Littérature => Arabe (206 livres critiqués)



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Le Chant du pingouin de Hassan Daoud

critiqué par Sahkti - (Genève - 51 ans)

L'ennui comme moteur de vie

7 etoiles
Hassan Daoud, à qui on doit notamment "L'immeuble de Mathilde" nous entraîne dans les pas d'un jeune homme handicapé physique qui passe ses journées à se morfondre avec l'ennui. C'est que le père a dû abandonner sa boutique, mangée par la spéculation immobilière qui fait fleurir des tours un peu partout en ville. Et la mère,...

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Le cortège des vivants de Naguib Mahfouz

critiqué par Flo29 - (53 ans)

Un gros coup de coeur!

10 etoiles
J'ai pris ce livre complètement par hasard dans une boîte à livres et c'est une pépite. En Egypte, deux frères que tout oppose se retrouvent chez leurs parents qui ont fui un des vieux quartiers du Caire bombardé pendant la seconde guerre mondiale. Une belle voisine apparaît en face de leur immeuble. Jeune, insouciante, elle...

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Le dernier ami de Tahar Ben Jelloun

critiqué par Bachy - (62 ans)

Amitié trahie

8 etoiles
Il s’agit de l’histoire d’une amitié. Celle qui unit Mamed et Ali de l’adolescence à la maturité durant une trentaine d’années, au lendemain de l’indépendance du Maroc. On dirait qu’ils ont tout vécu ensemble : les émois, l’éveil à la sensualité, la drague, les films goûtés en commun, puis la découverte de la politique et...

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Le dernier combat du captain Ni´mat de Mohamed Leftah

critiqué par Pucksimberg - (Toulon - 45 ans)

Un amour inacceptable dans la société égyptienne

7 etoiles
Ce roman posthume de Mohamed Leftah est celui par lequel le scandale est venu. Dans ce roman, un vieil officier égyptien est marié et mène une vie calme. Il est témoin de la montée en puissance des règles strictes religieuses conduites par les Frères musulmans. Les menaces et les craintes commencent à compliquer son quotidien,...

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Le fleuve détourné de Rachid Mimouni

critiqué par Vigno - (- ans)

Le règne des suborneurs

8 etoiles
« Il n'est pas facile, dans ce pays, d'être Administrateur. C'est un poste qui exige beaucoup de qualités. Il faut faire montre d'une grande souplesse d'échine, de beaucoup d'obséquiosité, d'une totale absence d'idées personnelles de manière à garder à ses neurones toute disponibilité pour accueillir celles du chef. Il faut surtout se garder comme de...

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Le jour où Nina Simone a cessé de chanter de Darina al- Joundi, Muḥammad Qāsimī

critiqué par Sanchan - (42 ans)

Un témoignage poignant, difficile, et humain

6 etoiles
Le témoignage est un genre qui ne m'a jamais vraiment attiré. Darina Al-Joundi était une parfaite inconnue pour moi avant qu'on me mette ce livre entre les mains. Cette jeune femme libanaise, née dans un milieu intellectuel aisé, nous raconte son enfance sous les bombes, les attentats, les massacres lors de la guerre du Liban. Elle...

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Le livre des illuminations de Ǧamāl al- Ġīṭānī

critiqué par Fonfon - (76 ans)

illumination du lecteur

10 etoiles
ça a déjà existé 2 ou 3 fois dans ma vie de lecteur: un livre qui vous "prend" avec un telle intensité qu'il y a alors un avant et un après le livre. Celui-ci est de ce cru une fois que l'on a fait l'effort de rentrer dedans. L' alchimie de spiritualité, de marxisme et...

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Le mariage de plaisir de Tahar Ben Jelloun

critiqué par Pascale Ew. - (58 ans)

Couleur de peau et destins des hommes

9 etoiles
Amir est un commerçant marocain à Fès à la veille de l'indépendance. Il est marié et a quatre enfants, dont Karim, trisomique, son préféré. Il se rend régulièrement au Sénégal pour ses affaires et y contracte alors un mariage temporaire, dit "mariage de plaisir", autorisé aux musulmans, avec Nabou. ("Dieu a institué cela pour lutter...

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Le mécanicien des roses de Hamid Ziarati

critiqué par Camarata - (74 ans)

Sa fille,son bouton de rose, sa liberté, broyée par la répression

10 etoiles
Ce roman raconte la vie d’une famille iranienne sur plusieurs générations. il est construit sur 5 récits chronologiques, dont le sujet est tour à tour un des membres de cette famille. Le pivot central, le dénominateur commun étant le personnage de Reza . Reza jeune homme aventureux et curieux déterminé à fuir l’enfermement de son...

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Le Mendiant de Naguib Mahfouz

critiqué par Gryphon - (Mexico DF - 60 ans)

Une sortie ratée

9 etoiles
Plus je lis Mahfouz, plus je me persuade que voilà un écrivain qui a vraiment mérité son prix Nobel. Dans "Le Mendiant", paru en 1965, c'est l'histoire d'un père de famille, avocat, la quarantaine bien entamée, qui soudain fait face à un sentiment d'insatisfaction croissant. Que faire? Revenir à la création poétique de sa jeunesse?...

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Le Nez sur la vitre de Abdelkader Djemaï

critiqué par Léonce_laplanche - (Périgueux - 89 ans)

Dommage !

6 etoiles
Voici un petit opuscule dont le sujet est une histoire simple et dramatique. Le texte y est rédigé à la troisième personne, et il est difficile de savoir s'il existe un lien entre les personnages et l'auteur, ou s'il s'agit d'une pure fiction. Un père d'origine algérienne quitte en autocar le sud de la...

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Le pain nu de Mohamed Choukri

critiqué par Krityaros - (33 ans)

Un livre qui ne dit que la vérité

8 etoiles
Voilà un livre qui mérite beaucoup plus de succès, "Le Pain Nu" de l'écrivain marocain Mohamed Choukri a été un des premiers livres arabes à parler des sujets tabous dans la société nord-africaine de l'époque des années 30 aux années 50. Ce roman prend une forme autobiographique en racontant l'enfance de l'auteur, un enfant...

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Le palais du désir de Naguib Mahfouz

critiqué par Jfp - (La Selle en Hermoy (Loiret) - 77 ans)

ah les femmes...

10 etoiles
Le Caire, à l'aube de l'indépendance. Encore anglaise, mais pour peu de temps, l'Egypte du début des années 20 hésite entre le repli identitaire et l'ouverture vers le monde occidental. Au travers du conflit des générations au sein de la famille d'Ahmed Abd-el-Gawwad c'est toute la classe moyenne égyptienne qui est décrite, vue du côté...

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Le passé simple de Driss Chraïbi

critiqué par Romur - (Viroflay - 52 ans)

Toujours présent, et loin d'être simple

9 etoiles
Dans ce récit à la première personne, Driss Ferdi, second fils du riche et puissant Haj Fatmi Ferdi (surnommé le Seigneur) nous raconte quelques jours de sa révolte de jeune adulte. La rébellion du fils contre le père, schéma classique... Mais lorsqu’elle s’inscrit dans la société musulmane traditionnelle (j’ai bien dit traditionnelle, pas intégriste) elle prend...

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Le pays du Non-Où de Bahrām Ṣādeqī

critiqué par Sahkti - (Genève - 51 ans)

Perversité enfouie

5 etoiles
M. Toutamour voit sa vie bouleversée par l'intrusion d'un djinn dans son corps. Vite fait bien fait, trois personnes l'emmènent chez le docteur Hâtem qui se charger de virer l'indésirable. Dans la même maison "médicale" attend ML, un homme qui demande à être amputé de la main droite et dont le docteur Hâtem a accepté de...

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Le pays sans ombre de Abdourahman A. Waberi

critiqué par Carmen - (79 ans)

Quelques nouvelles magnifiques mais terribles

8 etoiles
Chacune des 17 nouvelles de ce recueil participe à l’élaboration du portrait à mille facettes du pays de l’auteur. Pays réel, pays imaginaire, pays rêvé que nous découvrons à travers des contes, des légendes, des récits construits comme des chansons aux refrains lancinants, des morceaux de poésie pure ou des extraits de témoignages poignants...

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Le Périple de Baldassare de Amin Maalouf

critiqué par Sorcius - (Bruxelles - 55 ans)

A la poursuite d’un mirage

6 etoiles
Baldassare Embriaco est un homme paisible, fortuné, aux ancêtres prestigieux mais déchus, qui avance dans la vie sans y prendre garde, en laissant les jours se succéder aux autres et se ressembler chaque année un peu plus. À quarante ans, sa vie est on ne peut plus banale. Et puis un jour, tout va basculer, à...

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Le Poète de Gaza de Yishai Sarid

critiqué par Ronanvousaime - (50 ans)

polar en israël

7 etoiles
Un bon bouquin, bien écrit (traduit), trépidant, qu'on ne lâche pas. Qui parle de l'absurdité de la haine et de la difficulté à sortir du cercle vicieux. Le dénouement ne brille pas par son réalisme mais on s'en moque dans la mesure où on adhère au reste, à l’histoire,...

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Le premier amour est toujours le dernier de Tahar Ben Jelloun

critiqué par Sissi - (Besançon - 55 ans)

Histoires d'amour, histoires cruelles, histoires sensuelles.

7 etoiles
Le rapport entre les hommes et les femmes, qu’il soit amoureux ou sexuel, est le thème central de ces quelques vingt nouvelles, qui se déroulent pratiquement toutes au Maroc, de nos jours ou quelques années plus en arrière. Les femmes que l’on croise dans ce recueil sont manipulatrices, trahies parfois, terriblement excitantes ; elles revendiquent le...

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Le Premier Siècle après Béatrice de Amin Maalouf

critiqué par Acque - (Italie - 45 ans)

Entre peurs et croyances populaires

6 etoiles
Ce livre nous présente le désir de l'homme d'avoir une descendance masculine portée à son paroxysme. Les filles se font de plus en plus rares. Encore une fois ici on voit comment nos désirs peuvent être néfastes pour l'humanité. Le monde à la recherche de sa " féminité " perdue : est-ce peut-être un " prétexte "...

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Le promeneur d'Alep de Niroz Malek

critiqué par Darius - (Bruxelles - - ans)

Alep sous les bombes

9 etoiles
Niroz Malek vit en Syrie. Il n’a pas envie de quitter son pays malgré les bombes et les arrestations arbitraires car il aime Alep, sa ville. Alors, il écrit des nouvelles. En ces temps de coronavirus, où nous sommes confinés la maison, c’est le livre idéal pour savoir comment vivre sans sortir de chez...

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Le Prophète de Khalil Gibran

critiqué par Leura - (-- - 74 ans)

Un sommet de la littérature du 20e siècle

10 etoiles
« Le Prophète » est plus qu'un livre. C'est un cadeau offert à l’humanité toute entière. Dans un langage très poétique, l’auteur relate le testament spirituel d'Almustapha au peuple d’Orphalèse. L’amour, le mariage, les enfants, le don, la prière, le travail, la joie, la tristesse, la liberté, les lois, le bien et le mal, le plaisir, la...

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Le quartier américain de Jabbour Douaihy

critiqué par Marvic - (Normandie - 67 ans)

Perdu-e-s

5 etoiles
Le Quartier américain, à flanc de colline, garde encore quelques traces de son passé résidentiel de Tripoli ; quelques maisons où s'entassent des familles pauvres que les cultures maraîchères ne suffisaient plus à nourrir. "La ville était morte. Elle se réveillait tard, et passé huit heures du soir, c'était une ville fantôme. Elle avait lutté contre le...

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Le rocher de Tanios de Amin Maalouf

critiqué par Vigno - (- ans)

La Montagne de Tanios

9 etoiles
« Dans le village où je suis né, les rochers ont un nom. Il y a le Vaisseau, la Tête de l'ours, l'Embuscade, le Mur, et aussi les Jumeaux, encore dits les Seins de la goule. Il y a surtout la Pierre aux soldats ; c'est là qu'autrefois on faisait le guet lorsque la troupe...

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Le Seigneur vous le rendra de Mahi Binebine

critiqué par Pucksimberg - (Toulon - 45 ans)

Une enfance pas comme les autres

9 etoiles
« Exercer correctement le métier de bébé n’est pas donné à tout le monde. » Et pour cause ! Le narrateur de ce roman est ce pauvre bébé qu’une mère loue à des mendiantes afin de susciter la pitié et la tendresse des passants grâce à sa jolie bouille et son regard accrocheur. Ce petit...

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Le silence des dieux de Yahia Belaskri

critiqué par Isis - (Chaville - 80 ans)

L'enfermement

10 etoiles
Cette fable à valeur très symbolique est un véritable petit bijou : une écriture fluide et poétique retraçant, à travers le destin de ses nombreux personnages fictifs, toute la violence et l’absurdité générées par l’autocratie et la radicalisation partout dans le monde et en tout temps tant sur le plan religieux que politique. L’intrigue ne...

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Le silence des rives de Leïla Sebbar

critiqué par Débézed - (Besançon - 78 ans)

« Qui me dira les mots de la mère ?»

8 etoiles
Dans un récit elliptique comme une rapsodie orientale qui déroulerait son ellipse sur les deux rives de la Méditerranée, Leïla Sebbar évoque le sort de ce peuple déchiré, de ces femmes qui sont restées au bled pour attendre des maris qui ne reviendront sans doute jamais, de ces maris qui ne peuvent plus revenir mais...

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Le télescope de Rachid de Jamal Mahjoub

critiqué par Spin Gourmet - (BRUXELLES - 50 ans)

Un monde coloré et lumineux

10 etoiles
« Le monde se faisait plus grand, plus coloré, plus animé et plus lumineux que ce qu’il avait connu. » XVIIe siècle en Afrique. Rachid al-Kenzy est le fils illégitime d'un riche négociant et d'une esclave. Le destin l’a contraint à s’engager dans une mission secrète et périlleuse afin de sauver sa vie. Le dey le...

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Le Temps des erreurs de Mohamed Choukri

critiqué par Cyclo - (Bordeaux - 79 ans)

la suite du "Pain nu"

10 etoiles
L’époque de Choukri (les années 50 et 60) est formidablement recréée dans ce roman autobiographique, suite du "Pain nu", que j’avais lu autrefois. La misère est omniprésente, et donc le rêve : "Dans les baraques, la seule ambition et toute la fortune, c’est la beauté du rêve, éveillé ou en dormant. Les pauvres sont les...

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Le village de l'Allemand ou Le journal des frères Schiller de Boualem Sansal

critiqué par Dudule - (Orléans - - ans)

pour que l'on sache

10 etoiles
Deux frères nés dans un hameau du côté de Sétif, d’une mère algérienne et de père allemand, leurs parents les ont confiés à de la famille en banlieue parisienne. Rachel, l’aîné, la trentaine, marié à Ophélie, cadre dans une multinationale, propriétaire d’un pavillon, donne tous les gages d’une bonne intégration. Malrich, plus jeune, 17 ans, c’est...

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Le voleur et les chiens de Naguib Mahfouz

critiqué par Tistou - (69 ans)

Tragédie à la grecque

8 etoiles
Court roman, comme une tragédie grecque, à l’issue inéluctable. « A nouveau, il respire le souffle de la liberté, mais l’air est chargé d’une poussière suffocante et d’une chaleur insoutenable. Il retrouve son complet bleu et ses chaussures de caoutchouc, mais il n’y a personne pour l’attendre. Voici la vie qui reprend son cours, voici...

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Les agneaux du Seigneur de Yasmina Khadra

critiqué par Septularisen - (- ans)

SANGLANTE ALGERIE…

8 etoiles
Tiens il y a donc un livre de Yasmina KHADRA qui n’est donc pas encore critiqué sur CL.? Dans «Les agneaux du Seigneur», KHADRA nous parle donc de son Algérie natale, durant les années 90. On y retrouve une bande d’amis dans un petit village nommé Ghachimat. On trouve là Dactylo l’écrivain public du village, Kada...

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Les ailes brisées, suivi de « Satan » de Khalil Gibran

critiqué par Sahkti - (Genève - 51 ans)

A propos de Satan

3 etoiles
Ne réalises-tu pas que tu mourrais de faim si je venais à disparaître? Que ferais-tu demain si tu me laissais mourir aujourd'hui? Quelle vocation poursuivrais-tu si mon nom s'évanouissait? Depuis des décennies tu as parcouru ces villages et mis les gens en garde afin de leur éviter de tomber entre mes mains. Ils ont acheté...

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Les amandiers sont morts de leurs blessures de Tahar Ben Jelloun

critiqué par MOPP - (89 ans)

Un chant de mémoire

9 etoiles
Ce romancier-poète marocain a obtenu le prix GONCOURT en 1987 pour "La nuit sacrée". Ici il nous présente des poèmes sur la mort, sur le devenir du monde et des hommes. Il s'interroge aussi à propos de l'écriture. Le titre du recueil tire son nom du titre d'un poème en prose dont voici un extrait : "Le jour s'est...

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Les anges meurent de nos blessures de Yasmina Khadra

critiqué par Pascale Ew. - (58 ans)

Croyez-vous à la malchance ou au mektoub ?

9 etoiles
Est-on condamné à vivre dans la misère, dans tous les sens du terme, lorsqu’on y est né ? Turambo (surnommé ainsi d’après son village natal Arthur Rimbaud) est né dans la misère en Algérie en 1910. Il vit avec sa mère dans un ghetto dans l’indigence la plus profonde et ne mange pas souvent à...

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Les Balcons de la mer du Nord de Wāsīnī al- Aʿraǧ

critiqué par Débézed - (Besançon - 78 ans)

Un artiste qui n'a que son art pour refuser la barbarie

8 etoiles
« On ne quitte sa patrie que pour épouser une tombe dans l’exil » craint Yacine, « Un artiste qui n’a que son art pour refuser la barbarie » et qui fuit l’Algérie où depuis sept ans il vit « comme un rat qui cherche les moyens les plus sûrs de rester vivant». Dans l’avion qui...

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Les couleurs de l'infamie de Albert Cossery

critiqué par Falgo - (Lentilly - 86 ans)

La version originale de la BD

10 etoiles
Sakhti a donné une critique détaillée de la BD tirée de ce texte de Cossery et une bonne part est valable pour le texte original. Cet ouvrage est bien dans la ligne et la manière de l'auteur. La progression du récit vers la sanction qui va frapper un promoteur véreux est bien menée avec quatre...

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Les désorientés de Amin Maalouf

critiqué par Tanneguy - (Paris - 86 ans)

Pourront-ils se réorienter ?...

10 etoiles
…et se réapproprier l’Orient ? C’est finalement la question que pose Amin Maalouf dans ce roman remarquablement construit, écrit avec finesse et précision. Sa réponse, ou plutôt les éléments de réponse qu’il propose ne reflètent guère l’optimisme ; mais il garde espoir. Adam, le personnage principal, a quitté le Liban (l’auteur parle du...

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Les échelles du Levant de Amin Maalouf

critiqué par Sibylline - (Normandie - 75 ans)

Hymne à la tolérance

8 etoiles
Tout d’abord, ce livre est UN Amin Maalouf, c'est-à-dire un récit rapporté avec le brillant talent de conteur de cet auteur. Si vous aimez que l’on vous raconte des histoires, si vous aimez (comme moi, parfois) vous contenter de vous laisser emporter par un récit habile et sans faiblesse à travers les époques, les...

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Les enfants de Béthanie de Saʿīd Abū al-Rīš

critiqué par AmauryWatremez - (Evreux - 56 ans)

Une terre sans peuple pour un peuple sans terre...

7 etoiles
Voilà quel était le slogan livré aux juifs se réfugiant en Palestine à partir de la construction du Foyer National Juif en 1919, et après la Shoah, c'était l'expression pour beaucoup d'entre eux d'un formidable espoir. Il fuyait l'antisémitisme et les fascismes naissants pour recréer une terre promise et une nouvelle société qui leur permettraient...

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Les enfants des rues étroites de Abdelhak Serhane

critiqué par Biblio - (58 ans)

retour au pays...

8 etoiles
Dans les enfants des rues étroites, Abdelhak Serhane relate chaque fois de manière parallèle sa vision du Maroc devenu indépendant. Il dénoncé ainsi le pouvoir patriarcal omniprésent et par conséquent le sort peu amène réserve aux femmes qui en découle mais aussi d’autres fléaux comme le chômage, la corruption endémique des fonctionnaires,...

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Les fainéants dans la vallée fertile de Albert Cossery

critiqué par Falgo - (Lentilly - 86 ans)

Un art subtil de la subversion

10 etoiles
Ayant rejoint ce site très récemment, je suis très surpris de constater qu'Albert Cossery en est pratiquement absent, hors la critique par Sahkti d'une B.D. dont Cossery a tiré le scénario d'un de ses livres et une notice de la même à l'occasion de son décès (voir ces textes pour quelques renseignements biographiques sur cet...

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Les figuiers de Barbarie de Rachid Boudjedra

critiqué par Lectio - (76 ans)

Alger-Constantine

8 etoiles
Les deux hommes se connaissent depuis l'enfance. Nés à Constantine, ils sont de cousinage plus ou moins lointain, mais tel n'est pas le lien qui les unit. Fils d'un haut fonctionnaire de police, l'un connait une jeunesse aisée au sein d'une famille unie à l'abri du besoin. L'autre, fils d'une mère répudiée et d'un père...

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Les filles de Riyad de Rajaa Alsanea

critiqué par Débézed - (Besançon - 78 ans)

« Choisis celui qui t’aime, pas celui que tu aimes. »

7 etoiles
Pendant un an, tous les vendredis soir, une jeune saoudienne inonde la toile de ses mails qui scandalisent la bonne société locale parce qu’ils racontent l’histoire de quatre copines qui rêvent d’épouser un jeune homme qui les aime et les respecte. Ces mails se présentent toujours de la même façon : une citation, sur l’amour...

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Les fils de la médina de Naguib Mahfouz

critiqué par Poignant - (Poitiers - 59 ans)

Légendes du Caire

10 etoiles
L'histoire légendaire d'un quartier du Caire sert de support à ce roman puissant, profond, agréable et exotique, tout en paraboles. Dans un contexte de ruelles tumultueuses où se côtoient des marchands ambulants, des boutiquiers, des mendiants, des fumeurs de haschisch, des conteurs et bien sûr d'innombrables gamins, Naguib Mahfouz décrit les aventures de héros mythiques (Gabalawi,...

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Les Hédonistes de Badia Hadj Nasser

critiqué par Batignolles - (62 ans)

Le Maroc raconté par une femme

10 etoiles
Des nouvelles qui permettent de proposer une autre image du Maroc, éloignée des paramètres habituels de la littérature arabe. Les Hédonistes nous emmènent vers des lieux de confrontation entre le maintien des valeurs ancestrales et l’ouverture à un mode de vie nouveau, des lieux où peuvent coexister le passé et le futur. Badia Hadj Nasser nous...

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Les hirondelles de Kaboul de Yasmina Khadra

critiqué par Darius - (Bruxelles - - ans)

A Kaboul, il n'y a pas d'amour heureux

10 etoiles
C'est le second roman de Yasmina Khadra qui me passe entre les mains. Je rappelle que derrière ce pseudonyme féminin se cache Mohammed Moulessehoules, ancien militaire algérien. L'auteur quitte la sanglante Algérie qu'il nous a fait découvrir à l’aide de polars graves et humoristiques à la fois, pour s'introduire dans la vie quotidienne de deux couples qui...

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Les hommes oubliés de Dieu de Albert Cossery

critiqué par Falgo - (Lentilly - 86 ans)

Stigmatisation de la misère

10 etoiles
Ecrit à la fin des années 1930 par un jeune homme de 20 ans, publié en 1940 et censuré par les autorités égyptiennes de l'époque, ce recueil de 4 nouvelles est une bombe. Le gouvernement ne s' y était pas trompé. Il est entièrement dédié à une plongée dans la misère, ce qui est très...

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Les Humeurs de Marie-Claire de al-Ḥabīb al- Sālmī

critiqué par Camarata - (74 ans)

-Elle est dans mon cœur. Elle y sera toujours

10 etoiles
Apres avoir fini ses études à Paris, Mahfouz jeune tunisien d’origine modeste, choisit de rester en France en travaillant la nuit dans un hôtel. Il fait la connaissance de Marie –Claire une pure parisienne de Ménilmontant. Après une période d’observation ils décident de vivre ensemble. C’est un changement considérable pour Mahfouz , deux expériences commencent,...

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Les Illuminés de Hoda Barakat

critiqué par Pucksimberg - (Toulon - 45 ans)

La folie amoureuse exprimée avec poésie

6 etoiles
Le narrateur de ce roman se trouve à l'asile psychiatrique. Pour quelle(s) raison(s) est-il enfermé ? S'offrent au lecteur quelques possibilités : le meurtre de la femme aimée, la folie, ses trous de mémoire ... En effet, le lecteur doit se frayer un passage entre les multiples réactions et récits de ce narrateur afin de...