Je tiens encore, en haute estime cette histoire en Pays-Bas, ou non seulement l’on voit Maigret aux pays des tulipes envoyer sur les roses son confrère Hollandais,(Pijpekamp ?) mais aussi le plaisir évident que Simenon prend à décrire dans certains passages, le paysage, ainsi que l’extérieur et l’intérieur encaustiqué des habitations de Delfzijl (Qui veut dire…Maigrvil au petit port salé) « LOL »

Extrait :
La ferme, dans le soleil de onze heures du matin, lui rappela ses premières démarches sur le sol hollandais, la jeune fille en bottes vernies dans l’étable moderne, le salon bourgeois et la théière dans sa housse capitonnée.
Le même calme régnait. Très loin, presque au fond de l’horizon infini, une grande voile rousse flottait au-dessus des près et cela faisait penser à quelques navires fantômes voguant dans un horizon de gazon.
Une enquête certes plus intimiste mais où Maigret ne fait pas non plus, dans la dentelle…

Ce roman se déroule donc chez nos voisins du nord. Un certain Conrad Popinga, professeur à l’école navale est assassiné d’un coup de revolver. Nous faisons connaissance de sa famille et de son entourage : madame veuve Popinga, Ann Van Elst sa soeur cadette, la famille Wienands qui habite la villa voisine, Beetje Lieuwens 18 ans fille d’un fermier, et un certain Jean Duclos, professeur à l’université de Nancy. Maigret est envoyé sur les lieux où il seconde la police locale.

Un Maigret à la façon Agatha Christie. On préférera, sans l’ombre d’une hésitation, : un Maigret façon Simenon …


Extraits :

- C’est ainsi que Maigret commença cette enquête en aidant un veau de pure race frisonne à venir au monde, en compagnie d’une jeune fille dont les gestes assurés révélaient l’entraînement sportif.

- « … en hollande les policiers ne donnent pas rendez-vous aux jeunes filles la nuit dans la campagne … »
Maigret rougit comme cela lui était rarement arrivé. Un flot de sang chaud fit bourdonner ses oreilles.

- C’est un compromis d’appétits et de refoulements, de folie et de sagesse.