Maigret se fâche de Georges Simenon
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Maigret tiré de sa retraite
Le célèbre commissaire est pensionné depuis 2 ans et coule des jours paisibles aux côtés de son épouse toujours aussi dévouée lorsqu'une vieille dame, dont on ne jurerait pas qu'elle a encore toute sa raison, surgit pour littéralement arracher Maigret de sa chaise longue.
Elle lui demande de s'introduire dans un milieu familial très fortuné qui vient de déplorer le décès d'une adolescente, décès officiellement qualifié de naturel, ce à quoi la petite vieille refuse de croire.
Et si Maigret se fâche, c'est parce qu'il va découvrir un milieu où l'argent gouverne tout, où certains se sont construits un empire en utilisant des pratiques nauséabondes, balayant les obstacles sur leur passage, faisant plusieurs victimes collatérales....
Pour moi un très bon Maigret, où l'humanité du commissaire affleure à chaque page.
Et si ce titre -ci est moins connu que d'autres, ce n'est pas qu'il soit moins bon, mais tout simplement qu'il a subi la concurrence des autres ouvrages de Simenon.
Aucun doute que s'il avait été écrit par un auteur moins prolixe, il eût figuré depuis longtemps sur le site de Critiques Libres !
Les éditions
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Maigret se fâche de Georges Simenon
de Simenon, Georges
le Livre de poche
ISBN : 9782253133872 ; 6,20 € ; 19/05/2010 ; 155 p. ; Broché
Les livres liés
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Maigret chez les c.ns
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 3 octobre 2024
Il faut dire ici qu'il y à de quoi : retraité depuis deux ans, il vit en Sologne tranquillou-pépouze, faisant pousser ses légumes au jardin, quand une vieille c.nne autoritaire et riche vient le voir, et lui somme de le suivre chez elle, en Seine-et-Marne (enfin, Seine-et-Oise à l'époque...) car elle soupçonne fortement le frère de son gendre, qu'elle déteste et trouve c.n, d'avoir tué sa petite-fille, retrouvée morte dans un cours d'eau et officiellement morte par accident. Maigret accepte (pas le choix) et se retrouve dans une vraie famille de c.ns. Et comme il se trouve que le "'suspect" en question n'est autre qu'un ancien camarade d'école de Maigret, et en plus, réellement un vrai c.n, et qu'en plus, l'aubergiste qui héberge Maigret voudrait bien qu'il dégage, il y à vraiment de quoi se fâcher !
Un roman court (les "Maigret" font généralement 190 pages, certains en font 160, celui-ci en fait partie) mais terriblement réussi.
Maigret reprend du service
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 6 juin 2016
Une sordide affaire de famille. Se lit agréablement.
Extrait :
- Pour entretenir sa mauvaise humeur, il fit arrêter le taxi devant un bistro, mal éclairé, dans Corbeil, et il commanda deux verres de marc, un pour le chauffeur, l’autre pour lui. L’âpre goût de l’alcool lui serra le fond de la gorge et il pensa que cette enquête s’était faite « sous le signe » du marc. Pourquoi ? Pur hasard. C’était sans doute la boisson qu’il aimait le moins. D’ailleurs, il y avait aussi l’écœurant kummel de la vieille Jeanne et ce souvenir-là, ce tête-à-tête avec la vielle, alcoolique et bouffie, lui donnait encore le haut-le-cœur.
Toutes les familles ont un cadavre dans le placard.
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 7 avril 2014
Soudain débarque chez lui une dame de 82 ans, autoritaire et décidée.
Elle veut emmener Maigret avec lui pour s'occuper d'une affaire.
Dans ce livre où la Seine s'écoule lentement en longeant les demeures bourgeoises, où il fait chaud, où les apparences masquent la réalité, Maigret se déplace comme un poisson dans l'eau.
Lui seul a la manière pour faire apparaître ce qu'on cache au fond de soi, dans la cave bien noire de notre esprit.
Doucement, calmement, même s'il se fâche, c'est pour secouer ces hommes pourris par l'argent, la réussite, et les honneurs.
Prêts à tout, même au pire.
Un Simenon fidèle à lui même, un grand talent qui se révèle à chaque livre.
Simplicité de l'écriture au service de la plus complexe des psychologies humaine.
Datant de 1945 ce livre pourra choquer par son machisme, mais Maigret n'est pas macho au sens propre, il est à sa place, il l'a trouvée et s’attèle à sa tâche avec son style bourru qui me plaît tant.
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