Dans la brume électrique avec les morts confédérés de James Lee Burke
( In the electric mist with confederate dead)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Electrique
Une fois n’est pas coutume, un brin d’irrationnel dans un épisode de Dave Robicheaux, le policier déchu, adjoint du shériff de New Iberia. Enquête évidemment, dans l’ambiance moite et décomposée des bayous des environs de New Orleans. Un ancien camarade de collège de Dave Robicheaux revient à New Iberia. Il accompagne une équipe de tournage d’un film. Evènement. Doublé du fait que cet ancien camarade est passé de l’autre côté, côté gangster. Un crime commis replonge Dave Robicheaux dans son adolescence, à une époque où, témoin du lynchage d'un noir enchaîné, personne ne l’avait pris au sérieux. Un acteur du film en tournage, un tantinet déjanté, provoquera divers incidents, dont la découverte du squelette du noir enchaîné lynché. Bref divers ingrédients classiques des polars, et notamment des polars de Burke. Il y ajoute généralement une bonne dose de nature louisianaise (pas spécialement hospitalière), de psychologie sudiste (particulière, il faut le dire), il secoue tout cela et nous sort un polar toujours très agréable et prenant.
Dans « Dans la brume électrique avec … » il y ajoute un ingrédient nouveau, le seul exemple dans sa production ; une bonne dose d’irrationnel. L’acteur ainsi que Dave Robicheaux ont des visions de soldats confédérés qui se sont battus au siècle passé dans ces contrées, et qui y ont péri pour la plupart.. Mieux, le général sudiste (enfin, son fantôme) qui commande la division en lambeaux, intervient par ses conseils dans l’enquête de Robicheaux.
On n’est pas dans le fantastique. Non, juste une touche d’irrationnel qui pimente ce polar. Tout le monde n’y est pas favorable. Pour ma part, je dirais que c’est une réussite ; mais … il faudrait qu’il en fasse beaucoup le James Lee Burke pour que je le dénigre !
Les éditions
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Dans la brume électrique avec les morts confédérés [Texte imprimé] James Lee Burke trad. de l'américain par Freddy Michalski
de Burke, James Lee Michalski, Freddy (Traducteur)
Payot & Rivages / Rivages-thriller.
ISBN : 9782869308565 ; 2,98 € ; 31/12/1994 ; 427 p. ; Broché
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Dave Robicheaux : sixième acte
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 8 mars 2011
Son héros récurrent, à savoir Dave Robicheaux, est l'un des personnages les plus attachants que je connaisse, l'auteur sachant le rendre humain et à notre portée, avec ses qualités et ses défauts. Certes on commence à bien le connaitre, mais à chacune de ses apparitions on découvre une nouvelle facette de sa personnalité. A tel point d'ailleurs, qu'il est difficile de ne pas se jeter sur les tomes suivants tant la réussite (pour le moment) de cette série est indéniable.
Le seul petit défaut que je pourrais évoquer concerne les dialogues dont les subtilités et les interprétations ne sont pas toujours faciles à suivre. Disons qu'il faut s'y faire, mais Burke sait habilement nous recadrer quand le besoin s'en fait sentir.
L'adaptation cinématographique de Tavernier est réussie et surtout fidèle, mais rien ne vaut, bien évidemment, le roman lui-même.
Fantastique !
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 16 mai 2010
Mieux que le film
Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 50 ans) - 24 avril 2010
Je le trouve excellent, personnages attachants, atmosphère bayous, et bonne intrigue avec un peu de surnaturel (sudiste).
Je conseille vraiment James Lee Burke.
Déçue.
Critique de Rouchka1344 (, Inscrite le 31 août 2009, 34 ans) - 22 janvier 2010
Dommage, ça sera pour une prochaine fois.
Une atmosphère remarquable
Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 3 juin 2009
J'ai donc voulu m'attaquer au livre, avec en tête le fait que ce format surpasse généralement sans problème son adaptation sur grand écran. Je n'ai pas été déçu !
On y retrouve une ambiance travaillée retranscrivant la lourdeur de l'air, ses effluves nauséabondes portées par le vent, l'électricité des temps orageux et la faune et la flore caractéristiques de cette région. Le roman a surtout pour lui des personnages plus travaillés, notamment l'agent Rosie Gomez qui est un peu trop "survolée" dans le film. Son caractère est bien mieux mis en avant dans l'œuvre littéraire, tout comme sa relation avec Dave Robicheaux. Le tout se déroule sans longueur avec une enquête entrecoupée d'interventions "fantomatiques" du Général qui amènent une aura mystique au récit lui faisant le plus grand bien.
Car finalement le seul reproche que je peux adresser au roman est d'être... un polar, genre qui est loin d'être mon préféré ! Et aussi son enquête sans réelle surprise, au déroulement progressif et linéaire.
Mais l'enrobage est tellement bon !
Au fond du bayou
Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 31 mai 2009
Merci pour nous avoir donné le film Dans la brume électrique il y a quelques jours.
Merci pour nous avoir fait connaître James Lee Burke et son roman Dans la brume électrique avec les morts confédérés.
Dans notre billet sur le film, on parlait d'un montage très «livresque» (déroutant dans les premières images Le répertoire des polars ) et le bouquin s'avère particulièrement fidèle au film !
C'est rare qu'on procède dans ce sens-là. D'habitude on préfère lire avant de voir : le ciné impose ses images, ses sons et «referme» le champ des possibles que la lecture laisse grand ouvert.Le répertoire des polars
Mais là, forcément on ne pouvait que suivre Tavernier et découvrir James Lee Burke qu'on ne connaissait pas jusqu'ici, faute de goût impardonnable.
Car, assurément, voilà un excellent polar.
Dans la plupart des standards du genre (Connelly, Mankell, Indridason, ...), on retrouve des flics, des pros, englués jusqu'au cou dans la fange nauséabonde de nos grandes villes modernes : ce sont nos égoutiers, ils sont nés dedans, ils y laisseront leur peau sans doute, peut-être n'ont-ils même pas eu droit à une âme, ...
À l'opposé, chez Hillerman, William G. Tapply, ou ici James Lee Burke, on a affaire à des flics ou des demi-flics, solidement ancrés dans leur "campagne rurale" (les réserves navajos, le Maine, le bayou, ...) et, avec une certaine nonchalance, ils tentent de chasser d'un revers de main l'écume nauséabonde qui (venue sans doute des villes ?) dérange la communion avec la nature.
En quelque sorte, le flic des villes (celui qui fait nos poubelles) et le flic des champs (celui qui défend son territoire).
Bon assez pontifié, revenons à nos confédérés dans la brume du marais.
À New Iberia près de La Nouvelle-Orléans, la torpeur étouffante du bayou est seulement troublée de temps en temps par les orages et ouragans venus du Golfe du Mexique. Jusqu'à ce que l'on retrouve un, puis deux, cadavres de jeunes filles sauvagement mutilées.
Dans le même temps, les notables de la petite bourgade se réjouissent de voir revenir au pays un enfant pas sage mais avec les milliers de dollars utiles à la production et au tournage d'un film. Même s'il s'agit d'argent sale puisque l'enfant prodigue est devenu un gangster notoire.
Avouez qu'il y a là de quoi troubler la paix que croyait avoir bien mérité Dave Robicheaux !
[...] À 6 heures le lendemain matin, je pris une tasse de café et le journal que j'emportai sous la galerie et m'installai sur les marches. L'air était frais, bleui par l'ombre sous les arbres et chargé des odeurs de belles-de-nuit en fleur et des coques de noix de pacane qui moisissaient dans la terre humide.
Tout en lisant le journal, m'arrivaient le bruit des bateaux qui quittaient mon ponton et les voix des pêcheurs sur l'eau. Puis j'entendis quelqu'un remonter la pente du jardin au milieu du feuillage, je baissai mon journal et aperçus Mickey Glodman qui se dirigeait à grands pas vers moi comme un homme en quête d'une dispute.
De quoi rendre ‘accro’ à Burke
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 4 juin 2008
Comme l’a bien signalé Tistou, ce qui distingue cette aventure des autres, c’est la part d’irrationnel, de surnaturel. Ce n’est pas tous les jours qu’un général sudiste, mort depuis longtemps, vient guider Robicheaux de ses conseils en matière d’enquête ! Cela mis à part, le récit est très réaliste, comme d’hab avec Burke. Peut-être encore une petite différence, maintenant que j’y pense : un peu moins d’envolées lyriques décrivant les paysages.
Du bon, du très bon Burke qui, en deux coups de pinceau place son héros en équilibre sur un fil : tombera, tombera pas ?
REVELATION
Critique de Amoin (, Inscrit le 10 octobre 2006, 52 ans) - 10 octobre 2006
Forums: Dans la brume électrique avec les morts confédérés
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Dans la brume électrique avec les morts confédérés. | 25 | Tistou | 6 mai 2009 @ 18:07 |
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