Black cherry blues de James Lee Burke
( Black cherry blues)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 8 avis)
Cote pondérée : (1 720ème position).
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Moins bon, mais plaisir intact
“Black cherry blues” nous permet de côtoyer Dave Robicheaux pour la troisième fois. Lorsque nous l’avons quitté au terme du deuxième tome, il venait de perdre sa femme de manière extrêmement violente et, dans cette même aventure, il était devenu responsable d’une petite fille qui vivait désormais avec lui. Burke, extrêmement cohérent, reprend son histoire pile là où il l’a laissée. Futé de sa part, puisque d’une part, cela permet certains raccourcis, et que, d’autre part, le lecteur se sente en terrain connu, un peu en famille. Et donc on entre dans cet opus avec la quasi-certitude qu’il sera à la hauteur des précédents. Et là, force m’est de constater que, même si le plaisir de le lire est resté intact, la qualité est ici moindre.
Robicheaux, qui maintenant se tient à carrreaux, assiste régulièrement aux réunions des A.A., lutte encore contre la culpabilité qui semble ne plus le quitter depuis que sa femme est morte assassinée. Il la voit, lui parle dans ses rêves ; son deuil, on le comprend vite, n’est pas encore fait. Ce trait mis à part, Robicheaux mène une existence paisible avec Alafair, son affaire de location de bateaux leur permettant de vivre confortablement. Lorsqu’il rencontre par hasard un de ses anciens amis, qui lui aussi a un sérieux problème avec l’alcool, il essaie de rester en dehors de ses histoires mais… vainement… Car Dixie Lee a surpris une conversation où deux collègues parlaient de manière assez explicite d’un double meurtre qu’ils auraient commis. Très vite, Robicheaux va se trouver au milieu d’une histoire pas nette qui tourne autour d’une entreprise d’exploitation de réserves de gaz, dirigée par Sally Dee, trafiquant de drogue à ses heures perdues.
Et l’histoire avance, certes, mais à petits pas, qui finissent par se superposer, s’atténuer, et au bout du compte, on n’y voit plus très clair. Heureusement, il reste l’attrait principal : la psychologie des personnages. Là, pas de déception, Burke est d’une justesse peu commune : les eaux troubles, c’est son fort.
Les éditions
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Black cherry blues [Texte imprimé] James Lee Burke trad. de l'américain par Freddy Michalski
de Burke, James Lee Michalski, Freddy (Traducteur)
Payot & Rivages / Rivages noir.
ISBN : 9782869306721 ; 9,65 € ; 19/03/2003 ; 410 p. ; Poche -
Black cherry blues [Texte imprimé] James Lee Burke trad. de l'américain par Freddy Michalski
de Burke, James Lee Michalski, Freddy (Traducteur)
Payot & Rivages / Rivages Thriller
ISBN : 9782869304918 ; 3,09 € ; 03/10/1991 ; 324 p. ; Broché
Les livres liés
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Un petit peu décousu, et encore
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 28 juillet 2023
Robicheaux retrouve par le plus grand des hasards, dans un bar, un ami d'autrefois, Dixie Lee Pugh, musicien alcoolo et repris de justice qui lui confie être au service d'un mec pas très réglo, Sal Dio, un mafieux qui s'occuperait plus ou moins de magouilles au sein d'une compagnie de forage de pétrole. Des Indiens Black Foot du Montana, Etat où se situe la société de forage, ont trouvé la mort, curieusement, alors qu'ils manifestaient contre la présence de cette plateforme sur leur terres ancestrales.
Se trouvant forcé de partir en cavale suite à un vrai embrouillamini où on le soupçonne d'avoir tué un des hommes de main de Dio (enfin, supposé homme de paille), Robicheaux va essayer de sauver sa peau, son honneur, et par la même occasion, de sauver les miches de Dixie, ainsi que celles de Clete, son ancien collègue de quand il était flic, et qui, lui aussi, est désormais sous les ordre de Dio...
Chapitres très longs (11 gros chapitres plus deux plus courts, pour un peu moins de 500 pages en poche) qui ne rendent pas forcément la lecture plus aisée, pour ce troisième cru très réussi, qui m'a autant plu que le premier, mais qui est sans doute un peu fouillis, un peu embrouillé, comme mon résumé (désolé). Il n'empêche, le style de Burke est, encore une fois, parfait et enchanteur.
robicheaux en cavale
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 29 mai 2014
Piège en eaux troubles !
Critique de Pakstones (saubens, Inscrit le 2 septembre 2010, 58 ans) - 14 juillet 2013
L'argent, le pétrole, cela coûte plus cher que la vie, peu importe qui on a sur sa route.
Voulant aider un ami, Dave va être confronté à plus dur que soi au risque d'y laisser sa vie.
Pas la peine d'en dire plus, ce roman a reçu le grand prix de la littérature policière lors de sa sortie en 1992 ainsi que d'autres prix largement justifiés.
J.L. Burke est pour moi un des meilleurs auteurs du roman noir psychologique et nous décrit des décors toujours somptueux.
A bientôt belle mèche car je suis bien décidé à lire toute tes aventures tortueuses.
Fonce chez ton libraire, arrête toi au rayon polar, il y a J.L. BURKE et les autres.
Pigé !
Incursion de Robicheaux dans le Montana
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 29 novembre 2012
« Nous remontâmes par le canyon de la Blackfoot River, encore frais et plongé dans la pénombre, chargé des odeurs de fumée qui remontaient de l’usine à bois de Bonner. Puis nous débouchâmes sur les prairies et les pâturages noyés de soleil avant de quitter l’autoroute et traverser la rivière sur un pont de rondins planchéiés d’où nous commençâmes à remonter par un chemin de terre, au milieu des collines, des pins jaunes et de rejets broussailleux des souches tronçonnées, là où les daims à queue blanche bondissaient en un éclair sous le couvert dense des bois, si vite que l’œil les apercevait à peine. Puis nous retombâmes sur le canyon proprement dit, devant la plus belle étendue de rivière qu’il m’eût été donné de voir. Les falaises de roc étaient rouges et abruptes, elles se dressaient rectilignes sur près de cent mètres. Leurs crêtes étaient garnies de pins jaunes qui poussaient dru, et l’eau, bleue et verte, tourbillonnait en marmites profondes là où le courant avait érodé la pierre des falaises … »
Comme à l’accoutumée il arrive bien des misères à notre Dave Robicheaux qui digère difficilement l’assassinat, dans le tome précédent (« Prisonniers du ciel »), de sa femme Annie et qui doit donc s’occuper seul d’Alafair, sa fille adoptive Salvadorienne, « tombée du ciel » en quelque sorte dans l’épisode précédent. Comme souvent aussi, une quasi constante dans la manière d’amener les enquêtes de Dave Robicheaux, c’est la rencontre d’un ancien ami, d’un ami de jeunesse, Dixie Lee, musicien déchu, qui lui confie quelque chose de terrible …
Un autre personnage récurrent – et truculent – de cette série va jouer un rôle important, Clete Purcell, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’y vont pas avec le dos de la cuillère tous les deux pour régler un … problème. C’est vrai aussi que lorsque le problème s’appelle « trafiquants », « mafia » …
Pas si clean que cela l’Amérique !
Robicheaux à la montagne
Critique de Poignant (Poitiers, Inscrit le 2 août 2010, 58 ans) - 7 novembre 2012
La vie de Dave Robicheaux oscille entre les plaisirs simples de la vie quotidienne, avec sa fille adoptive Alafair, et le traumatisme de l’assassinat de sa femme Annie. Il rencontre alors par hasard Dixie Lee Pugh, un vieux copain de jeunesse, pionnier du rock dans les années 50. Dixie a mal tourné, a fait de la taule, et travaille maintenant pour une société d’exploration de gaz et de pétrole. Il évoque auprès de Dave deux meurtres dont il connait les auteurs…
Si vous ne connaissez pas Dave Robicheaux, ne lisez pas en premier « Black Cherry Blues », mais « La pluie de néon ». Ce livre (le troisième de la série) est en effet un tournant dans les aventures de notre cajun tourmenté. Responsabilisé par l’avenir d’Alafair, il se retient de sortir ses flingues, ne sombre plus dans l’alcool, et subit plus les évènements. Bon, il ne peut pas s’empêcher de casser la figure à deux ou trois ordures, mais qui lui en voudrait…
L’enquête qui le mène à Missoula, Montana, nous fait découvrir ce Robicheaux plus profond, plus fataliste, qui sait prendre de la hauteur. Dans certains chapitres, J. Lee Burke fait un énorme clin d’œil à son ami James Crumley en empruntant certaines situations déjà explorées par Milo Milodragovitch dans la « Danse de l’Ours », 8 ans auparavant.
Chassé-croisé entre les deux plus grands écrivains de polars de leur génération (à mon gout). Quel délice…
A lire sans modération.
Dave Robicheaux : troisième acte
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 23 janvier 2011
Changement de décors donc, tous aussi somptueux que ceux du sud et décrits avec toujours autant de force et de magie par un auteur véritablement doué pour vous ficeler une histoire solide et crédible.
Dave Robicheaux vit de sa petite entreprise de vente d'appâts et de restauration pour les pêcheurs du coin. Par hasard, il rencontre un vieil ami d'université et ancienne star du Rock, Dixie Lee Pugh, qui lui confie ses inquiétudes quant à ses activités professionnelles au service d'une famille mafieuse. Refusant dans un premier temps de s'en mêler, Robicheaux ne peut se résoudre à laisser tomber son ami et finit par devoir défendre ses intérêts et sa vie.
Le plus touchant
Critique de Fellenzo (, Inscrit le 21 octobre 2010, 51 ans) - 21 octobre 2010
Le style de Burke est toujours formidable et habile à nous faire nous sentir moites, environnés du Bayou, ou de la montagne comme dans ce roman-ci où on s'éloigne un peu de la Louisiane. L'intrigue racontée, parce qu'elle s'appuie sur d'autres folklores et contextes que ceux de la Nouvelle-Orléans, m'a vraiment interpellé.
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