Le brasier de l'ange de James Lee Burke

Le brasier de l'ange de James Lee Burke
( Burning angel)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Tistou, le 4 mai 2005 (Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 376ème position).
Visites : 5 687  (depuis Novembre 2007)

Ange ?

Burke = Louisiane = Polar = Dave Robicheaux.
L’équation reste vraie. Robicheaux est un adjoint du shérif de la Paroisse d’Ibéria, ex-flic déchu, qui tente de reconstruire sa vie. La Louisiane étant ce qu’elle est. Robicheaux lui même étant …lui même, ça ne se passe pas évidemment si simplement.
Toujours cette grande tendresse pour la Louisiane de la part de Burke, pour ses héros aussi. Il n’y a pas de surhomme chez lui et les « gentils » ont aussi leur face … grise. On y croit, on marche à fond et on finit par penser qu’on connait la Louisiane sans y avoir jamais mis les pieds.
« Dans mon rêve de cette nuit, j’aperçois la côte de Louisiane à haute altitude, sa plaine alluviale aussi neuve qu’elle devait l’être après que Jehovah eut suspendu son arc dans le ciel et fait disparaître les eaux au delà des bords de la terre, les rivières, les bayous, les terres basses, miroitant comme feuilles de métal sous la lune. Mais c’est là une vision qui ne tient plus en son centre, parce que je me rends compte maintenant que la lumière froide de la lune n’est en fait que le feu des usines chimiques et des raffineries de pétrole le long du Mississippi, la feuille de métal vibrante d’un poète jésuite mort (allusion à Gerard Manley Hopkins, poète anglais 1844_1889, note en bas de page), rien d’autre que le mercure industriel systématiquement injecté dans les veines de la terre. Les chaussées et les fossés sont couverts d’ordures et de déchets soufflés par le vent, les canaux réduits à des dépôts de pneus en caoutchouc, boîtes de bière, sacs d’ordures en vinyle jetés depuis les camions de passage. Le poisson atteint de mycose a les ouïes orangées. »
L’Histoire s’entremêle aux turpitudes modernes. Rien n’est simple ni simpliste, la vraie vie quoi !

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Un assez bon cru

8 étoiles

Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 25 octobre 2023

Huitième volet de la série des "Robicheaux", "Le Brasier de l'ange" est un roman très sombre et doté d'une intrigue double qui, parfois, peut sembler quelque peu nébuleuse. D'un côté, une vieille femme noire qui affirme qu'elle détient un acte de propriété d'une terre sur laquelle elle vit avec ses enfants, ce qui ne l'empêche pas d'être menacée d'expulsion par le propriétaire effectif du terrain, un certain Moleen Bertrand, que Robicheaux connaît bien, et qu'il soupçonne de cacher de sombres secrets (et en effet). Et de l'autre, un caïd local qui affirme à Robicheaux qu'il est sur le point de se faire tuer (un contrait aurait été posé sur sa tête ; au caïd, pas à Robicheaux), mais au final, c'est sa petite amie qui se fait méchamment buter, ce qui éveille encore plus l'intérêt de notre flic-ex-flic louisianais...
Peut-être pas le meilleur de la série, sans doute pas le "pire" (s'il y en à un de "pire" que les autres, à l'heure actuelle, je ne sais pas lequel est-ce entre les 23 romans, mais jusqu'à présent, franchement, c'est du top niveau, en général !), mais le talent de James Lee Burke pour les dialogues incisifs (et parfois un peu nébuleux, tiens, deuxième fois que j'écris ce terme dans ma critique, il va falloir que je consulte) et les descriptions est intact, comme toujours. Et puis, avec moins de 500 pages, ce n'est pas le plus épais, donc s'il est un petit peu décevant (et encore), ce n'est, après tout, rien de grave.
Note réelle de 3,75/5. Ramenée à 4/5 parce qu'on est mercredi.

Dave Robicheaux : huitième acte

7 étoiles

Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 2 mai 2011

A mes yeux, c'est le moins bon de la série jusqu'à présent. Certes l'auteur ne se laisse jamais aller à la facilité, mais là il abuse quelque peu en balançant régulièrement des dialogues blindés d'allusions. Je ne compte plus les fois où j'ai dû retourner en arrière pour saisir toutes les subtilités et les diverses implications des nombreux personnages dans cette histoire somme toute bien ficelée et surtout réaliste. Ce réalisme est d'ailleurs un des points forts de Burke, mais cela n'enlève rien au fait que trop de non-dits déroutent et perturbent le bon déroulement de la lecture et risquent fortement de rebuter d'éventuels lecteurs.
Ceci étant, ceux qui suivent les péripéties de Dave Robicheaux ne peuvent qu'admirer et souligner l'immense talent de James Lee Burke, ainsi que son réel attachement pour cette région magnifique qu'est la Louisiane.

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