L'Emblème du croisé de James Lee Burke

L'Emblème du croisé de James Lee Burke
( Crusader's cross)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par El grillo, le 30 décembre 2009 (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 50 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 612ème position).
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Un Robicheaux de plus

Présentation de l'éditeur
La confession d'un ancien condisciple d'université, sur son lit de mort, ravive chez Robicheaux le souvenir d'une jeune femme qui a marqué sa jeunesse. Dans les années cinquante, époque d'une innocence à jamais enfuie, Dave Robicheaux et son frère Jimmie avaient rencontré Ida Durbin sur une plage de Galveston au Texas. Elle était ravissante et Jimmie, ignorant qu'elle travaillait dans un bordel lié à la mafia, en était tombé follement amoureux. Puis elle avait brusquement disparu, sans laisser de traces. Des décennies ont passé et Robicheaux se met à enquêter sur Ida Durbin, ayant la conviction qu'elle a été assassinée. Mais deux policiers au comportement menaçant lui font comprendre qu'il est dangereux de poser des questions sur cette affaire. Entre la série de meurtres horribles qui frappent La Nouvelle-Orléans et l'irruption du puissant Val Chalons et de sa soeur Honoria, Robicheaux doit, une fois encore, mener un combat contre des forces qui le dépassent, les forces du mal incarnées par les grandes familles de Louisiane depuis des générations.



J'avoue avoir un peu de mal à entrer dans le moule James Lee Burkien. Je reconnais la qualité de la narration et cette plume qui sait être envoûtante par moment, offrant des élans de poésie entre deux bastons à la Robicheaux. Mais j'ai toujours un arrière goût de tout ça pour ça. Un peu comme le foie gras que l'on déguste en cette période de fêtes: c'est bon, j'en conviens, mais si y'en a pas à table, c'est pas bien grave, je m'en passe largement et pour longtemps. Certains en font un met de choix, personnellement ça ne me touche pas.
Je n'ai pas trente six raisons à invoquer, juste un sentiment de ne pas entrer dans l'histoire facilement et ce, même si je reconnais un charisme évident à ce Dave à l'humeur bien trempée et au foie qui doit l'être tout autant, une empathie et des coups de blues qui font tout le personnage.
Le dernier tiers, plus dynamique, est par contre très bien construit et m'a davantage plu. Pour conclure, je dirai un "pour les fans qui ne seront pas déçus", ça me semble de circonstance. Pour les autres comme moi, un pourquoi pas.

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Un peu déçu

7 étoiles

Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 9 septembre 2024

Un peu déçu par ce roman-ci, le premier de la série traduit par un autre que Michalski, et ça se ressent un petit peu, c'est d'un style similaire, mais pas exactement comme d'ordinaire, on sent bien que ce n'est pas la même personne qui a traduit. Patricia Christian, la traductrice, s'en sort, ceci dit, très bien, mais ce n'est pas vraiment pareil, difficile à expliquer, les appréciateurs de la série sauront ce que je veux dire.
Le roman en lui-même est pas mal, mais comme souvent, les mêmes éléments (le passé ressurgit, une enquête difficile dans laquelle Robicheaux se met tout le monde ou presque à dos, un méchant du genre diabolique démiurge intouchable, une femme ayant des liens plus ou moins directs avec Robicheaux ou un de ses proches...) sont présents, de roman en roman. Parfois, la sauce prend un petit peu moins bien que d'ordinaire, c'est le cas ici, mais rien de grave. Malgré tout, le moins bon de la série à ce stade.

Dave Robicheaux : quatorzième acte

8 étoiles

Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 5 novembre 2013

La vision réaliste et sans concession proposée par James Lee Burke donne des frissons tant elle est effrayante et ne paraît pas se diriger vers la voie de la sagesse. Que ce soit sur le plan politique et sociétal l'auteur semble désabusé, voire résigné par moments tant le constat est désastreux.
Cela dit tous ces éléments apparaissent déjà dans les œuvres précédentes mais semblent se majorer à chaque nouveau volume.

Cette histoire ne se distingue en rien des précédentes, et l'on retrouve comme d'habitude le lot de personnages et de situations rencontré lors des précédents opus. Indéniablement toutes ces aventures sont proches les unes des autres, mais le talent d'écriture de l'auteur est tel, que l'on plonge avec plaisir dans les méandres sordides des inégalités, de la corruption et des trafics en tout genre de la société américaine vivant dans une région magnifiée par un style inimitable.

Toujours Robicheaux !

6 étoiles

Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 23 septembre 2012

On aime ou on n'aime pas ; pour ma part je suis assez sensible à ces évocations de la Louisiane "éternelle", les modes de vie particuliers, les personnages originaux. Mais l'intrigue policière est toujours un peu la même. On a parfois du mal à suivre le héros dans son appréciation du Bien et du Mal.

Mais le but est atteint : on passe un bon moment.

J'ai du mal à suivre les évolutions de la situation matrimoniale du héros, mais ce n'est pas grave, le méchant sera puni.

Louisiane, noblesse déchue.

7 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 15 mars 2011

« C’était la fin d’une époque. Une époque que les historiens décriront comme la dernière décennie de l’innocence américaine. Elle est inscrite dans nos mémoires sous forme d’images et de sons plutôt que d’évènements historiques – Cadillac roses, cinémas de plein air, voyous des rues au look dernier cri, rock’n roll, Hank et Lefty dans les juke-box , boogie salace, base-ball l’après-midi, et, devant les restaurants drive-in, vacarme assourdissant des courses de dragsters Ford ’32 surbaissés aux moteurs Mercury – le tout sur fond de palmiers, écume de déferlantes et ciels mauves, comme autant de tributs cinématographiques spécialement créés en hommage à notre jeunesse. »
Année 50, donc, ces années pendant lesquelles Dave Robicheaux, très jeune, travaille l’été sur des champs pétrolifères, en Louisiane – Texas, pour se faire de l’argent, en compagnie de son frère aîné Jimmy (frère dont on a très peu entendu parler dans les épisodes précédents mais peu importe). Le travail est dur et seuls, quelques jours de relâche leur permettent de reprendre avec la civilisation. C’est lors d’une de ces journées qu’ils vont tous deux devoir leur vie sauve à une jeune femme, Ida Durbin.
Jimmy en tombe raide amoureux au point de tout lâcher pour organiser son départ avec elle, même s’il a compris entre temps qu’elle exerçait le « plus vieux métier du monde ». Ils sont sur le point de partir quand Ida Durbin disparait. Mystérieusement et inéluctablement, laissant au cœur de Jimmy un trou qu’on imagine bien béant.
Années 90 ou 2000, Dave Robicheaux est l’enquêteur à problèmes que l’on sait. Plus ou moins en retraite, qui vient de perdre sa femme – et un peu ses repères aussi – et bizarrement cet ancien épisode remonte à la surface par la grâce de la confession d’un ancien condisciple d’université.
Au même moment un tueur en série se met à sévir en Louisiane et amène Dave Robicheaux à reprendre du service. Il va pouvoir enquêter aussi sur ce qu’est devenue Ida Durbin.

L’atmosphère est passablement violente. James Lee Burke plus désabusé que jamais sur l’évolution de la Louisiane quant à la main mise des grandes industries pétrolières et chimiques, ou de la Mafia sur cet Etat. Clete Purcel est là et sauvera la mise de Dave Robicheaux. Et réciproquement. Les ingrédients habituels figurent dans ce roman. Pourtant j’y mettrais deux bémols :
D’abord il m’a paru « moralisateur », notamment l’épilogue que James Lee Burke s’est senti obligé d’ajouter pour donner totale cohérence à son histoire,
Puis, c’est certainement le premier épisode de la série Dave Robicheaux qui n’est pas traduit par Freddy Michalski, celui-ci a été traduit par Patricia Christian, et j’ai eu l’impression de ne pas retrouver le souffle habituel. Impression ?
Ca reste néanmoins un James Lee Burke et hautement recommandable à ce titre.

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