Tintin (Les aventures de), tome 04 : Les cigares du pharaon de Hergé
Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 11 avis)
Cote pondérée : (14 649ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 8 188 (depuis Novembre 2007)
Un James Bond naïf
Dans cet album, le troisième de la série, c'est l'Egypte ancienne qui en prend pour son grade, ce qui, pour le coup, ne fâchera personne.
Il rencontre, sur un bateau, un Egyptologue assez atteint de la carafe, même franchement dérangé, sur la trace de l'explication d'un hiéroglyphe bizarre. Intrigué lui même et craignant pour l'avenir proche de cette nouvelle relation, Tintin s'embarque dans la quête de cette énigme.
Il arrive sur les traces d'une société secrète, du type du Sceptre des James Bond, qui embaume ses victimes dans des sarcophages, les ayant préalablement emballées dans des bandelettes. Le hiéroglyphe en question s'avère lié à une marque de cigares.
Cet épisode est particulièrement réussi, en ce qu'il est rocambolesque, et burlesque au point d'en être presque fantastique. Comique en tout cas.
Ce livre m'a fait passer de bons moments.
Les éditions
-
Tintin, Les Cigares du Pharaon - version originale colorisée: EDITION ORIGINALE EN COULEUR
de Hergé, Goddin, Philippe (Préfacier)
Casterman
ISBN : 9782203237780 ; 19,95 € ; 19/10/2022 ; 120 p. ; Relié
Les livres liés
Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (10)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Une version colorée pleine de force...
Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 28 novembre 2022
Pour autant, n’allons pas trop vite en besogne et avouons qu’il y a parfois des éditions d’anciennes versions, de versions dans l’aspect original, de versions anciennes recolorisées… Bref, ce n’est pas le néant absolu et il y a de l’innovation et du sens artistique pour surprendre les vieux collectionneurs, les tintinophiles inconditionnels, les tintinolâtres pathologiques ou les tintinologues curieux de tout… Et je crois bien appartenir à cette dernière catégorie de lecteurs…
C’est dans la revue Le Petit Vingtième, de 1932 à 1934, sous le titre Les Aventures de Tintin, reporter en Orient, que l’on put lire le récit des Cigares du Pharaon dans sa version en noir et blanc. C’était il y a 90 ans et cela ne nous rajeunit pas ! Bien sûr, je n’y étais pas mais je peux imaginer que mon grand-père offrit cet album à ses enfants car je l’ai bien lu moi aussi chez lui dans cette version, il y a quelques décennies !
Alors, je ne vais pas vous résumer cette histoire que vous connaissez certainement, les plus anciens pour l’avoir lue et relue, les plus jeunes pour en connaitre, par cœur ou presque, les répliques de la version animée qui a été diffusée mille fois sur les chaines françaises… et qui continue régulièrement à toucher de nouveaux spectateurs…
Tintin est envoyé par son journal, Le Petit Vingtième, pour un reportage en Orient. Cette information doit nous faire réfléchir un peu, d’ailleurs, car pour ceux qui pensent que Tintin est un enfant, il s’agit quand même d’un journaliste que l’on envoie en reportage à l’étranger à une époque où le voyage n’est pas une sinécure… On va d’ailleurs très rapidement s’en rendre compte.
Puis Tintin rencontrera Philémon Siclone, un archéologue, ce qui le mènera directement en Égypte jusqu’au tombeau du pharaon Kih-Oskh. Les choses ne seront pas si simples et il finira même par croiser son propre sarcophage qui l’attend, sera menacé par de dangereux trafiquants d’opium et vendeurs d’armes sans foi ni loi. Les Dupondt, qui sont encore X33 et X33bis, montrent une incompétence de grande classe… Et le voyage continue en passant après l’Egypte, par l’Arabie, l’Inde… Peu de choses sont réelles et Hergé semble plus s’amuser que d’avoir un discours précis sur les trafics, la géopolitique ou l’humanisme en général… C’est la grande aventure pour les jeunes lecteurs à qui était destinée cette histoire !
Moulinsart continue le travail de colorisation qui a été entrepris depuis quelques années. En fait, c’est une entreprise lointaine, Hergé ayant lui-même provoqué la mise en couleur de ses histoires à la demande de son éditeur Casterman, jadis. Il faut dire que la couleur semblait un attrait incontournable pour avoir un lectorat plus large. Mais, la démarche actuelle est de mettre en couleur en respectant le dessin original d’Hergé. C’est le quatrième album mis en couleur et le travail est réalisé avec beaucoup de soin, avec une palette de couleurs maitrisée et cela a demandé du temps et talent… L’album est accompagné d’une préface de l’expert en hergéologie, Philippe Goddin,, et cette préface est une sorte de dossier préalable à la lecture contenant de véritables informations passionnantes !
Alors, oui, on peut dire que Tintin continue de vivre même s’il est indiscutablement sous respiration artificielle… Mais ça peut durer encore longtemps pour le plaisir des vieux lecteurs, ceux dont l’archéologue devrait décrire le comportement… Bon, j’ai quand même beaucoup aimé relire cette aventure de Tintin !
"...à croire qu’une puissance occulte a juré votre perte !"
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 23 octobre 2012
Enfin cette fois Tintin est quasiment tué pour ressusciter du tombeau par un stratagème aussi incroyable que drastique; ce qui est rare pour une BD ou un comic. Le fait est qu'on lui reproche même ensuite d'être trafiquant d'armes, ou mieux, une sorte de cocainomane vivant aux frais de la princesse ! Depuis le commencement des temps disons que strictement rien n'est impossible donc, surtout dans l'autre sens et même pour un fakir.
Excellent
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 12 mars 2012
Néanmoins, je ne sais pas, je sens que cette aventure est parfois un peu laborieuse. Clairement un bon opus, mais pas un grand cru.
Les cigares du Pharaon
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 26 février 2011
Mieux, mais pas encore ça
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 30 novembre 2009
J’aime beaucoup l’arrivée dans la série des Dupond et Dupont, deux policiers incompétents, qui veulent absolument mettre la main sur Tintin pour l’arrêter. Oui, j’ai apprécié cet épisode, moins surréaliste que d’habitude, mieux dosé que les précédents, mais ceux à venir sont bien meilleurs. C’est la première aventure de Tintin que j’ai eu de l’intérêt, même si je dois avouer que ce n’est pas encore tout à fait mon genre.
C'est vieillot, mais ...
Critique de Sheitan (, Inscrite le 22 juillet 2008, 38 ans) - 22 juillet 2008
Personnellement j'ai lu et relu tous les albums étant gamine, et j'avoue une préférence pour les plus anciens, même si étant métisse j'ai un peu de mal avec le racisme de Tintin au Congo...
C'est de loin celui que j'aime le moins, suivi par Vol 714 pour Sidney.
Si je devais en sélectionner un pour lui décerner un prix, ce serait sûrement le couple "Le secret de la Licorne / Le trésor de Rackham le rouge" et une mention spéciale pour Tintin au Tibet.
Pas mal!
Critique de Nouillade (, Inscrite le 13 mars 2008, 33 ans) - 16 juin 2008
Cependant l'histoire est entraînante et intéressante, elle se laisse lire agréablement.
A redécouvrir !!!
Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 21 avril 2008
L’égyptologie est une manie occidentale qui attire toujours les lecteurs. Lorsque Hergé s’intéresse de près à cet album, il a entendu parler de la malédiction du tombeau de Toutankhamon. Réalité ou pas, il décide d’en jouer pour offrir à ses lecteurs une intrigue plus basée sur le suspense et le mystère que ses précédents titres plus axés sur le voyage et l’aventure.
Tout commencer sur un paquebot qui doit emmener Tintin et Milou à Shanghai. On ne connaît pas les raisons de ce déplacement et, pour une fois, on n’assiste pas au départ populaire du reporter comme dans Tintin au Congo. Il est déjà en pleine mer quand l’album s’ouvre…
Les escales à venir, Port-Saïd, Canal de Suez et Aden, laissent à penser que Hergé a été influencé par les récits en mer Rouge d’un certain Henri de Monfreid… Oui cette région fascinait beaucoup au début du siècle, Hergé n’a pas échappé à cette fascination de l’aventure à l’état pur…
Dès la seconde planche, alors que nous sommes, seulement, dans le quatrième volume des aventures de Tintin, Hergé nous offre la preuve absolue de sa force dans la narration graphique en mouvement : le lecteur attentif a l’impression de tout voir en mouvement alors que c’est essentiellement une lettre qui vole portée par le vent, une lettre qui terminera dans la mer… En fait, ce n’est qu’un vieux papier qui a disparu, et Hergé nous offre, pour une des première fois une de ces fausses pistes dont regorgera l’excellent « Les bijoux de la Castafiore »…
Au bas de la page trois, une rencontre capitale va se produire dans l’anonymat total : Tintin se trouve confronté, parce qu’il le veut bien, avec celui qui va devenir le méchant absolu, l’horrible et abject Rastapopoulos… Hergé n’envisage, probablement pas encore, d’en faire un personnage récurrent et aussi odieux. Il est là sur un paquebot, près à devenir d’une violence extrême avec le premier venu qui le bouscule quelque peu…
Page suivante, encore une grande découverte pour les tintinophiles, tintinologues et autres tintinolâtres, l’entrée en scène de ces Dupond et Dupont. Certains enfants me les présentent comme des jumeaux. Il est vrai qu’ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. En fait, ils ne sont pas de la même famille, leur nom est différent ! Mais Hergé voulait nous montrer, à travers ces deux imbéciles, que l’uniforme était capable de faire disparaître l’autonomie, la capacité à la réflexion de tout individu. Notons, malgré tout, que plus tard, Hergé transformera ces Dupont et Dupond en personnages source d’humour, acteurs, souvent involontairement, des aventures, sources de solutions pour certaines difficultés rencontrées par Tintin…
Les cigares du Pharaon est un album bien délicat à expliquer et comprendre. Nous sommes encore, pour peu de temps, dans des aventures un tantinet débridées, sortes de romans feuilleton. Les personnages sont nombreux, les voyages incessants, les rebondissements innombrables… Du coup cet épisode a un coté espionnage, trafic de drogue, commerce illégal d’armes, cinéma, un aspect égyptologie pour faire bonne mesure… Mais, peut-être, le plus important est de voir que Tintin est en train de devenir un personnage épais, lourd, porteur des cotés les plus humains de Hergé son créateur, étape intermédiaire qui permettra de donner naissance au Lotus bleu et son volet intimiste, la naissance d’une amitié profonde entre Tintin et Tchang.
A la fin de la neuvième planche, un autre personnage vient nous saluer pour la première fois, une basse crapule que nous retrouverons souvent, le capitaine Allan Thompson, vous savez, celui qui sera le second d’un certain Haddock dans « Le crabe aux pinces d’or », celui qui sera encore dans l’équipe de Rastapopoulos dans « Vol 714 pour Sydney »…
Mais ces cigares ne sont pas que des lieux pour racailles et méchants, puisque Tintin va y faire la connaissance du senhor Oliveira qui lui sauvera la vie dans « Tintin au pays de l’or noir ». Ce commerçant est une caricature des bonimenteurs de marché et dès le premier face à face Tintin se retrouve chargé d’une multitude de marchandises dignes d’un inventaire à la Prévert : un chapeau haut de forme, une cage de perroquet avec l’animal en vie, une paire de skis, un arrosoir, un club de golf, un nœud papillon, un sceau… Même le pauvre Milou se retrouve avec un collier rouge et en laisse, ce qui est exceptionnel !
Page quinze, un petit clin d’œil de l’auteur Hergé pour les spécialistes. En effet, dans les deux premières éditions de l’album, Tintin est amené de force à un puissant Cheik qui veut lui reprocher, brusquement, d’être l’ami du senhor Oliveira car les produits vendus ne donnent pas toujours satisfaction. Mais quand le petit tyran apprend qu’il est en présence de Tintin, il lui avoue sa grande admiration pour ses aventures. Il montre l’album qu’il lit et relit. Il s’agit de « Tintin au Congo ». Or dans la dernière édition, celle d’après guerre, l’album est devenu « Objectif Lune », c’est à dire une aventure qui n’est pas encore arrivée à tintin au moment de la rencontre… Une forme de science-fiction, d’anticipation, pour Hergé qui ne nous avait pas habitués à telle chose…
Plus loin dans l’album, le désert, comme une répétition à l’errance de « Tintin au pays de l’or noir » et, déjà, les deux policiers fétiches à la poursuite de Tintin. On sent naître tous les gags qui feront mourir de rire dans « L’or noir »…
Tintin connaît, là aussi, sa première condamnation à mort, mais ce ne sera pas la dernière. Dans « Les Picaros », ce seront ses amis qui se retrouveront dans la situation délicate de voir un peloton d’exécution face à eux… La roue tourne et les Dupond et Dupont seront devenus, sinon, des amis, en tous cas des gens beaucoup plus fréquentables…
Une fuite en avion, digne d’un scénariste magicien se permettant tout pour sortir son héros d’une situation délicate, permet à Tintin de quitter le Moyen-Orient pour arriver aux Indes, passage rapide du pays des Cheikhs à celui des Maharadjahs, mais, aussi, rebondissement de cet album qui prend, alors, une autre tournure… un aspect qui nous guide doucement vers la Chine de Tchang…
Cette dernière partie a aussi un côté cliché que je n’aime pas beaucoup et qui est typique du Hergé de cette époque qui, pour faire voyager son personnage Tintin, utilise l’éléphant gentil et docile, la vache sacrée, la société coloniale type, le fakir mystérieux, le maharadjah chasseur de tigre du Bengale, la camisole pour les fous…
En fin d’album, nous serons invités à une réception ou réunion particulière dans une société secrète qui nous tenait en haleine depuis le départ de cette histoire…
Pour clore cette histoire, pourtant déjà très mouvementée, nous avons le droit à un épisode qu’Hergé réutilisera plusieurs fois, l’enlèvement de l’enfant du Maharadjah… Cette séquence a d’ailleurs une particularité, c’est que l’un des méchants trouve la mort dans une chute en montagne – rassurez-vous ce n’est pas Tintin qui tue directement avec une arme à feu – ce qui fait dire à Tintin : « Le malheureux, Dieu ait son âme !… Qui était-ce ? Il a emporté son secret dans la mort. »
Heureusement, Tintin arrivera à libérer le fils du Maharadjah, ce dernier, en remerciement, offrira à Tintin et Milou un séjour magique, occasion de voir un Tintin habillé en local, dernière image de cet album… Le Lotus bleu sera le second volet de ces aventures en Orient, mais c’est une autre aventure dont nous parlerons une autre fois…
Très bon album qui montre une grande évolution de Hergé dans son travail de scénariste, qui permet de mesurer, aussi, son travail graphique, en particulier sa façon de raconter en image fixe le mouvement…
Du mystère
Critique de Chip (Nancy, Inscrit le 12 septembre 2005, 38 ans) - 23 septembre 2005
Le professeur est hilarant avec des répliques totalement inattendues, le trajet en pleine jungle apparait comme inquiétant... Bref tous les ingrédients sont réunis pour passer un moment fort divertissant..
La seule chose qui m'a un peu choqué dans ce tome lors de ma première lecture, c'est l'agressivité des Dupond-Dupont à l'égard de Tintin, ça m'a toujours marqué, comparé à leurs bêtises habituelles comme dans par exemple "on a marché sur la lune"..
Bof
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 30 juin 2005
Forums: Tintin (Les aventures de), tome 04 : Les cigares du pharaon
Sujets | Messages | Utilisateur | Dernier message | |
---|---|---|---|---|
Les cigares du pharaon | 2 | Dirlandaise | 22 avril 2008 @ 07:07 |
Autres discussion autour de Tintin (Les aventures de), tome 04 : Les cigares du pharaon »