Astérix, tome 36 : Le papyrus de César de Jean-Yves Ferri (Scénario), Didier Conrad (Dessin), René Goscinny (Autre), Albert Uderzo (Autre)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers
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Un papyrus en or
Deux ans après leur reprise d'Astérix, Didier Conrad et Jean-Yves Ferri nous offrent là, il faut tout de même l'avouer, un excellent opus d'Astérix que je place bien au-dessus de leur précédent album "Astérix chez les Pictes".
Tout d'abord, le dessin de Didier Conrad est remarquable, à tel point qu'il se confond avec celui d'Albert Uderzo.
Puis, en ancrant cette nouvelle aventure dans le thème de la communication, Ferri rejoint l'esprit de Goscinny avec "le domaine des Dieux" avec l'immobilier ou encore "Obélix et compagnie", avec le monde des affaires. Ces deux excellents albums ayant également comme similitude avec "le papyrus de César" de situer l'intrigue dans le village de nos irréductibles gaulois.
L'esprit de Goscinny est également respecté dans les nombreux (peut-être un peu trop nombreux) jeux de mots qui jalonnent cette aventure: des numides - d'ailleurs présents dans "le domaine des Dieux"- au piratage de l'information (très bien amené, au demeurant), en passant par "la plie à retourner", rien ne manque.... même pas l'humeur exécrable de Cétautomatix, ni le caractère affirmé de Bonemine,ni l'expression "le gros" qui fait réagir Obélix.
Ferri a, en outre, réussi, le pari d'intégrer avec malice de nouveaux personnages avec des noms romains assez drôles, reprenant ainsi une tradition d'inscrire dans les aventures d'Astérix des contemporains (nous avions eu le droit à Guy Lux, Pierre Tchernia, Lino Ventura,Annie Cordy, Jacques Chirac etc) avec Promoplus (inspiré par Jacques Séguela).
Bref, j'ai adoré cet album qui tant au niveau dessin, scénario et couleur, nous rappelle la grande époque des Astérix signés Goscinny & Uderzo.
Une très belle réussite donc, que je vous invite à découvrir dans le tirage de luxe, grand format qui réunit l'album grand format en couleur, l'intégrale des crayonnés originaux et un dossier assez complet de 30 pages dans les coulisses de la création de ce dernier album.
Les éditions
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Le Papyrus de César - Edition Luxe - N°36
de Uderzo, Albert Goscinny, René Ferri, Jean-Yves Conrad, Didier
Albert René
ISBN : 9782864973232 ; 39,00 € ; 22/10/2015 ; 128 p. ; Album -
Le Papyrus de César [Texte imprimé]
de Uderzo, Albert Goscinny, René Conrad, Didier (Illustrateur) Ferri, Jean-Yves (Scénariste)
Albert René / Une Aventure d'Astérix le Gaulois
ISBN : 9782864972716 ; 9,99 € ; 22/10/2015 ; 48 p. ; Relié
Les livres liés
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Encore un effort!
Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 47 ans) - 29 mars 2016
On retrouve l'esprit des albums de l'époque Goscinny/Uderzo
Critique de JEANLEBLEU (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans) - 29 décembre 2015
Ici l'on retrouve un peu l'atmosphère des grands opus de la série.
J'ai également apprécié les allusions aux nouvelles technologies de notre époque transposées à l'époque gallo-romaine.
Le principal intérêt de cet épisode réside dans ses allusions aux aventures précédentes (comme "Astérix Le Gaulois" à travers la forêt des Carnutes).
Bref, un bon moment de lecture détente (même si le scénario est quand même assez convenu) !
Une impression mitigée
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 27 décembre 2015
Ce nouvel opus du duo qui s'est donné pour mission de remplacer Goscinny et Uderzo pour le plus grand bien des éditions Albert René et de quelques autres, même s'il est supérieur aux albums signés Uderzo seul, n'est quand même pas du niveau de ceux de la grande époque des créateurs. Si les dessins de Didier Conrad sont fidèles au coup de patte d'Uderzo au point d'en être bluffants, il n'en est pas tout à fait de même de l'esprit et de l'humour de Goscinny, nettement plus difficiles à imiter ! En dépit de nombreux gags, de clins d'oeil, d'allusion et même d'un coup de chapeau final aux deux pères des « irréductibles », le lecteur ne rit pas beaucoup à la lecture de cette histoire à l'intrigue sans grande originalité ni attrait particulier. A se demander s'il ne faudrait pas fuir systématiquement toutes ces resucées, ces ouvrages (BD, romans ou films) produits par des continuateurs qui n'auront jamais le génie des créateurs. Au bout du compte, une impression des plus mitigées.
Moi aussi, comme Le Rat, peut mieux faire !
Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 1 novembre 2015
Heureusement, l’âge ou les bons conseils de ses proches ont eu raison de cette situation et on a trouvé, apparemment sans trop de difficultés, deux auteurs pour reprendre la série. Ce fut d’abord Astérix chez les Pictes – album dont j’avais dit le bien que je pensais après les désastres vécus – et voilà maintenant Le papyrus de César. Jean-Yves Ferri et Didier Convard semblent vouloir entrer progressivement dans la tenue des auteurs d’Astérix et Obélix et les premiers lecteurs ont dit haut et fort leur satisfaction. Il faut dire que voir Astérix revenir en force est comme un bain de jouvence pour certains… Pourquoi pas ?
Poussé par l’ambiance médiatique, stimulé par mon libraire spécialisé, curieux de mesurer la qualité de cet album, je me suis laissé aller à le lire…
Tout d’abord, soyons clairs et honnêtes, Le papyrus de César n’est pas un échec ni une daube sans saveur, c’est bien un album des aventures d’Astérix et Obélix, il est dans la tradition des ouvrages des créateurs et on peut imaginer que Goscinny n’a pas réalisé un triple salto vrillé dans sa tombe. Est-ce un objet digne d’admiration et d’éloge ? C’est ce qui reste à prouver !
Je n’insisterai pas sur le dessin qui est très propre et conforme à celui d’Uderzo et pour lequel Didier Conrad est plutôt bon. Le scénario, ce qui pêchait le plus depuis le départ de Goscinny, est cohérent dans ses grandes lignes, il y a des gags, et je l’avoue sans problème, plusieurs fois j’ai ri de bon cœur. Cela suffit-il pour avoir un bon scénario dans la série ? Pas complètement car je trouve que si certains personnages sont bien trouvés – je pense à Promoplus et Doublepolémix – il faut reconnaître que le scénariste n’en tire pas tout le profit qu’il pourrait. C’est un peu comme si Goscinny n’avait pas poussé Goudurix ou Détritus au bout de leur rôle, de leur trajectoire… Tous les personnages chez Goscinny étaient usés jusqu’à la corde avant d’être abandonnés, ils rendaient l’âme, ils ne se contentaient pas de jouer un petit bout avant de disparaître…
Pour ce qui est des gags, il faudrait rappeler aux auteurs que l’on n’imite pas Goscinny en semant quelques éclats de rire mais en saturant l’album de plaisanteries, d’allusions, de parodies et autres jeux de mots jusqu’à ce moment diabolique où le lecteur ne sait plus s’il va pouvoir reprendre son souffle… Oui, je me souviens de mon père lisant Le tour de Gaule, Astérix et Cléopâtre ou Le combat des chefs… Nous en sommes encore loin…
Ma conclusion est simple. Oui les auteurs ont réussi à reprendre la série, à la faire revivre mais il y a encore du chemin à parcourir pour prétendre avoir mis ses pas dans ceux de Goscinny et Uderzo. On pourrait dire au duo d’artistes « peut mieux faire »… mais il faudrait aussi se poser la question de ces nombreuses reprises, d’Astérix à Blake, de Corto à Mortimer, d’Alix à Lucky Luke… car il n’est pas certain que ce soit une bonne chose pour la bande dessinée, pour les auteurs, les lecteurs… A suivre donc !
Peut mieux faire
Critique de Le rat des champs (, Inscrit le 12 juillet 2005, 74 ans) - 30 octobre 2015
Forums: Astérix, tome 36 : Le papyrus de César
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