Au bonheur des dames de Émile Zola
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Waoh
Zola devait être un visionnaire pour ainsi deviner ce qu'allait devenir le monde de la grande consommation par le biais des grandes surfaces.
Il nous brosse un portrait remarquable des clients, des vendeurs, du patron Octave Mouret. Ce roman se veut être une description sociale du monde des magasins à travers le parcours initiatique de Denise Baudu qui découvrira les affres de cet "univers impitoyable"... Une critique cependant, pourquoi avoir introduit une histoire d'amour entre Denise et Octave???? Cela n'a pas grand intérêt et de plus je n'aime pas cette conception morale qui veut que la pauvre vierge tombe amoureuse du patron... pourquoi le milieu ouvrier est il obligé d'être fasciné par l'incarnation du patronat au point d'en tomber amoureux? Ce roman est une merveille sauf la conclusion qui personnellement m'énerve profondément.
Les éditions
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Au Bonheur des Dames [Texte imprimé] Émile Zola préf. de Jeanne Gaillard éd. établie et annotée par Henri Mitterand,...
de Zola, Émile Gaillard, Jeanne (Préfacier) Mitterand, Henri (Editeur scientifique)
Gallimard / Classique
ISBN : 9782070409303 ; 4,60 € ; 14/05/1999 ; 525 p. ; Poche -
Au bonheur des dames [Texte imprimé] Émile Zola
de Zola, Émile
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253002864 ; 4,50 € ; 01/10/1971 ; 542 p. ; Poche -
Au Bonheur des Dames [Texte imprimé] Émile Zola chronologie, présentation, notes, dossier, bibliographie (mise à jour en 2009), lexique par Marie-Ange Fougère
de Zola, Émile Fougère, Marie-Ange (Editeur scientifique)
Flammarion / G.F.
ISBN : 9782081229198 ; 6,00 € ; 24/08/2009 ; 567 p. ; Broché -
Au Bonheur des Dames
de Zola, Émile Sctrick, Robert (Préfacier)
Pocket
ISBN : 9782266205139 ; 4,80 € ; 12/03/2010 ; 487 p. ; Poche -
Au bonheur des dames
de Zola, Émile
Larousse
ISBN : 9782035844422 ; 4,55 € ; 28/01/2009 ; 480 p. ; Poche -
Au Bonheur des Dames [Texte imprimé] Émile Zola lecture accompagnée par Jean-Luc Vincent,...
de Zola, Émile Vincent, Jean-Luc (Editeur scientifique)
Gallimard / La Bibliothèque Gallimard.
ISBN : 9782070413782 ; 2,98 € ; 15/06/2000 ; 667 p. p. ; Poche -
Au bonheur des dames [Texte imprimé] Emile Zola préf. et notes de Robert Sctrick comment. de Claude Aziza [dossier par Gérard Gengembre]
de Zola, Émile Gengembre, Gérard (Editeur scientifique) Sctrick, Robert (Editeur scientifique) Aziza, Claude (Editeur scientifique)
Pocket / Presses pocket (Paris)
ISBN : 9782266082600 ; 18,00 € ; 31/07/1993 ; 490 p. ; Poche
Les livres liés
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La naissance des supermarchés
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 12 novembre 2021
Il réussira à faire du BONHEUR DES DAMES un véritable village. Le personnel est bien payé mais soumis à un régime militaire et le succès se mue vite en triomphe.
A côté de cette fulgurante ascension, Zola décrit la chute de tous ses commerçants et artisans qui doivent tous les uns après les autres abandonner la lutte ; Baudu, Bourras le vendeur de parapluies, Cornaille, Grognet le parfumeur, Lacassagne le marchand de plumes et fleurs... et bien d'autres.
C'est tout un quartier qui se meurt au profit du tentaculaire "BONHEUR" !
DENISE BAUDU sera le personnage central du texte. C'est par son regard qu'est décrite la situation du dedans et du dehors.
Nièce du drapier BAUDU. Sœur de Jean et de Pépé. Tous trois vivaient à Valognes, avec leurs parents, lorsque ceux-ci sont morts, emportés par la même fièvre. Le père avait mangé jusqu’au dernier sou dans sa teinturerie. À dix-neuf ans, Denise est restée ainsi le seul soutien, la mère des deux enfants, mais son gain chez Cornaille ne suffit point à les nourrir tous trois. Au bout d’un an, Jean trouve du travail à Paris et comme Denise, dans sa terreur maternelle, ne veut pas laisser ce grand garçon venir seul à Paris, elle quitte Valognes en un coup de tête et la petite famille débarque un matin chez l’oncle Baudu. La jeune fille est chétive pour ses vingt ans ; elle a un visage long à la bouche trop grande, le teint fatigué déjà ; sa seule beauté est dans ses cheveux blond cendré.
Denise se rend vite compte que le seul moyen de s'en sortir est de pactiser avec l'ennemi et elle se décidé à postuler au BONHEUR DES DAMES.
C'est là que son destin basculera.
Zola écrit avec justesse le commerce du siècle suivant. Comme toute son oeuvre... une lecture merveilleuse
Les personnages
Aurélie (Mme)
Baudu
Baudu (Capitaine)
Baudu (Denise)
Baudu (Élisabeth) = Hauchecorne (Élisabeth)
Baudu (Geneviève)
Baudu (Jean)
Baudu (Pépé)
Baudu (Thérèse)
Baugé
Bavoux
Bédoré et Sœur
Bourdelais
Bourdelais (Mme)
Bourdoncle
Bourras
Boutarel
Boutarel (Mme)
Bouthémont
Bouthémont Père
Boves (Blanche de)
Boves (Comte de)
Boves (Comtesse de)
Cabin (Mme)
Campion
Chadeuil (Mme)
Colomban
Colomban Père
Cornaille
Crèvecœur
Cugnot
Cugnot (Pauline)
Deleuze (Oncle)
Deleuze Aîné
Deloche (Henri)
Deloche Père
Desforges
Desforges (Mme Henriette)
Deslignières
Dumonteil
Duvillard
Ernestine
Fanny (Mlle)
Favier
Finet (Aristide)
Fontenailles (Mlle de)
Frédéric (Mme)
Gaujean
Gras (Mme)
Grognet
Guibal
Guibal (Mme)
Hartmann (Baron)
Hauchecorne
Hauchecorne (Désirée) = Finet (Désirée)
Hauchecorne (Élisabeth)
Hédouin (Caroline) = Deleuze (Caroline)
Héloïse
Hutin
Hutin (Mme)
Joseph
Josserand (Berthe)
Jouve
La Jolie Dame
Lacassagne
Laure
Levasseur
Lhomme
Lhomme (Albert)
Liénard
Mareuil (Comtesse de)
Marty
Marty (Mme)
Marty (Valentine)
Matignon
Mignot
Mouret (Octave)
Naud
Pierre
Piot
Powell (Miss)
Prunaire (Clara)
Prunaire (Le Père)
Quinette
Rivoire
Robineau
Un bonheur pour moi
Critique de Lilule (baalon, Inscrite le 24 février 2006, 51 ans) - 24 octobre 2016
Le monde en marche
Critique de Kalie (Sarthe, Inscrit le 4 juillet 2010, 54 ans) - 9 octobre 2016
Amanzola.
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 28 janvier 2016
C'est du grand Zola. Cela fait le troisième livre que je lis de lui et je suis toujours autant fasciné et captivé par le style et la richesse de cet auteur.
Le ventre de Paris est assez similaire et se situe à quelques encâblures de la rue de la Michodière.
Zola avait tout prévu et difficile de ne pas penser aux ogres d'internet et notamment Amazon face aux petits commerces qui se meurent dans nos centre-ville.
Mouret avait compris l'essentiel, rendre captif le client, le posséder et lui faire rendre son argent à n'importe quel prix pour n'importe quoi et surtout des futilités. C'est le grand drame et la grande réussite de la société de consommation dont les prémices sont très bien mis en évidence dans ce livre.
Indémodable, et quel plaisir de lire de la grande littérature qui se digère lentement, qu'on laisse infuser et par laquelle on se laisse guider.
Splendide.
Le meilleur Zola avec Germinal
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 12 décembre 2015
Le plus beau Zola
Critique de Gwen21 (, Inscrite le 21 mai 2014, 44 ans) - 30 novembre 2015
Aux indisposés de la description qui n'assimilent pas que la description, exercice si difficile qu'il est volontiers abandonné par des Marc Levy et des Guillaume Musso au profit d'une "prose" facile et vulgarisée, est l'outil majeur dont un auteur dispose pour donner vie et relief à son oeuvre et à ses personnages, je donne cet avertissement : oui, vous trouverez dans ce roman des pages et des pages de descriptifs, tous plus flamboyants les uns que les autres, témoignages finement ciselés de la passion que l'auteur a voulu communiquer à ses lecteurs via son style.
Ceci dit, revenons à l'oeuvre...
La nature de la relation amoureuse qui unit Mouret et Denise est romantique. Ces amants représentent pour moi l'un des couples les plus émouvants de la littérature mondiale. La sensibilité, la pureté, le courage et la persévérance de Denise en font une héroïne digne d'être aimée. Son orgueil, sa beauté, sa puissance et son abnégation font de Mouret un héros digne d'être aimé par une femme telle que Denise.
La narration est également très bien soutenue par un panel de personnages secondaires extraordinaires qui sont aussi fouillés dans leur comportement et leur psychologie que les personnages principaux. Baudu, Jean, Clara, Mme Desforges, les clientes, le financier, Bourras, Pauline... sont tous criants de réalité et participent pleinement à la grande fresque haute en couleurs offerte par Emile Zola à ses lecteurs.
En replaçant le roman, écrit en 1883, dans son contexte historique et politique, le lecteur pourra également apprécier toute la portée d'une satire sociale omniprésente et visionnaire, inscrite en filigrane tout au long de l'oeuvre et qui caractérise toute la série des Rougon-Macquart.
"au bonheur des dames" hier et aujourd'hui
Critique de Frychar (NICE, Inscrit le 2 mars 2005, 76 ans) - 3 décembre 2014
La Samaritaine ciblait sa publicité sur la parisienne , mais de nombreux rayons étaient "réservés" aux hommes notamment au magasin 2, (2 comme "nous deux" un magazine de l'époque): serrurerie, quincaillerie...
Zola sans doute impressionné par la saison du blanc instauré par Boucicot au "bon marché", fit un clin d'oeil à "la dame blanche" de Boieldieu dans "pot bouille"... Dame ,comme celles du bonheur des dames, blanc comme la neige en janvier, comme la robe de mariée qui fera le bonheur de la jeune fille devenant une dame de la bourgeoisie...
Le Boul'mich n'est pas spécialement réputé pour ses boutiques de vêtements féminins, mais au 11 du boulevard se trouvait un chemisier DAM , le chemisier de la femme depuis 1955 . Et au lycée Saint-Louis (fils de "dame blanche" de Castille) sur le boul'mich , un prof de maths en math spé s'appelait Damblans.
Pour trouver un assortiment de tissu comme "au bonheur des dames" il faut aller chez Dreyfus, "marché Saint-Pierre" fondé par Pierre Dreyfus, au pied de la butte Montmartre . Dreyfus , comme un clin d'oeil à Emile Zola l'auteur de "J'accuse" lors de l'affaire Dreyfus.
Le vieux faubourg saint-Denis c'était un peu "le bonheur des dames" d'Emile Zola. Les magasins de vêtements du passage Brady, dans les années soixante : un grand bazar au 27 "la Ménagère , lingerie, parfumerie", un magasin de bas à l'angle du faubourg et de la rue des petites écuries, une échoppe de remaillage, une boutique de corsets, une de lingerie, la laine aux "deux Pierrots" , puis plus tard des magasins de vêtements féminins : Lyna, Méli-mélo, Borg... Le grand magasin Monoprix , un peu plus haut dans le faubourg, n'était pas vraiment un concurrent.
Les clientes en sortaient avec un sac en plastique rouge et le logo M , M comme j'aime Monoprix. La pâtissière Royal-Cabello laissa sa place au traiteur Mauduit. M comme Mauduit... Comme l'abbé Mauduit de "pot bouille" d'Emile Zola.
Il fallait passer la porte Saint-Denis pour se retrouver au quartier du sentier et ses commerces.
Encore actuel
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 29 janvier 2014
Paris, 1864-1869 (fin du règne de Napoléon III), on suit une jeune vendeuse dans les débuts du triomphe des grands commerces et du déclin des entreprises familiales.
J’ai été surprise, je crois que le roman aurait pu être écrit quasiment tel quel aujourd’hui. Suite à ma lecture et bien que l’auteur raconte très dramatiquement l’agonie des petits commerces, je ne pourrais dire si Zola était pour ou contre les grands magasins, ça semblait plus le fasciner plus que le dégoûter. L’amourette à la Cendrillon m’a des fois irrité, bien que d’après les notes, il y a des exemples à l’époque. Enfin, ce n’est pas assez pour me gâcher ma lecture, j’ai adoré. Aussi, je me suis imaginée le beau Gérard Philipe en Octave Mouret (qu’il a déjà interprété dans une adaptation de Pot-Bouille).
Très actuel!
Critique de PA57 (, Inscrite le 25 octobre 2006, 41 ans) - 25 septembre 2013
Point négatif de ce roman, c'est le personnage de Denise, que je trouve niaise au possible. Je ne la comprend absolument pas.
Grand classique qui m'a plu, je commence à être réconciliée avec Zola, car, comme beaucoup, une lecture trop précoce m'avait fâchée avec cet auteur.
Rien de nouveau...
Critique de Marlène (Tours, Inscrite le 15 mars 2011, 47 ans) - 3 septembre 2013
J'ai trouvé ce livre instructif, la vie des employés ne tenait qu'à un fil, l'employeur pouvait renvoyer du jour au lendemain si votre tête ne lui revenait pas, et là pas d'assedic, de chômage etc. Les employés entre eux ne se font pas de cadeaux, et les commérages... Qui n'ont pas changé eux non plus ;)
Les commerces miteux tout comme les chambres de bonne, insalubres et répugnantes.
Livre agréable à lire, même si à la fin j'avais envie de hurler à Denise : mais dis 'oui' bon Dieu et arrête tes enfantillages !
Le Palais du rêve !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 21 février 2013
"Au Bonheur des Dames" en est le 11 ième volume.
Un roman qui traite de l'essor des Grands Magasins au travers l'itinéraire d'un personnage féminin; Denise Baudu.
De simple vendeuse débarquée de son Cotentin natal à l'épouse de Directeur, elle connaîtra une ascension comparable au développement tentaculaire du grand magasin, "Au Bonheur des Dames ".
C'est de métamorphoses architecturales (percée des grandes avenues parisiennes par le Baron Haussmann), commerciales (Essor des Grands Magasins au détriment du petit commerce) et humaines (émergence d'une véritable société de consommation) dont il est question dans cet ouvrage.
Une peinture sociale sans concession du monde des petits commerçants et de la bourgeoisie.
Les femmes y sont présentées comme capricieuses, coquettes et frivoles, ou "la névrose du chiffon cache de réelles frustrations".
Le Grand Magasin comme un tabernacle, une chapelle élevée au culte des grâces de la femme; une cathédrale du commerce moderne.
On assiste à la naissance de ce qui deviendra le "Marketing" (la réclame, le commissionnement des vendeurs, ... ).
Zola s'inspire des expériences du Bon Marché (1852) et du Louvre (1855) pour donner vie au "Bonheur des Dames".
Un ouvrage dense (500 pages) , incroyablement documenté et d'une richesse historique certaine. Souvent les situations sont dramatisées mais restent fidèles.
Un véritable festin de lecture !
L'amour aux temps du profit
Critique de Scruggs (, Inscrit le 10 décembre 2011, 36 ans) - 16 décembre 2011
Mon Zola préféré, totalement bluffant de réalisme
Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 23 novembre 2011
Zola est un véritable visionnaire : les grands magasins sont vraiment devenus les TEMPLES de la consommation et de la surconsommation. Tout y est fait pour nous tenter et nous pousser aux achats compulsifs. Son personnage principal, Octave Mouret, en fin psychologue et en fin connaisseur de la gente féminine, a parfaitement compris les rouages de la vente et a mis tout en œuvre dans son magasin pour tenter et faire succomber ses clientes. L’atmosphère générale et l’écriture de Zola m’ont tout simplement fascinée et passionnée.
mon Zola préféré
Critique de Clacla44 (, Inscrite le 4 mars 2011, 36 ans) - 9 octobre 2011
Zola, écrit bien mais?
Critique de Anonyme3 (, Inscrit le 6 septembre 2011, - ans) - 8 octobre 2011
Que dire du livre, ci ce n'est que les professeurs font dégoûter les élèves des vieux auteurs. C'est à cause de ce roman que j'ai du mal à les lire. A part cela, je ne dirai rien d'autre que la note est plus une critique envers ma prof de vente que du livre.
Ps: je vais essayer de relire le livre et donc de changer ma critique.
Merci de votre compréhension.
Au bonheur des dames
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 7 juin 2011
Un chef d'oeuvre
Critique de Realsight (, Inscrit le 9 janvier 2010, 31 ans) - 6 juin 2011
Un roman qui sonne juste
Critique de Maylany (, Inscrite le 11 novembre 2007, 44 ans) - 25 septembre 2009
Le revers de la médaille de cette grande précision du récit est que l'on est aussi un peu perdu dans la masse d'informations et de termes techniques et qu'il y a beaucoup voire trop de notes de bas de pages.
Sur le fonds, le roman est très bien construit, les personnages très intéressants et présentés dans toute leur complexité (même si l'on ne comprend pas toujours l'entêtement de Denise dans son refus). On dévore littéralement ce pavé afin d'en connaître l'avancement et l'aboutissement. L'écriture est tout à fait fluide et accessible.
Après avoir refermé ce livre et vibré pour l'amour qui semble impossible entre Mouret et Denise, on est littéralement stupéfait par la réalité contemporaine des pratiques des Grands Magasins décrites par Zola ; tout était déjà là en 1883 (livraison à domicile, pratiques commerciales de toutes sortes pour appâter le client et le faire acheter, la concurrence entre les enseignes, etc)
Zola est une machine à remonter le temps...
Critique de Alexnoc (Carignan, Inscrite le 6 septembre 2005, 45 ans) - 17 avril 2009
Les descriptions faites par l'auteur sur l'essor des grands magasins. A lire absolument!
Un auteur que je vénère...
Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 82 ans) - 7 avril 2009
Le génie descriptif de ce fabuleux auteur m'avait entièrement subjuguée dans Le ventre de Paris et sa débauche d'aliments; mon émerveillement est encore une fois ébahi par des descriptions cent fois renouvelées pour décrire le moindre bout de chiffon, l'article le plus insignifiant, offerts à la convoitise de ces dames.
Naturellement, Zola brosse aussi un tableau des plus fascinant de tous les éléments humains jouant un rôle dans ce nouveau contexte commercial, économique et social.
Un immense plaisir de lecture.
Denise, une fille chétive
Critique de Azeddine6666 (tiaret, Inscrit le 24 janvier 2009, 39 ans) - 8 mars 2009
Du point de vue sociologique, la préoccupation de Zola était sans aucun doute l’incarnation de Bonheur des Dames avec l’état sociologique et politique de ce temps-là. Cependant, pour la perfection de sa doctrine, Zola a mis Denise pour que la texture du roman soit adéquate à des principes auxquels Zola croit. Mais tout de même, on peut ajouter que le roman se consacre à la réalité des êtres et des choses pour une période assez sensible que la France vit.
Deux faits principaux qui se déroulent presque machinalement par le sublime littéraire de Zola qui, à son tour, est très présent vis-à-vis des personnages et de leurs rôles dans l’existence de leur contribution qui a été faite par une finesse impensable de son genre ; sont : la machine financière de Mouret et la vie débile de Denise.
Zola affirme que l’introduction du capitalisme au France a relevé la vraie face de la situation sociale que le peuple vit. Zola, encore, montre que Denise représente la classe du prolétariat, la partie affaiblie du peuple et Mouret la partie renforcée par des conséquences d’un système social et économique injuste. Mouret, donc, relève bien l’impression que le peuple français vit la véritable théorie de Hobbes et la loi de jungle.
Au bonheur des Dames, un titre bien choisi, car ce monstre était là présent pour montrer avec vulgarité les points négatifs du Capitalisme et le système économique de ce temps. D’un autre côté et en même temps Zola montre comment la réaction a été faite d’un peuple assujetti à un système qui a été forcé sur eux en rendant compte bien clairement que la vie est bien injuste pour Denise et son aimable oncle.
Denise se transforme en un personnage victime souffrant d’un destin cruel et une société corruptrice ayant toujours la volonté d’ancrer la sensation de la méfiance dans l’âme de l’être humain. Et pour cette raison le Naturalisme donc joue son meilleur rôle en donnant une vérité claire au fait que Denise souffre de trois pôles chacun a sa force et à sa manière de malice pour un seul objectif c’est détruire la grande, inépuisable l’âme de Denise, et en même temps trouvant telle difficulté à faire annihiler la volonté d’une fille chétive se battant pour vaincre un monstre composé de maintes armes capables à rendre la vie de Denise et ses enfants à un véritable enfer. Toutefois, Denise est si forte que rien à oser lui fait pénétrer la sensation d’une créature qui croit sur le désespoir inutile. Cependant, Denise n’a pas seulement espéré mais davantage elle a accepté son destin en essayant de la rendre son sens d’acharnement bien moins douloureux, car, l’homme chez Zola tragique et nullement héroïque.
Paradoxalement et avec le développement du roman, on trouve que Zola commence à consacrer son temps à écrire ces pages en décrivant la condition humaine. Ce changement est si brutal, car on comprend bien que Zola met une séparation fatale entre la condition humaine qui est, selon lui, une chose si abstraite et sensible à résoudre ; et d’un autre côté, la machine du travail que Mouret consacre cette brutalité pour détruire l’âme de l’être humain. Pour bien conserver la beauté du roman, on découvre que l’auteur met Denise dans deux situations très différentes mais semblables dans leurs fins, c'est-à-dire, la vie machinale et la vie de la torture chronique causée par le chagrin inconnu dont Denise souffre, et, pourtant leurs fins sont semblables par le fait que l’exagération du chagrin rend lui-même une machine en pleine froideur.
Zola comme D.H Lawrence décrit et déplore également ce qu’on appelle la machinisation brutale de la nature chez l’être humain ». Ces sensations des premières semaines renaissent, il lui semblait être en grain de mil sous une meule puissante ; et c’était, en elle, un abandon découragé, à sentir si peu de chose, dans cette grande machine qui l’écrasée avec sa tranquille indifférence. [183] De même, cette cruelle attitude que l’homme a inventée c’est certainement à cause de son ignorance et sa faiblesse.
D’autre part, le Naturalisme, je pense, est achevé au point de la perfection par le fait que son promoteur décrit au profond de l’âme de Denise les choses qui lui faisait un héros portant un fardeau qui n’est pas guère son possible porteur, « Certains soirs, elle ( Denise) faisait dîner Pepé tout seule, d’une soupe, en lui disant qu’elle avait mangé dehors ; et elle se mettait au lit, la tête bourdonnante, nourrie par la fièvre qui lui brûlait les mains. Lorsque Jean tombait au milieu de cette pauvreté il se traitait de scélérat, avec une telle violence de désespoir, qu’elle était obligée de mentir, souvent, elle trouvait encore le moyen de lui glisser une pièce de quarante sous, pour lui prouver qu’elle avait des économies. Jamais elle ne pleurait devant ses enfants. Les dimanches où elle pouvait faire croire un morceau de veau dans la cheminée, à genoux sur le carreau, l’étroite pièce retentissait d’une gaieté de gamins, insoucieuse de l’existence. Puis, Jean retrouvé chez son patron, Pepé endormi, elle passait une nuit affreuse dans l’angoisse du lendemain » [218]. Ici, une clarté se montre à travers le pessimisme de Zola que la vie telle qu’elle est, incompréhensible.
Au fond d’elle-même, Denise souffre de deux pôles qui lui inspirent d’être dans une situation qui permet à Zola de découvrir avec toute une perfection de la description de la nature humaine qu’il existe en elle un conflit inavouable de son genre et dans un temps qu’il est interdit à éprouver ce genre de torture de pouvoir définir ses tendances comme sa nature de femme lui inspire. Mais c’est tout de même difficile à dire que Denise a échoué de faire une modération entre sa nature de femme et l’amour brutal de Mouret :
A son tour, elle [Denise] souffrait. N’était ce point assez déjà d’avoir à se défendre contre lui ? Aurait-elle encore à défendre contre, contre les souffles de tendresse qui lui ôtaient par moments tout courage ? Quand il lui parlait ainsi, quand elle le voyait si ému, si bouleversé, elle ne savait plus pourquoi se refusait, et elle retrouvait qu’ensuite, au fond même de sa nature de fille bien portante, la fierté et la raison qui la tenait debout, dans son obstination de vierge. C’était par instinct du bonheur qu’elle s’entêtait, pour satisfaire son besoin d’une vie tranquille, et non pour obéir à l’idée de la vertu. Elle serait tombée aux bras de cet homme, la chaire prise, le coeur séduit, si elle n’avait éprouvé une révolte, presque une répulsion devant le don définitive de son être, jeté à l’inconnu du lendemain. L’amant lui faisait peur, cette peur folle qui blêmit la femme à l’approche du mâle. [409]
Zola, d’une autre part, a voulu bien nous montrer comment la femme agit au fond de la souffrance et que l’amour lui attend d’un homme riche et aveugle jusqu’au fond de son être de son amour envers Denise. C’est une situation terrible que Zola met Denise entre deux rivalités chacune ne sait guère les intentions de l’autre. En plus, Zola dans son travail du roman, a mis une séparation entre ce que Denise et Mouret leurs arrivent et le Bonheur des Dames d’une autre part. Pour bien comprendre le vouloir de Zola, on doit concevoir qu’il met une liaison en s’attardant à finir l’histoire par un événement qui ne surprend guère le lecteur, car ce dernier est bien conscient que la réalité dans le Naturalisme est très semblable à leurs. Mais Mouret est bien vaincu par la hantise de l’amour de Denise, qui, elle-même, se méfie tristement d’avoir passé un temps qui fait tant de mal pour le moment où elle sent que Mouret ne va jamais lui guérir de son mal et sa débilité.
Par Azeddine Ouazir
Le 08 03 2009
ZOLA autrement vu
Critique de Baudelaire87 (tiaret, Inscrit le 13 mai 2008, 37 ans) - 13 mai 2008
Au bonheur des dames, un livre fascinant, un livre dont ZOLA s'est apparu avec splendeur, mais la chose qui avait attirée mon attention c'est que cet écrivain est toujours fidèle à ses idées à l'encontre des femmes bien sur, et peut être que vous avez aperçu ça quand ZOLA voulait mettre la lumière mais discrètement sur le désir de Denise, oui cette pauvre fille venue à Paris avec ses deux petits frères, et fascinée par le bonheur des dames où elle va être plus tard une simple employée. ZOLA, je l'ai senti dire que la femme peut résister un certain temps comme Denise l'avait fait mais instinctivement le désir s'impose et la femme succombe à la tentation.
Un autre coté qu'on l'avait pas vu peut être, la femme avait cédé mais l'homme aussi à son tour, Octave Mouret, directeur de cette boutique où travaille Denise, il est riche, intelligent, se caractérisant par son sang froid, ses idées folles, sa troupe d'amantes accostées près de sa porte, sa façon de voir la femme et de ne la considérer que comme une bête source d'argent valable pour un petit moment et rejetée après son échéance. Voilà comment Mouret voyait la femme et comment la traitait, cette femme apte à payer son désir, à l'assouvir, mais hélas Denise avait réussi à contraindre son directeur à prendre une nouvelle idée de la femme, mais là vraiment je n'étais pas trop persuadé de cette probité étrangère des femmes.
Il reste de dire que la fin ne me plaisait pas, ou peut être ce qui fait rire que je ne la crois pas, il m'était étrange de voir une pareille fin de ZOLA qui nous accoutumait à des fins vertigineuses comme par exemple "une page d'amour" où la fin était désastreuse et triste, c'est drôle cet écrivain qui nous avait fait comprendre que la tristesse est une fin satisfaisante et le contraire un mirage.
Classique !
Critique de Nouillade (, Inscrite le 13 mars 2008, 33 ans) - 15 mars 2008
Je vais commencer par le moins bien, parce que c'est plus court:
-Les descriptions horriblement longues, parfois plus de 4 pages, avec force de détails, d'adjectifs... Quel ennui !
Le BIEN:
-Tout ! L'histoire, les personnages, le style (Zola quand même !), la vraisemblance (du naturalisme...)
A la fin, j'ai vraiment adoré, et je le conseille aux littéraires.
Le bonheur de lire Zola
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 12 août 2006
Rien ne peut égaler les descriptions du "Bonheur des dames" quand une grande vente se déroule. Zola est toujours extrêmement bien documenté sur le milieu dans lequel il fait évoluer ses personnages. Ses livres sont remarquablement bien construits. Ses descriptions sont de pures merveilles, des chefs-d'oeuvre d'écriture, des tableaux grandioses de ce que devaient être les grands magasins de l'époque. J'avais l'impression d'y être et d'évoluer parmi la foule des acheteuses fébriles et avides de nouveautés. Tout un monde est décrit dans ce livre : le monde des marchands, des boutiquiers et des directeurs de grands magasins. C'est la lutte pour la survie et le gros qui avale les petits sur son chemin. L'agonie des petits commerces face au géant qui engouffre tout sur son passage et auquel rien ni personne ne peut résister.
Bien sûr, il y a une belle histoire d'amour pour corser le tout. Une histoire qui se termine sur une note positive bien que ce ne soit pas toujours le cas avec Zola. Ce que je trouve remarquable de cet écrivain c'est son talent pour décrire les sentiments et les motivations qui poussent ses personnages à agir. Des personnages issus de milieux différents mais qui partagent la même soif de vivre et de se faire une place au soleil. La rivalité entre les vendeurs, les clientes huppées qui se laissent aller au vol à l'étalage, les tourments de Monsieur Mouret devant le refus de Denise, les médisances et les calomnies, les bassesses et les méchancetés, la jalousie morbide, tout s'imbriquent pour former une immense fresque du Paris de l'époque avec ses drames humains, ses gagnants et ses perdants. Zola est irremplaçable et inégalé dans son style puissant et d'un réalisme foudroyant. Un écrivain à lire et relire et relire... pour notre plus grand bonheur.
Enfin un Zola un peu solaire
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 13 janvier 2006
Il y a des ingrédients classiques, des amours, des adultères, des faits divers, et, en somme, bien sûr, la suite de l'évolution de la famille Rougon-Macquart.
Le rythme est enjoué, l'intrigue prenante, on adhère bien, c'est mon Zola préféré ; mais probablement est-ce dû au fait qu'il est probablement le plus accessible, ou le plus "grand public".
Merveilleux
Critique de Oups (, Inscrite le 20 novembre 2005, 37 ans) - 20 novembre 2005
Eau de rose
Critique de Lectrice-en-herbe (, Inscrite le 11 novembre 2004, 34 ans) - 29 juin 2005
découvrir le Paris du XIXème...
Critique de Isaline (Tours, Inscrite le 16 avril 2005, 44 ans) - 23 mai 2005
La mort des petits commerces - le pouvoir de l'amour
Critique de Spiz (, Inscrite le 30 janvier 2004, 45 ans) - 29 mars 2005
Et pourtant Zola montre dans son roman que l'argent ne peut pas tout acheter : les sentiments. Et c'est là que l'histoire d'amour entre Mouret et Denise est intéressante puisque Mouret, le big boss du bonheur, sera prêt à tout abandonner pour Denise, sa fortune, son empire pour cette petite provinciale sans arrière pensée.
Un livre à avoir sans conteste dans sa bibliothèque
Le consumérisme fou
Critique de JEANLEBLEU (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans) - 17 mars 2005
Sinon ce roman présente (déjà) la disparition du petit commerce au profit de "grandes surfaces".
Pour le reste l'histoire d'amour n'a qu'un intérêt limité (je rejoins Pétoman).
L'intérêt principal de ce roman (pour moi) est sociologique.
ne surtout pas le faire lire en cours
Critique de Lepôvreélève (, Inscrite le 4 mars 2005, 37 ans) - 16 mars 2005
ah la mode!
Critique de Piper (, Inscrite le 3 novembre 2004, 34 ans) - 3 novembre 2004
Les grands magasins...
Critique de Ondatra (Tours, Inscrite le 8 juillet 2002, 43 ans) - 10 décembre 2002
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un critique sur une page d'amour d'amour d"EMILE ZOLA | 2 | Baudelaire87 | 21 mai 2008 @ 17:59 |