La Conquête de Plassans de Émile Zola
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Les classiques, Zola...
La conquête de Plassans qui donne son titre au quatrième roman des Rougon-Macquart est l'ambition que précisément s'est fixée Faujas, prêtre bonapartiste ambitieux et sans scrupules, de s'assujettir la ville légitimiste, première étape de l'ascension à laquelle il aspire. Par son pouvoir croissant sur les esprits et sur les âmes, il met en oeuvre une stratégie satanique couronnée de succès, avant la catastrophe...
Ce quatrième tome se lit avec l'intensité et la passion que l'on accorde à quelqu'habile "thriller". J'ai lu ces quelque cinq cent pages avec fébrilité et fascination. Les principaux éléments qui alimentent cette intrigue: la folie, la dévotion religieuse, le clergé..., sont de toute évidence, des sujets qui, à des degrés divers et pour des motivations différentes, ont inspiré le génie descriptif de l'auteur. Sa description entr'autres, de l'extase de la dévotion religieuse, est un morceau d'anthologie à elle seule
Les notes et références au dossier qui accompagnent l'oeuvre, démontrent une recherche exhaustive sur les informations médicales disponibles au XIXe siècle, sur la folie.
Dans une lettre de Flaubert à Zola le 3 juin, 1874...:«Je l'ai lue, la Conquête de Plassans, lue tout d'une haleine, comme on avale un bon verre de vin..., dormez sur vos deux oreilles, c'est une oeuvre.»
Les éditions
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La Conquête de Plassans [Texte imprimé] Émile Zola préf. de Marc B. de Launay éd. établie et annot. par Henri Mitterand,...
de Zola, Émile Buhot de Launay, Marc (Préfacier) Mitterand, Henri (Editeur scientifique)
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070383047 ; 6,90 € ; 24/01/1991 ; 464 p. ; Poche -
La Conquête de Plassans [Texte imprimé] Émile Zola
de Zola, Émile Lanoux, Armand (Autre)
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253008941 ; 6,70 € ; 01/10/1971 ; 508 p. ; Poche -
La Conquête de Plassans
de Zola, Émile Gengembre, Gérard (Autre)
Pocket
ISBN : 9782266091602 ; 5,00 € ; 18/06/1999 ; 488 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (10)
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Le coucou
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 24 juillet 2021
- Rougon (Marthe)
Née en 1820 ; épouse, en 1840, son cousin François Mouret, dont elle a trois enfants
- Mouret (François)
Né en 1817 ; épouse, en 1840, sa cousine Marthe Rougon, dont il a trois enfants; meurt fou, en 1864, dans un incendie allumé par lui. Marchand de vin en gros, puis rentier. Il est à noter la ressemblance entre époux, ce qui laisse supposer une probable consanguinité.
- Faujas (Abbé Ovide)
Prêtre ambitieux, intrigant et brutal, renvoyé du diocèse de Besançon où il s’est rendu impossible. Réfugié à Paris dans un hôtel garni, l’abbé Faujas a offert ses services au ministre qui cherchait justement des prêtres dévoués et qui, pressentant une force dans ce grand corps à la mine noire, l’a envoyé faire ses preuves à Plassans, ville passée à l’opposition royaliste et que le gouvernement veut reconquérir. Faujas est un homme grand et fort, face carrée, traits larges, teint terreux, crâne rude de soldat. Il a le regard clair, des yeux d’un gris morne qui s’allument parfois d’une flamme, une voix grave d’une grande douceur dans la chute des phrases.
Il prendra location chez les Mouret. Sa mère l'accompagnera. Plus tard il fera venir sa sœur et son mari. Ils habitent aux étages de la maison mais peu à peu ils vont s'étaler pour occuper l'entièreté du logis et du jardin.
- Puech (Félicité).
Épouse de Pierre Rougon, mère de Marthe. Sèche et autoritaire. C'est elle qui gère les relations entre Faujas et la commune de Plassans. Manipulatrice.
- Macquart (Antoine).
De la même génération que Félicité Puech. Il habite en solitaire aux Tourettes. Alcoolique invétéré, il aura un rôle d'observateur.
Quelle belle construction que ce roman !
Plassans, le théâtre de tous les complots. Les rancœurs qui s'y associent se muent en amitiés selon les besoins.
Ce quatrième volet est peut-être celui qui développe l'intrigue la plus prévisible, mais une écriture fluide parvient à dissiper cette lacune.
Un régal,
Un diable en soutane
Critique de Hamilcar (PARIS, Inscrit le 1 septembre 2010, 69 ans) - 11 mai 2015
Toujours d'actualité
Critique de Lomegas (, Inscrit le 24 mars 2012, 35 ans) - 27 octobre 2013
Quel manipulateur !
Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans) - 11 août 2013
Marthe et François, victimes présumées de cette folie génétique qui finira par les rattraper, paieront cher d'avoir accueilli ce personnage venu de nulle part, parachuté pour quelques raisons obscures... Et, bien sûr, en observatrice et comploteuse, la mère de Marthe, Félicité Rougon, semble tirer les ficelles de marionnettes, surveillant la bonne marche des opérations.
J'ai apprécié ce roman, ses intrigues, je déplore cependant quelques invraisemblances et m'interroge, par exemple, sur la dévotion subite de Marthe. Et le mystère de l'Abbé Faujas reste entier.
Trés bon roman
Critique de Warrel62 (, Inscrit le 30 mars 2013, 54 ans) - 6 avril 2013
La conquête de Plassans
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 30 septembre 2012
Toutes les magouilles de l'abbé Faujas finissent par rendre fou le couple Mouret. La folie, qui est un des traits héréditaire de la famille des Rougon-Macquart, est grandement exploitée à la fin du roman.
J'ai adoré la fin. C'est vraiment le genre de finale qui me satisfait malgré le côté tragique. C'est du vrai Zola.
Un sentiment d'inachevé
Critique de PA57 (, Inscrite le 25 octobre 2006, 41 ans) - 2 juillet 2011
Pas inintéressant, mais pas du grand Zola.
Un Zola différent ?
Critique de Lisancius (Poissy, Inscrit le 5 juillet 2010, - ans) - 6 juillet 2010
Il n'a pas l'envergure des autres, et je trouve que le style de Zola y est mécanisé : toujours les mêmes structures, les mêmes tournures ; les descriptions du jardin des Mouret sont toujours versées dans le même moule, les personnages sont moins caractérisés que dans les autres ouvrages ; bref, on dirait que Zola, qui aime pourtant beaucoup la gouache noire, nous a esquissé un roman au fusain gris. L'intrigue va gros-jean comme devant, elle claudique, elle est mal répartie : ainsi la moitié du roman pourait être condensée en vingt pages, quand le final, pourtant assez réussi, avec cet incendie - eh oui ! Zola nous fait le coup de l'incendie, quelle originalité ! - qui dévore tout le monde prend un demi-chapitre.
Pourtant Zola avait de la ressource : la religion est aisément critiquable, son Faujas est un personnage passionnant, dont on aurait pu dire bien d'autres choses que les élucubrations fanatiques de Marthe, le choc entre les deux familles aurait pu être plus pénétrant ! On est chez Zola, que diable ! Et on se retrouve avec deux aliénés qui meurent en syncope, et les syncopes sont mal décrites avec cela !
Et il avait Octave et Serge : deux personnages magnifiques ! Octave doit tenir une page dans toute l'oeuvre alors que son enfance pourrait être le cadre d'une étude minutieuse, que l'on ne retrouve ni dans Pot-Bouille, ni dans Au Bonheur des Dames ! Quant à Serge, si les derniers mots sont pour lui, c'est plutôt parce qu'il fait le lien entre Marthe et Faujas. Dommage, son enfance à lui pourrait elle aussi être intéressante...
D'ailleurs Zola ne devait pas être très satisfait pour enchaîner directement avec un roman qui parle du même thème que celui qu'il vient d'achever ...
Pour moi, c'est un demi-échec que cette conquête de Plassans elle aussi ratée, de toute façon. Domamge pour Faujas, il était attachant, lui au moins ... Et, comme dit Voltaire : "Sauve qui peut!"
Lu entre "Pour qui sonne le glas" et "Les Caves du Vatican"
Effectivement, comme un thriller
Critique de Nirvana (Bruxelles, Inscrite le 7 avril 2004, 51 ans) - 15 mars 2005
L'arrivée d'un nouveau curé, loqueteux mais au physique impressionnant, va susciter d'abord commérages et moqueries, mais l'abbé Faujas est un homme déterminé, qui a des relations à Paris, et va manoeuvrer dans l'ombre, avec la complicité de la mère de Marthe, pour s'ériger comme une personnalité indispensable à la ville et placer ses pions dans l'échiquier politique de la ville.
En devenant le locataire des Mouret, accompagné de sa vieille mère, il mène là aussi une lente mais sûre conquête sur le ménage, envahissant peu à peu leur habitation, jusqu'au jardin, domaine de François.
Obsédant pour celui-ci, de par ses mystères d'homme renfermé, il est troublant de sainteté pour Marthe, qui sombrera dans la dévotion et sacrifiera pour son amour de Dieu, ses enfants, son ménage, et finalement, sa raison.
Zola revient dans cet épisode à Plassans, et nous livre encore un portrait vivant des luttes pour le pouvoir dans une petite entité provinciale.
Ce roman se lit comme un véritable "thriller", avec des moments de pur mystère, lors de l'installation de l'abbé, ou à l'arrivée de sa soeur et de son mari, et d'autres plus profonds, sur les luttes intestines au sein de l'Eglise, et le jeu des politiques.
Oui, "une oeuvre"
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 19 novembre 2004
Ici, c'est surtout la ferveur religieuse, le mysticisme. Il est colossal quand il part dans ces descriptions ! Et toujours actuel... Le problème agricole perturbe les relations Europe/Etats-Unis à l'OMC et le mysticisme dirige aujourd'hui l'Amérique !
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