La voix de Arnaldur Indridason
( Röddin)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Européenne non-francophone
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Polar islandais où les drames du passé interpellent le présent
L'exploration du grand nord continue , même si Arnaldur Indridason n'est pas un inconnu après la Cité des jarres et surtout l'excellente Femme en vert.
Voici ce très bon auteur islandais de retour avec un troisième polar traduit en français : la Voix.
Arnaldur Indridason et son inspecteur Erlendur déambulent cette fois dans les froids couloirs d'un hôtel à touristes où, comme d'habitude dans ce genre de roman, on vient de découvrir un cadavre, juste avant Noël ...
[...] Le directeur avait précisé qu'il ne fallait sous aucun prétexte éveiller l'inquiétude dans l'esprit des clients de l'hôtel. Il ne fallait pas que l'Islande devienne trop fascinante ni qu'elle offre trop d'aventure.
[...] Ils s'étaient mis d'accord pour faire preuve d'un certain tact.
Erlendur excepté.
On vous laisse le plaisir de découvrir l'intrigue où, comme souvent dans les romans d'Indridason, le présent ne fait que répondre au passé.
Les drames tus et secrets du passé, les drames l'enfance malmenée, ceux que l'on croyait bien enfouis sous la neige, finissent par ressurgir tôt ou tard pour venir bouleverser les vies du présent.
L'inspecteur Erlendur lui-même n'échappe pas à la règle : dans ce troisième ouvrage on en apprendra encore un peu plus sur le drame qui lui arracha son frère il y a longtemps ainsi que sur ses relations conflictuelles mais bien actuelles avec sa fille Eva.
[...] Parfois, ils n'avaient rien à se dire. Parfois, ils se disputaient violemment. Jamais ils ne parlaient de ce qui n'avait pas d'importance pour eux.
[...] Seuls eux deux, leur passé et leur présent, cette famille qui n'avait jamais vu le jour parce qu'Erlendur l'avait abandonnée, la tragédie d'Eva et de son frère Sindri, la haine que leur mère portait à Erlendur; seules ces choses-là avaient de l'importance dans leur esprit et donnaient le diapason à toutes leurs relations.
Les éditions
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La voix [Texte imprimé] Arnaldur Indriđason traduit de l'islandais par Éric Boury
de Indridason, Arnaldur Boury, Éric (Traducteur)
Métailié / Noir (Paris. 1998).
ISBN : 9782864246008 ; 19,50 € ; 01/02/2007 ; 329 p. ; Broché -
La voix [Texte imprimé], roman Arnaldur Indriđason traduit de l'islandais par Éric Boury
de Indridason, Arnaldur Boury, Éric (Traducteur)
Points
ISBN : 9782757807255 ; 7,80 € ; 03/01/2008 ; 400 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (20)
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Une belle constance
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 29 mai 2021
Celle-ci, la troisième, se déroule essentiellement dans un grand hôtel de Reykjavík dans lequel est retrouvé le cadavre du portier.
Rapide à se mettre en place, cette enquête, en plus d'être réellement crédible, permet à l'auteur d'étoffer de belle manière le profil des personnages, Erlendur en tête.
Tout cela donne envie de poursuivre.
Opus Erlendur n°5
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 20 octobre 2020
Un hôtel de luxe à Reykjavík envahi de touristes (ça va être Noël) et un Père Noël, accessoirement portier de l’hôtel, retrouvé dans les sous-sols de l’hôtel, pantalon baissé sur les jambes mais surtout assassiné à coups de couteau. Bien mystérieux tout ceci, même pour Erlendur, troublé par ailleurs d’une part par les interventions répétées d’une séduisante laborantine, Valgerdur, qui vient effectuer les prélèvements ADN dans l’hôtel, et d’autre part par les visites fréquentes d’Eva Lind, en veine de contacts avec son père. Il se sent tellement seul le gars Erlendur que le voilà finalement prenant chambre au sein de l’hôtel pour enquêter in situ (et aussi parce qu’il est diantrement seul dans son antre, comme il l’appelle).
Enquête classique avec toujours autant de psychologie pour tous les protagonistes qui peuvent graviter autour de cette affaire. On aime ou on n’aime pas ce genre d’enquête très introspective avec peu d’actions mais quand on aime, c’est un régal.
Revient comme un leitmotiv – et ce dans tous les romans de la série Erlendur – la douleur incurable de la perte du petit frère une nuit de blizzard dans la montagne islandaise.
Il est question donc de la faune d’un hôtel de luxe, depuis la direction jusqu’au portier en passant par les call-girls, d’un petit garçon doté d’une voix exceptionnelle sur le point de devenir star quand sa voix tout à coup mue. Il est question bien sûr de misère et de détresses humaines. La vie comme elle va à Reykjavik.
»Le brouhaha du restaurant se transforma graduellement en silence. Les clients de l’hôtel se regardaient interloqués et levaient les yeux en l’air à la recherche de la source de la voix sublime et claire qui venait leur caresser l’oreille. Les employés écoutaient, immobiles et silencieux. On aurait dit que le temps s’arrêtait, l’espace d’un instant.
Ils sortirent de l’hôtel et Erlendur fredonnait tout bas le psaume magnifique interprété par le jeune Gudlaugur ; à nouveau il ressentit au plus profond de lui la douloureuse sensibilité de la voix de l’enfant.
Ô Père, de moi faites une petite flamme en cette brève existence … »
Une belle manière de faire connaissance avec l’Islande.
Vivre après un « manque »
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 22 mars 2014
Le portier d’un des grands hôtels de Reykjavik qui officiait aussi comme père Noël et allait être licencié est retrouvé mort dans une position scabreuse. Plusieurs coups de couteau lui ont été portés dans le cagibi insalubre en sous-sol où il logeait depuis 20 ans. Le commissaire Erlandur enquête avec ses 2 adjoints à quelques jours des fêtes. Il découvrira notamment que la victime a été un chanteur à la voix pure jusqu’à l’âge de 12 ans où une puberté précoce a arrêté sa carrière. En parallèle, une histoire d’enfant battu avec une fausse piste sur l’auteur des coups. Il y a aussi l’aspect filial avec les visites intempestives de la fille du commissaire. Elle essaie de ne pas replonger dans la drogue après une fausse-couche et est toujours agressive envers son père car elle pense qu’il les a abandonnés, elle et son frère, en quittant leur mère sans se battre pour les voir, et donc qu’ils comptent peu à ses yeux.
IF-0314-4191
Pas tous les jours drôle de vivre en Islande
Critique de Pierraf (Paimpol, Inscrit le 14 août 2012, 67 ans) - 29 septembre 2012
Dans la veine de tous les héros de polars scandinaves, Erlendur est dépressif, il trimballe une enfance qu'il a du mal à assumer, sa femme l'a plaqué il y a bien longtemps, sa fille est droguée, il est a le mal de vivre. Mais c'est un sacré flic, qui décide de s'installer sur les lieux du crime, et qui va dénouer avec psychologie et patience tous les secrets et mystères de cette affaire tordue.
Pas transportée
Critique de Marlène (Tours, Inscrite le 15 mars 2011, 47 ans) - 11 juin 2012
toujours aussi plaisant
Critique de Gardigor (callian, Inscrit le 27 avril 2011, 47 ans) - 16 mai 2012
C'est limpide, agréable autour d'une intrigue très bien ficelé.
Merci pour ce très bon moment de lecture en attendant la suite !
Sous la neige de Noël…
Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 82 ans) - 7 mars 2012
Chacun des personnages de ce récit cache un secret comme un fardeau et c’est dans une atmosphère lourde de non-dits que se déroule l’enquête. Ce roman est très noir, lourd de mystère, de tristesse, sans parler de l’atmosphère glacée, monotone, en un mot hostile. Mais derrière cette noirceur se dégage une profonde humanité, touchante, percutante, avec un humour grinçant aussi.
Un auteur à découvrir, pour son indéniable talent d’écrivain et son sens de l’intrigue.
Adopté !!
Critique de Valadon (Paris, Inscrite le 6 août 2010, 43 ans) - 13 janvier 2011
Les thèmes abordés (une enfance et un être humain broyés par les ambitions d'un père, et un rêve de gloire qui s'écroule) est original, extrêmement touchant et décrit avec une finesse et une sensibilité rares.
Les romans d'Arnaldur Indridason respirent l'intelligence, cela faisait longtemps que je n'avais pas éprouvé autant de plaisir à la lecture d'un polar, ou même simplement d'un roman.
On retrouve avec bonheur les mêmes enquêteurs qui évoluent, et on s'attache de plus en plus à Erlendur, père maladroit, homme fatigué, enfant traumatisé, policier hors pair...
Même le cadre, un huis clos dans un hôtel, m'a séduite.
A dévorer sans retenue... et dans l'ordre de parution si possible.
bien ficelé!
Critique de Poki (, Inscrite le 1 mars 2010, 50 ans) - 3 mai 2010
enfance maltraitée.
Critique de Pat (PARIS, Inscrit le 21 mars 2010, 60 ans) - 30 avril 2010
Un livre qui aborde la maltraitance vis à vis d'enfants, ainsi que l'homosexualité.
Avec INDRIDASSON il y a peu d'action, mais une approche psychologique des individus.
Un roman bien écrit et traduit
Critique de Leliseur (, Inscrit le 10 septembre 2009, 68 ans) - 14 octobre 2009
Bonne lecture !
Noël en Islande !!!
Critique de Dudule (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans) - 25 septembre 2009
Dans cette enquête, Erlendur doit découvrir pourquoi le Père-Noël de cette hôtel de luxe est mort dans le cagibi qui lui servait de chambre depuis 20 ans.
Cette enquête nous permet aussi de découvrir un peu plus la vie d'Erlendur et surtout ses souvenirs, en particulier ce frère disparu, la culpabilité qui le ronge depuis tant d'années.
Lecture toujours très agréable d'Arnaldur Indridason.
la voix résonne moins fort que la femme en vert
Critique de C.line (sevres, Inscrite le 21 février 2006, 47 ans) - 13 août 2009
Le mystère est moins ténu et je me suis sentie moins happée que dans "la femme en vert" par exemple où il me tardait de connaitre enfin la fin de la vie de cette femme.
Malgré tout, "la voix" reste un très très bon roman où passé et présent s'entremêlent et se chevauchent comme sait si bien faire Indridason.
Je le critiquerais sans doute moins durement s'il n'était pas le 3ème de cet auteur qui m'a tant fascinée avec ses 2 premiers titres. ;)
Pour le mal à l'âme
Critique de Pipierre (, Inscrit le 28 juillet 2006, 65 ans) - 27 février 2009
Moins fort que les précédents…
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 26 janvier 2009
A côté de ces déconvenues, j’ai apprécié le détour par la vie privée d’Erlendur qui apporte un plus indéniable au roman, conférant une épaisseur intéressante au commissaire. Mais même dans ce domaine, nous savions déjà presque tout grâce aux tomes précédents dans lesquels l’intensité dramatique était à son comble, alors qu’ici beaucoup moins.
Il reste un roman policier à l’intrigue parfaite, au rythme normal, à la lecture délassante…
Toujours aussi bon.
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 12 janvier 2009
J'ai retrouvé l'ambiance un peu glauque que j'affectionne particulièrement et que je retrouve chez des auteurs comme Ian Rankin, Henning Mankell..., qui nous livrent un personnage tourmenté et une ambiance des plus sombres.
Bref cet auteur a tous les talents d'un grand écrivain de polar, et ces romans sont des petits chefs d'œuvre que l'on prend plaisir à lire. Je recommande ce livre aux amateurs du genre, ils seront comblés...
Manque de souffle...
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 1 septembre 2008
J'essaierai de m'intéresser aux précédents ouvrages d'Indridason qui paraît très apprécié par les lecteurs de Critiques Libres.
Grand Prix de littérature policière étranger / Trophée 813 étranger
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 5 juin 2008
Noirceur islandaise
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 11 mars 2008
Une bonne enquête, une de plus, de Arnaldur Indridason. Toujours ce ton désabusé, ce flic paumé dans la glu des souvenirs, avec une fille encore plus perduee (assez insupportable sa fille, ceci dit) et ce portrait sans condescendance d'une Islande en proie aux bouleversement. A l'instar de ce que peut faire Henning Mankell avec le portrait sombre qu'il dresse de la Suède actuelle, Indridason livre une version peu idyllique de son pays.
Parallèlement, le poids du passé, en particulier lorsqu'il est douloureux, prend beaucoup de place dans ce récit et cela n'est pas sans difficulté pour Erlendur qui doit constamment se rappeler ce frère disparu, cette culpabilité qu'il semble porter à jamais sur ses épaules.
Lecture très agréable!
Bien sympathique
Critique de Ediane (Yvelines, Inscrite le 5 juin 2006, 53 ans) - 26 février 2008
Bref très bon roman encore une fois, à lire si ce n'est déjà fait, n'hésitez pas une seule seconde.
Vivement le quatrième roman de Arnaldur !
Bonne Lecture !
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