La rivière noire de Arnaldur Indridason

La rivière noire de Arnaldur Indridason
(Myrká)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Tanneguy, le 16 mars 2011 (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 15 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 636ème position).
Visites : 8 031 

C'est pas le meilleur d'Indridason...

D'abord, ce n'est pas Erlandur qui mène l'enquête, c'est sa collègue Elingborg ; elle a comme de bien entendu une vie privée compliquée sur laquelle l'auteur s'étend avec complaisance, mais le lecteur est peut-être saturé de ces histoires de familles recomposées et d'adolescents difficiles...

L'intrigue criminelle est assez classique : meurtre atroce d'un jeune homme égorgé à son domicile ; indices étonnants, comme la présence de Rohypnol ( la drogue du viol) dans son organisme. L'enquêtrice fait preuve de "flair" et découvrira le coupable, sans se laisser abuser par des conclusions hâtives.

On est surpris qu'Indridason se laisse ainsi aller à la facilité. Il n'est pas nécessaire de consacrer beaucoup de temps à ce livre dont le seul intérêt à mon avis est qu'il n'est pas utile de se "prendre la tête".

Pour une nuit d'insomnie

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Les éditions

  • La rivière noire [Texte imprimé] Arnaldur Indriđason traduit de l'islandais par Éric Boury
    de Indridason, Arnaldur Boury, Éric (Traducteur)
    Métailié / Bibliothèque nordique (Paris. 2001).
    ISBN : 9782864247586 ; 19,50 € ; 03/02/2011 ; 300 p. ; Broché
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Les livres liés

Bon, mais pas le meilleur

8 étoiles

Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans) - 15 octobre 2014

Voici un polar somme toute fort classique : du sang, des haines anciennes, de malheureuses coïncidences et un final loi de la catharsis à la Agatha Christie.

Un beau portrait aussi du métier d'enquêteur, qui essaie de panser les plaies trop béantes de souffrance et de haine.

Pas très solaire, tout ça, mais somme toute fort réussi, même si j'ai été plus touché par "Hypothermie"

Elinborg enquête

4 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 17 septembre 2014

Le commissaire Erlendur est en vacances. Et c'est bien dommage. C'est donc Elinborg, sa fidèle adjointe, quelquefois secondée par Sigurdur Oli, désagréable au possible, qui va devoir mener l'enquête sur le meurtre de Runolfur, jeune homme apparemment sans histoire. Mais quand elle trouve une boîte de Rohypnol, appelée aussi drogue du viol dans sa poche puis qu'elle découvre qu'il en a aussi avalée, elle se doute que cela va être compliqué. Heureusement, Elinborg a un bon nez, et l'odeur du tandoori va l'aider à résoudre l'enquête.
Car Elinborg est non seulement un excellente cuisinière, mais aussi l'auteur d'un livre de recettes.
Et c'est là que le bât blesse. Les détails de la vie privée de la jeune femme, ses déboires, ses soucis avec ses fils et sa relation privilégiée avec sa fille, les souvenirs de son passé, tout ceci ne m'a paru d'aucun intérêt, si ce n'est d'ajouter quelques pages à un roman assez court.
Une enquête intéressante mais une lecture que j'ai trouvé ennuyeuse de la part d'un auteur qui sait mieux faire.

Routines

6 étoiles

Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 27 avril 2014

Cette enquête est menée par une policière, équilibrée et plus en prise avec les réalités quotidienne de la vie qu’avec ses démons intérieurs. Elinborg est une mère de famille qui aime faire la cuisine et s’inquiète du comportement de son fils adolescent centré qui communique son mal-être à travers son blog qu’elle juge trop intime. Cette inspectrice est aux prises avec la résolution d’un meurtre qui s’avère couplé à des viols. On la voit travailler souvent seule, essayant par la parole et les déductions d’obtenir des éclaircissements sur des faits et la vérité. Ses méthodes de travail sont à l’opposé de la brusquerie de son collègue Sigurdur Oli que l’on voit apparaître brièvement. Il est fait aussi un clin d’œil à l’absence du commissaire Erlendur en vacances et qui a coupé tout contact.

Un livre efficace, sans temps mort ni suspense haletant, au plus près des réflexes instinctifs qui font commettre des erreurs et basculer des vies.

IF-0414-4216

Et un polar islandais, un …

8 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 2 septembre 2013

Arnaldur Indridason a ses farouches partisans et ceux-là, apparemment, sont « shootés » à « Erlendur », le commissaire héros récurrent des enquêtes relatées par A. Indridason. Ceux-là sont tout désorientés car Erlendur, justement – dans un remake d’Alphonse Daudet ? – joue « l’arlésienne » ! Qu’on se le dise, ce n’est pas Erlendur qui va mener l’enquête mais une adjointe, Elinborg, assistée de Sigurdur Oli. D’ailleurs on termine « La rivière noire » avec quelque incertitude concernant le sort d’Erlendur …
Certains pourraient trouver (trouvent) la personnalité d’Elinborg trop « popote ». Mère de famille un peu encombrée de ses enfants et de son mari mécanicien dans le cadre de ses enquêtes, mais je trouve personnellement que ça ancre davantage notre héroïne dans « la vraie vie des vrais gens », aux antipodes des super-héros qui dégainent plus vite que leur ombre !
Voilà pour le cadre. Sinon … sinon c’est une enquête policière. Il y a donc meurtre d’entrée, celui d’un individu à la personnalité mouvante, Runolfur, un trentenaire retrouvé égorgé chez lui, avec du Rohypnol ; la « drogue du viol » dans son organisme et dans ses poches aussi.
Un Runolfur qui passera finalement du statut de victime à un autre … moins respectable, mais ça, c’est l’enquête de terrain d’Elinborg qui l’établira.
L’intrigue est très correctement traitée et résolue. Il y a un grand respect de la cohérence psychologique. C’est l’occasion, en outre, de prendre un grand bol d’air frais islandais. On n’y va pas tous les jours non plus, en Islande !

Une enquête de voisinage efficace

5 étoiles

Critique de Seb (, Inscrit le 24 août 2010, 47 ans) - 29 novembre 2012

Pas fan de l'auteur, c'est le deuxième roman que je lis de lui après "la cité des jarres" qui ne m'avait pas non plus laissé un souvenir impérissable. C'est dire si je ne m'attendais pas à un grand ouvrage en ouvrant le livre. J'ai bien aimé la psychologie des personnages mais plus celle du violeur et celle du tueur que celle poussive de l'enquêtrice. Mon avis est que sa passion pour la cuisine indienne et la question de savoir si elle est ou non une bonne mère n'apporte strictement rien à l’histoire.
J'ai par contre apprécié l'aspect et le déroulement de l'enquête. Ici nul besoin de course poursuite ou de règlement de compte à coup de canon scié. En effet, les entretiens, le recoupement entre les déclarations, la recherche de crédibilité des alibis, bref l'enquête de voisinage prend toute son importance et c'est ce qui fait le charme de ce roman sans prétention.

un petit indridason mais agréable

7 étoiles

Critique de Gardigor (callian, Inscrit le 27 avril 2011, 47 ans) - 21 novembre 2012

Effectivement je suis un peu comme les avis précédents, déçu de ne pas retrouver mon très cher Erlendur et sa forte personnalité d'autant que les nouvelles le concernant semblent inquiétantes.
Cette enquête suivie par Elinborg est intéressante mais nous transporte pas non plus. Par contre c'est toujours aussi agréable de lire Indridason, son style est unique et appréciable.
J'ai hâte de retrouver Erlendur même si je remercie Elinborg de nous avoir fait partager sans quotidien et ses talents d'enquêtrice l'espace d'une nouvelle.

Dommage

2 étoiles

Critique de Lefléchoux (, Inscrit le 4 septembre 2012, 80 ans) - 26 octobre 2012

C'est le premier roman de cet auteur que je lis et je suis étonné que beaucoup de critiques soient positives car j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de digressions qui ne font que retarder l'évolution de l' affaire que j'ai abandonnée avant la fin.

Trop lointain

5 étoiles

Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 19 octobre 2012

Un roman tout en partage. D'un côté, la déception de ne pas retrouver Erlendur, que j'aime beaucoup. De l'autre, la découverte d'Elinborg en qualité de principale enquêtrice, assistée de Sigurdur Oli. Pourquoi pas...
Au final, je me sens tout autant partagée, moyennement convaincue par la prestation d'Elinborg, un peu sur ma faim et pourtant, certaine que quelque chose de bien se cache quelque part. Indridason a-t-il cédé à une forme de facilité ? Je n'en sais trop rien. L'intrigue est intéressante, l'exploration psychologique de l'enquêtrice plutôt bien menée mais quelque chose ne fonctionne pas tout à fait. Sont-ce les soucis familiaux ou les recettes de cuisine qui posent problème ? Chez d'autres, ça donne justement un côté attachant au personnage, ça l'humanise et c'est aussi le cas ici. Quoi alors ?
Peut-être un sentiment de désintéressement total, pas vraiment de la distance ou de la froideur, mais un manque d'investissement, on ne sent ni Elinborg ni Indridason habités par cette histoire; c'est comme si ils n'en faisaient pas vraiment partie, que tout était téléguidé depuis le départ. Dès lors, la lectrice que je suis a du mal à s'emparer du récit, du meurtre, des suspects... j'observe sans réellement me sentir concernée.
Oui, il y a un petit truc qui ne fonctionne pas, sûrement un truc tout bête mais voilà...

Flop…

6 étoiles

Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 20 août 2012

Je fais partie de ceux qui ont été déçus par ce tome d’Indridason. Il avait commencé en force avec « La cité des jarres » et « La femme en vert ». Sans jamais les égaler, il avait néanmoins produit quelques enquêtes de qualité. Et puis voici cette « Rivière noire » où on a l’impression qu’il cède à la facilité. Est-il à court d’imagination à propos de son héros Erlendur ? Est-ce pour cela qu’il l’évacue totalement de l’histoire ? Ce sont en effet les 2 acolytes d’Erlendur (Elinborg et Sigurdur Oli) qui mènent l’enquête… Est-ce pour préparer un tome sur la disparition mystérieuse d’Erlendur ? En tout cas, le procédé fait flop… Elinborg est sympathique, soit, et Indridason tente d’étoffer son personnage afin de tenir la route pendant toute une enquête, mais la mayonnaise ne prend pas comme avec Erlendur.

Quant à l’intrigue en tant que telle, elle est banale et sa résolution fait également flop flop flop…

Un roman noir sur le viol et le silence

9 étoiles

Critique de CHALOT (Vaux le Pénil, Inscrit le 5 novembre 2009, 76 ans) - 20 janvier 2012

Pour une fois ce n'est pas le commissaire Erlendur qui mène l'enquête. Il s'est offert quelques jours de vacances. Ce sont ses deux collaborateurs qui vont chercher les indices. Elinborg, inspectrice et cuisinière de talent mène la danse.
C'est le corps d'un homme presque noyé dans son sang que la police découvre dans un appartement.
Tout de suite, le lecteur sait que la victime est un violeur mais que font les cachets de Robypnol, la drogue du viol dans la poche de cet homme?
Personne ne pleurera le gisant...
L'histoire raconte l'enquête minutieuse, parfois accidentée que mène Elinborg.
Comme pour les autres romans, l'auteur nous fait découvrir une partie de l'Islande et traite d'une question malheureusement d'actualité : la violence extrême faite à des femmes.
En Islande les violeurs ne feraient qu'un peu de prison, est-ce pour cela qu'une victime aurait fait justice elle-même?
S'agit-il là d'une bonne piste?
Le lecteur va aussi plonger dans la vie de l'inspectrice. Comme Erlendur, rien n'est simple .
Il est difficile d'être policière et mère d'un adolescent ….
Tous les ingrédients sont réunis pour faire un bon roman et comme Arnaldur Indridason sait très bien saisir son lecteur dans son filet pour le garder jusqu'au dénouement de l'histoire, vous voilà rivés à l'histoire.

Jean-François Chalot

Enquête au féminin

6 étoiles

Critique de Oops (Bordeaux, Inscrite le 30 juillet 2011, 58 ans) - 9 octobre 2011

Runolfur, un jeune trentenaire travaillant dans une entreprise de télécommunication est retrouvé égorgé chez lui. Dans la poche de sa veste, sont retrouvés des comprimés de Rohypnol, la drogue du viol. Pourquoi a-t-il été ainsi assassiné, lui un homme discret, apprécié de tous ? C'est l'inspectrice Elinborg qui est chargée de l'enquête, le commissaire Erlendur étant en vacances. L'enquête révèle que la victime a absorbé du Rohypnol, pourrait-il s'agir d'une vengeance ? Un châle pourpre a été retrouvé sous le lit de la victime, il embaume un parfum d'épices qu'Elinborg connaît bien, le Tandoori. Cette première piste l'a conduit a une jeune fille victime d'un viol, commis sous l'emprise du Rohypnol, celle-ci ne se souvient pas vraiment de ce qui s'est passé et il faudra toute la perspicacité d'Elinborg pour résoudre cette affaire.
En l'absence du Commissaire Erlendur, l'auteur a choisi de nous faire connaître un peu plus la seule inspectrice féminine de l'équipe. Cette enquête est l'occasion de découvrir sa vie personnelle, son enfance, sa famille, ses enfants et sa passion pour la cuisine. Ceci étant, cette enquête m'a moins intriguée, j'ai trouvé le tout d'une bien grande banalité. Les passages de la vie de l'inspectrice étaient un peu longuets sans grand intérêt, ce qui n'enlève rien à ses talents d'enquêtrice acharnée et volontaire. Bref, il me tarde de retrouver le flegme du commissaire Erlendur a priori perdu dans les fjords de l'Est...

Une enquête pour Elinborg

9 étoiles

Critique de Koudoux (SART, Inscrite le 3 septembre 2009, 60 ans) - 18 juin 2011

Pour une fois ce n'est pas Erlendur mais son adjointe qui mène l'enquête.
Si cela déroute au début, on s'habitue et apprécie le changement.
Le thème repris est le Rohypnol : la drogue du viol.
Mais qui est donc en réalité l'homme que l'on retrouve la gorge entaillée?

Intrigue bien menée jusqu'au bout avec un petit rappel à la fin sur "le mystère Erlendur" pour intéresser le lecteur au prochain livre.
A lire.

un crescendo pour un final en beauté

9 étoiles

Critique de Poki (, Inscrite le 1 mars 2010, 50 ans) - 18 mai 2011

Au début, je dois l'avouer, j'ai été très déçue que le commissaire récurrent, Erlendur, ne soit pas de la partie! Effectivement, il est parti pour un voyage plein de mystère dans les fjords, terres de ses ancêtres et notamment lieu où son petit frère a disparu pendant une tempête de neige...Erlendur est sur les traces de son passé. C'est donc Elinborg, sa collègue et coéquipière qui va mener l'enquête. Cela nous permet de découvrir cet autre personnage qui semble beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît...L'enquête est bien menée, les rebondissements sont bien présents. Je me suis un peu ennuyée au début, Erlendur me manquait, mais une fois dans l'histoire, je n'ai eu qu'une envie: dévorer ce livre!

Pas si mauvais ce dernier opus

9 étoiles

Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 3 avril 2011

Voilà le dernier roman de cet auteur Islandais que j'aime beaucoup. L'enquête n'est pas dirigée par son personnage habituel, le commissaire Erlendur, mais par son adjointe. Elle doit trouver l'assassin qui a égorgé un jeune homme qui avait en sa possession du Rohypnol, la drogue du viol. Grâce à un châle au parfum très particulier, l'inspectrice va remonter la piste de la victime du viol et peut-être en même temps de l'assassin. Seulement voilà, on a beau être en Islande, un petit pays, tout n'est pas aussi simple.
Ce n'est pas le plus captivant de Indridason, mais on retrouve dans ce polar, les ingrédients que l'on apprécie tant. Il tisse avec sérénité les fils de son intrigue et nous dévoile au fur et à mesure la solution. Toujours avec un peu de suspense et de rebondissement. Agréable et très facile à lire, ce livre nous fait passer un bon moment. Savoir pourquoi l'auteur n'a pas voulu utiliser son personnage habituel est certainement un effet voulu pour se faire une porte de sortie.
L'avantage de ce roman c'est qu'il peut se lire indépendamment des autres, il n'y a aucune référence antérieure, et avec ces 300 pages il est très vite avalé.

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