L'homme du lac de Arnaldur Indridason

L'homme du lac de Arnaldur Indridason
( Kleifarvatn)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par BMR & MAM, le 30 mars 2008 (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 30 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (347ème position).
Visites : 10 619 

Encore un grand Indridason, le maître du polar islandais

Les avis étaient unanimes sur les blogs ici ou là, mais on a essayé de résister un peu, beaucoup, ... pas du tout, à l'achat compulsif du dernier Arnaldur Indridason.
Polar noir On avait déjà lu tous les précédents opus, déjà tous excellentissimes, mais un de plus, ça pouvait attendre, un peu, beaucoup, ... pas du tout.
Finalement, valait mieux pas tergiverser : c'est trop bien.
Il suffit à Indridason de quelques pages, d'un seul chapitre pour vous emporter loin d'ici.
Un premier chapitre tellement bon qu'on vous le propose en version intégrale ici-même.
Alors nous voici donc embarqués de nouveau pour la lointaine et exotique Islande aux côtés de l'impossible inspecteur Erlendur, celui qui vit sur une île où la nuit dure 6 mois ...

[...] Erlendur était plongé dans sa lecture quand le téléphone sonna. Il essayait de se protéger de la clarté du soleil de mai, fidèle à son habitude. Les épais rideaux étaient tirés devant les fenêtres de son salon, il avait fermé la porte de la cuisine où il n'y avaient pas de rideaux dignes de ce nom. Il parvenait ainsi à maintenir une obscurité suffisante pour se permettre d'allumer la lampe placée à côté de son fauteuil.

Erlendur toujours obsédé par les disparitions, depuis celle de son jeune frère lors d'une randonnée tragique dans les mystérieuses montagnes islandaises.

[...] ... cette affaire n'a donné lieu à aucune enquête criminelle. On n'en mène généralement pas sur les disparitions parce que en Islande, on ne voit rien d'étonnant à ce que les gens disparaissent. Peut-être à cause du climat capricieux. Peut-être par paresse.

Car il s'agit de nouveau d'une disparition.
Ou plus exactement d'une ré-apparition : celle d'un squelette qui dormait au fond d'un lac depuis 60 ans et qui refait surface.
Et avec lui tout un pan de l'Histoire : celle de la guerre froide, quand les jeunes étudiants islandais aux idéaux socialistes partaient étudier en RDA et, une fois passé le rideau de fer, découvraient le communisme ... et la Stasi. La vie des autres, quoi.
Une alternance de chapitres entre la lente et laborieuse enquête d'Erlendur et ses acolytes autour du squelette remonté du lac ficelé à un vieux poste radio et ce qui s'est passé à Leipzig en ce temps là, au temps où la Stasi régnait sur les consciences.
Car ce qui intéresse Indridason ce n'est jamais le côté criminel du polar, ce sont «les gens», leurs pensées, leurs rapports aux uns et aux autres, leurs rêves ... et leurs cauchemars aussi.

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

  • L'homme du lac [Texte imprimé] Arnaldur Indriđason traduit de l'islandais par Éric Boury
    de Indridason, Arnaldur Boury, Éric (Traducteur)
    Métailié / Bibliothèque nordique (Paris. 2001).
    ISBN : 9782864246381 ; 0,99 € ; 03/03/2011 ; 348 p. ; Format Kindle
»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Opus Erlendur n°6

8 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 25 mars 2022

Opus n°6 ou quand l’ex-RDA s’invite dans les préoccupations d’Erlendur.

La « petite musique » d’Arnaldur Indridason est là, encore une fois. L’Islande, son obscurité de l’hiver, le froid omniprésent, la relative solitude des habitants … et les habituels comparses du Commissaire Erlendur : Elinborg et Sigurdur Oli. N’oublions pas Eva Lind, sa fille, qu’il n’a pas élevée et qu’il a retrouvée dans sa vie, tard, trop tard, après qu’elle ait basculé dans la drogue et Sindri, son fils, déboussolé lui aussi. Enfin Marion Briem, son ancienne chef qui l’a formé, à la retraite maintenant et dans un sale état.
Suite à un petit séisme – évènement qui ne semble pas si rare dans cette zone géologiquement active – les eaux du lac de Kleifarvatn se sont mises à baisser significativement et voilà qu’on découvre un squelette, normalement bien immergé, un squelette dont il apparait rapidement qu’il est celui d’un homme ayant été tué d’un coup à la tête et dont le corps a été lesté d’un objet lourd. Un objet lourd mais surtout intrigant puisqu’il s’agit d’un vieil émetteur radio d’origine soviétique.
Et voilà Erlendur devoir se plonger une soixantaine d’années en arrière, aux temps bénis de la guerre froide et de l’espionnage mutuel est/ouest.
Arnaldur Indridason va mener son histoire parallèlement sur deux plans, l’époque actuelle et son enquête et l’actualité des années soixante, quand de jeunes Islandais socialistes, ou disons communistes, bénéficiaient d’une « bourse » du Parti Communiste islandais, pour aller poursuivre des études supérieures – et accessoirement une « mise au pli idéologique » au pays merveilleux de la Stasi, l’ex-RDA. Et plus précisément dans le cas qui va nous intéresser à Leipzig.
C’est ainsi qu’on va particulièrement s’intéresser à Tomas, jeune socialiste islandais qui débarque dans le cadre de ces bourses à Leipzig et découvrir avec lui les réalités du « socialisme réel ».
C’est intelligemment fait. Toujours psychologiquement très bien mené comme de coutume chez Arnaldur Indridason. Un bout d’Islande, un autre de RDA pour cet Homme du lac.

Une valeur sûre du roman policier

8 étoiles

Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 16 juin 2021

Une enquête qui se hisse à la hauteur des précédentes, avec ce qu'il faut d'originalité et de crédibilité.

Le sujet est complexe car il traite entre autres d'espionnage pendant une période obscure et dangereuse, où l'oppression dictatoriale de l' U.R.S.S ne laissait aucun répit aux opposants du régime.

L'histoire personnelle d'Erlendur, personnage attachant et complexe, est cette fois moins prégnante, mais l'auteur introduit dans son récit Sindri, son fils, ce qui laisse présager un développement ultérieur.

Indridason se révèle une valeur sûre du roman policier.

Voyage en eaux peu profondes

5 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 15 juin 2019

J’avoue être sous la cote moyenne accordée à ce roman scandinave qui sur certains points déçoit par son côté fade et peu emballant.

Certes on est dans l’originalité du cadre (l’Islande) et de l’histoire (l’espionnage est-allemand), mais on ne comprend pas trop l’intérêt de cette enquête policière qui porte sur des faits anciens et dont les protagonistes sont retraités ou morts.

On retrouve cette volonté d’humanisation des policiers qui ont aussi leurs problèmes privés à côté de leur boulot qui les obsèdent, trait déjà vu chez le suédois Mankell et son Kurt Wallander, mais chez Indridason, cela me semble jouer faux ou dans l’excès.

Par ailleurs, on note des répétitions et une chute qui se veut à rebondissement mais qui m’apparaît un peu bâclée.

Je serai donc moins dithyrambique que la majorité des critiques de CL sur ce roman qui reste d’une bonne facture, mais qui ne m’incitera pas à me replonger dans d’autres ouvrage de cet auteur.

Éternelle recherche de vérité

6 étoiles

Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 4 octobre 2014

Un policier obnubilé par ses démons intérieurs qui recherche inlassablement des explications et remonte dans le passé pour élucider de vieilles affaires qu’un élément nouveau remet à l’ordre du jour, voilà le prétexte du livre. A côté de la peinture psychologique d’un individu marqué par son enfance, secret pour les autres et qui ne semble pouvoir jamais s’épancher, une fresque historique de l’idéal socialiste d’après-guerre est décrite avec de jeunes islandais allant étudier et chercher des solutions pour une vie meilleure en Allemagne de l’Est.

Un cadavre attaché à un appareil de transmission russe est retrouvé dans un lac dont l‘eau baisse depuis un tremblement de terre. C’est l’occasion pour Erlandur, commissaire à la cinquantaine ombrageuse, d’être rappelé de ses vacances forcées et de se mettre à chercher dans les disparitions inexpliquées des années 70. Il rencontrera quelques protagonistes de cette époque qui fouilleront leurs souvenirs, se rappelleront de mauvais moments et leurs illusions perdues. La vie du policier et ses relations difficiles avec ses enfants, celle de ses 2 collègues, très différents les uns des autres, insufflent de la profondeur. En parallèle, un homme raconte son idéal des années 50 et de la reconstruction alors qu’il était étudiant et la disparition inexpliquée de la jeune hongroise qu’il aimait car elle contestait le système.

IF-0914-4283

Retour à Leipzig

6 étoiles

Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 5 juillet 2014

Il parait qu’Arnaldur Indridason est obsédé par la disparition des personnes et que la plupart de ses romans font référence à ce thème d’une manière plus ou moins prononcée !
Cet « Homme du lac » part également sur une disparition mais qui a eu lieu bien avant que débutent les faits : un squelette « découvert » lors de la baisse des eaux d’un lac islandais.
J’ai bien aimé ce roman nordique et les thèmes abordés par l’auteur sont intéressants. J’ai découvert une des faces cachées de la grande époque du socialisme (du communisme) en Islande mais aussi en Allemagne de l’Est et en Hongrie. Les personnages sont bien typés et les 2 récits en parallèle, les flash-back et l’enquête suivie par 3 policiers islandais tiennent en haleine. J’ai particulièrement apprécié les derniers chapitres où plusieurs rebondissements et retournements de situation se produisent et donne du tonus à ce roman.
Mais !
Mais je me demande toujours comment dans la mise en place des éléments qui forment la première partie de son livre, l’auteur pense que le lecteur va marcher tout de go dans une enquête qui ne repose sur rien ou presque. Les avancements de cette enquête sont complètement artificiels et à la merci de la bonne volonté du lecteur à suivre les hypothèses posées par les enquêteurs. Elles sont tellement ténues que je n’ai -dans un premier temps- fait que penser à ces « invraisemblances » ! Et puis comment croire que la police islandaise peut déléguer 3 inspecteurs pour fouiller dans le passé de nombreuses personnes plus ou moins liées à leurs intuitions, qu’elle en a les moyens et les ressources ? Ceci étant dit et ayant accepté de jouer le jeu, les agissements des étudiants islandais à Leipzig dans les années de la « guerre froide » et la description du système mis en place par le régime de la défunte RDA et notamment la « surveillance réciproque » imaginée par la police secrète, la fameuse Stasi, pour tenir les (parfois supposés) opposants au pouvoir est vraiment d’un grand intérêt pour le lecteur curieux !

Génial, excellent et bouleversant : Chef d'oeuvre

10 étoiles

Critique de Haas Nigen (France, Inscrit le 11 août 2013, 32 ans) - 6 octobre 2013

Ce livre s'inscrit dans le style d'Indridason, du début à la fin on vibre, on est attaché aux personnages, à l'intrigue.

La fin s'avère être vraiment triste, on sort bouleversé de la lecture de ce livre tant on s'était immergé dans l'histoire.

Encore un coup de maître de la part d'Indridason, qui nous a habitué à l'ambiance glaciale de l'Islande (ambiance qui apparaît encore une fois dans ce livre), et y ajoute ici la nostalgie du passé des personnages.

Les plus sensibles auront même versé une larme à la fin

Un peu long

8 étoiles

Critique de Marlène (Tours, Inscrite le 15 mars 2011, 47 ans) - 18 juin 2012

J'ai bien aimé ce roman , j'ai bien aimé en apprendre plus sur la Stasi , les travers du socialisme etc , de ce temps où tout le monde épiait tout le monde , où la liberté de la presse était muselée ... J'aime toujours bien Erlendur , mais j'ai trouvé ce roman un peu long , je doit dire que je n'en ai un peu rien à faire des problèmes ou bonheurs de ses co-équipiers ;)

encore du très bon indridason

8 étoiles

Critique de Gardigor (callian, Inscrit le 27 avril 2011, 47 ans) - 29 mai 2012

on ne peut pas s'arrêter de tourner les pages, l'intrigue est présente mais surtout les personnages que l'on connait et ceux que l'on découvre ont toujours autant de profondeur. Leur âme nous surprend.
L'intrigue de ce nouveau roman est un peu moins intense que les précédents mais c'est néanmoins toujours aussi palpitant d'être avec Erlendur et Cie.
En tout cas je savoure chaque livre d'Indridason

excellent

10 étoiles

Critique de CHALOT (Vaux le Pénil, Inscrit le 5 novembre 2009, 76 ans) - 11 août 2011

 Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru »


Cet auteur de romans policiers occupe une place originale.
Il sait très bien et avec efficacité redoutable construire un suspense tout en se livrant à une réflexion sur l'histoire et l'actualité de la société islandaise.
L'Islande, petit pays peuplé de 320 000 habitants a joué un rôle important au moment de la guerre froide . Il est vrai que sa situation géo-politique la prédisposait à ne pas rester en dehors de la guerre des services secrets américains et soviétiques....
L'histoire commence dans ce livre par la découverte d'un cadavre vieux de quelques décennies dans un lac où l'eau s'est retirée sous l'effet d'un tremblement de terre.
Quelle est l'identité de cet homme ?
Comment est-il mort et pourquoi ?
La présence d'un émetteur radio russe est un indice précieux qui permet à l'équipe d'enquêteurs de faire actionner la machine à remonter le temps.
C'est ainsi que le lecteur est projeté à la fin des années 50 dans ce milieu de jeunes étudiants socialistes envoyés à l'université de Leipzig en Allemagne de l'Est.... dans une époque où l'idéalisme était confronté avec la caricature de socialisme.
Tout le monde n'a pas participé au choeur de louanges et certains payent le prix de la clairvoyance... La Stasi est toute puissante.
Que sont devenus aujourd'hui ces étudiants islandais à leur retour au pays ?
Quel est le lien entre leur vie là bas et le cadavre retrouvé un demi siècle après ?
Comme dans tous les bons polars, le lecteur attend le dernier chapitre, voire les dernières pages pour que la lumière lui vienne.
Arnaldur Indriason est à la fois implacable dans sa critique de la société islandaise et à la fois lucide. En revenant sur cette époque de la guerre froide, il ne se laisse pas aller à la caricature facile :
« Le socialisme n'a rien à voir avec l'ignominie absolue qu'en ont fait Staline ou les infâmes dictatures qui s'étaient développées en Europe de l'est. »

Voici un bon « polar » bien écrit et qui ne se contente pas d'amener une intrigue criminelle.

Jean-François Chalot

Un polar brumeux

8 étoiles

Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 30 mai 2011

Lu il y a un an déjà, ce polar me laisse un bon souvenir. Tout débute par un cadavre qui réapparait dans un fjord. La recherche de son identité va conduire le brumeux inspecteur Erlendur vers une enquête à ramification internationale, au temps de l'Allemagne de l'Est et de la terrible Stasi qui contrôlait tout. Cette enquête est résolument originale, d'une part pour les pays qu'elle fait découvrir, la mystérieuse Islande et la sombre Allemagne de l'Est. Dans les deux cas, plutôt brumeux. Rajoutez-y la personnalité du commissaire Erelendur, père d'une fille junkie, qui lui pose d'insolubles problèmes, sans parler des siens et vous obtenez un excellent roman noir.

Mystérieux cadavre

6 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 28 mai 2011

À ce 4e roman, je dois avouer que l'attrait s'est estompé. J'ai trouvé que l'enquête avance lentement. Comme chez Mankell, l'aspect social est toujours très fort et intéressant. Mais, cela n'a pas suffit à me passionner pour ce parcours conventionnel de policier.

(Prix du Polar européen (Le Point))

Captivant

9 étoiles

Critique de Sissi (Besançon, Inscrite le 29 novembre 2010, 54 ans) - 23 mai 2011

Arnaldur Indridason a vraiment réussi à inventer un polar d’un genre nouveau, loin du manoir anglais brumeux ou de l’exubérance américaine, où les personnages récurrents sont croqués tout en retenue et en sobriété.
Certes le commissaire Erlendur Sveinsson est taciturne, solitaire, peu accessible, mais ses états d’âme sont abordés par de petites touches fines, éphémères et discrètes.
La véritable héroïne, c’est l’enquête.
Celle de « L’homme du lac » est passionnante, avec des allers-retours dans le passé, une construction narrative soignée, une progression lente et élaborée de l’intrigue.
Mêlant histoire, géopolitique, espionnage, ambiance et culture de l’Islande,, ce policier est très abouti et confirme de talent d’Indridason dans ce domaine.

« -Etait-il dépressif ? demanda Elinborg (…)
- Eh bien, comme la plupart des Islandais. »

Un fantastique polar historique

10 étoiles

Critique de Hiroo (, Inscrit le 18 février 2011, 50 ans) - 19 février 2011

C'est le roman que je préfère d'Indridason, l'histoire m'a complètement captivé, on découvre une facette d'histoire de l'Allemagne de l'Est, de l'Islande, de la guerre froide. On a une bonne enquête policière avec un très bon suspense et de ce fait on dévore le livre jusqu'à sa dernière page.

L'homme de l'est

7 étoiles

Critique de GiLau (Annecy, Inscrite le 18 septembre 2010, 62 ans) - 16 février 2011

Indridason fidèle à lui-même qui nous attire dans une ambiance pesante, étouffante à la découverte cette fois-ci d'une page d'histoire récente et... noire. Un squelette et c'est le départ vers un univers que le "Maître du Polar islandais" nous décrit minutieusement et duquel nous ne sortirons pas indemnes.
Bon bouquin.

Polar historique hors du commun

10 étoiles

Critique de Valadon (Paris, Inscrite le 6 août 2010, 43 ans) - 17 janvier 2011

Trois romans d'Indridason que je lis à la suite : trois romans passionnants, bouleversants que j'ai littéralement dévorés.
On suit avec intérêt l'évolution des personnages récurrents, Erlendur en tête, toujours aussi attachant et atypique.
Et l'enquête, qui avance doucement, au gré des intuitions et des acharnements de ce policier si particulier, nous entraîne dans l'Histoire,avec un H majuscule,c elle de la RDA et du socialisme.
Les passages racontés par l'étudiant islandais catapulté à Leipzig m'ont tout particulièrement touché.
Non seulement il est rare, et c'est bien dommage, de trouver des fictions évoquant cette période, mais la manière dont Indridason décrit cet univers et comment la machine à broyer se met en branle est d'une humanité et d'une justesse incroyable.

Moins marquant que la femme en vert

7 étoiles

Critique de Nelle (Bonne, Inscrite le 9 janvier 2001, 49 ans) - 13 octobre 2010

C'est le premier livre d'Indridason que j'ai lu. Je l'ai apprécié mais pas adoré, toutefois, j'ai assez aimé pour enchainer sur un autre roman de l'auteur, la femme en vert, et là, j'ai pris une grande claque.

Je suis partagée ... 3 étoiles

6 étoiles

Critique de Mandarine (, Inscrite le 2 juillet 2010, 52 ans) - 12 octobre 2010

L'histoire me semble plus que bonne, mais les retours en arrière dans le temps au fur et à mesure des chapitres ont été un peu pénibles pour moi. Et puis, on s'attache aux personnages et on veut savoir ... C'est loin d'être le meilleur polar que j'ai lu, mais j'avoue que me replonger un peu dans l'histoire de l'Allemagne de l'Est ne fait pas de mal ! Et puis l'Islande , c'est un pays atypique pour un polar !
Je retenterai d'autre livres de Indridason : la femme en vert ou la voix entre autres qui ont été primés et reconnus comme bons.

la stasi et ses monstruosités

8 étoiles

Critique de C.line (sevres, Inscrite le 21 février 2006, 47 ans) - 10 juin 2010

Le lac cachait un cadavre... mais que cache le cadavre?

Erlendur va, comme à chaque mort non identifiée, prendre en charge cette affaire qui va le faire remonter jusqu'au sortir de la seconde guerre mondiale où le communisme est un rêve pour beaucoup, une idéologie séduisante qui promet un avenir meilleur.
La jeunesse européenne y croit et s'y engage comme seuls les jeunes savent le faire : pleinement sans en envisager les mauvais penchants et les risques.

Fidèle à ses trames, Indridason utilise le "prétexte" d'une enquête policière pour lever un bout du voile sur une réalité sociale et dangereuse.

indri.....dason!

8 étoiles

Critique de Pat (PARIS, Inscrit le 21 mars 2010, 60 ans) - 22 mars 2010

L'anti cow-boys. Un des rares flics à ne jamais sortir son flingue. Mélange d'enquête policière avec des pauses pour nous parler de ses problèmes domestiques. Le personnage d'Erlandur est sympathique, il nous ferait presque pitié. Ce récit évoque de jeunes étudiants islandais partis en RDA pour étudier, dans les années soixante. C'est un beau tableau de la guerre froide, intéressant à se rappeler, ou à découvrir. Personnellement j'y crois, et pour moi, c'est le principal dans un polar.

Un autre bon roman

10 étoiles

Critique de Leliseur (, Inscrit le 10 septembre 2009, 68 ans) - 18 novembre 2009

J'ai adoré ce livre le quatrième de ce romancier Islandais, découvert par hasard il est devenu un de mes auteur favoris. Ce roman est aussi bon que les trois premiers, on vit et on ressent ce que l'inspecteur Erlender pense il est humain et sympathique .
cette enquête encore fois réussit à nous émouvoir. M'a fait découvrir un pays que je connaissais pas. Tout simplement bon
Il serait difficile et même impossible de ne pas aimer ces romans .
Bonne lecture à vous tous et toutes !

Le moins passionnant des quatre premiers livres

7 étoiles

Critique de Senoufo (, Inscrit le 9 janvier 2009, 66 ans) - 10 novembre 2009

Comme à son habitude, le policier Arnaldur se retrouve à fouiller dans le passé. Ici la tragédie de son enfance est délaissée pour retracer l'ambiance policière de la RDA. Mais son passé d'homme le rejoint une fois de plus par l'apparition de son fils, à qui il est certainement moins attaché que sa fille. Mais l'enquête principale concerne la réapparition d'un cadavre dans un lac. Cette énigme nous entraîne dans l'ancienne Allemagne de l'Est, Etat policier dans toute sa splendeur. Indridason réussit à faire revivre ces malheureux moments que bien des Allemands ont dû subir. De ce point de vue, le livre est réussi, mais j'ai regretté que la vie d'Arnaldur soit moins mise en avant que dans les livres précédents.

Lourd passé…

7 étoiles

Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 5 novembre 2009

Ce quatrième volet des aventures d’Erlendur ne m’a pas paru égaler l’excellent niveau des deux premiers (« La cité des Jarres » et « La femme en vert »). Dans ceux-ci, les personnages, les événements étaient empreints de noirceur et le suspense ne laissait aucun répit au lecteur. Avec « La voix », Indridason nous livrait un roman policier de facture beaucoup plus classique.

Et voici « L’homme du lac »… La narration choisit de fonctionner essentiellement en flash-backs ce qui, d’une part, réduit le suspense quasi à zéro et, d’autre part, ralentit le rythme. Du côté du présent, nous avons la découverte d’un cadavre au fond du lac, cadavre qui devait y stagner depuis des années. Erlendur et son équipe se mettent au travail et c’est à l’instinct d’Erlendur que nous devons encore une fois de suivre la bonne piste car celui-ci a le chic pour déceler derrière un détail de rien du tout le début de la solution de l’énigme. Quant au passé, nous observons le microcosme d’un groupe d’étudiants islandais venus à Leipzig pour leurs études universitaires : l’amour naissant entre Tomas et Ilona ; l’amitié entre Tomas et Emil ; la montée du socialisme qui se radicalise ; la présence trouble d’Hannes dont le caractère malveillant suinte par tous les pores de la peau, la confrontation avec la Stasi… Et j’avoue avoir trouvé assez lourdes ces incursions dans le passé. Est-ce le sujet ou son traitement ? Probablement un peu des deux.

Par contre, en positif, on peut dire qu’Indridason ne nous a jamais, jusqu’ici, livré deux livres semblables par la trame : il a l’art de nous faire entrer de plain-pied dans des scénarios très différents et, pour la plupart (« La voix » mis à part), extrêmement particuliers…

ré-apparition

9 étoiles

Critique de Dudule (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans) - 9 octobre 2009

Encore un très bon polar d'Indridason, cette fois sur fond historique de la guerre froide, l'enquête est plus lente et difficile à mener, nous continuons à découvrir Erlendur, son équipe et toujours autant d"humanité.
Je recommande vraiment cet auteur.

Une plongée ennuyeuse dans les eaux troubles de la Stasi …

4 étoiles

Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans) - 5 août 2009

A l’ère de la mondialisation, je n’ai absolument aucun problème à mémoriser des personnages islandais du nom de Erlendur, Valgerdur, Thordur, Haraldur ou Sigurdur …

Toutefois, et à mon humble avis, Arnaldur Indridason, auteur de ce polar politique ‘aurait pu mieux faire’, que ce soit en nous épargnant les très longues digressions relatives à la vie privée de quelques uns des policiers-enquêteurs, héros de ce roman, ou encore en nous évitant les descriptions redondantes relatives à la surveillance des étudiants étrangers à Leipzig au temps de la Guerre Froide.

En peu de mots, ce roman s’essouffle au fil de ses 350 pages, mais surtout, essouffle son lecteur !

100, 99, 98, 97...

9 étoiles

Critique de Dgpg (Paris, Inscrit le 29 août 2004, 51 ans) - 20 juillet 2009

Je suis à 100 pages de la fin et je ne résiste pas à l'envie de venir partager mon opinion sur ce roman.

Je suis un lecteur de polar difficile qui n'aime pas les "enquêtes rondement menées" à la Simenon et encore moins les polars où le flic un peu ripou tombe amoureux de la seule belle nana du roman... voilà qui m'ennuie vite !

Avec Indridason, nous sommes à l'abri ! planté dans le décor islandais, l'énigme est un prétexte ici à la découverte d'une page de l'histoire du socialisme extrême, mais surtout, c'est autour d'elle que les protagonistes prennent une réelle épaisseur. Petit à petit s'imbriquent le développement social, familial et professionnel des protagonistes, qui sont simplement humains.

Vraiment je prends beaucoup de plaisir dans cette lecture. J'avais découvert l'univers de l'auteur au travers du film La cité des jarres et le retour au texte n'en souffre absolument pas. Une réussite !

Bravo

9 étoiles

Critique de Klein (, Inscrit le 16 octobre 2004, 60 ans) - 23 mai 2009

Tout comme Kopin l'a dit ci-dessous : quelle belle surprise ! (et tout ce qui a été mis dans sa critique éclair).
Je recommande. Vive Arnaldur Indridason. J'attends les nouveaux titres.

Quelle belle surprise!

9 étoiles

Critique de Kopin (, Inscrit le 30 décembre 2008, 42 ans) - 1 mai 2009

Wow! Quelle belle découverte m'a-t'on fait découvrir! Un polar qui se distingue des autres! Je n'avais jamais lu ce type de roman auparavant. L'histoire débute fort, une enquête est ouverte, mais un lointain passé nous est exposé graduellement tout au long du livre. L'auteur réussit à nous plonger dans une ambulance post-guerre en Allemagne de l'est, tout en combinant le mode de vie islandais d'aujourd'hui. Erlandur, l'enquêteur chargé de résoudre cette affaire est un antihéros comme on n'a jamais vu et c'est ce qui le rend si attachant. Un roman policier, doté d'une touche historique, culturel et politique, c'est d'une grande profondeur! Je le recommande à tous les amateurs de polar, mais surtout aux lecteurs aguerris à la recherche d'un vent de fraîcheur!

Le polar made in Islande

10 étoiles

Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 4 février 2009

Une nouvelle fois cet auteur nous surprend, il captive le lecteur dans une intrigue policière pleine de rebondissement. A travers la découverte d'un squelette dans un lac d'Islande, on se retrouve plongé dans l'ambiance de l'ex-Allemagne de l'est, avec la Stasi, on suit le parcours de ces jeunes Islandais partis étudier en Allemagne pour découvrir le vrai visage du socialisme de l'époque et on suit une histoire d'amour bouleversante.
C'est vraiment un maître de la littérature policière car il nous plonge à chacun de ses romans dans une atmosphère différente, tout en captivant son lecteur. Ce roman nous le prouve encore une fois, il devient incontournable de découvrir cet auteur et son personnage l'inspecteur Erlendur...

Une intrigue originale et bien ficelée

8 étoiles

Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 17 décembre 2008

Oui, Indridason commence à bien maîtriser le genre polar et sait trouver ce qui va intéresser le lecteur (français en particulier). A ce titre le choix de l'Allemagne de l'est, surtout après le succès de "La vie des autres" est remarquable.

Ce polar se lit vite et avec plaisir, malgré quelques longueurs inutiles : les relations d'Arnaldur, le policier récurrent, avec sa fille junkie commencent à lasser. Pourtant je n'avais lu qu'un seul Indridason auparavant...

Forums: L'homme du lac

Il n'y a pas encore de discussion autour de "L'homme du lac".