Les Pendules de Agatha Christie
( The clocks)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Quand intrigue policière et espionnage s'entremêlent
"Les pendules" n'est pas un roman d'Agatha Christie très connu et c'est bien dommage car il le mériterait. "Les pendules" est un des roman d'Agatha Christie que je préfère. La "reine du crime" y adopte en effet un style beaucoup plus moderne que dans la plupart de ses romans. Elle sait manier habilement le suspense, l'humour et les rebondissements.
L'histoire se déroule en Angleterre en pleine guerre froide. Une jeune dactylo, Sheila Webb, se rend chez Melle Pebmarsh qui a demandé à l'agence où travaille la jeune fille que celle-ci vienne chez elle pour y travailler. Personne ne l'y attend et, suivant les instructions reçues, elle entre dans la maison. Etrangement, 6 pendules se trouvent dans le salon où Sheila Webb découvre le cadavre d'un homme. Elle sort dans la rue pour demander du secours et tombe sur Colin Lamb. Ce jeune homme court jusqu'à une cabine téléphonique pour appeler la police qui envoie sur place l'inspecteur Dick Hardcastle, un ami de Colin qui est en fait un agent secret. Melle Pebmarsh, qui est aveugle, nie avoir demandé à ce qu'une dactylo vienne chez elle et affirme que 4 des pendules du salon ne lui appartiennent pas. Pour couronner le tout, personne ne connaît l'identité du cadavre et une des pendules inconnues disparaît. Colin Lamb, qui cherche à démanteler un réseau d'espions communistes agissant dans le secteur du crime, aide son ami l'inspecteur dans son enquête. Mais devant la complexité de l'affaire, il demande conseil à Hercule Poirot, un ami de son père...
Dans ce roman, Hercule Poirot reste au second plan sauf à la fin où il vient donner la solution du problème. Le reste du temps, il préfère rester chez lui, à Londres, dans son fauteuil. Car il n'est plus tout jeune, le célèbre détective belge! En effet, s'il était déjà à la retraite lors de la 1ere guerre mondiale, pendant la guerre froide il est plus que centenaire.
Les éditions
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Les pendules [Texte imprimé] Agatha Christie trad. nouvelle de Jean-Marc Mendel
de Christie, Agatha Mendel, Jean-Marc (Traducteur)
Librairie des Champs-Élysées / Le Masque (Paris. 1927)
ISBN : 9782702429129 ; 5,60 € ; 13/01/1999 ; 281 p. ; Poche
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Tic tac
Critique de Koolasuchus (Laon, Inscrit le 10 décembre 2011, 35 ans) - 29 septembre 2018
On peut toutefois regretter une ou deux coïncidences vraiment très grosses ainsi que l'ajout d'histoires d'espionnage pas toujours utiles, surtout que ce n'est pas la spécialité de Christie. C'est donc un roman de la reine du crime sympathique à lire et avec de bonnes idées mais qui comporte quand même quelques faiblesses.
Une ambiance "so British"
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 2 octobre 2015
Hercule Poirot n'est pas le personnage central du roman, il n'apparaît qu'à de rares moments et bien évidemment à la fin quand il expose ses théories sur cette affaire. Ces dernières, d'ailleurs, sont tirées d'une réflexion totalement improbable et pour le moins farfelue quand on connaît les informations dont dispose l'enquêteur belge.
En dehors de cet aspect, ce roman est original, intéressant et dynamique, ce qui rend cette lecture bien agréable.
Un autre Hercule Poirot...
Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 19 décembre 2010
Oui, en quelques pages nous voilà plongés dans un meurtre qui relève plus de l’énigme intellectuelle que du drame humain classique. Le lecteur va-t-il avoir la possibilité de trouver le coupable, ou la coupable, avant l’enquêteur de service ? D’ailleurs qui est-il celui-là ? Un certain Hercule Poirot, qui a été consulté par un des témoins de l’affaire, un certain Colin Lamb dont le père était un ami du célèbre belge…
Comme à chaque fois avec un tel héros, les chemins ne seront pas directs et le lecteur ira de surprise en surprise, l’auteur nous réservant quelques coups inattendus et imprévisibles… Mais l’intérêt majeur du roman réside ailleurs. Je pourrais résumer la situation en affirmant que ce roman permet de comprendre mieux Hercule Poirot et de vivre au cœur d’un quartier, au rythme des habitants, au cœur d’une enquête policière, mais avec sérénité malgré les tensions et les menaces qui pèsent sur certains…
Commençons par Poirot. Colin Lamb vient le surprendre dans son appartement quand il est en train de lire, d’analyser les grandes enquêtes policières classiques, celles de Poe, de Conan Doyle, de Gaston Leroux, de Maurice Leblanc. Du coup, Agatha Christie est obligée de nous dire ce qu’elle pense de cette littérature, elle qui en produit aussi depuis quelques années. Arsène Lupin ? « Que d’invraisemblances, de situations rocambolesques, mais compensées par une telle vitalité, un tel élan ». Le mystère de la chambre jaune ? « Un véritable classique qui me satisfait entièrement ». Enfin, que dire des Aventures de Sherlock Holmes ? De Conan Doyle son créateur ? « Un maître… Un tel talent littéraire, un tel rythme dans la langue. Et ce merveilleux docteur Watson, quelle création ! ». Oui, vous trouverez-là quelques pages d’une grande qualité sur la littérature policière et ce n’est pas surprenant de voir Agatha Christie apprécier le fameux Watson, elle qui a créé un alter ego avec le capitaine Arthur Hastings… mais qui n’est pas présent dans ce roman…
Par ailleurs, je vous parlais de l’ambiance de ce quartier… Elle est bien présente dans ce roman dont une partie nous permet de rendre visite à chacun des habitants et donc de comprendre, page après page, la vie quotidienne en Angleterre à la fin des années vingt… période de l’écriture du roman par Agatha Christie. Rappelons-aussi, qu’en ces temps-là, l’auteure n’est pas encore la reine du policier, qu’elle a du mal à s’affirmer et qu’elle rencontre de grosses difficultés dans son couple qui s’écroule, qu’elle ira jusqu’à fuguer en 1926, avant d’avoir écrit ce roman… La vie tranquille, ou presque, que nous allons rencontrer dans chaque maison, est, peut-être, celle qu’elle aurait rêvé d’avoir… Ou, plus exactement, une de celles qu’elle souhaitait car elle va toujours naviguer entre une vie paisible à la maison (mais qui l’ennuie) et une destinée d’aventurière (qu’elle ne connaîtra que lors de ses voyages archéologiques avec son second époux)… Finalement, ce sont ses personnages qui réussiront le mieux leurs vies comme ceux qui resteront presque toujours chez eux (je pense à Mrs Marple) ou ceux qui seront toujours en déplacement ou presque, agités en continu comme une certaine Tuppence…
Voilà donc un bon roman à savourer pour continuer votre découverte ou redécouverte des œuvres de cette grande Agatha Christie devenue depuis longtemps une « classique », c’est à dire une romancière qui fait rêver… et qui agace aussi !
Une bonne enquête une fois de plus....
Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 42 ans) - 20 décembre 2008
Un des AC les plus drôles !
Critique de Manon (Paris, Inscrite le 31 juillet 2005, 35 ans) - 30 octobre 2005
En effet, l'humour britannique pince sans rire de Mrs Agatha est très présent dans cet opus (pour ne citer que quelques exemples : la femme folle de ses chats m'a littéralement fait tomber de mon siège. Et puis j'ai aussi beaucoup ri quand Sheila se jette "accidentellement" dans les bras de Colin.)
En outre, Colin et Sheila forment un couple très mignon, très sympathique ;-).
Bref, en plus de nous avoir concocté une intrigue passionnante, la reine du crime a assaisonné son roman de beaucoup d'humour, ce qui ne gâche rien.
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