Le cochon sinistre de Tony Hillerman

Le cochon sinistre de Tony Hillerman
( The sinister pig)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Tistou, le 24 septembre 2006 (Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans)
La note : 5 étoiles
Moyenne des notes : 5 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 3 étoiles (56 265ème position).
Visites : 5 199  (depuis Novembre 2007)

Chee et Bernie

16 ème épisode des policiers navajos chers à Tony Hillerman ? Car en fait, en dehors de « La mouche sur le mur » et « Le grand vol de la banque de Taos », tous les ouvrages d’Hillerman se déroulent entre Utah, Colorado et Nouveau Mexique, les états sur lesquels s’étend le vaste territoire navajo. Territoire géré par sa propre police ; la police tribale navajo.
Il y eût longtemps Leaphorn qui dirigeait les enquêtes et résolvait les affaires (ben oui, on est dans des polars quand même), puis Leaphorn est parti en retraite. Jim Chee a pris la relève mais Leaphorn rôde toujours dans les parages et vient donner un coup de main. C’est le cas évidement encore ici, dans une histoire compliquée, qui commence par un meurtre, qui continue par l’enquête menée par Jim Chee avec inévitablement des bâtons dans les roues de la part du FBI, et qui le voit très hésitant dans les sentiments qu’il éprouve pour sa collègue partie à 300 km de là travailler pour la Police des Frontières. Mais le hasard (ou Tony Hillerman !) fait bien les choses et ce seront les besoins de l’enquête qui fera basculer Jim Chee dans l’aveu de son amour à Bernadette Manuelito. Ouf !
Un peu compliqué et, m’a-t-il semblé, moins réussi que les autres épisodes de Hillerman. Ou alors c’est moi … ?
Et une chose me turlupine : l’explication par Tony Hillerman de l’expression « Le cochon sinistre ».
Voilà ce qu’il fait dire par un de ses personnages :
« - Enfin bon, les fermiers français ont une expression pour désigner le cochon dominant dans la porcherie … celui qui monte la garde devant l’auge et qui attaque ses congénères quand ils tentent de voler un morceau. En français, ça donne « le porc sinistre ». Nous avons, nous, appliqué l’expression à Saddam Hussein parce qu’il tentait de s’emparer des gisements de pétrole de l’Iran alors qu’il disposait de plus d’or noir qu’il ne pouvait en exploiter, et qu’ensuite il a voulu envahir le Koweit pour la même raison.
- Ils disent ça, alors ? interrogea Slate. Ca ne devrait pas plutôt être le « cochon sinistre » ? Je trouve que ça ferait une insulte plus percutante. »

Bon, vous avez déja entendu cette expression, vous ? Moi, franchement …

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5 étoiles

Critique de Vda (, Inscrite le 11 janvier 2006, 49 ans) - 25 septembre 2006

Le cochon sinistre est effectivement un épisode assez faible de la série navajo de Tony Hillerman.
Trop centrée sur l'interaction, ou plutôt la valse-hésitation de Jim Chee, l'auteur nous convie à une intrigue plutôt légère, bien loin de celles qui ont fait de Hillerman un peintre de la vie et de la manière de vivre navajo.
En fait, cette critique vaut aussi pour le roman précédent Le vent qui gémit, ainsi que le roman qui le suit L'homme squelette.

Toutefois, le plaisir de retrouver les héros de Tony Hillerman permet pour partie de pallier aux faiblesses de l'intrigue policière.
Peut-être aussi y a-t-il un effet de lassitude ?

Sinon, outre les deux ouvrages cités parTistou comme ne s'intégrant pas dans la série, il faut rajouter Moon, un roman sur la guerre du Viet Nam vue à travers les yeux d'un Américain recherchant son frère. Un excellent livre.

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