Walking Dead, Tome 13 : Point de non-retour de Robert Kirkman (Scénario), Charlie Adlard (Dessin)

Walking Dead, Tome 13 : Point de non-retour de Robert Kirkman (Scénario), Charlie Adlard (Dessin)
(The walking dead)

Catégorie(s) : Bande dessinée => Sci-fi & fantastique

Critiqué par CC.RIDER, le 27 février 2012 (Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 105ème position).
Visites : 5 506 

Le suspense est maintenu

Rick n'a pas apprécié d'avoir dû abandonner toutes les armes de son groupe pour être accepté par la colonie. Avec l'aide de quelques-uns des siens, il récupère un minimum d'armes dans la réserve pour se sentir en sécurité. Il découvre également que tout ne va pas pour le mieux dans la petite colonie. Pete Dodson bat régulièrement sa femme et son fils et quand Rick lui en fait la remarque, cela dégénère très vite en bagarre. Rick se retrouve désarmé et à la merci du chef Douglas qui le maintient quand même dans ses fonctions de chef de la police. Mais ce n'est que le début des incidents dramatiques...
Ce treizième tome de la saga « Walking Dead » est nettement plus fourni en rebondissements que le précédent. Toutes sortes de tensions et de conflits apparaissent. L'épisode se clôt sur la disparition de trois nouveaux protagonistes. De plus, les rapports de force évoluent : ramollis par une longue période de prospérité, les anciens sont moins affutés et moins agressifs que les arrivants qui commencent tout doucement à prendre la main. Très intéressant surtout pour les rapports humains et psychologiques. Le suspense est maintenu, cela va de soi.

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A l'abri de la clôture

7 étoiles

Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 28 février 2014

Un épisode centré sur la communauté où le groupe a trouvé refuge. La méfiance est toujours de mise et l’intégration ne se fait pas sans heurts. Pourtant, vivre à l’extérieur étant impossible, il faudra coûte que coûte s’adapter. L’ambiance est tendue. Paranoïa ou inquiétude réelle ? Mais quand le danger menacera sérieusement le camp, c’est Rick et ses amis qui prendront les choses en mains pour sauver les habitants. Un album avec encore une fois un très bon dosage entre action et évolution psychologique des personnages.

CQFD2

4 étoiles

Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 13 juin 2013

Gêêênial ! Absolument super !... Ce qu'il y a de bien avec les mass média c'est qu'ils sont prévisibles et qu'on peut distinguer très vite le ou lesquels héros désignés à la foule à ensencer (enfin, surtout toujours les mêmes les veaux d'or si possible.) C'est compréhensible. Mais le fait est que, tout de même, pour une série ça devient bien entendu un problème si tout est trop téléphoné/pré-mâché, afin d'éviter de faire trop penser le quidam lecteur.

Pour Too Far Gone, la version 13 bien-nommée de notre feuilleton favori, ça mute en une sorte de chose de toute façon très complexe, parceque là les humains n'ont plus seulement à combattre les zombies, mais également les humains barbares et méchants à pointer (qui s'attendent justement eux à un tapis rouge déroulé), et surtout à priori l'ennemi intérieur. D'ailleurs, entre nous, le meilleur passage de ce roman graphique...

Mais donc non désolé, l'ensemble ne peut être génial quand on devine aussi vite une psychologie peu fouillée de personnages à la Dirty Harry (c'est le cas de Rick, dans le rôle un peu réac sinon fasciste de sheriff frustré) et pour finir, le coté absurde sinon très sectaire de Walking Dead. Enfin quoi, ces gens ont connu presque une guerre thermo-nucléaire ainsi que d'horribles événements, puis continuent à vivre somme toute comme une simple secte close et mormon d'aujourd'hui !

Or trop de répétitions tuent bien l'intrigue, et là ou l'idéologie est absente en apparence, chacun sait que le ton frappe réellement plus fort, et de dessous. Pourquoi alors situer les histoires de Walking Dead en tant qu'épisodes advenant en une époque extraordinaire ?

L’effet papillon puissance 10

9 étoiles

Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 30 novembre 2012

Comme dans les épisodes du pénitencier, Rick va se trouver de nouveau aux prises avec ses démons, dissimulés entre son aura de leader dont il est conscient, sa propension à vouloir tout contrôler, et son vigoureux instinct de survie – pour lui-même et son fils, sa seule et dernière raison de vivre. Des démons paradoxalement destructeurs qui vont emmener la communauté vers ce point de non-retour évoqué dans le titre, en attirant sur elle l’œil du cyclone, déclenchant un processus irréversible aux conséquences effroyables qui seront développées dans le tome suivant… Une fois encore, on va trembler pour eux, car on pressent que désormais, la moindre tension au sein de la communauté est une menace potentielle pour sa survie. L’incident entre Rick et Pete va révéler toute la fragilité de la petite société, si harmonieuse en apparence (le fait que l’histoire se déroule dans une banlieue pavillonnaire typiquement américaine n’est pas totalement anodin, on pourrait presque y voir une critique sous-jacente de la société US), poussant même le charismatique chef Douglas Monroe qui à rendre les armes. Rick, au bord du gouffre après son coup de folie, désavoué par Michonne, révèle aussi toute son humanité. Et puis il y a son fils Carl, qui le surprend de nouveau dans une conversation téléphonique imaginaire avec sa femme décédée, ce qui ne fait qu’agrandir le gouffre entre les deux. Carl, comme sa mère, se sent abandonné et porte sur son père un regard lourd de reproches, ce que Rick vit comme un déchirement, lui qui vendrait sa chair pour protéger son fiston.

Une fois encore, on assiste à des échanges profonds et sans concessions, exacerbés par la tension ambiante, donnant parallèlement lieu à des réflexions inquiétantes sur le pouvoir : la démocratie n’est-elle pas un luxe dans un contexte extrême où la survie d’une société ne tient qu’à un fil ? Doit-on alors laisser le chef éliminer purement et simplement ses éléments mettant en péril son harmonie, comme on couperait la branche pourrie d’un arbre ?

Pour le reste ça ne change pas : dessin expressif, mise en page efficace et scénario fluide comme toujours. Je n’ose parler de chef d’œuvre, mais je reste depuis le premier tome littéralement subjugué par cette BD et sa densité.

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