Le Tailleur de pierre de Camilla Läckberg

Le Tailleur de pierre de Camilla Läckberg
( Stenhuggaren)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone , Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Sahkti, le 13 octobre 2009 (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 20 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (4 358ème position).
Visites : 16 200 

Sordides secrets de famille

Patrik Hedström a retrouvé son boulot avec une certaine joie, après la naissance de sa petite Maja, qui épuise toute la famille par ses pleurs et son trop-plein d'énergie. Erika reste à la maison pour s'occuper du bébé tandis que son mari se trouve confronté à la mort d'une fillette. Sarah n'avait que sept ans, on l'a retrouvé noyée et rapidement, le médecin légiste informe les enquêteurs que la noyage n'était pas accidentelle. De l'eau savonneuse, provenant d'une baignoire, a été retrouvée dans les poumons de l'enfant, ainsi que de la cendre. Une affaire délicate, toute la famille est soupçonnée, ce qui pose pas mal de soucis à Hedström dans la mesure où Charlotte, la mère de Sarah, est une amie proche d'Erika.
Parallèlement à ce récit contemporain s'esquisse une autre histoire, celle d'un tailleur de pierre, dans le début du XXe siècle, à Fjällbacka. Amant de la riche fille du patron, il voit les ennuis s'accumuler au-dessus de sa tête le jour où Agnès tombe enceinte. Une longue vie misérable commence.
Vient également prendre place au coeur de tout ceci une sombre histoire de querelles de voisinage et de maltraitance d'enfant.

Un récit extrêmement bien mené par Camilla Läckberg dont le talent ne faiblit pas.
On a beau dire que ses ouvrages mettent en scène Erika Hedström, c'est surtout son mari qui est placé au devant de la scène, l'occupant de bien habile manière. Il se montre humain, particulièrement face à des sujets aussi sensibles que ceux abordés dans cet ouvrage. Il confirme aussi qu'il est un meneur d'enquête hors pair, apte à diriger une équipe avec doigté et fermeté.
Un des bons éléments de ce livre est cette alternance entre destins, histoires et époques. Cela apporte régulièrement un souffle nouveau au récit et contribue à créer une construction magistralement ficelée du début à la fin.
De la première à la dernière page, je suis restée suspendue à ce récit, à l'évolution de ces personnages au fil des ans (pour la partie ancienne de l'histoire) ou à la confrontation entre des vérités sordides (pour la partie contemporaine).
L'auteur utilise avec parcimonie des détails qui font mouche, crée des atmosphères oppressantes et mène plusieurs fois le lecteur vers les bonnes pistes tout en l'égarant, avec un judicieux plaisir, à travers des contrées peu explorées. De quoi être tenu en haleine et apprécier une fin qui, si elle n'est pas totalement surprenante (on devine au fur et à mesure de l'avancement du roman), n'en demeure pas moins terrible à encaisser.
J'apprécie d'ailleurs sur ce point que Camilla Läckberg épargne à son lecteur les happy-end inutiles ou les résolutions trop simples; une grande place est ici accordée à la suggestion et la réflexion.
Merci à l'auteur pour cette lecture-plaisir !

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  Erica Falck et Patrik Hedström

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Ce qui couve sous la cendre

9 étoiles

Critique de Incertitudes (, Inscrit le 4 décembre 2008, 40 ans) - 22 juin 2018

Fjällbacka a beau être une petite bourgade, c'est là où Camilla Läckberg situe toutes ses enquêtes et on ne peut pas dire que ce soit une petite ville trop tranquille.

Une fillette retrouvée morte noyée dans la mer sauf qu'au lieu de trouver de l'eau salée dans ses poumons, les légistes détectent de l'eau douce et une bonne quantité de cendre.

C'est plutôt troublant d'autant qu'en parallèle Läckberg s'intéresse à la vie d'une jeune bourgeoise, Agnès, pendant les années 20.

Je m'arrête là sur le portrait qu'elle fait de cette femme sur cinquante ans dont la psychologie complexe m'a mis mal à l'aise. Mal à l'aise dans le sens où j'ai eu envie de la plaindre malgré le dégoût qu'elle a pu m'inspirer. Égoïste, froide, ne pensant qu'à son propre plaisir, ce sont des qualificatifs qui lui vont bien quoi qu'il en soit. Son manque d'humanité en fait une méchante assez mémorable.

Étudier le passé pour comprendre le présent est fondamental. Quand on voit l'éducation entre guillemets qu'elle aura donnée à son enfant adoptif, on découvre assez vite qui est le meurtrier. Ce sont ses motivations qui resteront obscures jusqu'au bout et quand on les connaît, je me suis dit qu'il y avait vraiment quelque chose de pourri dans cette famille.

Comme si ça ne suffisait pas, la pauvre Erica subit les joies de la maternité. Camilla Läckberg, mère de quatre enfants de trois pères différents dans sa vie privée, a dû largement mettre de son propre vécu car les anecdotes sont criantes de vérité.

Un crime sordide qui prend ses racines bien des années auparavant. Un peu de pédophilie pour corser le tout. Heureusement qu'il y a Mellberg qui s'y prend comme un manche avec son fils pour alléger l'enquête et lui donner une petite touche d'humour.

C'est ça que j'apprécie tant chez cette auteure. Au delà des meurtres, des vieux secrets de famille remontant à la surface, c'est la sympathie des flics de ce petit commissariat rural (Annika, Martin, Patrik) qui rend les romans accrocheurs. J'ai constamment envie de dévorer la suite pour voir comment leur vie amoureuse et familiale évolue.

Désolant

1 étoiles

Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans) - 15 décembre 2017

Second livre de cette auteure, pris rapidement après la lecture du premier (L'enfant allemand). A la troisième page, j'ai eu l'impression de relire l'ouvrage précédent et je me suis posé des questions. Non, j'avais bien en main "Le tailleur de pierre" dont l'intrigue se déroule en fait quelques mois avant celle de "L'enfant allemand". A peu de choses près, je retrouvais les mêmes événements, les mêmes discours, les mêmes circonstances, les mêmes personnages dont un noyau stable dans les deux livres et quelques silhouettes appartenant à l'un ou à l'autre. Du coup, la banalité des situations et des discours m'a sauté aux yeux, insupportable dans un second opus. De plus, dans celui-ci la liaison entre le passé (les années 1920 -1960) et l'actuel (2000?) n'est pratiquement faite qu'à la fin du livre par une sorte de tour de passe-passe sans grand intérêt, je n'y ai pas trouvé les correspondances qui faisaient le sel du premier livre. Et j'ai compris que pour aimer cette série de bouquins il fallait être accroc aux médiocres séries télévisées dont nous abreuve ce média. Le style est le même, le contenu le même et la banalité florissante. J'ai bien utilisé le terme "second", car il est exclu que je m'ennuie avec un troisième.

De mère en fille

7 étoiles

Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 29 mars 2017

Fjällbacka est une petite ville balnéaire suédoise. Un millier d'habitants à la louche. Parmi lesquels pas mal d'individus franchement antipathiques. Ajoutez une forte proportion de morts violentes si l'on considère l'ensemble des romans de Camilla Läckberg qui s'y déroule. Ça ne donne pas franchement envie d'y poser ses valises et encore moins de laisser son nourrisson dans un landau dehors sans surveillance, ce qui semble pourtant être le sport local là bas. Par contre c'est une véritable mine d'or si vous êtes psychothérapeute!
Passées ces invraisemblances et si l'on accepte les nombreuses digressions sur les rapports mère-nourrisson - on n'est guère étonné d'apprendre dans les remerciements que Camilla a eu un bébé lors de l'écriture du roman - ce polar se lit très bien. Même s'il n'évite pas le deus ex machina qui donne un sacré coup de pouce à la fin de l'enquête. Le thème de la filiation est omniprésent mais à la manière d'un catalogue, sans réflexion sous-jacente. Plutôt un constat, souvent d'échec, aux implications ici désastreuses.
Camilla Läckberg a créé son univers littéraire avec une quasi permanence du lieu et des personnages principaux. C'est confortable mais ne risque t-on pas de tourner en rond à la longue?

Connaître le passé pour résoudre les horreurs du présent.

8 étoiles

Critique de Lilule (baalon, Inscrite le 24 février 2006, 51 ans) - 13 octobre 2015

Que dire que c'est toujours un plaisir de lire cet auteur venu du froid. Entre l'enquête, la vie de famille et aussi le présent et le passé. Certains seront peut être mal à l'aise sur la mort d'un enfant. Mais le but de l'auteur est de nous effrayer et nous mettre dans nos derniers retranchements.

Découverte

8 étoiles

Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 24 juillet 2015

Mis à part la fameuse trilogie "Millenium" de Larsson, je n'avais jamais lu un seul polar suédois (ou, tout simplement, scandinave), aucun Nesbo, aucun Mankell, aucun Läckberg non plus, jusqu'à ce qu'un tour dans ma bibliothèque municipale me fasse sauter le pas, avec ce roman-ci. Que j'ai choisi car le titre me plaisait bien (j'ai aussi pris un Läckberg car j'en avais plus entendu parler que des autres auteurs, bien que très connus aussi).
Bilan ? Très très positif, tellement que je vais en lire d'autres, des romans de Camilla Läckberg. Et d'autres auteurs scandinaves aussi. L'intrigue est très noire, déjà que ça démarre par un meurtre d'enfant (une gamine de 7 ans), mais ça plonge ensuite dans des méandres encore plus sinistres, pédophilie, secrets bien cachés et inavouables, etc... On soupçonne pas mal de monde, et neuf fois sur dix, on a tort. 475 pages vraiment remarquables.

Mon premier Läckberg

8 étoiles

Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 10 février 2014

Voici un roman noir suédois qui devrait plaire aux amateurs. Paru en France chez le même éditeur que le fameux ‘Millénium’ (que personnellement, je n’ai pas lu), il montre -si c’est encore nécessaire- la vitalité de la littérature « nordique ».
L’histoire est traditionnelle : dans une petite ville, une fillette est retrouvée noyée et il s’agit d’un crime ! Les policiers du petit commissariat local vont se mettre à la recherche de ce meurtrier. Le procédé utilisé par la romancière est couramment utilisé : tout au long des quelques 600 pages, 2 histoires vont se superposer et s’intercaler : celle de l’enquête avec ses nombreux protagonistes et une autre histoire qu’on peut qualifier d’ « ancienne » puisqu’elle débute en 1923 et qui raconte la vie du fameux « Tailleur de pierres » et de sa famille. Ces « coupures » ne nuisent absolument pas à la compréhension du roman car Camilla Läckberg a pris soin de ne pas encombrer les évènements du passé avec de trop nombreux personnages et on suit avec aisance l’avancement des évènements. Par contre, dans le fil tendu autour de l’enquête criminelle, elle multiplie les personnages pour avoir plus de possibilités d’aborder des thèmes qui l’intéressent en tant que femme suédoise moderne : la Société de son pays, l’impact de l’Internet, la pédophilie, la place de la femme dans le cercle familial, l’aspect physique de la femme … et bien entendu, l’Amour et la Haine. Un bon roman, donc, que je recommande également pour son suspense, son efficacité et le plaisir que j’ai ressenti à sa lecture.

Un peu artificiel mais bon moment passé quand même

7 étoiles

Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans) - 11 janvier 2014

Reprenons les mêmes ingrédients et laissons-les mijoter. Tel est le pari, somme toute réussi, de Camilla Läckberg. Le Polar a connu des heures plus fines, c'est certain, mais si un policier doit aussi divertir le lecteur, c'est réussi.

Au rayon des ingrédients, on retrouvera la technique courue des changements de point de vue, de l'alternance passé - présent, les difficultés de l'enquêteur chef d'enquête dans sa nouvelle carrière de jeune papa, l'incompétence qui gangrène certains de ses collègues, de sombres histoires de familles et un taux de décès par mort violente dans un bled perdu qui ne manquera pas d'attirer l'attention des experts les plus pointus de l'Institut suédois de criminalistique.

Mais bon, malgré tout, cela reste amusant, parfois un peu tiré par les cheveux, mais certainement pas ennuyeux, si vous l'avez sous la main, prenez le en vacances, au bord de la piscine, on y passera un bon moment !

Suède

7 étoiles

Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 50 ans) - 7 décembre 2013

Polar suédois sympa.
Pas révolutionnaire, mais bien écrit, se lit facilement.

Histoires de famille

7 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 24 août 2012

Camilla Läckberg ne quitte pas Fjällbacka. Et comme pour le « Prédicateur », avoir déjà lu des titres de l'auteure facilite la lecture.
Nous retrouvons Patrick, enquêteur attachant et consciencieux, papa d'une petite Maja qui épuise sa mère depuis ses deux mois de vie.
Et le fait d'être papa va rendre cette nouvelle enquête encore plus douloureuse pur lui.
Le cadavre d'une petite fille est remonté par un pêcheur dans le port de la petite ville. Mais l'autopsie révèle qu'elle a avalé de la cendre, et qu'elle a été noyée dans de l'eau douce.
Peu de pistes sérieuses s'offrent au départ.
Mais quand un autre bébé, se retrouve avec de la cendre dans la bouche dans son landau, puis Maja, la propre fille de Patrick, le rythme s'accélère.
La petite Sara était l'ainée d'un couple ami d'Erica. Niclas et Charlotte. Niclas est médecin dans un dispensaire, Charlotte est mère au foyer auprès de son petit garçon Albin. Ils vivent chez Lilian et Stig, la mère de Charlotte, femme acariâtre et médisante, dévouée à son conjoint mourant.
C'est elle qui met les enquêteurs sur la piste de ses voisins avec qui elle entretient d'exécrables rapports. Kaj est un homme irascible et entêté marié à Monica femme soumise, parents d'une jeune homme, atteint du syndrome d'Asperger, vivant dans une cabane auprès de ses ordinateurs . Des suspects par excellence... mais pas forcément pour les raisons auxquelles on s'attendait.
Les parents de Niclas se retrouvent aussi impliqués dans l'enquête: Arne et sa soumise Asta. Arne est un intégriste religieux n'ayant pas pu être pasteur et que la violence et la bêtise ont isolé de sa propre famille.

Comme à son habitude, Camilla Läckberg multiplie les protagonistes, mène une deuxième histoire qui se déroule à Strömstadt et qui commence en 1923. Difficile de savoir avant les dernières pages qui est concerné par cette ancienne histoire.
L'auteure reste donc fidèle à son écriture et sa construction mais, est-ce parce que la lecture de celui-ci suivait de près le « Prédicateur », elle m'a parue plus facile, plus intéressante, et si quelques déductions semblent assez faciles, il faudra bien attendre la fin pour découvrir l'horreur de ce meurtre.

Les blessures de l'enfance

9 étoiles

Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 19 décembre 2011

La nouvelle enquête de Patrick Hedström et Erica Flack est difficile car il s'agit de résoudre un crime commis sur une enfant. Quand il s'agit d'un enfant, l'affaire est toujours difficile pour les policiers, elle touche les coeurs même les plus durs, d'autant plus que Patrick et Erica ont un enfant maintenant. De nombreuses fausses pistes viendront charger cette enquête, mais en gardant la tête froide, nos deux protagonistes arriveront à percer à jour la solution. Une histoire qui en cache une autre plus ancienne...

Encore une fois l'auteure nous démontre son talent pour nous plonger dans une histoire riche en émotions. Pleine de rebondissements, un suspense qui tient le lecteur jusqu'au dernier chapitre, voilà les ingrédients de sa réussite. Elle sait nous captiver et nous pousser dans les moindre recoin de notre conscience. Elle nous parle de ces blessures de l'enfance que certain peuvent porter en eux, et qui les amène à commettre des fautes impardonnables. Bref un très bon roman policier...

A fuir !!

1 étoiles

Critique de Valadon (Paris, Inscrite le 6 août 2010, 43 ans) - 19 novembre 2010

Oh que c'était mauvais!!! J'avais bien aimé La princesse des glaces, mais je ne conseillerai à personne Le tailleur de pierre. C'est brouillon, mal écrit, bourré de passages complètement inutiles, lent et pénible... l'intrigue tourne en rond sur elle-même, les personnages sont insipides...
Et ce n'est pas tout : je ne tiens pas à dévoiler l'intrigue pour ceux qui malgré tout se laisseraient tenter, mais c'est complètement "too much", tellement que ça en devient comique et ridicule. Voyez plutôt : adultères, infanticides, pédophilie, rapt d'enfant, suicide, empoisonnements, dépressions, violences conjugales, actes de barbarie, accidents mortels, pyromanie... Oui oui tout ça dans le même bouquin. Juste comme ça, sans raisons.
J'ai encore la nausée de tout ce mauvais goût. Je vais plutôt lire le dernier Mankell.

moui

6 étoiles

Critique de Nuciole (, Inscrite le 7 juillet 2010, 34 ans) - 9 juillet 2010

Déçue par le 3ème tome, la vie d'Erika apparait beaucoup moins, l'enquête prend trop de place et est un peu trop lourde au niveau des personnages, un tueur, un pédophile, des enfants maltraités... ça fait beaucoup pour une seule histoire;
Un peu trop polar classique à mon goût.

Un 3ème tome agréable à lire mais sans originalité

6 étoiles

Critique de Marsup (, Inscrit le 22 octobre 2009, 48 ans) - 2 avril 2010

La suite des aventures de Erica et Patrick est toujours plaisante à lire.
Les personnages principaux sont toujours aussi attachants (Patrick, Annika et Morgan) et attachants (Mellberg et Ernst en particuliers). L'atmosphère et l'ambiance oppressantes à souhait. La plume de l'auteur fluide et rigoureuse.
Quant à l'enquête, elle manque d'originalité. Les indices sont nombreux, il suffit d'être attentif pour démasquer le coupable. C'est cela qui rend la lecture à la fois intéressante (car j'ai eu l'impression de mener l'enquête au côté de Patrick et de sa bande) et "décourageante" (pas ou peu de surprises).
J'attends néanmoins le quatrième tome qui va paraître le mois prochain puisque le roman se termine sur un coup de théâtre (et oui il y en a un!) qui donne envie de poursuivre ;-)

fjällbacka for ever!

10 étoiles

Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 21 mars 2010

Le troisième volume de la saga fjällbackienne de Camilla Läckberg montre que cette auteure suédoise est en constant progrès. Un crime odieux et mystérieux (une fillette retrouvée noyée la bouche pleine de cendres), des fausses pistes à ne plus en finir, une fine analyse sociale et psychologique de la société suédoise, tous les ingrédients d'un bon polar contemporain sont réunis. Et les fans seront ravis de retrouver les héros de "La princesse des glaces" et du "Prédicateur": Patrik Hedström, l'enquêteur toujours prêt à enfreindre les ordres de sa hiérarchie, sa compagne Erica, la journaliste trop curieuse, ici coincée à la maison avec un bébé sur les bras (la soi-disante parité suédoise en matière de congé parental en prend pour son grade...), et sa soeur Anna, éternelle victime de la brutalité des hommes. L'atavisme (génétique ou culturel), au coeur de l'oeuvre de Camilla Läckberg, renvoie à une vision mystique (freudienne? hou là là qu'est ce que j'ai dit là???) de la criminalité, vue comme une pulsion incontrôlable plus qu'un froid calcul. Agatha Christie est loin, bien que l'on retrouve ici le même art de brouiller les pistes et de donner envie au lecteur de se joindre à l'enquête. En prime, une fois celle-ci terminée et les coupables confondus, l'histoire se termine sur un coup de théâtre qui obligera le lecteur peu attentif à revenir en arrière et... à espérer lire bientôt le prochain volume de cette saga suédoise tout à fait hors du commun!

Peu crédible et un peu brouillon

4 étoiles

Critique de Bororo (, Inscrite le 22 septembre 2009, 49 ans) - 2 mars 2010

L'alternance entre le passé et le présent donne un rythme au livre qui tient lieu de suspense. Quand on est dans l'histoire passée, on a envie d'en savoir plus ; de même quand on est dans l'histoire présente. On essaie aussi de savoir comment vont se rejoindre les deux espaces temporels. C'est cette frustration qui tient lieu de suspense parce que le suspense de l'enquête elle-même n'est pas toujours bien ménagé. Beaucoup de pseudo rebondissements sont attendus et l'ensemble manque un peu d'originalité. Par ailleurs, à vouloir nous faire suivre les pensées de trop nombreux personnages, l'auteur nous perd un peu.
Ce que je n'ai pas apprécié, c'est le grand nombre de victimes, une grande cruauté liée à des personnages psychopathes, la double figure criminelle de la mère et de la fille qui est peu crédible, la présence d'une affaire de pédophilie qui n'apporte strictement rien à l'intrigue principale.
De plus, si Patrick et Erika sont sympathiques, ils n'en sont pas moins insipides. Le rôle d'Erika dans le roman ? Elle allaite sa fille. Quant à Patrick, il est bien fade pour un enquêteur ; il n'a pas assez de charisme. Ses déductions sont passées sous silence et n'oublions pas que s'il découvre le coupable, c'est avant tout grâce à un documentaire policier à la télévision...
On pourrait aussi parler de Ernst, le mauvais policier, vraiment très mauvais au point d'être trop mauvais en tant que personnage. Et un Mellberg est-il envisageable à ce poste dans cette institution ?
La fin ouverte sur le destin d'Anna attise la curiosité, mais pourquoi cette place accordée au quotidien et à la famille d'Erika dans la mesure où elle reste en marge de l'enquête ? L'auteur semble hésiter entre les sagas familiales et le polar, et le polar y perd.

Voisins inquiétants

7 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 20 janvier 2010

Je suis content d’avoir eu la patience d’aller jusqu’au bout, bien que très peu m’accrochait. Il s’agit de ce genre de polar avec une multitude de personnages reliés de près ou de loin dont les secrets se révèlent tranquillement. Après le seul meurtre, on doit se taper 400 pages d’indices et de banalités avant d’arriver au dénouement. Les retours-arrières aux années 20 et 50 m’ont ennuyé puisqu’ils sont tellement hors contexte. Une structure qui donne des résultats mitigés selon moi.

Suspense assuré avec le tailleur de pierre...

7 étoiles

Critique de Sunsi (, Inscrite le 30 juillet 2009, 48 ans) - 10 janvier 2010

Camilla Läckberg nous invite dans son dernier livre à nous plonger à nouveau dans les mystères de la petite ville de Fjällbacka, frappée par le meurtre cette fois d’une petite fille de sept ans. Pour ceux qui ont lu les précédents livres de l’auteur, certains protagonistes vous seront familiers, notamment l’enquêteur Patrick Hedström et sa compagne qui viennent d’avoir un bébé.
Pendant que cette dernière découvre les joies et les difficultés de la maternité, lui se lance à la recherche du coupable, dans une enquête difficile qui plus d’une fois l’égare sur de mauvaises pistes. Camilla Läckberg reste fidèle à ses deux premiers ouvrages, en multipliant les suspects et en maintenant le lecteur en haleine jusqu’au bout, dans un récit scandé par des rebondissements forts. Par ailleurs, le fait de voyager dans le temps en relatant des évènements passés nous laisse sur notre faim tout du long car ce n’est seulement qu’à la fin que les pièces du puzzle finissent par s’assembler. C’est d’ailleurs dans cette dernière partie que l’intensité du récit est à son comble.

Je conseille ce livre à ceux qui se réjouissent à l’idée d’un bon roman policier, à l’atmosphère lourde et mystérieuse. Il se lit en quelques jours ou d’une traite car la magie Läckberg opère comme d’habitude. Nous sommes happés par l’intrigue et déboussolés à plusieurs reprises. Elle s’attache également à décrire la psychologie de ses personnages en décortiquant leurs ressorts intérieurs, ce qui donne une profondeur supplémentaire au récit.
Je regrette qu’il y ait quelques longueurs et digressions, qui n’apportent pas grand chose ; je n’ai pas ressenti le même enthousiasme que lorsque j’ai découvert « la princesse des glaces « et je crains de me lasser si d’aventure elle donnait une suite à cette trilogie. « Le tailleur de pierre » vous laisse un arrière-goût de « déjà lu » !

Recettes éprouvées...

6 étoiles

Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 7 décembre 2009

Une impression de "déjà lu" assez irritante, qui n'empêche pas le lecteur de vouloir arriver au plus vite à la fin du livre pour découvrir les clefs des énigmes. Le récit est très bien construit mais le style est quelconque et bavard (l'éditeur pourrait suggérer des coupes à son auteur...).

C'est la noirceur extrême et généralisée des personnages qui m'a le plus dérouté ! La Suède contemporaine ressemble-t-elle vraiment à cela ?

Heureusement nous avons Mankell...

La série continue...

8 étoiles

Critique de Rouchka1344 (, Inscrite le 31 août 2009, 34 ans) - 5 novembre 2009

J'avais adoré le premier tome! Son style est très agréable à lire et elle tisse la toile de son intrigue avec habileté. Mais je dois dire qu'au fil des livres, les histoires sont moins haletantes. C'est toujours un peu la même chose et la nouveauté a laissé place à la routine. Néanmoins, elle réussit à nous faire attendre avec impatience le prochain tome grâce à la nouvelle de dernière minute qui clôture le livre. Pas de Happy End alors?

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