Capitaine Hornblower, tome 2 : Un vaisseau de ligne de Cecil Scott Forester
(A Ship of the Line)
Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques , Littérature => Anglophone
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Hornblower, terreur des côtes catalanes
Un vaisseau de ligne, publié en 1938, est le second roman par ordre d'écriture, après Retour à bon port, des aventures de Horatio Hornblower. Hornblower est désormais capitaine de vaisseau à bord du HMS Sutherland, un bâtiment de ligne de 74 canons.
L'histoire se passe en 1810. Le navire qui à été alloué à notre capitaine inquiet est un ancien bâtiment hollandais, qui dépare tristement par son manque de qualités nautiques des bateaux mieux conçus de la marine royale. Malgré cela, Hornblower se sentirait satisfait d'avoir obtenu un commandement aussi rapidement après son retour en Angleterre, ne serait-ce la quasi impossibilité de trouver des hommes d'équipages en dehors de quelques gibiers de potence et de son impécuniosité qui ne lui permet pas d'embellir le vaisseau comme il le voudrait.
Cette fois, Hornblower n'est plus seul, mais doit opérer en escadre, sous les ordres de l'amiral Leighton qui combine deux défauts majeurs : celui d'être un marin médiocre, et surtout, d'avoir, il y a peu, épousé Lady Barbara, la passion secrète de notre héros.
L'essentiel de l'action se passe en Méditerranée entre les côtes espagnoles et les côtes françaises où, du fait du retard de l'escadre, le Sutherland peut opérer seul et Hornblower déployer toute son inventivité pour tourmenter les forces du tyran de l'Europe .
Le récit consiste principalement en une succession de coups de main bien enlevés. Les Espagnols, ainsi que les Français, en prennent pour leur grade, les premiers alliés aussi lâches qu'inefficaces, les seconds piètres marins. On se dit parfois qu'à vaincre sans péril..., mais l'audace de notre héros suffit pour le mettre suffisamment en danger et pour rendre l'action prenante.
La fin du roman fait comprendre au lecteur que celle-ci n'est que le prélude au volume suivant au début duquel notre héros se trouvera dans une situation si fâcheuse que ce serait crime de l'abandonner...
Les éditions
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Un vaisseau de ligne
de Forester, Cecil Scott
Phébus
ISBN : 9782859401290 ; 2,98 € ; 01/08/1991 ; 288 p. ; Broché
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Sus aux Français!
Critique de Poet75 (Paris, Inscrit le 13 janvier 2006, 68 ans) - 12 mars 2022
Par rapport à L’heureux Retour, roman qui narrait un voyage au long cours jusqu’aux côtes du Nicaragua, Un vaisseau de ligne paraît plus sage, puisqu’il n’y est question, pourrait-on dire, que d’une virée jusqu’en Méditerranée, du côté du cap Creus. Mais ce n’est que faux-semblant, ce roman se révélant vite aussi captivant et tout aussi spectaculaire que le précédent. Il faut dire que l’action se situe en 1810 et qu’il s’agit, pour Hornblower et son équipage, d’escorter un convoi de la Compagnie des Indes jusqu’à Gibraltar, autrement sur des eaux contrôlées, en grande partie, soit par des pirates ou des corsaires, soit par les navires français de Napoléon.
Or, à Plymouth, avant son départ, Horatio Hornblower se trouve confronté à deux difficultés. L’une ne concerne pas directement les questions de navigation, notre héros étant en effet épris de Lady Barbara (avec qui le lecteur a fait connaissance dans le volume précédent) alors qu’il est dûment marié à Maria, une femme assez peu gracieuse qu’il s’efforce de servir du mieux qu’il peut, pour donner le change et ne rien laisser voir de ses sentiments véritables. L’autre difficulté, par contre, concerne bel et bien la navigation et elle est cruciale, puisqu’il s’agit des nombreux membres d’équipage qui lui font encore défaut. L’écueil est tel qu’en fin de compte, pour le pallier, il n’y a pas d’autre solution que d’engager des repris de justice.
Or, c’est avec cet équipage composite que Hornblower parvient non seulement à mener à bien la mission qui lui est confiée, mais surtout à combattre les forces navales et terrestres françaises qui occupent les côtes et rivages de Méditerranée, du côté du Cap Creus. Le roman abonde en exploits, en batailles, en ruses, chaque fois, il faut le dire, au détriment des Français qui en prennent pour leur grade ! Toutes ces scènes, racontées par Forester avec précision et avec brio, n’ont aucune peine à captiver le lecteur. Mais le roman doit aussi beaucoup à une multitude de détails intéressants à propos de la vie à bord du navire et de la personnalité même de Hornblower. On découvre ainsi que, s’il ne manque pas d’audace, le Capitaine n’en est pas moins sujet aux faiblesses bassement humaines : il éprouve la peur comme un chacun et, quand il reprend la mer après un long séjour sur terre, il est sujet au mal de mer. Pour gouverner son navire et maintenir la discipline, il lui arrive de faire fouetter des hommes. C’est nécessaire, pense-t-il, mais il convient de garder mesure : ni trop ni trop peu. Quant à l’Office religieux du dimanche, s’il le maintient, c’est parce que c’est important pour certains des membres d’équipage. Quant à lui, il ne veut surtout pas qu’il y ait un aumônier à bord du navire ! Il les déteste ! « La religion, selon Hornblower, était (en effet) la seule puissance qui pût s’attaquer aux chaînes de la discipline » !
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