Largo Winch, tome 09 : Voir Venise... de Jean Van Hamme (Scénario), Philippe Francq (Dessin)

Largo Winch, tome 09 : Voir Venise... de Jean Van Hamme (Scénario), Philippe Francq (Dessin)

Catégorie(s) : Bande dessinée => Enfants

Critiqué par Shelton, le 2 janvier 2009 (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 925ème position).
Visites : 7 135 

Direction la cité des Doges !

Après avoir vécu quelques aventures dans l’enfer birman, Largo Winch se retrouve à Paris pour tenter de trouver le bonheur dans les bras de Charity, cette belle anglaise qu’il connaît depuis le début de ses aventures en bandes dessinées… Mais est-il possible de vivre aux côtés d’un milliardaire comme Largo ? Aventures et amour peuvent-ils se combiner dans l’harmonie ? Peut-on être riche et aimé ?
Mais Largo est aussi l’objet de toutes les attentions de son scénariste, un certain Jean Van Hamme qui a décidé que Largo ne pourrait jamais se poser – on comprend bien que la vie paisible et amoureuse de Largo ne présenterait aucun intérêt – et dès qu’il commence à roucouler les méchants se réveillent !
Cette histoire commence, symbole de la série, par des séquences qui alternent discours longs et difficiles à comprendre, actions palpitantes terminant dans le sang et ballades amoureuses… La narration graphique est ainsi alternante et le dessinateur sait trouver le graphisme adéquat à chaque fois tandis que la coloriste, la géniale Marie-Paule Alluard sait varier les tons en nous plongeant dans des ambiances uniques ! Merveilleuse équipe que ces trois lascars qui nous racontent les aventures de Largo Winch comme un live de CNN !
Venise, cœur de cette histoire, est une ville qui a elle seule est porteuse de mystère et d’amour. On lui connaissait moins son aspect criminel mais un certain nombre de personnages vont tout faire pour combler cette lacune tout en laissant Jean Van Hamme nous parler de cette ville romantique par excellence :
« Je sais que c’est touristique, mais j’adore cet endroit. Goethe, Byron, George Sand, Musset, Wagner… ils y sont tous venus. Il paraît que les miroirs ont plus de deux cents ans ».
Si on comprend rapidement ce que vient y faire Charity, comment elle tombe dans les bras de la belle Domenica Leone, la Romaine, on a plus de mal à comprendre qui tient les ficelles et pousse Largo à se jeter dans la gueule du lion vénitien…
Certaines scènes violentes, en particulier dans l’atelier de Domenica, sont largement épurées par rapport au roman initial. La bédé doit être pour un large public (attention, cet épisode, en particulier, n’est pas destiné aux plus jeunes adolescents), mais rassurez-vous, ce qui reste est quand même musclé et sexy !
Dans la série Largo Winch, après avoir parlé de succession, d’hôtellerie, de transport aérien, de drogue, d’amitié… voici maintenant l’industrie pétrolière, ce qui n’est pas une petite affaire !
Il y a, aussi, un nouvel arrivant, le majordome de Largo, embauché à l’essai par la fameuse Penny, un certain Tyler qui ne manque pas de classe et qui manie, fort bien, le parasol, une arme d’une nouvelle génération… mais, aussi, des armes beaucoup plus classiques !
Ce premier volet de l’histoire se déroulant à Venise est une sorte de petit chef d’œuvre, une petite symphonie d’action et d’amour, un rêve auquel il ne manque rien pour que le livre devienne plaisir du lecteur, plaisir que je souhaite partager avec vous aujourd’hui…

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Les éditions

  • Voir Venise [Texte imprimé] Philippe Francq, Jean Van Hamme
    de Francq, Philippe (Illustrateur) Van Hamme, Jean (Scénariste)
    Dupuis / Repérages (Marcinelle).
    ISBN : 9782800126289 ; 7,43 € ; 08/09/1998 ; 48 p. ; Cartonné
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AVENTURES EN ITALIE.

8 étoiles

Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 3 février 2025

Au début de l’histoire nous sommes dans une ruelle de Venise, le dimanche 13 septembre 1998. Nous découvrons un homme qui court à perdre haleine, poursuivi par trois tueurs, armés jusqu’aux dents…. L'homme réussit provisoirement à échapper à ses poursuivants. Juste le temps de briser la vitrine d'une agence de voyages, et de gribouiller quelques mots sur une feuille de papier et d'envoyer un fax. Quelques secondes plus tard, l'homme meurt, criblé de balles. Mais le fax est bel et bien envoyé. Il y est juste écrit : "Largo Winch, prenez garde au doge et à...".

Par la magie du scénario, l’instant d’après nous sommes à… Paris! Nous y retrouvons notre héros milliardaire préféré, Largo Winch en compagnie de sa «fiancée», la jeune et jolie Charity, déjà vue dans le premier épisode de cette série (1). Nos deux tourtereaux «jouent» aux touristes, avec notamment une balade sur la Seine en bateau mouche.

Ce que les deux jeunes gens ne savent pas, c’est qu’ils sont suivis à la trace par des personnes qui ne ratent rien de leurs conversations. Largo et Charity se séparent quelques heures après, puisque Largo doit retourner a New York et Charity doit aller à Venise, retrouver son amie, la sculptrice Domenica Leone…

Le scénario de M. Jean Van HAMME (*1939) se présente comme la libre adaptation du livre «Le dernier des doges», écrit dans les années 70-80 par M. Van HAMME. Il s’agit du troisième volume des aventures de Largo Winch à l’époque où celui-ci était un héros de romans pour… adultes! Et comme toujours, il n’y a rien à redire. C’est du solide, bien écrit, bien «torché», bien construit, dynamique, énergique, très linéaire. Les évènements s’enchaînent vraiment bien, et s’emboîtent parfaitement. Il y a un bon «mix» entre les moments d’exposition et les passages d’actions «pure»! Cela nous donne à voir de très belles planches et de très beaux découpages!
Il y a bien quelques «invraisemblances» scénaristiques plus ou moins «grossières», pour «booster» et sans doute «abréger» le scénario. P. ex. p. 37, Marchini se prépare à tuer Largo, alors que celui-ci est le principal élément de la conspiration tramée par son employeur? P. 18 Largo est réveillé dans cette même tour par son nouveau Majordome Tyler, alors que celui-ci n’est au courant de rien? Mais bon, dans le fond, comme je dis toujours, avec cette série, rien de très grave… C’est tellement bon, on est tellement pris dans l’action, que non seulement on ne s’ennuie pas une minute, mais l’on est prêt à tout pardonner à M. Van HAMME.

Les dessins de son compatriote M. Philippe FRANCQ (*1961) sont… Comment les décrire? Parfaits? Magnifiques? Incroyables? Immenses? Je ne sais quels mots employer… Disons simplement que les dessins sont tout simplement... «Galactiques», ou «stratosphériques», c’est selon…
Leur précision et leur finesse sont sans pareil! Un vrai plaisir pour les yeux! Vous ne me croyez pas ? Regardez p. 47, M. FRANCQ reproduit les uniformes des carabiniers italiens à la perfection! On distingue même leurs grades et on reconnaît même le Beretta 92 FS, le pistolet semi-automatique qu’ils ont comme arme de service!.. Par contre, aucune chance que le malfrat crie (p.46) : «Les flics !!», puisque comme je viens de le dire, ce sont des carabiniers! (facilement reconnaissables a leurs emblème sur leurs chapeaux…).
Si j’ai un reproche à faire à M. FRANCQ, ce sont les visages qui disparaissent de temps en temps… P.ex. 42 et 44 première case, comment reconnaître Charity et Domenica puisqu’elles n’ont pas de visage? Pareil pour les agresseurs de Domenica (toujours p. 44), comment peut-elle les reconnaître? Ils n’ont pas de visage! Mais bon, comme pour le scénario, les dessins sont tellement beaux que l’on est prêt à tout pardonner à M. FRANCQ...

Que dire de plus sur cette BD? Et bien… Rien! Regardez les dessins, leur beauté leurs couleurs, regardez les scènes d’actions, le découpage, la cinétique. Profitez du scénario…. Le tout se suffit à lui-même! Franchement? Vous pouvez oublier tout autour de vous, et passez un bon moment de lecture!..

Pour finir, est-ce que je conseille la lecture de cette BD? Oui. Sans hésiter une seule seconde. M. VAN HAMME nous fait même enfin le plaisir de nous montrer un peu la tour du Groupe W, et surtout les «petites mains» qui y travaillent tous les jours, et font avancer la grande société multinationale.
Ensuite, vous qui n’avez pas encore lu cette BD, je ne vous dis pas la chance que vous avez! Vous êtes en train de lire la série de BD qui, avec le temps, allait devenir légendaire! Une des plus grandes BD des années 90 – 2000, et qui continue encore aujourd’hui à épater ses lecteurs!.. Vous savez ce qu’il vous reste à faire…

(1). : Cf. : Ici sur CL : https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/18725

Le début de la fin ?

7 étoiles

Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 8 février 2010

Ouille, ça commence à sentir le réchauffé. Des similitudes dans le scénario avec les albums précédents, des scènes de sexe soft qui deviennent récurrentes, donc faciles. Le dessin reste magnifique, l'action est rondement menée. Largo ne semble pas évoluer au fil des albums, toujours imperturbable, pas de maturité, toujours un allant que rien n'arrête. N'aurait-il pas été judicieux de lui faire prendre un peu d'épaisseur ?

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