Largo Winch, tome 10 : Et Mourir de Jean Van Hamme (Scénario), Philippe Francq (Dessin)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers

Moyenne des notes :

Cote pondérée :

Visites : 6 146
Carnaval bien dangereux...
Largo Winch, Tyler son majordome, et Domenica, jeune femme de toute beauté ancienne camarade de pension de Charity, aujourd’hui kidnappée par une bande terroriste italienne, se retrouvent au cœur de la vieille cité des Doges. Certes, la police locale souhaiterait bien y comprendre quelque chose, mais comme Largo préfère mener l’enquête de façon solitaire, les liens entre l’institution et le milliardaire sont plus que tendus…
Ce second opus de l’histoire de Largo à Venise est une pure merveille. Je suis certain qu’il s’agit là d’un des meilleurs albums de la série avec des séquences très fortes comme la traversée de Venise par les flots de Largo en vedette, le nettoyage nocturne des escaliers par un Tyler encore plus moderne et cynique que dans le premier épisode vénitien, ou, Venise oblige, la soirée masquée chez Leridan, ce noble illuminé qui voudrait sauver la cité de son enlisement dans les sables et l’eau…
Comme nous sommes bien dans la série Largo Winch, vous ne serez pas surpris de voir apparaître, au moment le plus surprenant, un traitre provenant du groupe W, un de ces grands chefs financiers qui ne souhaite, depuis son apparition qu’une seule chose, prendre la place de Largo…
Tout est réuni pour le plus grand bonheur du lecteur : un Largo toujours plus beau et courageux, soumis à moult tentations, une multitude de femmes plus belles les unes que les autres même quand elles préfèrent coucher ensemble, des histoires rocambolesques pour mettre en place les machinations les plus machiavéliques possibles, des traîtres en tout genre jamais à court de moyens pour se refaire, des intentions écologiques pas toujours servies par les moyens les plus nobles… Des dessins d’une qualité étonnante qui peuvent nous servir, tantôt, de guide touristique avant notre prochain séjour à Venise, tantôt, de cinéma personnel pour remplacer le dernier James Bond, œuvre cinématographique bien pâle à côté de cet épisode de bédé… Mais aussi des couleurs dynamiques et permettant une immersion totale dans la cité des canaux…
Je voudrais, aussi, citer la qualité de la couverture de cet album, la meilleure de la série à mon goût. Il s’agit d’un très bon dessin de Francq avec Largo et Domenica que Marie-Paule Alluard a transformé en symphonie orange… J’en aurais bien fait un poster pour habiller mon bureau…
Sans avoir envie d’aller à mourir à Venise, je décerne à cet album et cette histoire vénitienne la palme d’or, que dis-je, le lion d’or, des aventures de Largo Winch.
A lire même pour ceux d’entrevous qui ne sont ni des passionnés de bandes dessinées ni des fans de Largo Winch !
Les éditions
-
Et mourir [Texte imprimé] Philippe Francq, Jean Van Hamme
de Francq, Philippe (Illustrateur) Van Hamme, Jean (Scénariste)
Dupuis / Repérages (Marcinelle).
ISBN : 9782800128498 ; 6,91 € ; 06/09/1999 ; 48 p. ; Cartonné
Les livres liés

Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (2)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
UNE ODE POUR VENISE.

Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 3 février 2025
Voulant contacter Pasquale Zorzi, l’ancien directeur du Groupe W à Venise, il apprend que celui-ci a été sauvagement assassiné cinq jours auparavant. Mais aussi que le fameux «Doge», contre qui Zorzi l’avait mis en garde avant de mourir, pourrait être Son excellence le Duc Francesco II Leridan, dernier descendant d’une grande famille vénitienne qui a donné plusieurs doges à la République.
Il se trouve que Largo a justement été invité au bal masqué annuel que celui-ci organise dans son palais, destiné à recueillir des «contributions» de gens très fortunés afin de sauver la ville de Venise…
Comme toujours avec le scénario de M. Jean Van HAMME (*1939), il n’y a rien à redire. C’est du solide, bien écrit, bien «torché», bien construit, dynamique, énergique, très linéaire. Les évènements s’enchaînent vraiment bien, et s’emboîtent parfaitement. Il y a un bon «mix» entre les moments d’exposition et les passages d’actions «pure»! Cela nous donne à voir de très belles planches et de très beaux découpages!
Il y a bien quelques «invraisemblances» scénaristiques plus ou moins «grossières», pour «booster» et «abréger» le scénario. P. ex. p. 14/16, Si Largo et son majordome sont à San Michele, l'île cimetière de Venise (1), qu’ils prennent le petit canot qu’ils louent, que font-ils l’instant d’après en face de «Punta della Dogana», complètement de l’autre côté de la lagune, alors que pour rentrer à leur hôtel, il aurait été bien plus rapide de prendre un des canaux qui traversent la ville? Mais bon, dans le fond, comme je dis toujours, avec cette série, rien de très grave… C’est tellement bon, on est tellement pris dans l’action, que non seulement on ne s’ennuie pas une minute, mais l’on est prêt à tout pardonner à M. Van HAMME.
Les dessins de son compatriote M. Philippe FRANCQ (*1961) sont… Comment les décrire? Parfaits? Magnifiques? Incroyables? Immenses? Je ne sais quels mots employer… Disons simplement que les dessins sont tout simplement... «Galactiques», ou «stratosphériques», c’est selon…
Leur précision et leur finesse sont sans pareil! Un vrai plaisir pour les yeux! Cet opus est vraiment une ode à la ville de Venise. Regardez les p. 14/16, ou 45/46, les bleus du ciel, les verts des eaux… C’est simple on a l’impression d’y être!.. Si après avoir vu ces dessins vous n’êtes pas convaincus de l’immense talent de dessinateur de M. FRANCQ alors je m’engage à manger ces planches!..
Si j’ai un reproche à faire à M. FRANCQ, ce sont les visages des différents personnages P.ex. p. 17 le visage du Commissaire Barzini, il ne vous rappelle personne? La ressemblance avec l’acteur italien Giancarlo GIANNINI (*1942) (2), est disons… Étonnante? Simple hasard ou bien hommage du dessinateur?..
Mais bon, comme pour le scénario, les dessins sont tellement beaux que l’on est prêt à tout pardonner à M. FRANCQ...
Que dire de plus sur cette BD? Et bien… Rien! Regardez les dessins, leur beauté leurs couleurs, regardez les scènes d’actions, le découpage, la cinétique. Profitez du scénario…. Le tout se suffit à lui-même! Franchement? Vous pouvez oublier tout autour de vous, et passez un bon moment de lecture!..
Pour finir, est-ce que je conseille la lecture de cette BD? Oui. Sans hésiter une seule seconde. M. VAN HAMME nous montre même la «goujaterie» de Largo Winch qui, si à la fin de ses aventures n’hésite pas à racheter «L’Osteria della Mar» de Pasquale Zorzi, l’ancien directeur du Groupe W à Venise, au double de son prix, alors qu’il oublie complètement, Brenda «Brendy» Cavanaugh et «Babe», les deux jeunes employées du service «courrier», tuées par Marchini, dans la tour W en voulant le prévenir du complot en cours contre lui…
Enfin, je dirais que vous qui n’avez jamais lu cette BD, je ne vous envie… Vous ne savez pas la chance que vous avez! Vous allez lire «The» BD qui, avec le temps, allait devenir légendaire! Une des plus grandes BD des années 90 – 2000, et qui continue encore aujourd’hui à épater ses lecteurs!.. Vous savez ce qu’il vous reste à faire…
(1). : C’est sur cette île que se trouve la tombe du poète américain Joseph BRODSKY (1940 – 1996), j’en parle ici sur CL : https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/57831
(2). : Mais bien sûr que oui vous savez qui c’est… L’inspecteur Rinaldo Pazzi dans le film «Hannibal» (2001), de Ridley SCOTT (*1937), c’est… Lui!.. Ici sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Giancarlo_Giannini/…
Rappelons que le début du film se déroule à Florence : Ici sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hannibal_(film,_2001)
C'est quoi ce cirque ?

Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 8 février 2010
Forums: Largo Winch, tome 10 : Et Mourir
Il n'y a pas encore de discussion autour de "Largo Winch, tome 10 : Et Mourir".