Mort à la Fenice de Donna Leon
( Death at la Fenice)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Meurtrière Traviata
Un brillant chef d'orchestre est empoisonné au coeur même de la Fenice en pleine représentation. Brunetti arrive rapidement sur les lieux et constate que chacun ment, dans l'entourage du maestro. Petit à petit, les langues se délient, mais ce n'est pas forcément pour faciliter la tâche du commissaire, qui pénètre (avec difficultés) le monde de la musique et de la haute bourgeoisie.
Une trame bien ficelée, une première enquête de Brunetti sous la plume de Donna Leon qui donne envie de poursuivre l'exploration de la série, un talent certain pour décrire les atmosphères vénitiennes et les coulisses théâtrales et puis un trait grinçant dans les descriptions psychologiques des personnages... bref, tout ce que j'aime!
Les éditions
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Mort à la Fenice [Texte imprimé], roman Donna Leon trad. de l'anglais par William Olivier Desmond
de Leon, Donna Desmond, William Olivier (Traducteur)
Seuil / Points (Paris).
ISBN : 9782020340373 ; 7,20 € ; 02/04/1998 ; 283 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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Première enquête
Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 8 mars 2024
Un chef, qui n’est pas d’œuvre, mort à Venise
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 24 janvier 2021
J’avais assez vite deviné le dénouement qui était assez peu subtilement suggéré à la moitié du livre lorsque l’enquêteur s’entretient avec le critique musical.
Certes je suis aussi fasciné par la Sérénissime que j’ai visité plusieurs fois, et elle pour le coup assez bien décrite, mais cela ne parvient pas à infléchir mon jugement sur ce livre où le flic de service est certes sympathique, mais assez fade.
On est donc dans une trame proche de ce qu’Agatha Christie a plusieurs fois publié, l'arsenic étant remplacé par le cyanure, avec un peu moins de talent.
Ce Brunetti est bien sympathique
Critique de Incertitudes (, Inscrit le 4 décembre 2008, 40 ans) - 15 janvier 2020
Ça donne une enquête assez tranquille où tout le monde peut être le meurtrier. On est à l'opéra. Chacun joue un rôle. En dehors, Donna Leon insiste sur la description des rues de Venise : l'architecture, les transports, les restaurants. On a l'air de bien y manger d'ailleurs.
Alors que Brunetti a l'air de piétiner (sa femme l'abreuve par ailleurs de suspects potentiels se basant sur un simple ressenti), toute la solution nous est balancée dans les dernières pages. Ce Wellauer était peut-être un grand chef d'orchestre mais peut-être cachait-il des secrets inavouables.
L'envers du décor
Critique de Anonyme12 (, Inscrite le 27 février 2010, 14 ans) - 16 février 2014
Dépêché sur les lieux, le commissaire Brunetti est plongé dans une véritable enquête de moeurs, une histoire développée avec finesse, trait d'esprit et verve. Car, si la tradition du roman policier dans les thèmes abordés et les caractéristiques comme la présence de suspects, les mobiles d'un crime etc. sont respectés ( admirateurs d'Agatha Christie, bonjour) c'est, en plus, très bien écrit et très bien traduit par M.Desmond, également traducteur de Stephen King.
Avec un début punchy, on s'attache très vite au personnage de Brunetti, "un vieux de la vieille", fin observateur et essayant de trouver la vérité, le juste milieu.
Bien sûr, c'est de l' Agatha Christie moderne et raffinée chez Donna Leon , à la mesure de son personnage nonchalant et attachant, qui a étudié le grec, aime la famille et les bretzel vénitiens... à travers lui, c'est aussi Venise, omniprésente, qui est contée.
Des traits d'esprit, heureux, ponctuent aussi 'histoire pour mon grand bonheur : "cette première personne du pluriel allait sans aucun doute laisser la place non seulement au singulier ,mais encore à la première personne" (p.315).
Enfin, pêle mêle , l'on apprend sur les signes cabalistiques, Thycidide , l'usine de Marghera et l'utilisation du cyanure. Saviez-vous qu'il servait au développement des films ?
Séduit, indiscutablement !
Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 3 mai 2012
Mais entre le roman et la plaisanterie de départ, il n’y a que peu de lien car chacun aura bien compris qu’avec ce titre on ne rigole plus, le maestro va effectivement s’écrouler, mort, empoisonné ! Fini la rigolade, il faut trouver le coupable avant que l’émoi dans la belle et vieille ville de Venise ne submerge encore plus sûrement les institutions que la mer dévorante pourtant…
Wellauer, un grand chef d’orchestre allemand – figure dans laquelle certains pourraient bien reconnaître un certain Karajan – est effectivement retrouvé à l’état de cadavre, dans sa loge, au moment de la reprise du spectacle, en pleine Traviata. Le cyanure a fait son effet…
Il est vieillissant, exaspérant, exigeant, moralisant, apparemment richissime et marié à une très belle, jeune et intelligente femme… de quoi mettre en appétit un commissaire gourmand, intelligent, plein de bon sens, aimant la vie et la bonne chère, mais qui cherche avant toute chose à régler cette affaire pour le mieux afin d’aller retrouver sa femme et l’ambiance délicate du foyer… à moins qu’un ami l’invite au restaurant sur la route… cas de force majeure !
Pour ceux qui ne connaitraient pas encore les romans délicieux de Donna Leon, c’est bien sûr par celui-là qu’il faut commencer. A petites touches, la romancière américaine, devenue au fur et à mesure des ans plus Vénitienne que les anciennes familles de l’illustre lagune, nous fait pénétrer une ville, sa géographie, ses us, sa culture… Elle nous fait respirer son air, fait boire son café, manger ses plats, toucher son humidité et nous invite même à une soirée mondaine où jamais vous n’auriez pu aller sans son aide…
Il faut dire que notre commissaire Guido est accompagné par une drôle de femme qui n’est pas qu’enseignante, elle est aussi la fille de… Oui, un homme qui compte, qui fait des affaires, qui sait beaucoup de choses, qui peut, parfois, aider le commissaire à ne pas commettre d’impair dans certains milieux vénitiens qui n’ont pas l’air commode…
Comme Brunetti prend tout cela avec beaucoup de distance, comme son chef est particulièrement bête, vaniteux, intéressé et soucieux de plaire au grand du monde, Donna Leon trouve un ton spécifique à ses romans entre cynisme, ironie, humour et humaniste. Un cocktail bien sympathique pour le lecteur qui m’a enchanté et qui je souhaite ouvrira à de nombreux autres amateurs de polars la route des aventures et enquêtes de Guido Brunetti !
Agréable, pour tous.
Critique de Senoufo (, Inscrit le 9 janvier 2009, 66 ans) - 6 août 2010
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