Le voleur de goûter de Andrea Camilleri
(Il ladro di merendine)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Sicile et Services Secrets
Andrea Camilleri ?
Sicile ! - Bravo !
Commissaire Montalbano ! - Rebravo !
Vigata, les tournures siciliennes adaptées par Serge Quadruppani - son traducteur - les hésitations amoureuses de Montalbano, le bon peuple de Sicile, la nourriture portée au pinacle, … Tout y est, c’est un vrai Camilleri.
Et tout part, anodinement ( ?) d’un petit garçon qui a volé un goûter. Les supérieurs du Commissaire Montalbano goûtent peu, eux, que ledit Commissaire consacre du temps à cet épiphénomène. Sauf que, sauf que … il a du nez notre Montalbano et l’affaire est plus grave qu’un simple goûter.
Il y a aussi un meurtre, une tunisienne qui pour être maman n’en a pas moins un côté Mata Hari du pauvre, du trafic tunisien au large des côtes, un colonel de Services Secrets qui comme tout colonel des Services Secrets a le mauvais rôle dans un polar. Il y a tout ça et plus encore. Il y a l’immense affection – amour – de Camilleri pour le peuple et la Terre sicilienne. Il y a qu’il écrit bien, qu’il est remarquablement traduit (merci M. Quadruppani) et que j’aime bien le lire.
On a l’impression d’un ami qu’on retrouve à intervalles réguliers, qui a ses faiblesses (la nourriture sicilienne notamment) qui nous font penser aux nôtres, et sur l’épaule de qui on aimerait bien pouvoir taper !
Les éditions
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Le voleur de goûter de Andrea Camilleri
de Camilleri, Andrea
Pocket / Pocket
ISBN : 9782266142687 ; 6,50 € ; 01/02/2004 ; 248 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (1)
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Montalbano je suis…
Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 22 mars 2019
-Avant de poursuivre, reprit le colonel qui, à l’évidence, les nerfs devait les avoir solides, permettez-moi une précision. Dans votre deuxième fax, vous faites allusion à une femme dénommée Aisha. Dans cette mort, nous ne sommes pour rien. Il s’est certainement agi d’un accident. S’il avait été nécessaire de l’éliminer, nous l’aurions fait tout de suite.
-Je n’en doute pas. Et je l’avais bien compris.
-Et alors, pourquoi dans votre fax, vous avez écrit autrement ?
-Pour en rajouter une couche.
-Ah bon. Vous avez lu les écrits de Mussolini ?
-Ce n’est pas parmi les lectures préférées.
-Dans un de ses derniers écrits, Mussolini affirme que le peuple doit être traité comme l’âne, avec le bâton et la carotte.
-Toujours original, Mussolini ! Vous savez quoi ?
-Dites-moi.
-La même phrase, mon grand-père la disait, lui c’était un viddrano, un paysan, mais lui, n’étant pas Mussolini, il parlait seulement du scecco, de l’âne.
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