La mort dans l'âme de Ian Rankin
( Dead souls)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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BRUME ECOSSAISE ET MELANCOLIE PUR MALT
De livre en livre, Ian Rankin m'accroche à son personnage en dérive de l'inspecteur John Rebus. C'est un phénomène à rapprocher de Denis Lehanne. Ian Rankin s'intéresse au delà de l'intrigue, de l'enquête, au milieu social des personnages, à leurs psychologies, leurs accidents de la vie qui font qu'ils sont tous des "gueules cassées" de la société libérale.
L'inspecteur John Rébus est irritant et attendrissant tout à la fois. Il réagit comme un « beauf » puis se reprend. La réalité de la vie l’incommode et dans le même temps, il fait avec.
Là, il est confronté au suicide d’un proche, lui qui est si souvent sur le fil du rasoir, et il ne peut l’admettre. Il lui faut trouver une raison à cet acte qui le tente chaque fois qu’il se réveille avec la gueule de bois, ce qui est fréquent.
Plusieurs enquêtes se tissent et se mêlent. Le pédophile qui tente de se fondre dans un quartier difficile, les jeunes bourgeois qui se sentent tous les droits, les fils de prolétaires en mal de vivre…
Et le mal à l’âme de Rébus, coupable de vivre, d’avoir vécu et d’avoir envie de vivre malgré tout.
Chapeau bas à Ian Rankin.
A lire, à offrir pour Noël. Profitez en, c'est en poche, vous pouvez offrir la série, jusqu'à présent, il n'y a pas un seul raté.
Les éditions
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La mort dans l'âme [Texte imprimé] Ian Rankin traduit de l'anglais (Écosse) par Édith Ochs
de Rankin, Ian Ochs, Édith (Traducteur)
Gallimard / Folio. Policier
ISBN : 9782070300891 ; 3,00 € ; 06/10/2005 ; 607 p. ; Poche
Les livres liés
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Du très bon !
Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 4 août 2008
Comme dans Le carnet noir – mais c’est peut-être une caractéristique des romans de Rankin – le lecteur – que dis-je – l’inspecteur Rebus est assailli, inondé, submergé par une avalanche de faits, d’évènements dont rien ne permet de dire s’ils seront ou pas importants dans la résolution de l’énigme… Enigme ? Autant le dire tout de suite, elle met du temps à se mettre en place et à prendre un contour visible et compréhensible pour le pauvre lecteur… Est-il, pour autant, perdu et désemparé ? Pas du tout, car ce sont ces premiers chapitres qui permettent de découvrir Rebus, de comprendre ses relations – ou son manque de relation – avec les autres, y compris ses collègues les plus proches. Oui, ces premières pages sont très importantes, surtout que dans toutes les informations nous arrivant, il y a bien les bonnes… Mais là, motus et bouche cousue !
Un autre regard sur ces premières pages permet de bien comprendre que malgré l’alcool, la lassitude de la vie, ses problèmes de familles et de couples, l’inspecteur Rebus garde une certaine éthique qui le pousse dans un combat absolu, qui l’aveugle aussi parfois, contre toutes les personnes qui abusent des enfants. Oui, c’est là le crime terrible et impardonnable…
Or, que voulez-vous, à Edimbourg comme ailleurs, il arrive parfois de croiser des pédophiles, pire de les voir sortir de prison et prendre quartier au cœur de la ville, en face d’une école et tout cela avec le soutien des autorités judiciaires… Le risque de récidive est si fort que John par en guerre debout sur son cheval… il n’y a plus qu’à suivre son beau panache blanc…
Les policiers sont là pour sauver le monde ! Oui, mais quand un policier, mari et père de famille se suicide en se jetant d’une falaise… cela pousse ses collègues à comprendre… et gare à ce que l’on trouvera !
Je persiste et signe, cet auteur de romans policiers me convient parfaitement, il écrit très bien, la traduction d’Edith Ochs me satisfait pleinement et je n’ai qu’une envie c’est de continuer à lire ces romans…
Pour adultes n’ayant pas peur du noir, du sordide et des pubs enfumés ! Du psychologique, du vécu, du très bon polar !
Une bonne tranche d'Edimbourg
Critique de Ena (Le Gosier, Inscrit le 25 octobre 2004, 62 ans) - 7 octobre 2007
Plus qu’une enquête monolithique ce récit est en fait une tranche de vie de John Rebus, personnage aux cotés parfois sombres, marqué par des épreuves de la vie, qui va avoir à gérer simultanément des dossiers complexes de suicide, de disparition et pour corser le tout le retour des Etats-Unis d’un dangereux meurtrier ayant purgé sa peine.
J’ai tout de suite été pris par l’ambiance et le ton de l’auteur, on est confronté ici a de la vrai littérature et non pas un récit édulcoré ou formaté pour la télé.
Les sombres côtés d'Edimbourg
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 24 septembre 2007
Cette fois, Rébus doit démêler les intrigues d'un suicide, de la disparition d'un proche et de la présence d'un pédophile à proximité d'une cité remplie d'enfants. Beaucoup d'éléments se croisent et se décroisent, au point de parfois égarer Rébus jusqu'à la toute fin où il découvre l'insoupçonnable.
Je trouve que le personnage de Rebus a gagné en profondeur; plus mûr mais aussi plus palpable. Il garde ses facettes antipathiques et impulsives mais je le trouve beaucoup plus attachant qu'au tout début de ses enquêtes. Un peu comme si Rankin s'était glissé pour de bon dans la peau de son inspecteur.
Un excellent polar !
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 25 avril 2006
Un roman éprouvant pour le lecteur, mais on se prend vite au jeu et on admire le talent de l'écrivain. Les amateurs de roman policier apprécieront ce nouvel opus des aventures de John Rebus.
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