Une main encombrante de Henning Mankell
(Handen)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : (51 373ème position).
Visites : 5 286
La vraie fin
Résumé. Kurt Wallander, décidément, est moralement fatigué et aucune enquête digne de ce nom en cette fin d'octobre 2002 pour le réveiller; cela fait aussi 30 ans qu'il travaille dans la police. Son collègue de travail Martinsson l'appelle ce soir-là et, comme il sait que Wallander en recherche une depuis des années, lui propose d'aller visiter une maison sur la côte. Wallander s'y rend pour vérifier si elle correspond à ses exigences. En arpentant le jardin, il tombe sur le squelette d'une main (celle du titre): une enquête peut débuter... (Nous sommes là au chapitre 4, page 29 sur 156.)
Commentaires. Ce dernier opus est une adaptation de l'épisode 3x01 "Mort clandestine" ("An Event in Autumn", 2012) de la très bonne série (que je recommande) produite par les Anglais depuis 2008 et avec Kenneth Branagh dans le rôle titre (9 épisodes pour l'instant, 3 annoncés ou en cours de tournage). (Une adaptation assez éloignée car, par exemple et entre autres, dans l'épisode TV, Wallander a déjà emménagé dans sa nouvelle maison avec sa nouvelle amie!) Chronologiquement, cette histoire se situe entre "Avant le gel" (qui traite de la problématique des sectes et qui donne la part belle à Linda, la fille de Wallander devenue inspectrice également) et "L'Homme inquiet" (sur les séquelles de la guerre froide).
Le livre est court, 156 pages, et donc frustrant pour tout amoureux de cette série suédoise comme moi. Son plus grand point faible est de n'aborder aucune thématique sociale comme c'est le cas dans tous les autres volumes. Les travers du héros, ses contacts avec sa fille ou ses collègues ou quelque femme qui l'intéresserait, l'enquête elle-même restent au stade de l'ébauche. Cependant, comme toujours, Wallander se nourrit mal (quelques pizzas sont mentionnées), écoute de la musique classique et ne pense qu'à son travail.
Le livre présente par ailleurs 15 pages intéressantes (c'est de nouveau trop court) de commentaires de l'auteur sur son oeuvre policière, "Wallander et moi", en fin de volume.
De manière cocasse, dans les commentaires précités, Mankell dit lui-même: "Le lecteur dépenserait son argent pour une histoire dont il découvrirait vite que l'auteur ne s'y était pas intéressé et que son écriture tournait à vide." C'est tout à fait le cas malheureusement.
En bref, il s'agit manifestement d'un travail que Mankell a dû réaliser à la demande de ses éditeurs.
La vraie fin. En avant-propos, Mankell le rappelle, "Il n'y aura pas d'autre enquête avec Kurt Wallander". Soupir!...
Svp copiez/collez http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/24971 c'est-à-dire ma critique de "L'Homme inquiet" (2010) où vous pourrez prendre connaissance de différents aspects touchant l'oeuvre wallandérienne, comme les téléfilms et séries TV...
Note. En tant que très grand fan de la série, je suis biaisé et donc généreux en donnant la note de 3.5/5 car ce livre, d'une part, laissera sur sa faim tout lecteur exigeant et, d'autre part, ne constituera pas, pour tout nouveau lecteur éventuel de la série, un appel vers le reste de la série.
Les éditions
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Une main encombrante
de Mankell, Henning Gibson, Anna (Traducteur)
Seuil
ISBN : 9782021140132 ; 17,50 € ; 09/10/2014 ; 175 p. ; Broché
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Pas tout à fait un vrai Wallander, mais surtout … le dernier
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 6 novembre 2017
On a affaire à un Kurt Wallander en fin de carrière, voire de vie, et toute l’atmosphère est teintée d’une ambiance vieillesse un brin déprimante.
Le collègue de Wallander, Martinsson, qui sait que Wallander recherche une maison à acheter pour ses vieux jours (entre autres pour pouvoir se permettre d’avoir un chien !) près de la maison de son père, décédé, l’avise qu’il vient d’en hériter d’une, dans le village concerné, et qu’il cherche à la vendre. Wallander se décide à la visiter. Elle pourrait convenir. Il l’arpente, arpente le jardin et là (on ne se refait pas !) tombe sur un squelette de main qui surgit de la terre. Exit l’envie de maison, bonjour l’enquête à rebours, à rebours de quelque chose comme soixante ans. Une enquête crépusculaire (la vieillesse !) qui ne laisse pas la même impression que les autres de la série (brièveté ? contexte ?).
Il y est question aussi de sa cohabitation avec sa fille Linda, devenue elle aussi policière (inspectrice) et il me semble qu’on y sent l’ombre de la mort planer. La mort de Kurt Wallander mais celle d’Henning Mankell aussi.
Il n’aura finalement laissé que onze épisodes de la série Wallander mais d’autres œuvres passionnantes également, notamment en lien avec son intérêt pour l’Afrique australe, et le Mozambique en particulier.
Un peu court...
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 10 août 2016
Des recherches difficiles commencent car il doit mener son enquête dans le passé, pendant la guerre et ses migrations de population.
Peu de rythme, des longueurs et des répétitions sur le climat, son passé, l'évolution de la police. Peu d'intérêt, pas d'ennui non plus pour ces seulement 146 pages de roman, suivies d'une bonne dizaine sur "Wallander et moi".
"Wallander essaya d'imaginer des scénarios possibles. Mais il n'y avait rien du tout. Rien que le squelette de cette main soudain sorti de terre."
Et bien pour ce 12° titre que je lis, c'est un peu ça !
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