"Dans le chapitre," dans le chapitre 6, évidemment !
@Pieronnelle et SJB
C'est marrant (façon de parler) parce que je n'ai pas du tout eu votre ressenti. C'est vrai que chaque chapitre marque une nouvelle étape dans le déroulement de l'intrigue en introduisant de nouveaux éléments ce qui imprime sa dynamique au roman et nous maintient un peu en apnée. Pour autant, de mon point de vue il y a enchaînement et non rupture de continuité.
Quant à savoir si l'auteur avait un plan prédéfini, savait où il emmenait ses personnages ou si au contraire il improvisait au fur et à mesure, je crains qu'on n'aie jamais la réponse à moins qu'il se soit livré quelque part sur son processus de création. Je pencherais plutôt pour se garder de plaquer sur ce
dernier la trajectoire plus ou moins aléatoire qu'il prête à ses personnages.
J'en donnerai une illustration ci-après.
SPOILER:
Au chapitre 8 ( donc 2 chapitres avant la fin) lorsqu'il évoque les Barricades mystérieuses de Couperin p263 il écrit
" tout au long l'oeuvre continuait à avancer, à marcher vers une conclusion qui ne se produirait pas" .
On est bien là dans l'anticipation de la fin, il me semble ?
C'est marrant (façon de parler) parce que je n'ai pas du tout eu votre ressenti. C'est vrai que chaque chapitre marque une nouvelle étape dans le déroulement de l'intrigue en introduisant de nouveaux éléments ce qui imprime sa dynamique au roman et nous maintient un peu en apnée. Pour autant, de mon point de vue il y a enchaînement et non rupture de continuité.
Quant à savoir si l'auteur avait un plan prédéfini, savait où il emmenait ses personnages ou si au contraire il improvisait au fur et à mesure, je crains qu'on n'aie jamais la réponse à moins qu'il se soit livré quelque part sur son processus de création. Je pencherais plutôt pour se garder de plaquer sur ce
dernier la trajectoire plus ou moins aléatoire qu'il prête à ses personnages.
J'en donnerai une illustration ci-après.
SPOILER:
Au chapitre 8 ( donc 2 chapitres avant la fin) lorsqu'il évoque les Barricades mystérieuses de Couperin p263 il écrit
" tout au long l'oeuvre continuait à avancer, à marcher vers une conclusion qui ne se produirait pas" .
On est bien là dans l'anticipation de la fin, il me semble ?
Je pense que c'est un roman très construit, qui se veut plus qu'une banale histoire prenante. Mais en tant que lecteur je n'adhère pas trop : le thème du hasard et de se laisser porter par le flot des évenements ne me dit pas grand chose d'une pars. Et d'autre part je trouve le personnage principal pas crédible : ce qui lui arrive est causé par sa propre sottise et ca ne le rend pas sympathique. Il semble toujours faire le mauvais choix, alors que tout lui est acquis.
Par contre j'aime bien cette idée d'un mur construit avec les pierres d'un vieux chateau, c'est le comble du ridicule mais la vanité de ce projet le rend beau d'une certaine manière (par sa vanité ?). Et le travail fournis par les deux amis est peut-etre une allégorie de notre dur labeur ici bas, pour bien peu au final...
Par contre j'aime bien cette idée d'un mur construit avec les pierres d'un vieux chateau, c'est le comble du ridicule mais la vanité de ce projet le rend beau d'une certaine manière (par sa vanité ?). Et le travail fournis par les deux amis est peut-etre une allégorie de notre dur labeur ici bas, pour bien peu au final...
Je rejoins Saule sur le fait que le roman "se veut plus qu'une banale histoire prenante" (même si elle n'est pas vraiment banale;-)
Finalement je ne pense pas qu'il faille y chercher un message à proprement parler comme pourrait le laisser penser la tournure de fable qu'il prend à un moment donné. J'y vois seulement l'illustration de la fragilité de notre condition humaine qui peut faire basculer nos vies à un moment ou à un autre, et surtout une interrogation existentielle de fond. Quid du hasard ou du destin qui dirigeraient nos vies ? Notre parcours n'est-il que la résultante d'un hasard par définition succession d'évènements aléatoires (voir l'errance de la première partie etc...)?Ou au contraire est-il prédéterminé, la réalisation d'un destin régi par on ne sait quelles forces obscures (incarnées peut-être par ces deux milliardaires ), intervention que soulignent les notes de la symphonie du destin au début du chapitre 4 ? Quelle place laissée au libre arbitre dans tout ça ? C'est ce qu'interroge à mon sens le roman.
Auster n'a pas l'ambition de pouvoir apporter une réponse. Et c'est à cette interrogation sans réponse que fait écho, il me semble, une fin qui laisse en suspens nos questions puisqu'on ne saura jamais ,entre autres, ce qu'il est advenu de Pozzi.
Finalement je ne pense pas qu'il faille y chercher un message à proprement parler comme pourrait le laisser penser la tournure de fable qu'il prend à un moment donné. J'y vois seulement l'illustration de la fragilité de notre condition humaine qui peut faire basculer nos vies à un moment ou à un autre, et surtout une interrogation existentielle de fond. Quid du hasard ou du destin qui dirigeraient nos vies ? Notre parcours n'est-il que la résultante d'un hasard par définition succession d'évènements aléatoires (voir l'errance de la première partie etc...)?Ou au contraire est-il prédéterminé, la réalisation d'un destin régi par on ne sait quelles forces obscures (incarnées peut-être par ces deux milliardaires ), intervention que soulignent les notes de la symphonie du destin au début du chapitre 4 ? Quelle place laissée au libre arbitre dans tout ça ? C'est ce qu'interroge à mon sens le roman.
Auster n'a pas l'ambition de pouvoir apporter une réponse. Et c'est à cette interrogation sans réponse que fait écho, il me semble, une fin qui laisse en suspens nos questions puisqu'on ne saura jamais ,entre autres, ce qu'il est advenu de Pozzi.
D’autres membres avaient exprimé le désir de participer, mais il n’y pas eu de manifestation récente. Je vais ouvrir la discussion sur le chapitre 7-8.
******** ATTENTION SPOILER ********
à partir de ce point il peut y avoir des révélations
Donc, suite à une évasion orchestrée par Nashe, Pozzi est retrouvé le lendemain battu presque à mort. Ce qui est très déchirant, sachant que Nashe se voit comme le protecteur et figure paternelle du jeune. Nashe conclut que le contremaître Murks et son fils Floyd sont les coupables de cette agression et ceci va orienter le livre jusqu’à la fin.
Mais voilà, nous en tant que lecteur, nous ne le savons pas si Murks est derrière tout ça! On se souvient que lorsque Pozzi faisait de l’auto-stop, il était ensanglanté, ce qui signifie qu’il pataugeait dans les milieux louches et violent du poker clandestin. Alors quelqu’un d’autre pourrait l’avoir battu?
******** ATTENTION SPOILER ********
à partir de ce point il peut y avoir des révélations
Donc, suite à une évasion orchestrée par Nashe, Pozzi est retrouvé le lendemain battu presque à mort. Ce qui est très déchirant, sachant que Nashe se voit comme le protecteur et figure paternelle du jeune. Nashe conclut que le contremaître Murks et son fils Floyd sont les coupables de cette agression et ceci va orienter le livre jusqu’à la fin.
Mais voilà, nous en tant que lecteur, nous ne le savons pas si Murks est derrière tout ça! On se souvient que lorsque Pozzi faisait de l’auto-stop, il était ensanglanté, ce qui signifie qu’il pataugeait dans les milieux louches et violent du poker clandestin. Alors quelqu’un d’autre pourrait l’avoir battu?
Quelqu'un d'autre l'aurait trouvé dans ce lieu loin de tout?
A minima, "comment aurait-il pu se retrouver dans le pré si Murks ne l'y avait amené?" (ed Babel p256)
A minima, "comment aurait-il pu se retrouver dans le pré si Murks ne l'y avait amené?" (ed Babel p256)
Quelqu'un d'autre l'aurait trouvé dans ce lieu loin de tout?
A minima, "comment aurait-il pu se retrouver dans le pré si Murks ne l'y avait amené?" (ed Babel p256)
Exact !
Derniers chapitres :
L'auteur dévoile, avec un sens de la dramaturgie et du suspens, les modalités de l’engrenage dans lequel Nashe et Pozzi sont tombés.. Nashe fait preuve d’un courage assez étonnant dans son acceptation des nouvelles conditions du contrat puisque le remboursement de la dette s’éloigne de plus en plus. Je ne pense pas qu’il soit naïf mais il essaie de justifier le but qu’il s’est fixé et s’il est vraiment conscient du piège dans lequel ils sont tombés il ne veut pas capituler. Son souci c’est Pozzi pour lequel l’attachement est de plus en plus fort car il comprend qu’il ne pourra continuer avec un tel sentiment d’injustice et de révolte ; alors le faire fuir lui parait la meilleure solution pour le sauver…
Le roman prend alors des allures de thriller et les scènes qui vont suivre sont vraiment terribles ; le retour de Pozzi massacré, le besoin de Nashe de le venger qui le ronge, sa folie impressionnante lorsqu’il veut tuer l’enfant qu'il croit responsable de la dénonciation de la tentative de fuite, les comportements des gardiens équivoques ou vraiment machiavéliques…
Difficile d’échapper à ses propres fils barbelés !
Mon ressenti sur ce livre :
En dehors de cette impression parfois d'une improvisation (et non de ruptures) que j'ai appréciée car calquée ou en osmose avec l'intention du roman, il y a peu de respirations dans le déroulement de ce récit, tout est concentré sur la psychologie de Nashe, sur ses pensées, ses erreurs et tourments et sur ses rencontres. On ne le quitte pratiquement jamais , on le suit dans ces questionnements , doutes et certaines satisfactions ; et la première partie est faite pour nous le présenter sans jugements et a- priori, ce qui, semble -t-il, est une constante de l’auteur car il devient difficile de se faire une véritable idée sur son comportement ainsi que sur celui des autres rares personnages aussi violents soient-ils car il laisse le doute sur les motivations des deux milliardaires , sur celles de Murks et de son gendre (sont-ils libres ou mauvais, sont-ils menteurs ou sincères?) et finalement on ne sait pas exactement qui est Pozzi ce qui effectivement correspond au point d’interrogation à la fin.
La construction de ce mur acceptée relativement facilement par Nashe favorise t-elle un besoin de pénitence pour tout ce qu’il se reproche aussi bien au niveau d’une possible lâcheté que de ses erreurs ?
En fait Nashe est un homme perdu dans une grande difficulté d’assumer sa vie. Il croit un moment en la liberté par l’argent qu’il ne sait gérer, il se plonge ensuite dans les aléas du jeu de cartes qui l’excitent tout en lui faisant peur, il reçoit la sanction de son inconséquence (après avoir misé sa voiture pour s’endetter jusqu’au cou et le priver d’une fuite ), comme une possibilité de se racheter par le travail, le vrai, celui de forçat ; Nashe a un côté masochiste comme beaucoup de gens indécis dans la vie qui croient avoir besoin de flagellation pour comprendre ou agir…Comme beaucoup d'êtres humains ! L'errance, les bons ou mauvais choix, ou bien se laisser aller par découragement ou lâcheté, le manque de chance (si vraiment ça existe....) et bien d'autres causes imprévues....
Mais Nashe n'est coupable de rien car qui sait vraiment comment il faut vivre ? Malgré le courage, la solidarité et l’amour ,la seule fois où il aura pu choisir sa propre sortie ce sera la dernière mais au moins au volant de sa propre voiture. La boucle est bouclée…
C'est un roman puissant je trouve, pas du tout ordinaire de par l'alternance de réalisme et d'imaginaire cauchemardesque et la psychologie approfondie du personnage principal. Suite au geste de Musks qui coupe la musique de la radio dans la voiture, musique qui l'avait replongé dans les premiers moments de liberté, Nashe prend sa décision. La Musique du hasard... fatale...
En dehors de cette impression parfois d'une improvisation (et non de ruptures) que j'ai appréciée car calquée ou en osmose avec l'intention du roman, il y a peu de respirations dans le déroulement de ce récit, tout est concentré sur la psychologie de Nashe, sur ses pensées, ses erreurs et tourments et sur ses rencontres. On ne le quitte pratiquement jamais , on le suit dans ces questionnements , doutes et certaines satisfactions ; et la première partie est faite pour nous le présenter sans jugements et a- priori, ce qui, semble -t-il, est une constante de l’auteur car il devient difficile de se faire une véritable idée sur son comportement ainsi que sur celui des autres rares personnages aussi violents soient-ils car il laisse le doute sur les motivations des deux milliardaires , sur celles de Murks et de son gendre (sont-ils libres ou mauvais, sont-ils menteurs ou sincères?) et finalement on ne sait pas exactement qui est Pozzi ce qui effectivement correspond au point d’interrogation à la fin.
La construction de ce mur acceptée relativement facilement par Nashe favorise t-elle un besoin de pénitence pour tout ce qu’il se reproche aussi bien au niveau d’une possible lâcheté que de ses erreurs ?
En fait Nashe est un homme perdu dans une grande difficulté d’assumer sa vie. Il croit un moment en la liberté par l’argent qu’il ne sait gérer, il se plonge ensuite dans les aléas du jeu de cartes qui l’excitent tout en lui faisant peur, il reçoit la sanction de son inconséquence (après avoir misé sa voiture pour s’endetter jusqu’au cou et le priver d’une fuite ), comme une possibilité de se racheter par le travail, le vrai, celui de forçat ; Nashe a un côté masochiste comme beaucoup de gens indécis dans la vie qui croient avoir besoin de flagellation pour comprendre ou agir…Comme beaucoup d'êtres humains ! L'errance, les bons ou mauvais choix, ou bien se laisser aller par découragement ou lâcheté, le manque de chance (si vraiment ça existe....) et bien d'autres causes imprévues....
Mais Nashe n'est coupable de rien car qui sait vraiment comment il faut vivre ? Malgré le courage, la solidarité et l’amour ,la seule fois où il aura pu choisir sa propre sortie ce sera la dernière mais au moins au volant de sa propre voiture. La boucle est bouclée…
C'est un roman puissant je trouve, pas du tout ordinaire de par l'alternance de réalisme et d'imaginaire cauchemardesque et la psychologie approfondie du personnage principal. Suite au geste de Musks qui coupe la musique de la radio dans la voiture, musique qui l'avait replongé dans les premiers moments de liberté, Nashe prend sa décision. La Musique du hasard... fatale...
@Piero
Perso, je ne pense pas qu'il s'agisse d'un suicide. Nashe est grisé par le fait de se retrouver au volant de sa propre voiture (anciennement); bon conducteur il conduit vite parce qu'il jouit d'une sensation de maîtrise et de liberté retrouvées
et s'il accélère, c'est par défi en réponse à l'insulte de Murks.
S'il se détourne de la route, ce qui crée l'accident fatal, c'est par réflexe suite au geste autoritaire de ce dernier: "Murks se pencha en avant et coupa la radio. Le silence soudain fit à Nashe l'effet d'une secousse, et par réflexe automatique, il se tourna vers Murks pour lui dire de se mêler de ses affaires."
Je n'y vois aucune intention délibérée de sa part.
Encore un sale coup du hasard...ou du destin.
Perso, je ne pense pas qu'il s'agisse d'un suicide. Nashe est grisé par le fait de se retrouver au volant de sa propre voiture (anciennement); bon conducteur il conduit vite parce qu'il jouit d'une sensation de maîtrise et de liberté retrouvées
et s'il accélère, c'est par défi en réponse à l'insulte de Murks.
S'il se détourne de la route, ce qui crée l'accident fatal, c'est par réflexe suite au geste autoritaire de ce dernier: "Murks se pencha en avant et coupa la radio. Le silence soudain fit à Nashe l'effet d'une secousse, et par réflexe automatique, il se tourna vers Murks pour lui dire de se mêler de ses affaires."
Je n'y vois aucune intention délibérée de sa part.
Encore un sale coup du hasard...ou du destin.
Ah non , pour moi Nashe choisit en appuyant sur l'accelérateur de foncer dedans car " au lieu d'écraser son pied sur le frein, il l'appuya davantage encore sur l'accelerateur" donc il accepte cette fin, sans avoir fait , même par réflexe , la moindre tentative pour soit arrêter soit dévier . C'est drôle car le mot suicide ne m'est pas venu à l'esprit, je l'ai vu comme une acceptation de ce coup fatal du sort...Ce ne peut pas être un suicide car il n'y avait pas au départ une volonté d'en finir ; mais je ne peux pas m'empêcher de penser que l'auteur a voulu que l'on croit que Nashe, au fond de lui, avait compris en un éclair qu'il ne pourrait jamais se sortir de ce piège (mais ça c'est une extrapolation :-)
Exactement Pierro, c'est une acceptation qui ne manque pas de panache. Je trouve la fin très bien. Nash comprend qu'il va mourir car il est trop tard pour freiner, alors il affronte bravement en accélérant et foncant dans la lumière. Je me dis aussi qu'il était impossible de revenir à son ancienne vie d'errance sur les routes, sa "vraie" vie c'était avec Pozzi dans ce champ.
Par contre on ne sait pas ce qui est advenu de Pozzi, l'auteur nous laisse délibéremment le choix je pense. J'aurai tendance à penser que Mursk l'a conduit à l'hopital et qu'il en réchappe. On ne sait rien non plus des deux milliardaires, est-ce que tout était planifié par eux (ils auraient arnaqué Pozzi) ? Ou est-ce juste le hasard qui a conduit Pozzi à perdre et ensuite à accepter ce travail ?
Par contre on ne sait pas ce qui est advenu de Pozzi, l'auteur nous laisse délibéremment le choix je pense. J'aurai tendance à penser que Mursk l'a conduit à l'hopital et qu'il en réchappe. On ne sait rien non plus des deux milliardaires, est-ce que tout était planifié par eux (ils auraient arnaqué Pozzi) ? Ou est-ce juste le hasard qui a conduit Pozzi à perdre et ensuite à accepter ce travail ?
@Piero et Saule
Si votre hypothèse est la bonne, alors expliquez moi pourquoi l'auteur a cru bon de rajouter l'incident avec le geste de Murks qui coupe la radio et le fait que Nashe se retourne par réflexe d'où l'accident ?
Si le choc était survenu juste avant après que Nashe ait appuyé sur l'accélérateur, je pourrais vous suivre...mais là non.
Si votre hypothèse est la bonne, alors expliquez moi pourquoi l'auteur a cru bon de rajouter l'incident avec le geste de Murks qui coupe la radio et le fait que Nashe se retourne par réflexe d'où l'accident ?
Si le choc était survenu juste avant après que Nashe ait appuyé sur l'accélérateur, je pourrais vous suivre...mais là non.
@Piero et Saule
Si votre hypothèse est la bonne, alors expliquez moi pourquoi l'auteur a cru bon de rajouter l'incident avec le geste de Murks qui coupe la radio et le fait que Nashe se retourne par réflexe d'où l'accident ?
Si le choc était survenu juste avant après que Nashe ait appuyé sur l'accélérateur, je pourrais vous suivre...mais là non.
Non mais le fait que Musks coupe la musique si importante pour Nashe est ressentie pour lui comme une agression et le silence qui suit est pour moi symbolique car comme justement le fait qu'il se retourne sera la cause de l'accident c'est comme si il ne pourrait jamais échapper à ses geôliers. D'ailleurs le fait que ces derniers hurlent derrière provoque chez lui ce geste d'appuyer sur l'accelerateur avec panache ,comme le souligne Saule, comme s'i leur faisait un b...d'honneur :-)
Mais Myrco je pense que l'auteur nous laisse cette liberté de penser chacun différemment car il laisse des éléments qui peuvent paraître contradictoires, il écrit qu"il ne pourra pas freiner ni empêcher mais tout de suite après il insiste sur le fait qu'il appuit sur l'accélérateur ; s'il avait voulu qu'on croit seulement à un accident il se serait a mon avis limité a la première phrase.. Ce qui nous permet de choisir notre solution, comme pour Pozzi. Saule veut croire que Musks a conduit Pozzi à l'hôpital, moi je pense que si c'est vrai et qu'il s'est rétabli et qu'il est parti , Nashe ne parvient pas à le croire parce qu'il est convaincu qu'il est mort et qu'il n'y a plus d'espoir .
Mais personnellement je ne comprendrais pas pourquoi ils auraient tabassé Pozzi pour l'emmener à l'hôpital...
Quid du hasard ou du destin qui dirigeraient nos vies ? Notre parcours n'est-il que la résultante d'un hasard par définition succession d'évènements aléatoiresJe pense comme Myrco que le héros du roman démontre comment la vie dépend d’un enchaînement incroyable de hasards. Le héros vit une histoire très particulière mais il représente un type d’homme assez répandu : il est incapable de prendre une décision, il préfère que le hasard choisisse pour lui. C’est bien montré au début du livre quand il roule au hasard en attendant que quelque chose décide de sa nouvelle vie.
Exactement Pierro, c'est une acceptation qui ne manque pas de panache. Je trouve la fin très bien.Je pense que ça ne pouvait pas finir autrement ; je ne pense pas qu’il faut y voir une volonté de suicide. Tous les personnages du roman disparaissent les uns après les autres… comme par hasard.
Moi je n’y vois ni courage ni but particulier. Nashe est le type même du soumis. Il aurait fait un bon citoyen dans une dictature : fais ce qu’on t’impose et, surtout, ne réfléchis pas !
Nashe fait preuve d’un courage assez étonnant dans son acceptation des nouvelles conditions du contrat puisque le remboursement de la dette s’éloigne de plus en plus. Je ne pense pas qu’il soit naïf mais il essaie de justifier le but qu’il s’est fixé et s’il est vraiment conscient du piège dans lequel ils sont tombés il ne veut pas capituler.
Dans un roman je m’attache beaucoup aux personnages.
Ici, je trouve que les personnages sont bien inventés, l’auteur a beaucoup d’imagination, mais leur consistance n’est pas terrible : Flowers et Stone, sont présentés comme d’aimables caricatures, des Lauriel et Hardi, mais on aurait voulu qu’ils prennent plus d’épaisseur, et au moins savoir ce qu’ils deviennent…
Murks et son beau-fils, ont la consistance des personnages d’un Lucky-Luke.
Pozzi est un sale gamin sympathique, il est bien typé, mais on regrette que l’auteur l’aie lâché en cours de route. C’est mon personnage préféré. Il n’a pas appris à vivre mais, comme on dit, il a un bon fond, : quand il apprend que Nashe a volé les deux figurines il lui dit : mais tu es cinglé ! Et, en même temps, on dirait que Nashe remonte dans son estime (et dans la mienne aussi) : enfin une initiative !
La prostituée est formatée comme on se les imagine, sympa mais sans originalité.
Reste Nashe. Au début il apparaît comme une vraie loppe ; curieusement, en captivité dans sa roulotte, il devient un peu plus raffiné, il écoute de la musique classique et il lit des livres. Mais ce n’est pas très plausible, ça ne correspond pas à son personnage d’abruti : un type qui ne trouve rien de mieux à faire que de rouler jour et nuit dans une voiture, alors qu’il est devenu riche à millions…
Mais il personnalise le type même du soumis : soumis au hasard, soumis aux autres, incapable de mener sa vie. Dans ce sens, on peut dire qu’il est bien typé.
En réalité, je pense que le but de l’auteur n’était pas de fouiller la psychologie de ses personnages ni d’envoyer un message quelconque, mais d’écrire une bonne histoire ; et là, il a réussi.
Ici, je trouve que les personnages sont bien inventés, l’auteur a beaucoup d’imagination, mais leur consistance n’est pas terrible : Flowers et Stone, sont présentés comme d’aimables caricatures, des Lauriel et Hardi, mais on aurait voulu qu’ils prennent plus d’épaisseur, et au moins savoir ce qu’ils deviennent…
Murks et son beau-fils, ont la consistance des personnages d’un Lucky-Luke.
Pozzi est un sale gamin sympathique, il est bien typé, mais on regrette que l’auteur l’aie lâché en cours de route. C’est mon personnage préféré. Il n’a pas appris à vivre mais, comme on dit, il a un bon fond, : quand il apprend que Nashe a volé les deux figurines il lui dit : mais tu es cinglé ! Et, en même temps, on dirait que Nashe remonte dans son estime (et dans la mienne aussi) : enfin une initiative !
La prostituée est formatée comme on se les imagine, sympa mais sans originalité.
Reste Nashe. Au début il apparaît comme une vraie loppe ; curieusement, en captivité dans sa roulotte, il devient un peu plus raffiné, il écoute de la musique classique et il lit des livres. Mais ce n’est pas très plausible, ça ne correspond pas à son personnage d’abruti : un type qui ne trouve rien de mieux à faire que de rouler jour et nuit dans une voiture, alors qu’il est devenu riche à millions…
Mais il personnalise le type même du soumis : soumis au hasard, soumis aux autres, incapable de mener sa vie. Dans ce sens, on peut dire qu’il est bien typé.
En réalité, je pense que le but de l’auteur n’était pas de fouiller la psychologie de ses personnages ni d’envoyer un message quelconque, mais d’écrire une bonne histoire ; et là, il a réussi.
Myrco, ton interprétation de la fin n'est pas vraiment différente de celle de Piero ni de la mienne. C'est un accident mais Nash, fidèle à son habitude, ne fait rien pour changer la trajectoire du destin. Il y a quand même la mention de la lumière, ca m'avait frappé en tout cas dans la version anglaise, qui donne un peu une connotation de mort "glorieuse". Mais c'est peut-etre purement un ressenti personnel.
Pour Pozzi, c'est vrai que la balance penche pas mal du côté d'une rossée infligée par Musk, mais le doute est là malgré tout.
SJB, le fait que l'auteur abandonne les deux millionnaires en cours de route est certainement partie du plan du roman, mais tout ca est bien énigmatique :-)
Pour Pozzi, c'est vrai que la balance penche pas mal du côté d'une rossée infligée par Musk, mais le doute est là malgré tout.
SJB, le fait que l'auteur abandonne les deux millionnaires en cours de route est certainement partie du plan du roman, mais tout ca est bien énigmatique :-)
Pas encore trouvé. Mais vous me donnez envie de le lire !
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