La musique du hasard de Paul Auster
(The music of chance)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 38 avis)
Cote pondérée : (80ème position).
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La musique d'une vie
Dans ce roman, plus encore que dans ses précédents livres, Auster explore la face cachée de l'âme humaine, comment l’homme brave son destin, mené par ses rêves, l’espoir ou tout simplement le besoin de survivre.
Lorsque Jim Nashe hérite de quelques milliers de dollars à la mort de son père qu’il n'a presque pas connu, il décide de mener sa vie en toute liberté et part en voiture sillonner l’Amérique dans tous les sens sans se soucier de ce qu'il deviendra après avoir dilapidé son dernier billet vert.
Presque à court d'argent, il rencontre Jack Pozzi, surnommé « Jackpot », un joueur de poker nomade qui l’entraîne sur un gros coup. Ensemble ils tentent, pour se renflouer, de plumer aux cartes Flower et Stone, deux millionnaires excentriques vivant dans un vaste domaine en Pennsylvanie. Mais cette partie de cartes va changer leur vie bien plus qu'ils ne l’espéraient.
Ce livre extraordinaire regorge de symboles qui permettent de comprendre l’univers d’Auster, un mélange de réalisme brut et d'imaginaire qui dépasse tout ce que la littérature américaine moderne peut offrir. Ses personnages sont forts, émouvants, troublants dans leur illusion de liberté. L’auteur joue avec le sens des mots, des choses et il nous apprend à faire attention aux signes que la vie nous envoie (on peut aisément identifier certains passages du roman tirés directement de la vie d'Auster : les problèmes d’argent, l’héritage à la mort du père, etc).
Un livre inoubliable, construit comme une partition musicale, résonnant comme une symphonie jouée avec les instruments désaccordés que sont les hommes de l’Amérique d'aujourd'hui.
Les éditions
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La musique du hasard [Texte imprimé], roman Paul Auster trad. de l'américain par Christine Le Boeuf
de Auster, Paul Le Bœuf, Christine (Traducteur)
Actes Sud
ISBN : 9782868697172 ; 20,30 € ; 01/08/1991 ; 235 p. ; Broché -
La musique du hasard [Texte imprimé], roman Paul Auster trad. de l'américain par Christine Le Boeuf
de Auster, Paul Le Bœuf, Christine (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253138327 ; 5,41 € ; 01/01/1995 ; 224 p. ; Poche -
La Musique du hasard
de Auster, Paul Le boeuf, Christine (Traducteur)
Actes Sud / Babel
ISBN : 9782330126360 ; 9,20 € ; 18/05/2019 ; 320 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (37)
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Une allégorie de la vie ?
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 14 décembre 2024
Je pense que c'est un livre qu'on va apprécier différemment à différent stage de sa vie. Etant plus âgé, l'attitude dilettante de Jack m'a rendu le personnage un peu antipathique. Pourquoi claquer son argent en quelques mois sur la route, en roulant au hasard alors qu'il avait un bon boulot ? Pourquoi reculer lorsqu'il rencontre la femme qui lui convient ? Son comportement est très erratique.
Par contre l'allégorie, si s'en est une, de la construction du mur représentant l'absurdité de notre vie, soumise au bon vouloir de deux potentats mystérieux, j'ai trouvé ça très intriguant et ça m'a fait réfléchir. Et surtout j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture. Il faut dire que le rythme est élevé et on est tenu en haleine du début à la fin. Beaucoup de questions sans réponses, mais ça fait partie du projet de l'auteur je pense, le lecteur est libre d'interpréter comme il veut. Et chaque lecture apportera certainement un nouvel éclairage tant l'auteur semble semer des pistes mais nous laisse sans réponses.
La vie jouée sur un coup de poker.
Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 13 décembre 2024
Les conséquences de cette partie sont aussi extravagantes que les joueurs mais répondent à une certaine logique et le lecteur est captivé ; il se passionne parce qu’il s’est attaché aux personnages ; il veut savoir comment tout ça va finir.
Ce n’est pas un roman à thèse pourtant le lecteur est amené à réfléchir : un rendez-vous manqué, une rencontre fortuite et la vie bascule pour le meilleur ou pour le pire. Alors, quelle est la part du hasard dans une vie ? est-ce que tout est écrit d’avance ? sommes-nous maître de notre destin ? Celui qui sait tout ça est homme plus heureux que moi – comme dit le poète.
En attendant, à l’instar d’une partie de poker, à condition de jouer pour des allumettes, ce roman nous a réservé un excellent moment de lecture, une lecture intelligente autant que divertissante.
Une histoire forte d’hommes faibles
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 12 décembre 2024
Apparemment le titre La musique du hasard n’est venu que tardivement à Paul Auster mais il n’est bien question que de hasards dans cette affaire, de variations sur le thème du hasard, avec en outre une très grande liberté laissée au lecteur pour emplir les cases laissées vides (ou plutôt livrées à l’imagination du lecteur) par Paul Auster. On va dire que Paul Auster fait confiance à son lectorat pour lui laisser la co-scénarisation de son ouvrage !
Ecrit dans le début de sa carrière d’écrivain reconnu, il m’a semblé que
Jim Nashe, un peu instable dans sa vie personnelle, voit tomber du ciel deux cent mille dollars à la mort d’un père qu’il ne connaissait quasiment pas. Il prend la décision de donner un tournant à sa vie et décide de partir pour un road-trip erratique à travers les Etats-Unis, pays idéal pour ce faire. Il va rapidement tomber sur Jack Pozzi, autre instable qui « fait » dans le poker et le cauchemar éveillé de Nashe va commencer. C’est effectivement le hasard qui fait que Nashe se décide (décide ?) à prendre un Pozzi dépenaillé en stop.
C’est là que commence un roman, qu’on croit absolument prévisible – Paul Auster brossant les grandes lignes – mais qui parvient à surprendre systématiquement le lecteur … en pire, Paul Auster n’étant pas tendre avec ses personnages.
Cauchemar éveillé aurait pu être un titre pour cet ouvrage, pour autant qu’on puisse considérer Nashe comme quelqu’un d’éveillé !
Tout peut changer
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 1 décembre 2024
Tout au long de ce roman, Auster remet aussi en question la nature de la réalité et la capacité du récit à façonner notre compréhension du monde. De même, on navigue parfois aux frontières de l’absurde. Ce sont surtout ces aspects qui m’ont fasciné.
Malgré un milieu un peu mou, l’histoire évolue à une vitesse fulgurante jusqu’à la finale choc. On en ressort agréablement intrigué, et curieux du sens des événements de cette énigmatique aventure.
Errance onirique
Critique de Nav33 (, Inscrit le 17 octobre 2009, 76 ans) - 22 novembre 2022
Sans souci financier et sans obligation familiale immédiate, Jim Nashe goûte le vertige d'une liberté absolue Il se lance dans un périple sans but et sans limites sur les routes américaines . Cette errance devenue addictive est interrompue par la rencontre avec Jack Pozzi, un tout jeune homme tabassé par ses partenaires de poker, qu'il secourt .
Cela lui redonne un peu de sens à sa vie de s'occuper à nouveau de quelqu'un d'autre , mais progressivement , il va plus loin dans sa relation en le poussant dans son activité de joueur professionnel.
Le premier objectif est de l'aider dans un projet de plumer deux joueurs nouveaux-riches , Flower et Stone, apparemment médiocres et naïfs dans leur immense demeure isolée de tout. Apparemment ? En fait ils ont le dessus et James , dans une obstination suicidaire , abonde les mises de Jack jusqu'à mettre en jeu et perdre sa chère voiture , compagne de son odyssée à travers les Etats Unis.
La seule issue qui leur reste est de devenir employés/esclaves des deux nababs pour rembourser leur dette de jeu.
Paradoxalement dans cette situation le jeune joueur de poker se montre plus réaliste et clairvoyant que son aîné. Jack s'est notamment livré à un acte gratuit et dangereux en commettant un larcin dans l’œuvre maniaque d'un de leurs hôtes geôliers.
Il a besoin d'être canalisé par un travail , même le plus absurde , qui consiste à construire un immense mur dans la diagonale d'un pré. Comme pour une grande partie de l'humanité le travail , même sans finalité rationnelle et utile procure stabilité psychologique et satisfaction de la tâche bien accomplie. (Comme le colonel anglais prisonnier des japonnais dans le pont de la rivière Kwai s’évertue à bien construire le pont de ses ennemis).
Flower et Stone représentent la calme suffisance de ceux que la chance a placés dans la bonne position sociale et font fructifier leur capital en restant dans leur bon droit et ils profitent et sanctionnent en toute candeur ceux qui, pour sortir de leur condition plus précaire, s'écarteraient du droit le plus strict.
Cela dit ces deux personnages semblent un peu irréels , réduits au statut de pantins , et ils disparaissent physiquement de l'intrigue en se trouvant en voyage à Paris.
Restent leurs exécutants sur place et en premier le contremaître , qu'on connaît tout d'abord comme un serviteur zélé appliquant sans aucun état d'âme les directives de ses maîtres.et profitant sans vergogne des largesses de ces derniers (la voiture) au détriment des deux employés-prisonniers . Néanmoins il ne dépasse pas la limite du cadre qui lui est fixé par ses employeurs et d'une certaines façon par la loi. Une faille finira par apparaître dans le personnage quand l'action dérape vers la violence physique .
Habilement on est amené à partager le doute sur sa responsabilité personnelle dans cette violence et on découvre un être humain avec ses problèmes et faiblesses .
Un tel récit qui navigue entre un monde réel et des univers irréels ne pouvait pas trouver une plate issue hollywoodienne et se termine dans une apothéose fulgurante et terrible.
Entre hasard et nécessité
Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 4 juin 2022
Le hasard peut-il transformer radicalement nos vies ?
Critique de Octave-florent (, Inscrit le 29 juillet 2011, 65 ans) - 13 février 2019
Selon notre tempérament, notre éducation ou notre état psychologique au moment de la rencontre, nous accepterons ou refuserons de nous laisser emporter par la musique du hasard. Nashe, le héro du roman de Paul Auster a fait son choix : il a accepté ....
Bonne lecture !
Bouvard et Pécuchet en Pennsylvanie
Critique de Jan (, Inscrit le 15 juillet 2014, 47 ans) - 15 juillet 2014
La musique du hasard
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 22 août 2012
Avec le temps, j'ai pu beaucoup réfléchir sur la signification de ce roman et à la longue, mon opinion négative est devenue positive. De plus, la fin que j'ai tellement détestée est maintenant devenue une de mes fins de livre préférée. Mon opinion a viré de bord en bord sans jamais avoir relu ce livre. Comme quoi tout le monde peut changer d'idée.
Au hasard...
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 12 septembre 2011
Il semble vouloir nous exposer les différentes facettes de l'être humain grâce à des aventures sans réelle homogénéité. Il nous donne même l'impression qu'il crée son histoire au fil de l'écriture et que le seul but poursuivi est celui de décrypter les comportements de l'Homme.
Dans cet opus, Paul Auster nous démontre le pouvoir du hasard et des décisions que l'on prend sur la suite de notre vie.
Cependant le hasard n'est pour rien dans le fait que je me suis laissé entraîner dans les différentes strates de ce roman et que j'en suis sorti emballé. Le seul bémol est à mettre à l'actif de la fin qui m'a paru légèrement abrupte.
Cet auteur semble vouloir écrire des histoires qui restent, et ça marche...
4,5 étoiles!
Critique de Js75 (, Inscrit le 14 septembre 2009, 41 ans) - 8 juin 2011
Etrange et fascinant
Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 28 mai 2011
Une déception
Critique de Arnaud (Andenne, Inscrit le 29 novembre 2004, 44 ans) - 29 octobre 2009
Inoubliable !
Critique de Vigneric (, Inscrit le 26 janvier 2009, 55 ans) - 5 mars 2009
Bref, un excellent roman, une ambiance et une atmosphère étrange et pourtant très réaliste.
A lire absolument !
C'est marrant...
Critique de Pierref (, Inscrit le 10 janvier 2009, 54 ans) - 10 janvier 2009
Mon premier Paul Auster
Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 14 décembre 2008
Une interprétation parmi d'autres…
Critique de Xerinata (Amiens, Inscrite le 5 avril 2006, 67 ans) - 27 août 2006
Partir droit devant soi, sans plus d'attaches ni de contraintes. La liberté pure et dure.
Cette forme de liberté doit fasciner pendant quelques temps. Puis assez vite l'ennui et la solitude doivent reprendre le dessus.
L'homme est un animal social et il a cette particularité d'avoir besoin de donner un sens à sa vie.
C'est pourquoi Nashe s'attache à Jack ("le gosse"), plus jeune, plus faible. Il le prend sous son aile, lui apporte soutien et protection, cela l'aide à se sentir vivant.
A la fin du livre, que Jack soit mort ou qu'il soit parti de l'hôpital sans chercher à revoir Nashe revient au même : Nashe se retrouve seul et sa vie n'a plus de sens.
Flower et Stone représentent peut être le sort, le destin. Mais nous gardons quand même un minimum de libre arbitre. Il y a toujours un choix à faire. Certaines décisions qui nous paraissent anodines peuvent complètement changer le sens de notre vie.
"C'était la première fois que Nashe volait quelque chose depuis sa petite enfance. Il ne se sentait pas très sûr de la raison pour laquelle il avait fait çà, mais à ce moment précis cette raison était le cadet de ses soucis. Même s'il ne pouvait pas se l'expliquer, il était persuadé d'avoir agi par nécessité absolue. Il le savait avec autant de certitude qu'il connaissait son propre nom."
Ce geste va déclencher la dégringolade puis l'anéantissement des 2 hommes.
Mon 1er livre de Paul Auster, assez fascinant.
La musique de Paul
Critique de Valeriane (Seraing, Inscrite le 16 novembre 2005, 45 ans) - 17 août 2006
Pour la suite... à vous de le lire...
La faute à pas de chance...
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 11 août 2006
Un roman crescendo, où la pression monte, à l’intérieur de ce huis clos étrange, désaccordé, où le contrôle est le seul enjeu qui reste. Hasard, encore et toujours, au centre de la réflexion austerienne, quête de soi, relation à l’autre et à sa propre vie. Un livre passionnant, sur l’errance de cette liberté qui peut nous être si accessible ou si étrangère, et ce, en un claquement de doigt.
Vraiment beaucoup aimé ce roman, il y a quelque chose chez Auster qui me fera toujours lui pardonner ses petites faiblesses (si petites).
Ultime liberté
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 8 mai 2006
Autant d'éléments qui pourraient résumer ce roman de Paul Auster. Un roman que j'ai aimé mais auquel je reproche cependant quelques faiblesses. Paul Auster écrit bien, y a pas à dire, mais il pourrait faire mieux si il le voulait un peu. Dans ce livre par exemple, je regrette de ne pas en apprendre plus sur la personnalité des deux milliardaires et de leur homme de main. Je déplore aussi que la visite de la prostituée de luxe se résume à une partie de blabla anodin et de jambes en l'air, il y avait pourtant un beau portrait psychologique à façonner, tant chez Jim que chez Jack, face à cette intrusion, même volontaire, dans leur nouvelle vie.
Sans parler de la fin, sous forme de pirouette, que je trouve un peu facile, l'escamotage de toutes les réponses à nos questions.
Malgré tout, cela reste un bon roman avec des passages d'une infinie richesse, comme ceux tournant autour de la construction du mur ou de la dépendance de Nashe à la conduite. Pas de véritable déception donc en ce qui me concerne, mais un léger sentiment de manque et une impression de "aurait pu encore mieux faire".
une histoire captivante du début à la fin.
Critique de Nana31 (toulouse, Inscrite le 29 janvier 2006, 55 ans) - 2 février 2006
je n'ai pas été déçue. l'histoire est originale et très bien écrite. imagination créatrice avec beaucoup de coïncidences. la fin de l'histoire m'a surprise.
A lire!
je vais me lancer dans d'autres aventures austeriennes!
Merci
Critique de Tchico2 (Labenne, Inscrit le 12 janvier 2006, 49 ans) - 13 janvier 2006
La fin de ce roman splendide est à la fois somptueuse et très inatendue. A lire absolument !!
Pour les débutants de Paul auster, je le conseillerais au même titre de sa fameuse trilogie new yorkaise. A mon avis il ne faut pas commencer avec Paul Auster avec l'invention de la solitude.
Une fin un peu décevante
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 30 octobre 2005
La fin aussi ne m'a pas satisfaite. Qu'est-il arrivé à Jack ? On ne le sait pas. Qui sont les deux millionnaires ? Des fous ou des criminels ? Pourquoi Jim et Jack n'ont-ils pas essayé de s'évader en creusant un trou sous la clôture dès le début de leur captivité ? À quoi servira le mur ? Que représente la ville miniature de Stone ? Une sorte de soif de contrôle sur les êtres humains réduits à des petites marionnettes ? Et le musée de Flower ? Des symboles sans doute comme Auster en a le secret.
À lire pour ceux qui aiment les récits débridés, les personnages farfelus, les situations désespérées et les énigmes surtout.
Paul Auster au sommet de son talent
Critique de Neveroes (Tournai, Inscrit le 28 mai 2005, 35 ans) - 29 mai 2005
J'ai lu un certain nombre de romans de Paul Auster par la suite, j'ai particulièrement apprécié les deux premières parties de la trilogie new-yorkaise, mais la Musique du Hasard reste mon favori !
Une partie de billard métaphysique
Critique de Guermantes (Bruxelles, Inscrit le 18 mars 2005, 77 ans) - 18 mai 2005
Reste à se demander qui (quoi?) est derrière tout cela, quelle est cette force qui les propulse, les fait se heurter, se rencontrer et puis repartir dans d'autres directions.
La fin m'a cependant un peu déçu par son caractère fermé: tout est dit, les boules ont roulé dans le trou. Quant à savoir ce qui les a menés là...
Une oeuvre d'une richesse infinie
Critique de Palorel (, Inscrit le 25 décembre 2004, 44 ans) - 10 février 2005
Dire que j'ai failli tout arrêter...
Critique de Azraël (, Inscrite le 1 janvier 2005, 45 ans) - 9 janvier 2005
Mais la seconde partie m'a fait totalement changer d'avis...
Mon premier bouquin de Paul Auster, et j'enrichi déjà ma bibliothèque de plusieurs autres textes pour un peu plus tard...
Je vous le conseille également.
Une histoire allégorique !
Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 14 février 2003
Jim éprouvera même du plaisir à construire un mur absurde ! Ce qui m'a frappé, c'est qu’il ne s’ingénie pas à construire un château, mais qu'il se satisfait d'exécuter ce que ses commanditaires lui ont ordonné : l’érection d'un mur de 600 mètres de long qui ne servira à rien ! L’interprétation que j'ai donnée dans ma critique précédente provient de l'étonnement ressenti lorsque, le temps de la "punition" achevé, Jim n’est pas pressé de s’en aller. Pourtant, c’est bien connu, tous les ex-prisonniers vous le diront : ce qui leur pesait le plus dans l'enfermement, c’était la privation de liberté.
Bien, sûr, l'interprétation métaphorique qu’en fait Tophiv est tout à fait plausible et cette idée m'avait complètement échappé…
interprétation
Critique de Tophiv (Reignier (Fr), Inscrit le 13 juillet 2001, 49 ans) - 14 février 2003
Je trouve au contraire plutôt logique que les 2 milliardaires disparaissent du récit car à mon avis, ce qui compte dans le récit, ce n'est pas le piège mais plutôt comment Jack et Jim se laissent piéger, comment ils supportent peu à peu ce qu'ils ne devraient pas, comment ils s'habituent, comment ils en viennent à oublier l'envie de décider de leur vie, comment la mécanique du hasard, du destin prend le pouvoir sur la volonté humaine...
Et pour moi, l'invraisemblance relevé par Darius n'en est pas une. C'est une dimension supplémentaire du roman, je pense plutôt que Jack et Jim n'attendent rien de l'extérieur de leur 'prison' et qu'ayant renoncé à leurs ambitions, à leurs rêves, ils en viennent à rester prisonniers. Je vois plutôt ça comme une métaphore sur nos vies : combien d'hommes ont oubliés leurs rêves de jeunesse, leurs espoirs, leurs envies, pour aller mécaniquement travailler chaque jour, sans autre but que de subsister, plus ou moins heureux et qui finiront tous par mourir bêtement au hasard d'une route, ou de la maladie ...
Ceci dit, chacun a son interprétation propre et c'est ce qui fait la beauté de la littérature.
Jack et Jim
Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 13 février 2003
Mais le lecteur restera sur sa faim, car on ne reverra plus jamais les deux milliardaires, on ignorera jusqu'au bout ce qui a bien pu arriver à Jack et on ne saura rien de la psychologie du contre-maître dont le rôle est de surveiller l'érection d’un mur absurde par Jack et Jim, devenus amis malgré eux et prisonniers à cause d'un stupide pari. On tremblera pour le gamin de 4 ans qui inconsciemment frôle la mort, on s'émerveillera sur les qualités humaines de Jim qui fera tout pour arrondir les angles en calmant son partenaire, mais on ne m’ôtera pas de l'idée qu'il y a une invraisemblance dans le récit : comment ces deux hommes qui vivent cloîtrés et prisonniers en travaillant pour rembourser leur dette en arrivent-t-ils à prolonger leur séjour pour se faire un peu d’argent, histoire de pouvoir prendre le bus ? L'attrait de la liberté n'est donc pas le plus fort ? Il est supplanté par l’attrait de l'argent. C'est cette attirance qui les perdra… A moins qu’ils ne soient déjà piégés dès le départ et que peu importe leur décision, les dés étaient déjà jetés...A mon avis, aucun des deux n'auraient pu sortir indemnes de cette histoire car les deux milliardaires avaient mis sur pied un plan diabolique qui ne leur laissait aucune chance de s'en sortir. L'auteur a bien rendu cette menace qui pèse sur eux tout au long du récit et qui étreint d'angoisse le lecteur que je suis.
A propos d' Auster
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 19 février 2002
Quant à la maquette, elle représente surtout pour moi la méthodicité, l'évolution implacable, comme le piège qui a été tendu aux deux compères. La maquette est inhumaine dans son évolution, car elle n'est sujette qu'à une seule logique: celle des concepteurs. Quant au hasard, il reprendra tous ses droits dans "Moon Palace"
Le destin, le libre choix, le hasard ...
Critique de Tophiv (Reignier (Fr), Inscrit le 13 juillet 2001, 49 ans) - 19 février 2002
Pour moi, c'est surtout la question de la liberté, du destin, de l'illusion que toute notre vie a été guidée par nos choix alors que tout simplement le hasard peut tout renverser, tout changer.
Et le plus souvent, a bien y réfléchir c'est ce qui s'est passé à de multiples moments de nos vies. On croit avoir choisit ce qu'on est alors qu'en fait on s'adapte aux évènements extérieurs, une rencontre, un coup de chance, un décès, un examen réussi, un entretien d'embauche ...
L'image de la maquette construite par un des milliardaires du livre est à mon avis importante, elle symbolise peut être le monde ou tout dépend des actes des autres en général bien plus que de ses propres choix.
Bref, on s'interroge sur ce sujet et sur bien d'autres encore.(aliénation de l'argent qui dirige tous nos actes, la solitude, la recherche d'identité ...)
C'était mon deuxième P.Auster, je l'ai préféré à Léviathan du même auteur.intrigue plus intéressante et thèmatique plus riche.
un peu kafkaïen
Critique de Zoom (Bruxelles, Inscrite le 18 juillet 2001, 70 ans) - 9 janvier 2002
Il ne m'a pas semblé que les personnages étaient dans l'illusion d’une liberté, ni qu'ils bravaient leur destin, mais par contre ce qui m'a touchée, c’est cette espèce d'innocence, d’honnêteté vaille que vaille, et de foi dans chaque geste entamé. Je viens de lire 3 auteurs américains (Roth, Banks, Auster) and the winner is...Auster.
(A vrai dire ils sont incomparables)
Un excellent livre
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 31 août 2001
J'ai cependant davantage aimé "Moon Palace", mais cela est très personnel. Auster a écrit tellement de bons livres !
merci Chat Pitre
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 17 août 2001
moi aussi, moi aussi...
Critique de Chat pitre (Linkebeek, Inscrite le 23 février 2001, 53 ans) - 16 août 2001
wouaw !
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 16 août 2001
Forums: La musique du hasard
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Club de Lecture des Grands Disparus (2024 #1) | 202 | Aaro-Benjamin G. | 1 décembre 2024 @ 21:14 | |
appel aux amateurs de romans originaux ;bien ecrits et qui sortent de l'ordinaire!(genre paul auster ou autres) | 34 | Nana31 | 23 décembre 2008 @ 18:20 |