J'ai terminé le livre mais je vais attendre aussi un peu pour ne pas divulgâcher.
la rencontre de Flower et Stone.
Le chapitre le plus intéressant pour moi, car teinté de beaucoup d'absurde, de bizarre et de mystère.
Ce sont des personnages énigmatiques et la visite est bien racontée mais, c’est du roman, l’histoire n’est pas très crédible, c’est du roman…
C'est pourquoi je trouve que là ce récit a des allures de conte, sans doute peut-être un peu philosophique. Le mur à lui seul est une mise à l'épreuve pour le rachat des fautes...
Je viens d'avoir enfin le signalement des chapitres.Ma liseuse est nouvelle génération, puisque la précédente m'a lâchée, et je la trouve moins facile de maniement...
Même si Nashe n’est pas parfait, l’attachement a fonctionné tout de même pour moi. Auster emploie beaucoup de nuances, dans ses personnages et la trame. Les 2 principaux me font penser à George et Lennie de Steinbeck.
Quant à la crédibilité de Water et Stone, je crois que Donald Trump aide à les rendre réel. Comme cet animateur orange, le duo Water et Stone sont des riches, qui se comportent comme des enfants, qui font des choses excentriques inutiles (déplacer un château outremer), et ils sont aussi narcissiques avides d’exploiter leur pouvoir.
Quant à la crédibilité de Water et Stone, je crois que Donald Trump aide à les rendre réel. Comme cet animateur orange, le duo Water et Stone sont des riches, qui se comportent comme des enfants, qui font des choses excentriques inutiles (déplacer un château outremer), et ils sont aussi narcissiques avides d’exploiter leur pouvoir.
Ne pas discuter du chapitre pivot (#7) et surtout la fin (#9) afin que les autres puissent nous rejoindre!
Aaro: Terminé
Alma: Chapitre 2
Cyclo: attente de réception
Koudoux: Terminé
Ludmilla: Chapitre 4
Marvic: Chapitre 5
Myrco: Chapitre 4
Pieronnelle: Terminé
Saule: Terminé
SJB: Chapitre 6
Tistou: reçu
Eric Elies: ?
Shelton: relecture ?
Aaro: Terminé
Alma: Chapitre 2
Cyclo: attente de réception
Koudoux: Terminé
Ludmilla: Chapitre 4
Marvic: Chapitre 5
Myrco: Chapitre 4
Pieronnelle: Terminé
Saule: Terminé
SJB: Chapitre 6
Tistou: reçu
Eric Elies: ?
Shelton: relecture ?
Ludmilla: Terminé
SJB terminé.
Terminé pour moi aussi !
J'ai terminé
Alma
Alma
Vous êtes trop fort!
Aaro: Terminé
Alma: Terminé
Cyclo: attente de réception
Koudoux: Terminé
Ludmilla: Terminé
Marvic: Terminé
Myrco: Chapitre 4
Pieronnelle: Terminé
Saule: Terminé
SJB: Terminé
Tistou: reçu
Aaro: Terminé
Alma: Terminé
Cyclo: attente de réception
Koudoux: Terminé
Ludmilla: Terminé
Marvic: Terminé
Myrco: Chapitre 4
Pieronnelle: Terminé
Saule: Terminé
SJB: Terminé
Tistou: reçu
chapitre 6:
Nashe et Pozzi vont passer de “l’autre côté” où ils vont se trouver face….à un mur ! Un mur à construire avec les pierres d’un ancien château irlandais que les deux excentriques ont fait venir en pièces détachées…
Ce sera l’épreuve absolue ( Il va falloir rembourser la dette par la construction du mur) mais aussi le révélateur des personnalités de Nashe et Pozzi, afin d’affronter avec courage l’enjeu qui promet une délivrance après la prison de pierres.
Nashe accepte plus facilement que Pozzi cette tâche insolite, et l’on sent encore en lui le besoin de se prouver qu’il peut réussir quelque chose qu’il n’avait pu prévoir, toujours l’attraction du hasard .
La rébellion première et l’arrogance de Pozzi ont été cassées par le fait qu’il a perdu au jeu ce qu’il croyait impossible, et il devient fragile. Les deux auront besoin l’un de l’autre. Nashe devient pragmatique, il leur faut construire ce mur pour obtenir leur liberté, et il a enfin UN BUT ! Parallèlement il va s’attacher de plus en plus à Pozzi, ce “gosse’.
Ce qui est touchant c’est leur vie commune au sein de cette roulotte :
“Il ne leur avait pas fallu longtemps pour s’habituer à leur nouvelle existence….la routine leur semblait familière” .
Tous deux vont découvrir une façon de vivre régulière basée sur la solidarité et l’entraide et l’effort est d’autant plus grand pour Pozzi .
Nashe se retrouve dans une situation totalement à l’opposé de celle de l’errance en voiture et ça lui plait…Mais il n’est pas dupe du caractère carcéral de cette situation. Aucune possibilité de s’enfuir et la surveillance est permanente ; et c’est là qu’un autre personnage à la solde des deux milliardaires va prendre en quelque sorte le relais après que ces derniers aient disparu mystérieusement…. C’est Murks dont les intentions ne seront jamais vraiment définies en dehors de celle de gardien de prison. Attitude équivoque ,mystérieuse, valet absolu, est-il vraiment libre, manipulateur ,dangereux ?
Même s’ils sont logés de façon correcte dans une roulotte Nashe et Pozzi sont des bagnards ;
Pourtant ils vont surmonter les obstacles liés principalement à la lourdeur des pierres à soulever et à l’épuisement ; Nashe accomplit sa pénitence mais Pozzi, le fragile et rebelle, souffre, d’un sentiment d’injustice et d’humiliation et aussi de l’attitude de Murks ; La seule chose qui les conforte à poursuivre l’oeuvre à accomplir pour être libre c’est que l’échéance à atteindre semble réalisable…Et Nashe va faire un “surcroît de travail” pour soulager Pozzi….
Mais l’on peut se poser la question : leur a t-on vraiment permis de croire qu’ils pouvaient réussir au jeu au détriment des deux propriétaires ? Est-ce que les dés n’étaient pas pipés d’avance? Etait-ce un traquenard ? Ce sera le tourment de Pozzi :
“Incapable d’accepter d’avoir perdu, il revenait sans cesse sur la partie de poker…il était convaincu d’avoir été l’objet d’une tricherie, que F et S avaient volé leur argent en se servant de cartes truquées….”
Nashe et Pozzi vont passer de “l’autre côté” où ils vont se trouver face….à un mur ! Un mur à construire avec les pierres d’un ancien château irlandais que les deux excentriques ont fait venir en pièces détachées…
Ce sera l’épreuve absolue ( Il va falloir rembourser la dette par la construction du mur) mais aussi le révélateur des personnalités de Nashe et Pozzi, afin d’affronter avec courage l’enjeu qui promet une délivrance après la prison de pierres.
Nashe accepte plus facilement que Pozzi cette tâche insolite, et l’on sent encore en lui le besoin de se prouver qu’il peut réussir quelque chose qu’il n’avait pu prévoir, toujours l’attraction du hasard .
La rébellion première et l’arrogance de Pozzi ont été cassées par le fait qu’il a perdu au jeu ce qu’il croyait impossible, et il devient fragile. Les deux auront besoin l’un de l’autre. Nashe devient pragmatique, il leur faut construire ce mur pour obtenir leur liberté, et il a enfin UN BUT ! Parallèlement il va s’attacher de plus en plus à Pozzi, ce “gosse’.
Ce qui est touchant c’est leur vie commune au sein de cette roulotte :
“Il ne leur avait pas fallu longtemps pour s’habituer à leur nouvelle existence….la routine leur semblait familière” .
Tous deux vont découvrir une façon de vivre régulière basée sur la solidarité et l’entraide et l’effort est d’autant plus grand pour Pozzi .
Nashe se retrouve dans une situation totalement à l’opposé de celle de l’errance en voiture et ça lui plait…Mais il n’est pas dupe du caractère carcéral de cette situation. Aucune possibilité de s’enfuir et la surveillance est permanente ; et c’est là qu’un autre personnage à la solde des deux milliardaires va prendre en quelque sorte le relais après que ces derniers aient disparu mystérieusement…. C’est Murks dont les intentions ne seront jamais vraiment définies en dehors de celle de gardien de prison. Attitude équivoque ,mystérieuse, valet absolu, est-il vraiment libre, manipulateur ,dangereux ?
Même s’ils sont logés de façon correcte dans une roulotte Nashe et Pozzi sont des bagnards ;
Pourtant ils vont surmonter les obstacles liés principalement à la lourdeur des pierres à soulever et à l’épuisement ; Nashe accomplit sa pénitence mais Pozzi, le fragile et rebelle, souffre, d’un sentiment d’injustice et d’humiliation et aussi de l’attitude de Murks ; La seule chose qui les conforte à poursuivre l’oeuvre à accomplir pour être libre c’est que l’échéance à atteindre semble réalisable…Et Nashe va faire un “surcroît de travail” pour soulager Pozzi….
Mais l’on peut se poser la question : leur a t-on vraiment permis de croire qu’ils pouvaient réussir au jeu au détriment des deux propriétaires ? Est-ce que les dés n’étaient pas pipés d’avance? Etait-ce un traquenard ? Ce sera le tourment de Pozzi :
“Incapable d’accepter d’avoir perdu, il revenait sans cesse sur la partie de poker…il était convaincu d’avoir été l’objet d’une tricherie, que F et S avaient volé leur argent en se servant de cartes truquées….”
J'ai l'impression d'avoir beaucoup trop commenté...si c'est le cas je m'en excuse . C'est plus facile pour moi de le faire au fur et à mesure....
Terminé le chapitre 6. J'essaie de terminer le livre ce week-end.
Chapitre 4
Avec le motif du destin de la cinquième, Auster, non sans malice, infuse une tension dramatique supplémentaire.
La visite du manoir introduit des éléments dérangeants à la fois inquiétants ( la représentation d'un monde à tendance totalitaire issu de l'imagination de Stone) et absurdes (le projet extravagant de Flower).
Le dîner-farce ajoute à cette ambigüité troublante.
Chapitre 5
La partie de poker est très bien rendue à la fois dans son déroulement et dans l'évolution du ressenti de Nashe et nous tient en haleine.
Dommage que je ne connaisse rien au poker; le contraire m'aurait sans doute permis de mieux apprécier encore.
Avec l'issue et le contrat qui s'ensuit entre les parties, s'est opéré un glissement d'un registre plus ou moins réaliste à une fiction improbable, du domaine de l'étrange, qui confère au roman le statut de fable. Et dès lors, on s'interroge sur le sens de tout cela et ce à quoi veut nous amener l'auteur.
A noter que nos deux "héros" révèlent une certaine noblesse de comportement, l'un prêt à assumer seul les conséquences de son jusqu'auboutisme, l'autre refusant ce sacrifice.
Chapitre 4
Avec le motif du destin de la cinquième, Auster, non sans malice, infuse une tension dramatique supplémentaire.
La visite du manoir introduit des éléments dérangeants à la fois inquiétants ( la représentation d'un monde à tendance totalitaire issu de l'imagination de Stone) et absurdes (le projet extravagant de Flower).
Le dîner-farce ajoute à cette ambigüité troublante.
Chapitre 5
La partie de poker est très bien rendue à la fois dans son déroulement et dans l'évolution du ressenti de Nashe et nous tient en haleine.
Dommage que je ne connaisse rien au poker; le contraire m'aurait sans doute permis de mieux apprécier encore.
Avec l'issue et le contrat qui s'ensuit entre les parties, s'est opéré un glissement d'un registre plus ou moins réaliste à une fiction improbable, du domaine de l'étrange, qui confère au roman le statut de fable. Et dès lors, on s'interroge sur le sens de tout cela et ce à quoi veut nous amener l'auteur.
A noter que nos deux "héros" révèlent une certaine noblesse de comportement, l'un prêt à assumer seul les conséquences de son jusqu'auboutisme, l'autre refusant ce sacrifice.
Chapitre 6
Réapparaît ici la notion de privation de liberté de plus en plus flagrante.
Un passage particulièrement intéressant est celui dans lequel Pozzi accuse Nashe d'avoir cassé l'harmonie et fait basculer la partie en volant les 2 figurines: "T'as trafiqué l'univers mon ami et quand on fait ça on doit en payer le prix" . Il y a ici, me semble t-il , l'idée d'un "dessein caché", une force qui a la main sur ce qui nous arrive (qu'on l'appelle Dieu ou autre) et qu'on ne se met pas en travers impunément, une idée qui entre en conflit avec la notion de libre-arbitre.
L'atmosphère est d'autant plus inquiétante que les deux milliardaires sont devenus invisibles tout en tirant les ficelles par le bras de leur fidèle exécuteur.
A la fin, ce dernier envisage que Nashe et Pozzi puissent poursuivre leur travail et revenir et l'on se dit qu'au vu de leur situation cela ne serait pas impossible...
Toujours aussi prenant...
Réapparaît ici la notion de privation de liberté de plus en plus flagrante.
Un passage particulièrement intéressant est celui dans lequel Pozzi accuse Nashe d'avoir cassé l'harmonie et fait basculer la partie en volant les 2 figurines: "T'as trafiqué l'univers mon ami et quand on fait ça on doit en payer le prix" . Il y a ici, me semble t-il , l'idée d'un "dessein caché", une force qui a la main sur ce qui nous arrive (qu'on l'appelle Dieu ou autre) et qu'on ne se met pas en travers impunément, une idée qui entre en conflit avec la notion de libre-arbitre.
L'atmosphère est d'autant plus inquiétante que les deux milliardaires sont devenus invisibles tout en tirant les ficelles par le bras de leur fidèle exécuteur.
A la fin, ce dernier envisage que Nashe et Pozzi puissent poursuivre leur travail et revenir et l'on se dit qu'au vu de leur situation cela ne serait pas impossible...
Toujours aussi prenant...
J'ai l'impression d'avoir beaucoup trop commenté...si c'est le cas je m'en excuse . C'est plus facile pour moi de le faire au fur et à mesure....
Tu n'as pas à t'excuser Piero, bien au contraire. Je ne vois pas ce qui fait l'intérêt d'une lecture commune si ce n'est de pouvoir échanger à son propos , confronter ses réflexions, son ressenti...Ce sont l'absence ou la rareté des commentaires qui sont frustrantes...comme trop souvent hélas dans ce genre d'exercice !
C’est bien vrai ! Quel est le sens de tout cela ? Ce sera intéressant de savoir l’avis de chacun.
Et dès lors, on s'interroge sur le sens de tout cela
Là, je crois que tout le monde sera bien d’accord, c’est extrêmement prenant.
Toujours aussi prenant...
En tous cas les 3 derniers chapitres sont d'une intensité dramatique incroyable. J'ai hâte d'avoir les avis des lecteurs....
Et dès lors, on s'interroge sur le sens de tout cela
C’est bien vrai ! Quel est le sens de tout cela ? Ce sera intéressant de savoir l’avis de chacun.
Nash et Pozzi se voient confier une tache absurde mais malgré tout Nash y trouve un sens, celui du travail bien fait, d'avoir une routine, d'avoir un but, et finalement il se prend à aimer ce travail.. J'imagine qu'on peut y voir une métaphore sur l'absurdité de la vie ? Et comme le dit Piero, peut-etre que les deux millionaires excentriques sont une figure de Dieu ?
J'ai été fort intrigué par cette figurine que Nash prend dans sa poche, c'est une scène assez marquante, par son caractère bizarre et l'aspect sacrilège. Il force d'ailleurs l'admiration de Pozzi.
Je trouve que l'auteur laisse une grande liberté au lecteur, on reste toujours dans l'indéfinissable, on se demande ce que cette histoire veut bien dire.. mais le récit est tout à fait prenant.
Chapitre 6
Réapparaît ici la notion de privation de liberté de plus en plus flagrante.
Un passage particulièrement intéressant est celui dans lequel Pozzi accuse Nashe d'avoir cassé l'harmonie et fait basculer la partie en volant les 2 figurines: "T'as trafiqué l'univers mon ami et quand on fait ça on doit en payer le prix" . Il y a ici, me semble t-il , l'idée d'un "dessein caché", une force qui a la main sur ce qui nous arrive (qu'on l'appelle Dieu ou autre) et qu'on ne se met pas en travers impunément, une idée qui entre en conflit avec la notion de libre-arbitre.
L'atmosphère est d'autant plus inquiétante que les deux milliardaires sont devenus invisibles tout en tirant les ficelles par le bras de leur fidèle exécuteur.
A la fin, ce dernier envisage que Nashe et Pozzi puissent poursuivre leur travail et revenir et l'on se dit qu'au vu de leur situation cela ne serait pas impossible...
Toujours aussi prenant...
Complètement d'accord ; ce passage en fait je l'attendais car j'avais senti que ce n'était pas pour rien que L'auteur décrivait ce "vol" des figurines (quelque part j'aurais moi-même peut-être ressenti la même chose que Pozzi par superstition:-) ; et effectivement le libre arbitre en prend un coup et on a presque l'impression que Nashe a voulu inconsciemment provoquer le sort....Le fait qu'il va les brûler est presque enfantin et surtout une marque d'affection envers Pozzi.
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