Entretien avec un vampire de Anne Rice
( Interview with the vampire)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
Moyenne des notes : (basée sur 28 avis)
Cote pondérée : (1 008ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 13 813 (depuis Novembre 2007)
Un terrifiant parcours...
Cette saga en plusieurs volumes, traitant du mythe des vampires et de la " mort " éternelle, débute sous la forme d'un entretien entre un journaliste, et Louis, " jeune " vampire, dans un petit loft de Los Angeles.
Louis raconte en premier lieu les grandes lignes de sa vie de mortel, avant de nous emmener avec lui dans son terrible périple en tant que vampire. De sa naissance à ce jour, il nous raconte sans honte ni regret les grandes étapes de sa transformation, sa soif de connaissances sur sa nouvelle condition, les épreuves qu'il a subies, ainsi que les angoisses et les grandes questions que tout vampire se pose un jour.
Créé par Lestat, il passera auprès de ce dernier les premières années de sa vie vampirique, tentant d'en savoir toujours plus sur ses origines. Réponses que Lestat ne lui accordera en général pas.
Ce " conte ", si l'on peut se permettre de le nommer ainsi, nous offre une vision tout-à-fait différente du monde, différente de celle que l'on peut avoir en tant que mortel, en tant qu'être vieillissant, sujet à la maladie et à toutes autres calamités. Un vampire craint le feu, la lumière du jour, peu de choses en fin de compte. Ses sens s'affinent de façon extraordinaire. Ces transformations impliquent donc une perception complètement différente du monde, qu'il n'est pas sans intérêt de connaître. Grâce à ce témoignage " vampirique ", il nous est permis l'espace de quelques instants, d'entrer dans la peau, dans la vie d'un de ces personnages craints mais toujours fascinants, de vivre quelque temps sous une autre forme que celle de simple mortel.
Anne Rice a ici trouvé le bon ton pour débuter sa saga : l'entretien avec ce journaliste est une façon originale et très appréciable de nous faire entrer petit à petit dans son monde de vampires...
De plus, Louis est un vampire sympathique, attachant. Rien à voir avec ces histoires terrifiantes de vampires que l'on se racontait pendant les nuits blanches en colonies...
Un livre donc fort intéressant, passionnant, où jamais l'attention ne se relâche, où tout détail a son importance, bref, un premier tome d'une histoire exceptionnelle, un classique du genre, à ne surtout pas rater...
Les éditions
-
Entretien avec un vampire [Texte imprimé], roman Anne Rice trad. de l'américain par Tristan Murail
de Rice, Anne Murail, Tristan (Traducteur)
Pocket / Presses pocket (Paris).
ISBN : 9782266034838 ; 3,81 € ; 01/10/1990 ; 443 p. ; Poche -
Entretien avec un vampire [Texte imprimé] Anne Rice trad. de l'américain par Tristan Murail
de Rice, Anne Murail, Tristan (Traducteur)
Fleuve noir / Collection Thriller fantastique
ISBN : 9782265079625 ; 8,20 € ; 10/06/2004 ; 443 p. ; Poche -
Entretien avec un vampire
de Rice, Anne
Pocket / Terreur
ISBN : SANS000000629 ; 01/10/1990 ; 444 p. ; Poche
Les livres liés
Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (27)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Sang pour sang chef d'oeuvre !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 7 février 2020
"Entretien avec un vampire" sort en 1976 et constitue le 1er opus d'une saga littéraire de 12 tomes (à ce jour...)
Dans une petite chambre d'hôtel de San Francisco, un jeune journaliste enregistre le témoignage d'un homme qui prétend être un vampire. Louis (c'est son nom...) est né au XVIII ième siècle dans une plantation de Louisiane. Sa vie va basculer après avoir rencontré "Lestat", un vampire avide de prendre les rênes de la propriété. Louis sera mordu mais "épargné" en endossant une nouvelle carrière de vampire.
C'est l'histoire de cette vie "éternelle" que va conter Louis au jeune journaliste.
La Nouvelle-Orléans, la Moldavie,et... Paris, Louis va sillonner le monde à la recherche d'autres vampires qui l'aideront peut-être à comprendre une existence sans fin.
Même si vous n'êtes pas adeptes du mythe, ne ratez pas ce bijou littéraire.
Nous sommes loin (très loin) de la caricature du vampire sanguinolent, bestial.
Anne RICE aborde les thèmes de l'immortalité, de la vie, la mort de façon très subtile.
Un roman à plusieurs niveaux de lecture qui s'accompagne d'une véritable histoire de l'humanité au travers de personnages forts et attachants.
Le tout servi par une superbe écriture qui met en valeur les atmosphères, les paysages et les sentiments de chacun des personnages.
Des vampires fous, romantiques, passionnés.... humains en quelque sorte !
Un chef d'oeuvre que je recommande chaudement.
Un livre culte envoûtant!
Critique de Alapage (, Inscrite le 7 février 2017, 51 ans) - 25 août 2017
Louis a passé les deux derniers siècles à voyager de par le monde. Le voilà de retour à La Nouvelle-Orléans. Il tient à raconter sa vie et pour ce faire, un jeune homme viendra écouter et enregistrer cet entretien.
Pour Louis, tout a débuté en Louisiane lors de sa rencontre un certain soir avec Lestat. Effectivement, Lestat se sentait seul et avait grandement besoin de compagnie. De plus, Louis était l'homme idéal, car celui-ci avait les moyens financiers pour lui permettre de vivre selon ses aspirations. C'est donc Lestat qui transformera Louis en vampire. Afin de garder une emprise sur son jeune vampire, il usera de toutes les manigances possibles pour ne pas lui donner d'informations quant à sa nouvelle vie. Toujours dit-il pour le protéger, mais au fond, il ne cherche qu'à le garder près de lui.
Au fil des ans qui passent, Louis a de la difficulté à accepter cette nouvelle vie. Son sens moral en prend un coup. Une nuit alors qu'il se promène dans les rues de La Nouvelle-Orléans, il tombe sur la jeune Claudia. Pour ne pas perdre Louis, Lestat lui offre la jeune fille afin d'en faire son enfant, leur enfant vampire. Les années passant, la vie n'est pas tout à fait ce que Claudia et Louis souhaiteraient. Ils aimeraient bien avoir des réponses à leurs questions, mais Lestat leur refuse. Ils décident donc de quitter pour le vieux continent... croyez-vous que Lestat les laissera faire tout simplement?
Après avoir usé de ruses et avoir fait la traversée de l'Atlantique, Claudia et Louis se promèneront de ville en ville afin de trouver des semblables et ainsi en savoir un peu plus sur ce qu'ils sont. Une nuit, Louis rencontrera Santiago, ce vampire antipathique. Par le biais de celui-ci, il fera la connaissance d'Armand. Et sa vie changera de façon radicale...
Après avoir lu Dracula de Bram Stoker l'an passé, je me devais de commencer cette saga. Étant donné mon grand amour pour les vampires, le retour aux sources pour moi est essentiel. Entretien avec un vampire est plus qu'un simple roman expliquant la vie de vampires. Anne Rice aborde des sujets qui touchent profondément la morale. Tous les questionnements de Louis nous amènent vers une certaine réflexion sur la vie, l'amour et la spiritualité. Des sujets que j'étais loin de penser voir abordés dans un roman fantastique.
Le décor se trouvant derrière est tout simplement magique. Ces rues du Vieux Paris, les théâtres, les années folles de La Nouvelle-Orléans m'ont envoûtée. Quant aux personnages, ils sont de vrais vampires et non dénaturés comme certains que l'on retrouve dans la littérature des dernières années. Ils sont méchants, sanguinaires, mais aussi torturés. Louis fait vraiment bande à part, car il a gardé une partie de son humanité. Par conséquent, j'ai particulièrement apprécié les échanges entre Louis et Armand.
Extrait : — En quoi cela vous rend-il aussi malfaisant que n'importe quel autre vampire? N'y a-t-il pas une hiérarchie dans le mal? Le mal n'est-il qu'un dangereux gouffre dans lequel nous sombrons dès le premier péché, qui nous précipite dans ses profondeurs?
Avec ce premier tome, Anne Rice réussit à captiver notre attention avec tous les menus détails de cette vie vampirique et par sa profondeur. Un livre culte que j'ai particulièrement apprécié!
Quel livre !
Critique de Breig (, Inscrit le 27 août 2014, 56 ans) - 31 août 2014
Avec une écriture profonde inhabituelle pour ce genre de littérature, Anne Rice a très bien su décrire les sensations et les désirs parfois ambigus des principaux protagonistes. Elle a aussi su donner beaucoup de consistance aux sensations vampiriques et un peu sanguinaires que ressentent les personnages. Les relations entre les personnages sont élaborées, très bien travaillées, parfois fortes, et toujours très crédibles. L'histoire est riche et nous fait voyager, y compris dans le passé. Bien qu'il s'agisse d'un ouvrage fantastique, on pourrait presque le classer aussi dans la catégorie des romans historiques.
Il s'agit d'un ouvrage d'une grande classe.
Vampires gothiques
Critique de Windigo (Amos, Inscrit le 11 octobre 2012, 41 ans) - 11 octobre 2012
Très bon livre
Critique de Cbarker (, Inscrit le 14 juillet 2009, 58 ans) - 12 juin 2012
Baroque et mythique
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 2 novembre 2011
Enfin l'écriture de Rice, précise et féminine, rend concret l'ensemble et explique certainement des faits auxquels le lecteur moyen et quelque peu cultivé n'adhère pas de prime abord, tout comme les thèmes chroniques abordés; par exemple la solitude des vampires, ou l'hérétisme dans l'histoire -et intrinsèquement quand il s'agit de la littérature de genre. Tout le monde sait qu'on a autrefois brûlé des sorcières. Par ailleurs certains détails et accessoires véridiques que l'auteur décrit tout le long comme le sujet du travail dans l'aristocratie française (à cette époque parmi la noblesse de France et de Navarre, considéré effectivement comme tout à fait vulgaire et décadent, sinon réservé au bourgeois et au paysan; même parvenu) ainsi que la manière dont réagit le corps et l'esprit humain sous certaines conditions extrêmes sonnent bien souvent exacts sinon empreints de réalité. Quand au côté sombre il reste d'ailleurs plausible tant par la forme que par la narration, et le fait que les vampires soient des pédophiles ou des simples amateurs d'art n'est pas notre problème: Lisez Lestat, le second volume, vous constatez par vous-mêmes que l'aspect de la vie d'un propriétaire et négrier chez les créoles, aimable et galant homme; est à mon humble avis plutôt bien rendu.
Et après tout, ces gens-là ont définitivement un problème et la description que fait Rice du quotidien de Louis et Lestat dans leur immense appartement parisien pourrait également être celle de toxicomanes, de grands voyageurs, etc. Il n'y a pas là-dedans la pureté de style de "Je suis une légende" de Matheson ou celle des oeuvres de Stocker, mais il faut bien avouer que l'ensemble subsiste plus ou moins à la critique. Et oui les morsures de ces créatures damnées semblent bien douces comparées à ces maux actuels, et qui d'entre nous n'a pas débusqué un jour une de ces poupées d'un autre temps au fragile visage de porcelaine ?
Entretien avec un vampire
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 25 septembre 2011
Ce livre est extraordinaire. J'ai aimé l'histoire du vampire qui est tourmenté par le fait de devoir tuer des innocents. J'ai trouvé les personnages très charismatiques. Surtout pour Lestat, Louis et Armand. Le livre est écrit dans un style très raffiné. J'ai aussi adoré voir la vie de tous les siècles où a vécu Louis.
Pour ce qui est des points négatifs, je n'ai qu'une remarque à faire. Le journaliste à qui parle Louis est parfois fatigant .
fantasme morbide de l'auteur
Critique de Magicite (Sud-Est, Inscrit le 4 janvier 2006, 46 ans) - 13 septembre 2011
Des vampires qui se lèchent les joues en parlant chiffons et qui zigouillent au passage des gens en trouvant ça érotique voire porno...
Après le sympathique film et l'engouement pour ses livres je me suis forcé à lire les trois 1ers romans de la série. Je me demande si c'est son écriture ou ses histoires entre infos du monde et un article de magazine de mode féminine qui sont le plus à vomir...
Il y a aussi une espèce de pédanterie à vouloir coller à un esprit punk rock (en plus c'est plutôt jet set bourgeoisie américaine, comme si Paris Hilton ou Loana étaient vampirisées), un faux romantisme beau comme une annonce de supermarché...
Anne Rice prend tout son sens en français: Anne riz.
Lisez du Poppy Z Brite vous verrez ce que c'est qu'une vraie écriture et un romantisme morbide: que ce soit le recueil "contes de la fée verte" (titre original fœtus mort) ou âmes perdues (tout ce que Anne Rice n'arrive pas à faire avec des vampires)).
Solitude d'un vampire
Critique de Mieke Maaike (Bruxelles, Inscrite le 26 juillet 2005, 51 ans) - 29 décembre 2009
Le thème le plus récurrent est probablement la solitude. D'abord sa relation d'amour-haine avec Lestat, ce couple auquel il s'accroche malgré sa répugnance pour son ami, à défaut de pouvoir partager sa condition avec un autre être de sa race. Ensuite sa longue recherche de ses semblables qui le pousse à voyager jusque Paris et même jusqu'en Roumanie, puis la grande déception qui l'envahit à chaque nouvelle rencontre d'un de ses pairs ne partageant pas ses déchirements moraux. Enfin cette quête presque philosophique sur ses origines, cette volonté – qu'il semble seul à développer – de comprendre comment est apparu le premier vampire et les motivations qui l'ont poussé à produire cette lignée d'êtres maléfiques. Ne serait-ce pas simplement pour ne plus être seul ? Exactement comme lui-même lorsqu'il a pris la décision de transformer une petite orpheline en compagne de son éternité ?
Sans être de la grande littérature, ce roman est très agréable à la lecture. On se laisse facilement prendre par l'histoire où les questionnements et les évolutions des personnages se font dans une ambiance à la fois glauque et érotique. Les critiques précédentes ont évoqué un certain romantisme. Il y a en effet un peu de ça, mais sans pour autant atteindre un foisonnement littéraire qui apporterait en plus le plaisir d'une écriture autant travaillée que la psychologie des personnages.
Lent
Critique de Jmacphee (, Inscrit le 11 décembre 2009, 35 ans) - 12 décembre 2009
J'ai été vraiment surpris par la forme de l'écriture, me perdant parfois entre récit et réalité, et regrette un peu l'absence de l'interviewer, qui cependant clôt très bien le livre.
L'histoire est parfois lente, et les récits de la "vieille époque" ont parfois tendance à m'ennuyer, mais les personnages vivent beaucoup d'évènements, notamment l'entrée de Claudia dans leur vie. Assurément mon passage et mon personnage préféré, le moment où l'on redécouvre l'horreur des personnages, et l'égoïsme des vampires. C'est à ce moment là aussi où j'ai ressenti énormément de tristesse, et après tout le livre, où l'on s'identifie, et se voit dans ce petit corps, prisonnier.
J'ai apprécié détester Lestat, Armand et Santiago, été sincèrement touché par Claudia et Louis, et j'attends de voir le film qui est parait-il très réussi?
Cependant, je ne sais pas encore si je lirai les prochains tomes, la longueur de ce premier tome m'a un peu fait peur, et je ne vois pas comment l'auteur peut nous proposer quelque chose de différent et de tout aussi attrayant.
Bon livre
Critique de Pilpoil (, Inscrit le 22 juin 2009, 31 ans) - 22 juin 2009
Mais après avoir lu le livre, j'en suis quand même très satisfait. On entre dans la psychologie des personnages et on s'en sent comme voyeurs... La suite de ce livre, Lestat le vampire, est aussi très bonne, car on y découvre Lestat d'une toute autre manière.
Déception
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 23 décembre 2008
La sexualité des vampires de Anne Rice est pour la plupart ambiguë, et enfin, je me suis amusée à rechercher les sous-entendus homo-érotiques, parce que quand j'avais lu la critique de Hardgeus, ça m'avait fait rire :
« Oh, and gay sex. After seeing the movie I remember thinking, "That was almost pure refined gay." It was a breakthrough not unlike refined granulated sugar. (Which, as Anne Rice points out, was also perfected in good ol' New Orleans) As comprehensively gay the movie was, though, the book somehow managed to be exponentially more gay. I thought that there had to be some sort of maximum gayness-per-cubic-centimetre but clearly there is not. This book has a gay density greater than the center of a neutron star. »
Enfin, je suppose que ça en vaut le coup pour découvrir des tomes meilleurs par la suite, un mal nécessaire.
Langoureux
Critique de BONNEAU Brice (Paris, Inscrit le 21 mars 2006, 40 ans) - 15 avril 2008
Dans un livre aux tendances confessionnelles ou psychanalytiques, Louis, vampire de La-Pointe-du-Lac à la Nouvelle-Orléans (d’où est originaire l’auteur), dévoile l’histoire de sa vie à un jeune journaliste venu l’interviewer. Sa famille à la Nouvelle-Orléans, sa transformation en vampire par Lestat, l’adoption de cette petite fille dont la mère était morte, Claudia, puis la transgression de l’interdit fratricide et l’exil vers l’Europe et plus particulièrement Paris, pour retrouver d’autres vampires. Une véritable épopée.
Dans un style littéraire empreint de romantisme, Anne Rice expose le vampire comme il ne l’avait jamais été : sensible et torturé, beau et androgyne, en proie à la passion et aux sentiments, insensible à l’ail, aux crucifix ou à l’eau bénite, pouvant se nourrir de sang humain ou de sang animal.
Le roman est beau, mais sa lenteur contemplative et ses longs monologues introspectifs peuvent rebuter les moins attirés par une saga sur les vampires. Dont moi.
Un bon roman mais avec des longueurs ...
Critique de Naemia (, Inscrite le 9 juillet 2006, 40 ans) - 9 juillet 2006
Alors oui, j'ai bien aimé ce roman et je dois dire qu'Anne Rice rend une atmosphère exceptionnelle en mêlant la langueur surnaturelle du vampire, sa sensualité exacerbée, la poésie qui émane de cet univers ... Tout cela est très bien décrit mais alors, pour moi, pauvres mortelle que je suis, après avoir littéralement dévoré plus de la moitié du livre, ça a commencé à sembler bien long. Quelques détails aussi m'ont plutôt dérangé dans l'histoire, comme l'ambiguité de l'attirance qu'a Louis envers Claudia alors qu'elle n'est qu'une petite fille.
En tout cas, il était également intéressant de lire des passages non traités dans le film mais, hélas, c'est un des rares romans dont je préférerai l'adaptation cinématographique.
Les dents du bonheur?
Critique de Numanuma (Tours, Inscrit le 21 mars 2005, 51 ans) - 17 février 2006
Comme beaucoup je pense, je l’ai lu après avoir vu l’adaptation cinématographique ; mon appréciation à l’époque a forcément été influencée par les images. Le temps a passé et même si je me souviens de la trame générale, l’essentiel a été oublié.
La grande idée d’Anne Rice est d’avoir situé son action non en Europe mais aux USA, plus précisément en Louisiane. Le lieu n’est pas anodin puisqu’elle y réside (résidait depuis l’ouragan ?). Faire de la Nouvelle Orléans le berceau d’un nouveau vampire permet d’entrée de jeu de placer son œuvre en-dehors de la tradition. La moiteur des rives du Mississipi est à l’opposé de la froideur des Carpates ; l’Ancien et le Nouveau Monde se font face dans cette ville cosmopolite, grouillante, métissée, sauvage. De plus, le héros possède une origine française clairement affirmée. D’ailleurs, il sera plus tard question de Paris comme ultime lieu de savoir et de réponses.
Sur cette base géographique, il est plus aisé de transformer le mythe du vampire froid, maudit, perdu, indestructible amis vulnérable à l’ail, au crucifix, impuissant à traverser un cours d’eau. Certains éléments sont restés, tels que la décapitation, le pieu dans le cœur et la lumière du soleil, le cercueil. La véritable transformation de la psyché du vampire se trouve tout entière dans le personnage de Louis. Il est perdu dans sa nouvelle condition de vampire. Perdu face à la défaillance de sa foi catholique, perdu devant l’immense Pourquoi qui se pose devant lui, perdu devant son maître, Lestat, vampire intrigant et sans substance alors que Louis semble se gorger de la vie de ses victimes autant que de leur sang. Louis n’est pas un tueur, Lestat l’est, c’est un prédateur. Il s’inscrit ainsi en haut de la chaîne alimentaire mais également dans l’humanité.
Voila le tournant véritable du mythe. Le vampire, ici Louis, est un être qui se place en-dehors de toute référence religieuse ou mystique ; son état n’est pas le fruit d’une malédiction. Rien ne laisse supposer qu’il soit de nature démoniaque. Ni angélique. Il est surhumain. A l’inverse de Lestat qui se contente de jouir de son pouvoir sur la masse des hommes, Louis cherche une réponse à l’existence des vampires, une raison pour lui d’être là. C’est cette quête sans fin qui confine le vampire dans une solitude glacée et sans fin et non la relative absence de congénères.
Il est notable que le voyage en Europe, sur les lieux traditionnels du mythe, les forêts et montagne d’Europe centrale, n’apporte que déception. Certes, on y trouve des êtres surnaturels mais ils ne sont que l’ombre du plus pâle des vampires, ce ne sont que des goules mues par l’instinct, sans émotion ni but. La page est tournée.
Paris, lieu de culture, de savoir, de connaissance, se devait d’être une étape. Mais là, Louis se heurte à une autre barrière, une barrière culturelle. Les deux mondes ne semblent pas pouvoir cohabiter. D’un côté, Louis, vampire en rupture, assassin de son mentor, américain, riche et enfiévré, de l’autre, la société des vampires de la vieille Europe, bloquée à la fois dans des traditions millénaires et une vision limitée du statut de vampire. Même Armand, le plus vieux d’entre eux n’est pas en mesure d’assouvir la soif de Louis, c’est même l’inverse.
L’autre idée géniale de l’auteur est dans le titre. Grâce à cette mise en scène particulière qu’est l’interview, le lecteur se pose les mêmes questions que le journaliste, la même fièvre nous brûle et l’impensable se produit. Le lecteur se met au diapason du vampire. Il n’y a plus de condamnation d’un être qui tue mais de la compréhension pour un être qui tue pour vivre en sachant qu’il s’est mis lui-même hors la vie comme on se met hors la loi. A la différence qu’il n’y a plus de retour possible pour Louis, pas de rémission. Quant au pardon, on n’en sait rien. Dieu est absent du débat ou alors, Il est le créateur consentant des vampires en tant que Créateur universel. Le vampire serait alors la chute de l’homme, le symbole non-mort de sa déchéance physique et spirituelle.
Comme le départ d’Adam et Eve du Paradis marqua l’impossibilité d’un retour en arrière, l’avènement du vampire marque l’impossibilité d’aller vers l’avant pour retrouver dans l’au-delà le bonheur originel.
vampirique
Critique de NJ (, Inscrite le 19 août 2005, 38 ans) - 10 septembre 2005
Et bien je n'ai pas été déçu du voyage. J'ai adoré l'aspect psychologique des vampires. Le caractère de chaque personnage est bien travaillé et différent.
Enfin le livre est facile à lire et bien écrit, je ne me suis pas ennuyée. La preuve j'ai enchainé sur le deuxième...
Sadique
Critique de Arkady (, Inscrit le 29 mai 2004, 41 ans) - 19 juin 2004
Dans cet excellent roman d'Anne Rice, les vampires ont une dimension psychologique fascinante. Ils ne tuent pas seulement pour se nourrir: ils tuent par plaisir.
Ils se régalent du sang des mortels, c'est noir, noir et c'est magnifique. Cette scène mémorable et Louis tue le prêtre après s'être confessé .... On apprend d'ailleurs beaucoup de choses qui ont été supprimées dans le film, comme toujours ...
Vraiment quel délice ce roman. Un très grand roman fantastique.
Baîllements...
Critique de Benoit (Rouen, Inscrit le 10 mai 2004, 43 ans) - 16 juin 2004
Je n'ai pas trouve ce livre très passionnant à lire. On suit les tribulations d'un groupe de vampires, un coup à Paris, un coup à la Nouvelle-Orleans, où à chaque fois quelques personnes disparaissent. Mouais, c'est pas très excitant, on a déjà vu ça cinquante fois.
Quant au style de l'auteur, je l'ai trouve soporifique.
Bref moi qui m'attendais à quelques scènes sanguinolentes, quelques courses-poursuites pour réveiller tout ce petit monde, j'ai trouvé quelques vampires en train de papoter autour d'une bonne tasse de thé de leur condition de vampires.
J'attribue 4 bâillements bien mérités à ce livre.
De la perversité chez les vampires
Critique de Echemane (Marseille, Inscrit le 12 juillet 2002, 45 ans) - 19 septembre 2003
Une bonne tisane oui !
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 18 septembre 2003
Elle nous présente le monde que nous connaissons, sauf qu'elle y ajoute un « être », une « race » de plus : les vampires. Et ceux-ci ont des caractéristiques physiques et mentales comme tout un chacun. Parmi celles-ci, l’obligation de tuer et de boire du sang ! Alors oui, forcément, cela en fait des êtres « méchants » ou « mauvais ».
Elle se doit quand même de respecter la « tradition », si elle nous avait présenté un vampire buvant du lait, je crois que cela n’aurait plus été la même catégorie de roman.
Non mais zut à la fin, comparer un vampire à un être humain, en faire un assassin et un pédophile, puis retomber sur ses pattes en disant que les hommes aussi sont capables de tels crimes. Forcément !!! Mais alors, ne lis plus jamais aucune oeuvre de fiction parce que derrière chaque martien, chaque lutin, chaque ogre ou même chaque robot, tu trouveras une transposition monstrueuse de perversité humaine.
Itinéraire d’un pervers
Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 18 septembre 2003
Mais tous les pervers du monde, n'ont-ils pas aussi un fond d'humanité ? Ne voit-on pas sur les photos, un Dutroux qui caresse son petit chat ? Les êtres les plus maléfiques ont leurs instants de bonheur. Les violeurs d'enfants, les assassins, les tortionnaires les plus cruels ont souvent des femmes, des enfants, une famille… Et c’est là justement qu’Anne Rice nous trompe, en nous faisant croire que « ce gentil vampire » est hors norme.
Mais qu'est ce qu'un vampire ? Pourquoi les a-t-on inventé ? Pour nier des atrocités commises par des humains en les attribuant à des personnages hors norme ? Et si c’était l’horreur quotidienne dont chaque être humain est capable à partir du moment où il est incapable de ressentir quelque empathie pour l’autre qui ne le concerne pas ?
En tout cas, ce livre m’a profondément mise mal à l’aise. Et m'a profondément choquée.
Pour vous en convaincre, je rapporte fidèlement un extrait parmi d'autres qui prouve que ce gentil vampire est un pervers, au même titre qu’un violeur ou un assassin d’enfant. Pourquoi ? Et bien parce que son plus grand plaisir est de sentir palpiter le cœur d'un enfant au moment où il se meurt, de humer le parfum des jeunes femmes lorsqu'il lui plante ses dents dans sa gorge pour se gorger de son sang.
C’est vrai que çà et là, il tue des rats, ou quelqu’autres animaux lorsque l'attrait du sang est trop présent. Et s’il tue à l'occasion un petit vieux tout maigre, c’est plutôt pour préserver ses forfaits. Alors que lorsqu'il s’agit de jeunes filles ou d'enfants, le désir monte en lui, un désir plus fort que celui de faire l'amour qui lui, « n’est qu'un pâle reflet de l'acte de tuer ».
Extrait à l’appui : « Bras noué autour du petit corps, il se laissa glisser depuis les coussins du divan et tomba à genoux sur le plancher en attirant à lui l'enfant, jusqu'à enfuir le visage dans le creux de son épaule.
Ses lèvres coururent au long du cou, sur la poitrine et sur les boutons minuscules des seins. Puis, introduisant l'autre bras dans la chemise ouverte, de telle sorte que l’enfant fut tordu, impuissant, dans son étreinte, il plongea ses dents dans la gorge exposée. Dans une cascade de boucles folles, la tête du petit garçon se renversa en arrière ; et tandis que ses paupières frémissaient, mais restaient closes, il laissa de nouveau échapper un faible soupir. Dos voûté et rigide, il se mit à aspirer goulûment le sang de l'enfant et à balancer son dos d’avant en arrière, entraînant dans son mouvement le corps de sa victime, accompagnant chacun de son lent balancement d’un long gémissement s’élevant et mourant en mesure. Soudain son corps tout entier se tendit et ses mains parurent chercher à repousser l'enfant, comme si celui-ci se fût agrippé de toutes ses forces à son bourreau. (..) Ah ! Mon Dieu ! murmura-t-il, tête renversée, paupières mi-closes. »
Si ce n’est pas une jouissance sexuelle digne d’un pédophile pervers adepte des snuffs movie, dites-moi alors ce que c'est ?
Pas étonnant qu’Anne Rice fasse un tabac avec ses histoires de vampire. La société s'y retrouve tout entière avec son voyeurisme, et ses perversités qu’elle met pudiquement sur le compte des vampires alors que c’est le fait de comportements quotidiens de ceux qui la composent.
Quelque part dans son livre, Anne Rice laisse tomber ces mots « Ce qu'on peut imaginer, on peut le faire… ». Tout est là. Et ce n'est pas ma tasse de thé.
Et plus loin : «Pour les vampires, l’amour physique ne peut culminer et n'être satisfait que dans le meurtre ». Etes-vous sûre, Anne Rice, que ces hommes capables de tels forfaits ne peuvent être que des vampires ? Voilà une théorie qui dédouane et qui déresponsabilise chacun de tous nos actes. C'est le nouveau concept à la mode.
La tentation...
Critique de Folfaerie (, Inscrite le 4 novembre 2002, 55 ans) - 17 janvier 2003
Ca y est!
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 9 janvier 2003
Mais j'en reviens à cette atmosphère qui demeure, qui nous entraîne, nous coupe avec la réalité et le réalisme, pour donner libre cours à la magie et à l'étrange. Ca fait plaisir parfois...
Une aventure.
Vampire...Es-tu là ?
Critique de Creamy (Beaumont-sur-Oise, Inscrite le 20 mars 2002, 40 ans) - 20 mars 2002
Une découverte
Critique de Sorcius (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 54 ans) - 8 octobre 2001
Il y a beaucoup de bons livres de littérature fantastique, pas mal de bouquins excellents sur le vampirisme, mais Anne Rice a quelque chose de spécial, une magie dans la manière de décrire ses personnages et leurs émotions. On en tomberait amoureux(se) des vampires, attention!
Miam!
Critique de Anonyme (, Inscrit(e) le ??? (date inconnue), - ans) - 12 septembre 2001
le début...
Critique de Elric (Boussu, Inscrit le 15 mai 2001, 50 ans) - 7 septembre 2001
Forums: Entretien avec un vampire
Sujets | Messages | Utilisateur | Dernier message | |
---|---|---|---|---|
entretien avec un vampire : encore un doublon, non ? | 5 | Darius | 13 mars 2006 @ 17:33 |