Le sang et l'or de Anne Rice

Le sang et l'or de Anne Rice
(Blood and Gold)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Sorcius, le 30 novembre 2002 (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 54 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (13 268ème position).
Visites : 6 723  (depuis Novembre 2007)

Anne Rice revient en force

Après Merrick, qui m'a déçue, Anne Rice revient en force, avec un livre tout simplement génial. Certains se plaignent du caractère répétitif des romans d'Anne Rice. Blood and Gold raconte l'histoire de Marius, le gardien de "Those who must be kept", une histoire que l'on a déjà entendue raconter par Lestat, puis par Pandora et ensuite par Armand. Alors oui, l'histoire est la même, racontée pour la quatrième fois, mais par une personne différente et, pour la première fois, par Marius en personne, l'un des plus vieux et des plus puissants vampires. Et c'est tout le génie d'Anne Rice qui se manifeste ici, car raconter quatre fois la même histoire d'un point de vue différent est un exercice particulièrement difficile, une gageure qu'elle remporte haut la main. Même si je devais lire une cinquième version, cela ne m'ennuierait pas le moins du monde, bien au contraire!
Les personnages d'Anne Rice sont des monstres, des vampires, des êtres immortels, non-humains, et pourtant tellement humains justement. C'est ce qui frappe dans tous ses romans: un don pour donner un relief extraordinaire à ses personnages, pour leur confier une âme si puissante, si humaine… Ce qui est révélateur, c'est que tous, dans toutes les langues, ont les mêmes mots pour décrire les romans d'Anne Rice: "des êtres tellement humains".
Marius a 2000 ans. Il a vu le jour sous la Rome antique et depuis qu'à la suite à un sacrifice religieux, il est devenu vampire, son âme est torturée par mille questions existentielles. Il n'est pas facile d'être immortel. l'éternité est une notion qui effraye, même les plus endurcis. Et Marius n'est pas le plus fort,
psychologiquement parlant, des vampires. Ses doutes et ses remises en question lui feront perdre beaucoup, dont son grand amour, Pandora. Il deviendra ensuite un errant durant des centaines et des centaines d'années, dormant parfois pendant des siècles entiers, cherchant toujours sa bien aimée Pandora. Jusqu'à ce qu'il rencontre Amadeo, qui deviendra Armand. Dans une vie éternelle, le sexe acquiert une autre dimension, l'amour d'un homme pour un autre homme est de la même essence que l'amour d'un homme pour une femme. Leur passion est belle, même si Pandora reste présente et irremplaçable dans le coeur de Marius.
L'amour, le vrai, est toujours émouvant et l'on s'extasie souvent devant deux personnes qui s'aiment depuis vingt, trente ou même cinquante ans. Mais quand un véritable amour dure depuis des siècles, quand un homme n'arrive pas à oublier une femme qu'il n'a plus vue depuis plus de mille ans, on ne peut que se taire, car aucun mot n'est assez fort pour parler de cette sorte d'amour…C'est un lien comme celui-là, indestructible, qui unit Marius et Pandora. Peut-être un jour seront-ils enfin réunis? Et peut-être la jolie Bianca, qui mérite plus que toute autre d'être enfin heureuse et aimée, réapparaîtra-t-elle pour nous compter à son tour une histoire pleine de rêve et de magie, pleine de sang et d'or .

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Bon titre de la saga, mais pas le meilleur...

8 étoiles

Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans) - 12 décembre 2005

Voici enfin le point de vue de Marius dans cette saga. Marius est un ancien vampire romain, de plus de deux mille ans, qui va ici raconter l'histoire de sa vie, sous l'emprise de l'obsession de veiller sur "ceux qu'il faut garder". On y retrouve sa forte humanité, son amour de l'art et de la beauté, sa passion pour Pandora et une immense solitude.

Par contre, si j'ai apprécié l'ouvrage notamment de par ses descriptions des anciennes Rome, Antioche, Constantinople, de par les références artistiques qu'on y retrouve, certains passages m'ont paru inutilement long et j'aurais espéré voir l'histoire de Marius suite aux événements racontés dans la Reine des Damnés un peu plus détaillée .

Le roman reste donc tout bon, sans faire partie des meilleurs.

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