L'enfant de Noé de Éric-Emmanuel Schmitt
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Encore une réussite !
Voici le dernier roman d’Eric-Emmanuel Schmitt. Pour la première fois, l’histoire se passe en Belgique, mais elle aurait tout aussi bien pu se dérouler en France.
Comme toujours, Eric-Emmanuel Schmitt entre immédiatement dans le sujet et progresse de son écriture précise et sans fioritures inutiles.
Nous sommes à Bruxelles en 1942 et le petit Joseph Bernstein, sept ans, est en rue avec sa mère. Celle-ci, craignant une rafle des Allemands dans son quartier, va le conduire chez la comtesse de Sully avant que de tenter d’aller avertir les siens. Est-ce la dernière fois qu’il aura vu sa mère ?.... Avant d’aboutir dans la Villa Jaune, orphelinat tenu par le père Pons, à une trentaine de kilomètres de Bruxelles, il deviendra Joseph Bertin et n’aura plus que six ans..
Il y passera toute la durée de la guerre avec son ami et parrain Rudy, un grand costaud, balourd, mais pas si idiot qu’on ne le pense. Avec le père Pons, prêtre catholique, Joseph va découvrir non seulement le christianisme, mais aussi le judaïsme par la lecture des textes saints. En effet, le père Pons considère ces enfants juifs comme les futurs témoins des massacres et comme les responsables de la perpétuation de la langue et de la religion juive. C’est en cela qu’il est « L’enfant de Noé » Joseph en sera parfois perturbé car il préférerait devenir catholique. En effet, il comprend que ceux-ci ne sont pas poursuivis et ne risquent pas leur vie. Ces cours permettront à l’auteur de développer quelques idées sur les deux religions et sur Dieu lui-même.
A Joseph qui se pose des questions, le père Pons répond :
« - Joseph, tu aimerais savoir laquelle des deux religions est la vraie. Mais aucune des deux ! Une religion n’est ni vraie ni fausse, elle propose une façon de vivre.
- Mais comment voulez-vous que je respecte les religions si elles ne sont pas vraies ?
- Si tu ne respectes que la vérité, alors tu ne respecteras pas grand-chose. 2+2 = 4, voilà ce qui sera l’unique objet de ton respect. »
Mais la religion sera loin d’être leurs seuls soucis. Les Allemands, la Gestapo et les collaborateurs sont des menaces constantes.
Joseph et les autres enfants seront-ils sauvés et retrouveront-ils leurs parents ?
Un livre qui se lit vite, bien écrit, et aux personnages attachants et très crédibles.
Les éditions
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L'enfant de Noé [Texte imprimé] Éric-Emmanuel Schmitt
de Schmitt, Éric-Emmanuel
Albin Michel / Romans français
ISBN : 9782226151087 ; 15,10 € ; 14/04/2004 ; 150 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (23)
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Agréable re-lecture
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 4 juillet 2021
Il devra pourtant quitter Bruxelles et la Comtesse pour rejoindre la pension du Père Pons.
Ce qu’il y a de remarquable dans ce roman, ce ne sont pas les événements dramatiques vécus par Joseph pendant ces trois années (sujet souvent traité), c’est le talent de l’auteur pour ne pas en faire un récit larmoyant, mais un récit dynamique, trouvant du positif dans des événements tragiques.
Bref, une lecture bien agréable.
En commençant la lecture de ce court roman, conseillé par une amie, j’ai immédiatement ressenti une impression de déjà-lu. Impression qui n’a pas perduré et qui m’a permis de continuer.
Mais, encore une fois, comment ai-je pu oublier ce récit lu il y a "seulement" une quinzaine d’années ?!
c'était bien
Critique de Gty (, Inscrite le 27 octobre 2016, 21 ans) - 27 octobre 2016
Moins convaincant
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 3 mai 2016
Ce court roman fait partie d’une série nommée, « cycle de l’invisible » et signée par E-E. Schmitt. Mais ce « Noé » est nettement moins convaincant que le « sumo » ou « les fleurs du coran ».
Extraits :
* Cette année 1942, nous étions censés porter des étoiles jaunes mais mon père, en tailleur habile, avait trouvé le moyen de nous confectionner des manteaux qui permettaient d’escamoter l’étoile et de la faire réapparaître en cas de besoin. Ma mère appelait ça nos « étoiles filantes ».
* - Ton zizi, il a la peau qui ne descend pas jusqu’au bout ?
- Evidemment.
- Et bien, les chrétiens, eux, ont de la peau qui pend en-dessous. On ne voit pas le bout rond.
- Comme les chiens ?
- Oui, exactement comme les chiens.
* La religion juive insiste sur le respect, la chrétienne sur l’amour. Or, je m’interroge : le respect n’est-il pas plus fondamental que l’amour ?
Amitié, tolérance, espoir
Critique de Saumar (Montréal, Inscrite le 15 août 2009, 91 ans) - 23 avril 2013
Dans une écriture concise, l’auteur nous fait voir la précarité de la vie d’un peuple en proie à l’injustice, aux doutes, à la souffrance, et à l’importance de se mettre à l’abri de toutes dénonciations. Brièvement, il décrit différents sujets de cette ségrégation injuste. Quant aux faits historiques, ils sont sans originalité, puisque maintes fois, nous les avons lus détaillés, mais Éric-Emmanuel Schmitt réussit, fort bien, à les raconter en peu de mots.
Le parcours spirituel dans l’enfance de Joseph dans le catholicisme et le judaïsme évoque l’amitié, la tolérance et la compréhension de l’autre. On se demande ce qu’il adviendra de ces enfants, avec une double identité, la paix revenue? Tout est relaté à la fin, car c’est un récit de souvenirs d’enfance, puisque le héros signale au début: « lorsque j’avais dix ans » et termine, disant que ça s’est passé cinquante ans plus tôt. Que déclare le narrateur adulte de ce qu’il est advenu de lui-même, du jeune Joseph, de Rudy, son meilleur ami du pensionnat et du père Pons qui s’est tant dévoué?
Déjà lu et relu
Critique de Florian1981 (, Inscrit le 22 octobre 2010, 43 ans) - 14 mars 2012
Ce n'est pas foncièrement mauvais, à condition d'aimer les bons sentiments un peu trop dégoulinants, la philo à 2 sous et les situations caricaturales, l'ennui c'est que des romans sur les juifs il y en a un sacré paquet de bien meilleurs et de beaucoup plus émouvants.
Cette fois-ci Eric Emmanuel Schmitt a raté son coup me semble-t-il
Prévisible.
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 15 mai 2011
Là, raté. Enfin raté pour moi, ce jour où je l’ai lu. Je n’exclus pas la possibilité de réagir autrement dans d’autres circonstances psychologiques, fragilité et relativité de la lecture !
Et puis c’est vrai que le sort des enfants juifs pendant la seconde guerre mondiale a été traité jusqu’à l’épuisement. Bien d’autres holocaustes, génocides en tous genres se sont déroulés depuis qui n’ont pas suscités la même compassion (entre le Cambodge et les khmers rouges, le Rwanda et les Tutsis et les Hutus, … je n’en ferai pas la liste, j’en oublierais !). Relativité de l’holocauste et du génocide, « selon que vous serez riche ou puissant … » …
La trame est classique : Joseph et ses parents, juifs belges, vivent à Bruxelles quand l’heure des rafles sonne. Il est « exfiltré » par ses parents successivement dans une famille insoupçonnable puis auprès d’une institution tenue par un prêtre au « cœur gros comme ça », le Père Pons. S’ensuivra une histoire d’amour, platonique - foin des relations pédophiles dont on accable les membres du clergé par les temps qui courent – une très belle histoire d’ailleurs mais qui me parait psychologiquement mal traitée concernant Joseph, un enfant de sept ans !
Oui, mal traitée parce qu’il apparait sacrément mûr le Joseph ! Je ne sais pas si E.E. Schmitt a eu des enfants mais si les siens à sept ans étaient capables de réagir et raisonner ainsi … ça tournait alors aux surdoués affectifs !
Il y a une happy-end. Pas pour tout le monde évidemment mais quand même … Peu de salauds dans cette affaire, à croire qu’en Belgique aussi il n’y avait que des résistants ou des sympathisants … Bref, une vraisemblance restreinte. Alors lecture facile, mais trop sucrée. On culpabilise d’absorber trop de sucre ! Et la ligne ?!
Humain
Critique de Romanova (Casablanca, Inscrite le 19 mars 2011, 38 ans) - 22 mars 2011
Un joli moment
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 30 juin 2010
On ne peut que conseiller la lecture de ce livre, court et simple, mais tellement humaniste.
Un livre agréable à lire
Critique de Pitchou (Morges - Suisse, Inscrite le 8 mai 2010, 35 ans) - 16 juin 2010
C'est un roman rempli d'un air frais et il nous donne une sacrée leçon de tolérance. Le prix de solidarité 2005 lui a été attribué, prix qui convient très bien à ce roman.
De plus, certains passages sont assez cocasses. Par exemple Joseph est confié au Père Pons, le curé, qui sauve (avec l'aide de certains habitants) des enfants en leur fournissant de faux papiers d'identités. Lorsqu'on dit au ptit Joseph que c'est le Père Pons qui va s'occuper de lui, il rigole car il pense à la pierre Ponce.
A lire absolument!
Encore un bon Eric-Emmanuel Schmitt
Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 8 mai 2010
Les injustices de la guerre
Critique de Mamen (, Inscrite le 12 avril 2010, 60 ans) - 17 avril 2010
un livre qui fait réfléchir...
Critique de Yanne (, Inscrite le 26 avril 2009, 35 ans) - 19 juin 2009
Un livre court, très agréable à lire.
Ça fait plaisir
Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 22 avril 2009
Déception
Critique de Alaouet (, Inscrit le 19 octobre 2007, 61 ans) - 28 août 2008
Concernant les personnages, croiser dans un même petit village ce curé si attachant, tellement ouvert d'esprit et si profondément humaniste, cette pharmacienne faussaire, anticléricale, bougonne mais... tellement humaniste, cet inévitable officier allemand qui au lieu d'être le méchant de service s'avère finalement être..tellement humaniste... désolé, mais je n'ai pas réussi à y croire un seul instant.
Quant à Joseph, notre jeune héros, ses réflexions et ses dialogues m'ont semblé bien peu crédibles pour un enfant de cet âge et de cette époque. "Dieu vous a à la bonne, mon Père", "si nous avons été élu, c'est comme cible, Hitler veut notre peau", "Ce n'est pas la chance qui te manque Rudy, c'est la cervelle", à propos de ses camarades "même si je les côtoie, ce ne sont pas mes amis. Qu'est-ce que je partage avec eux? juste le fait d'être une victime", etc. Non pas que ces dialogues soient mauvais ou inintéressants en soi mais dans la bouche du petit Joseph, tel qu'il qu'il nous est présenté au début du roman, ils m'ont semblé totalement incongrus.
A l'arrivée, malgré tout et comme cela a été dit plus haut, ce livre reste intéressant "dans l’optique d’initier un enfant à l’histoire et la tolérance". Mais pour ma part, vous l'aurez compris, je m'attendais à une écriture moins "facile", à quelque chose de beaucoup plus "consistant".
Une leçon de tolérance
Critique de VLEROY (, Inscrit le 9 janvier 2006, 45 ans) - 9 juillet 2008
Durant la deuxième guerre mondiale, Joseph Bernstein, un juif de 7 ans vivant en Belgique, est confié par ses parents au comte et à la comtesse de Sully afin de le préserver des rafles nazies. Muni de faux papiers, il devient ensuite pensionnaire dans l'école du père Pons et confie : "Etre juif, pour l'instant, signifiait avoir des parents incapables de m'élever, posséder un nom qu'il fallait mieux remplacer, contrôler en permanence mes émotions et mentir. Alors, quel intérêt? J'avais très envie de devenir un petit orphelin catholique".
Malgré son jeune âge, Joseph devient très vite le confident du père Pons qui lui apprend l'hébreu et lui parle de ses doutes : "La religion juive insiste sur le respect, la chrétienne sur l'amour. Or, je m'interroge : le respect n'est-il pas plus fondamental que l'amour? Et plus réalisable aussi... Aimer mon ennemi, comme le propose Jésus, et tendre l'autre joue, je trouve çà admirable mais impraticable. Surtout en ce moment. Tu tendrais ton autre joue à Hitler, toi?".
Avec son ami juif Rudy, Joseph raconte leur quotidien au pensionnat, la peur lors des visites de la Gestapo, leurs interrogations, les dénonciations et la libération de la Belgique. A la fin de la guerre, il a la chance de revoir ses parents, mais les retrouvailles sont loin d'être faciles : "On ne retrouve pas ses parents juste en les embrassant. En trois ans, ils m'étaient devenus étrangers, sans doute parce que j'avais changé. Ils avaient quitté un enfant et récupéré un adolescent. L'appétit de réussite matérielle qui habitait mon père l'avait tellement transformé qu'il m'était difficile de reconnaître l'humble tailleur plaintif de Schaerbeek sous le récent nabab prospère de l'import-export".
Cinquante ans plus tard, Joseph est en Israël. Il nous montre que l'Histoire est un éternel recommencement et nous incite à être tolérants : "Etre pour Israël ne revient pas à approuver tout ce que décide Israël. Il faut faire la paix avec les Palestiniens. Ils ont autant de droits que toi à vivre ici. C'est leur territoire aussi. Ils y vivaient avant qu'on y établisse Israël. L'histoire même de notre persécution devrait nous conduire à leur adresser les paroles que nous-mêmes, nous avons attendues pendant des siècles". Félicitations à Eric-Emmanuel Schmitt pour son humanisme et ce roman très bien écrit, dédié à tous les Justes de la Nation qui ont sauvé des juifs durant la deuxième guerre mondiale.
Tellement ...
Critique de Nouillade (, Inscrite le 13 mars 2008, 33 ans) - 12 juin 2008
Cette histoire m'a plu, le livre se lit très vite, et on passe un bon moment. Humour, et émotion font partie du voyage !
...
vraiment ?
Critique de Vda (, Inscrite le 11 janvier 2006, 49 ans) - 31 mai 2006
Sur un sujet auquel j'ai toujours été sensible, l'auteur me paraît sur la touche.
quel est exactement le sujet ? la séparation d'un jeune enfant juif de ses parents en Belgique durant la seconde guerre mondiale afin d'échapper à la déportation et à la mort, et sa rencontre avec un prêtre qui s'est donné pour vocation de sauver ce/ceux qui risque/nt de disparaître ?
quel en est le développement, ici, tout est très simple et ne dépasse pas la page.
c'est un avis tout subjectif, mais ce texte m'a semblé bien creux.
Parfait, normal c'est du E.E SCHMITT
Critique de Pat28 (eure et loire, Inscrite le 2 mai 2006, 54 ans) - 30 mai 2006
Survivre au déluge
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 20 juillet 2005
Schmitt est un écrivain de talent, certes, capable d’une grande force d’évocation avec des phrases simples. Et bien que son message d’amour du prochain soit louable, je crois que la période de l’holocauste mérite plus que quelques phrases bien tournées qui réchauffent les cœurs. À cet égard, il serait préférable de lire Primo Levi ou Elie Wiesel.
Ceci étant dit, ce n’est pas sans charme. Dans l’optique d’initier un enfant à l’histoire et la tolérance, il s’agit alors d’un outil valable.
L'enfant de Noé
Critique de Nounours (FLEVILLE DVT NANCY, Inscrite le 27 janvier 2005, 59 ans) - 27 janvier 2005
Humanité...
Critique de Isaluna (Bruxelles, Inscrite le 18 avril 2002, 68 ans) - 27 mai 2004
Ce qui m'a le plus interpellée, c'est cet appel au "vivre ensemble". Connaître l'autre, l'accepter dans sa différence, qu'elle soit religieuse ou autre, c'est la première étape vers le respect de cet autre qu'on a en face de soi. Le message n'est pas nouveau, mais à force de taper sur le clou, peut-être...
Simplicité et humanisme
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 9 mai 2004
Et lorsque, quelques jours plus tard, assise confortablement cette fois, j’ai repris ce livre, la magie a opéré à nouveau. Cette histoire d’un petit garçon juif pendant la guerre, séparé de ses parents et recueilli par un prêtre fabuleux, cette histoire, ou d’autres semblables, a déjà été racontée maintes fois. L’originalité tient ici en la simplicité des échanges entre le père Pons et Joseph, une simplicité qui fait parfois défaut lorsqu’on touche aux valeurs, car on a l’impression que de beaux discours grandiloquents sont nécessaires.
Ce livre n’est pas le meilleur de Schmitt : certains effets sont faciles, le récit se lit en deux heures et on aurait aimé davantage de densité ici et là. Néanmoins, le style de Schmitt est à l’oeuvre ici aussi, le livre est donc bien écrit et les dialogues sont d’une rare crédibilité.
Bravo maestro !
Critique de Clarabel (, Inscrite le 25 février 2004, 48 ans) - 2 mai 2004
Joseph fait la rencontre du père Pons qui l'abrite dans sa Villa Jaune, une pension catholique, lui l'enfant juif. Et le jeune garçon va très vite découvrir le secret du père Pons. Tous les deux vont tisser une très belle amitié, une très belle histoire d'amour. L'un apprend à l'autre l'essentiel pour sa survie: apprendre à être juif, perpétuer le souvenir et préserver les traditions. Pas facile à huit ans... Surtout si l'on se sent ébloui par le seigneur, par l'église catholique et par les anges qui chantent dans les chapelles.
"L'enfant de Noé" reprend le thème de Noé et de l'arche. Il a suffi d'un homme pour sauver l'espèce animale. Entre le père Pons et Joseph, il a suffi d'un homme et d'un enfant pour cultiver le présent afin de préparer l'avenir. Pour ne jamais oublier.
Formidablement écrit, ce roman s'écrit à travers les yeux d'un enfant. Les personnages sont brossés de manière souriante, les événements de l'Histoire sont relatés de-ci, de-là, histoire de ne pas oublier le cadre de fond. Toutefois l'enfant vit une vie d'enfant dans un pensionnat rempli d'enfants. Il fait la connaissance d'un meilleur copain, Rudy, lui aussi juif. Il en veut à ses parents d'être juifs et d'être devenus lâches à devoir se cacher. Bref, Joseph est un petit garçon intelligent et lucide. Aux heures graves, il saisit l'importance de la situation et fait face aux bouleversements...
"L'enfant de Noé" est à vivement recommander. Ce court roman d'Eric-Emmanuel Schmitt est bouleversant, innocent, frais et solennel. Comme souvent dans les romans de l'auteur, l'histoire délivre une émouvante leçon de vie à retenir: "Une religion n'est ni vraie ni fausse, elle propose une façon de vivre."
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