Le tueur, tome 6 : Modus Vivendi de Matz (Scénario), Luc Jacamon (Dessin)

Le tueur, tome 6 : Modus Vivendi de Matz (Scénario), Luc Jacamon (Dessin)

Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers

Critiqué par BMR & MAM, le 8 décembre 2007 (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 10 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (3 748ème position).
Visites : 6 265 

Le tueur reprend du service ...

Album 6 :

On avait cru la série terminée avec le 5ème album de Luc Jacamon : Le tueur.
La série nous avait beaucoup plu et avait même eu droit au best of 2006.
Aimable surprise que ce nouvel album : Modus videndi, où Le Tueur reprend du service après une longue absence.
Pendant que Le Tueur se la coulait douce sur son île des Caraïbes avec femme et enfant, jusqu'à ce que des narcos viennent le narguer.

[...] La vérité c'est que quatre ans sans rien faire, c'est bien, mais ça finit par être long. Faut croire que j'étais un peu jeune, finalement, pour la préretraite.

Bien sûr ce 6ème épisode a un petit goût de réchauffé, mais les accros de la série replongeront avec délices aux côtés de ce méticuleux professionnel.
On apprécie toujours cette BD aux dessins modernes et nerveux mais où les textes à eux seuls valent le détour.


Albums 1 à 5 :

Un polar en BD à ne pas manquer avec la série Le tueur qui nous plonge dans les états d'âme d'un tueur très ordinaire et très professionnel.
Un dessin moderne et original mais qui reste très lisible et un texte fort bien construit, digne des meilleurs polars : rien à jeter dans cette série de 5 albums qui sort de l'ordinaire et qui a le mérite de réhabiliter une profession trop longtemps méconnue !
Quelques citations :

Mon idée de la gentillesse, c'est de foutre la paix aux autres, et tout ce que je demande, c'est que les autres me foutent la paix. Tous les autres.
... Pas la peine de me parler de justice ou de morale. Même Dieu je ne le crois pas. Chez moi, il a un casier.
... Moi je n'obéis à personne, je ne crois en personne, et je ne réponds de mes actes à personne. Mon seul mobile pour faire ce que je fais, c'est l'argent.
... J'aide les richards à s'entre-tuer. Les pauvres, eux, ils n'ont pas les moyens. Ils font ça eux-mêmes. Et après, ils finissent leur vie en taule.

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Les éditions

  • Modus vivendi [Texte imprimé] dessins, Luc Jacamon scénario, Matz
    de Jacamon, Luc (Illustrateur) Matz, (Scénariste)
    Casterman / Ligne rouge (Bruxelles)
    ISBN : 9782203001817 ; 12,50 € ; 20/09/2007 ; 56 p. ; Album
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Le diable et le bon Dieu

10 étoiles

Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 14 octobre 2009

Quatre années séparent ce sixième tome du cinquième, quatre années de repos et de farniente pour notre tueur qui se la coule douce et qui est devenu père d’un charmant petit garçon. Il est aussi devenu amateur de littérature… Pourtant, lorsqu’il reçoit une offre de travail, il accepte sans hésiter car l’inactivité commence sérieusement à lui peser. Les personnes qui l’emploient, il ne les connaît pas mais ce sont des gens qui lui ont été référés par Mariano et son parrain donc, notre homme se sent en confiance. Trois personnes devront être éliminées de la surface de la terre. Pour les deux premières, c’est du gâteau mais la troisième pose problème car elle est une sorte de Mère Teresa vénézuélienne qui fait le bien autour d’elle et œuvre avec les pauvres. Notre tueur hésite pour une fois, il s’interroge sur les motivations de ses employeurs à faire disparaître cette sainte femme. Sa conscience le travaille et ses employeurs s’impatientent…

Encore un excellent tome que nous offre le duo Matz et Jacamon. Les textes sont très intéressants et j’ai beaucoup aimé la confrontation du bien et du mal, le diable versus le bon Dieu. Les réflexions cyniques du tueur sont parfois assez terribles et peuvent choquer certaines personnes à l’âme sensible. Pour les dessins, ils sont toujours aussi beaux avec leurs jeux d’ombres et de lumières. Les gros plans et les scènes d’action éclatent sous nos yeux et je dois avouer que j’ai parfois été assez secouée par leur réalisme et leur côté sanglant.

Et notre tueur qui continue sa route, solitaire malgré les gens qui l’entourent, froid, désabusé, un homme qui marche vers son destin sans peur et qui essaie de survivre le plus longtemps possible dans ce monde impitoyable qui est le nôtre. Et moi, je continue à le suivre…

« Quand on voit le monde d’ici dans sa beauté originelle, pour ainsi dire intacte, on ne peut pas s’empêcher de regretter le reste et de penser que l’homme est bien la pire espèce de la création, la plus nuisible… Le parasite au sens strict du terme qui épuise l’arbre auquel il s’accroche, qui mourra avec lui comme un imbécile, et qui ne laissera derrière lui qu’un champ de ruines. Il n’y aura pas de jugement dernier, et pas de grand retour pour personne. Retour à quoi ? Quand l’homme en aura fini avec le monde, il n’en restera rien. »

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