Lolita de Vladimir Nabokov
( Lolita)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Lol, Lola, Lolita
Lolita aura fait couler beaucoup d’encre. Pour ou contre, je ne suis pas là pour juger, mais pour parler d’une des oeuvres majeures du XXe siècle. Et par la même occasion, d’une histoire d'amour. Peu classique il est vrai, mais une histoire d'amour quand même.
Humbert Humbert cherche un coin tranquille pour écrire son bouquin. Il arrive chez Madame Haze, qui veut lui louer une chambre, mais très vite cette dernière l’énerve par son babillage. Il s'apprête à quitter l'endroit, quand son regard tombe sur Dolores, la fille de la maison. Elle a douze ans, un visage adorable, un corps d’enfant gracile, un regard prometteur. Humbert, qui n'est attiré que par de très jeunes filles, tombe sous son charme et décide de prendre pension chez Madame Haze. Cette dernière, pour qui un homme comme Humbert est une aubaine à ne pas laisser passer, décide de lui mettre le grappin dessus.
Humbert, bien entendu, n’éprouve aucun intérêt pour cette femme d'âge déjà mûr - elle a une trentaine d'années ! -, mais Dolores, surnommée Lola ou Lolita, l’a ensorcelé. Aguichante, allumeuse, elle se frotte à lui et saute sur n’importe quel prétexte pour le toucher, lui prendre la main, s’asseoir sur ses genoux.
Pour pouvoir rester près de la fille, Humbert épouse la mère. C'est un peu l’enfer pour lui, mais l'enfer ne durera pas. Un jour, Madame Haze, devenue Madame Humbert, tombe sur le journal intime de son mari, gardien de son amour inavouable pour la jeune Lolita. Cette découverte la tuera, mais ouvrira à Humbert les portes d’un paradis au goût de soufre.
Commence alors pour Humbert et Lolita une vie sombre et de luxure. Amours coupables ? Perversité ? Qui est responsable ? Très vite, Humbert devient l'esclave de Lolita, tout en étant son cerbère. Ce qui n’était au début qu’une attirance hors normes pour une fillette se transforme peu à peu en amour fou, torturant, obsessionnel. Un amour qui envahira la vie d’Humbert, au point de le rendre quasi fou. On se prend à le comprendre, à le plaindre, à vouloir lui offrir sa Lolita qui sans cesse lui glisse entre les doigts.
Au-delà de l'histoire, il y a l’auteur, l’écriture somptueuse d’un virtuose. Des phrases si belles qu’on les recopie et qu'on les mange des yeux et puis du cœur, et puis de l'âme. Des mots si forts qu'ils remuent l'intérieur, et puis des phrases à couper le souffle.
Bref, c’est un livre à côté duquel on ne peut pas passer, de cela je suis sûre et certaine.
Les éditions
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Lolita [Texte imprimé], roman Vladimir Nabokov nouv. trad. de l'anglais, États-Unis, [et introd.] par Maurice Couturier
de Nabokov, Vladimir Couturier, Maurice (Traducteur)
Gallimard / Du monde entier (Paris).
ISBN : 9782070757237 ; 25,00 € ; 16/05/2001 ; 467 p. ; Broché -
Lolita [Texte imprimé] Vladimir Nabokov nouv. trad. de l'anglais et préf. par Maurice Couturier
de Nabokov, Vladimir Couturier, Maurice (Traducteur)
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070412082 ; 9,70 € ; 23/05/2001 ; 551 p. ; Poche -
Lolita [Texte imprimé] Vladimir Nabokov traduit de l'anglais par E.H. Kahane
de Nabokov, Vladimir Kahane, Éric (Autre)
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070368990 ; 9,93 € ; 04/02/1977 ; 501 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (37)
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Magnifique !
Critique de Sinz (, Inscrite le 21 avril 2022, 43 ans) - 22 avril 2022
Je l'ai relu et le relirai encore.
Amour et pédophilie
Critique de Windigo (Amos, Inscrit le 11 octobre 2012, 41 ans) - 4 mai 2020
Névrose et pédophilie
Critique de ARL (Montréal, Inscrit le 6 septembre 2014, 38 ans) - 5 août 2015
Je lisais un article sur le sujet et je me demandais si c'était uniquement par la beauté de l'écriture que Nabokov nous amenait sinon à compatir, du moins à tolérer les déviances de son protagoniste. Le livre est admirablement bien écrit, probablement l'un des plus beaux qu'il m'ait été donné de lire. Mais l'élégance d'une plume peut difficilement servir de compensation quand il s'agit de s'éprendre d'une enfant. Nabokov joue avec la moralité du lecteur en dépeignant les tourments d'un pédophile pour qui l'aspect sexuel est presque secondaire. Leur histoire a tout d'un véritable amour et Humbert devient rapidement un objet de pitié quand il s'en retrouve dépossédé.
Stanley Kubrick a fait le choix d'ajouter 2-3 ans à Lolita, d'en faire une jeune femme mature et expérimentée et de l'habiller comme une pin-up. C'était sans doute sa seule façon de pouvoir en faire un film. Soudainement, Lolita n'est plus une enfant qu'en lointain concept. Le spectateur n'a plus besoin de se demander s'il est correct d'être ému et n'a plus à se sentir coupable de se reconnaître dans le personnage d'Humbert. Et c'est la création de Kubrick, beaucoup plus que celle de Nabokov, qui est passée dans l'imaginaire collectif. Même le sexuel est édulcoré, passé sous silence, au point que le spectateur ne voit presque plus rien d'étrange dans cette union de l'enfant et de l'adulte.
"Lolita" demeure un roman méconnu même après 60 ans de controverse. Ceux qui le lisent se sentent obligés d'offrir une justification ou sont choqués de découvrir que l'histoire originale est encore plus moralement odieuse que la version adoucie appropriée par la culture. Lolita vieillit mais les figures de l'archétype qu'elle a contribué à construire sont les superstars du monde médiatique américain. En parcourant les forums je vois beaucoup de lecteurs affirmer qu'Humbert n'est pas "vraiment pédophile", que son amour est "véritable", etc. Ces deux réalités ne sont pas forcément incompatibles et c'est ce qui distingue l'oeuvre de toute autre.
A la recherche d’un amour d’enfance
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 24 août 2014
L’histoire est celle d’un écrivain européen émigré aux États-Unis, la quarantaine, qui a fait plusieurs séjours dans un hôpital psychiatrique et qui s’éprend de la fille de 12 ans de la femme chez qui il doit passer par hasard quelques jours. Elle lui rappelle son 1e amour d’enfance lors de vacances dans le sud de la France avec une petite fille qu’il n’a jamais revue et qui est décédée quelques années plus tard. Le récit est plutôt pathétique avec des envolées lyriques sur les charmes des nymphettes et les afféteries aguicheuses d’une gamine pour obtenir les objets qu’elle convoite en échange de privautés réprimées par la loi.
Cette peinture psychologique d’un pédophile montre l’auto-justification du narrateur qui sait que ce qu’il fait n’est pas permis dans la société où il vit mais ne peut s’en empêcher. On voit que les rapports de force sont loin d’être équilibrés, l’âge permettant une posture d’autorité qu’il est difficile à une enfant de contrer, surtout quand elle n’a pas de recours.
IF-0814-4273
Une réputation très surfaite
Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 14 mars 2014
Une lecture qui m’a laissé un vrai sentiment de malaise.
J’ai détesté les 2 personnages aussi bien Humbert-Humbert (ce pauvre taré attiré uniquement par les préadolescentes) et encore plus Lolita qui n’est qu’une insupportable jeune fille, aussi tarée probablement qu’Humbert-Humbert.
L’écriture de Nabokov est-elle bonne ? Oui sans conteste mais j’ai tellement détesté cette histoire qu’elle est totalement passée au second plan à mes yeux.
Ce roman est considéré comme un des chefs d’œuvre de la littérature moderne mais pas pour moi. Je n’y ai malheureusement trouvé qu’un long et ennuyeux auto apitoiement d’un personnage arrogant et détestable.
Des longueurs ( ? )
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 12 mars 2014
Si « Lolita « déchaîna les passions lors de sa publication en 1955, ce ne serait certainement plus le cas aujourd’hui ( ô tempora ô mores !).
« Lolita « un best-seller, un des romans les plus cotés dans la littérature mondiale, certes, mais on en regrettera ( peut-être ) des longueurs ( oh ! question de goût) …
Extrait :
- Alors, radieuse et détendue, elle se coula dans mes bras impatients et me caressa de ses yeux tendres, mystérieux, impurs, indifférents, crépusculaires … se comportant comme la plus vulgaire des catins. Car c’est ce genre de personnes qu’imitent les nymphettes - tandis que nous gémissons et nous consumons.
Le livre du désespoir.
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 16 février 2014
Bravo aux critiques ici émises, elles ont été pour moi un guide précieux.
"Le sens moral chez les mortels n'est que la dîme que nous payons sur le sens moral du sublime".
« Lolita » ou l'obscènité matérialiste de notre société
Critique de AmauryWatremez (Evreux, Inscrit le 3 novembre 2011, 55 ans) - 19 octobre 2013
Ces raison à l'époque et maintenant, ces bonnes intentions, ne seraient que des prétextes fallacieux car ce que reprochent les censeurs d'alors et ceux de maintenant à Nabokov c'est surtout de tendre à toute notre société libérale libertaire en dégénérescence un miroir qui renvoie un reflet peu flatteur, l'adaptation de Kubrick, teintée de dérision « mitteleuropéenne » et d'un sens du grotesque qui vient des mêmes racines étant encore plus insistant là-dessus :
Humbert Humbert y incarne ce qui reste de la civilisation occidentale, qui se leurre sur son dévoiement par un matérialisme envahissant et tout-puissant. Lolita est une allégorie de la jeunesse occidentale élevée au lait de l'hyper consumérisme, de l'égoïsme roi, du pseudo individualisme du consommateur, de la banalité élevée au rang d'art noble. « Lo » regarderait les « zoos humains » de téléréalité, et se passionnerait pour les « boys band jetable ». Elle est « chosifiée » par son beau-père incestueux, elle n'est plus vraiment une personne pour lui mais son fantasme réalisé tout comme ces ados à peine pubères, anorexiques et tristes, qui sont données en pâture à notre époque comme parangons de beauté.
Les deux personnages traversent une Amérique apparemment de « carte postale », dorment dans des « motels » rutilants, mangent dans des « dinners » de la « junk food » qu'apprécie Lolita et roulent sur des autoroutes poussiéreuses dans un paysage de panneaux publicitaires géants et colorés, comme dans les films hollywoodiens exaltant ce genre de fantasmes idéalisants de l'Amérique et portés aux nues, enviés, rêvés par les occidentaux depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. La petite est également un personnage complexe, ce n'est pas qu'un archétype, si elle paraît se satisfaire de cette vie et « prendre l'initiative » un soir, au fond Nabokov souligne qu'elle vit particulièrement mal ces tribulations où elle est le jouet d'un adulte dévoyé.
Clare Quilty, (« clare guilty », clairement coupable), la « némésis » d'Humbert Humbert et son rival quant à Lolita, qui les poursuit tout au long du livre prenant un malin plaisir à persécuter et torturer le beau-père indigne de Lolita ravagé par des scrupules et remords au fond hypocrites car ses pulsions sont toujours les plus fortes, lui enlevant l'objet de sa convoitise, le laissant désespéré. Clare Quilty est un Humbert Humbert qui a perdu toute culpabilité à vivre son dévoiement et ses vices les plus abjects, ses « plaisirs tristes » les plus vils, et qui le sait très bien, et qui s'en fiche complètement, ne songeant qu'à son plaisir, n'ayant strictement aucune altérité, aucune empathie, et ce volontairement.
Clare Quilty se comporte exactement comme les privilégiés de notre société qui ont trouvé dans « Maissoissantuite » (TM°) un alibi afin de se « libérer » une bonne fois pour toutes de leur culpabilité morale, et de vivre leur a-moralité foncière et totale au grand jour sans se cacher derrière un paravent hypocrite de moralisation sociale. Encore pire que Quilty, ils ont développé des prétentions sociales absolument hors de propos, et ont maintenant la vanité de jouer un rôle de guide des autres classes, d'exemples à suivre, donnant des leçons sans vergogne à toutes les autres couches de la société, des leçons qui ne les concernent pas.
Ces privilégiés, leurs idéologues et larbins, détestent pour toutes ces raisons « Lolita » de Nabokov, et de Kubrick sur lesquels ils ont jeté un regard distrait et superficiel en attendant du scabreux et du croustillant qui ne sont ni dans le roman, ni dans le film, se parant pour justifier leur censure de la protection des plus jeunes. Mais au fond, ce dévoiement, et en particulier la pédophilie que d'aucuns justifient sans vergogne parmi eux, qu'ils feignent pourtant de dénoncer, ce qu'ils refusent également de constater, provient surtout de leur mode de vie libérale-libertaire et donc d'eux-mêmes. Ils sont comme ces personnes que la vue d'handicapés physiques rend mal à l'aise car ils y voient l'incarnation de leurs tares morales et intellectuelles.
Dérangeant
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 15 août 2012
Au fur et à mesure de la lecture, je me suis forcée à continuer pour voir où celle-ci me mènerait. Et je suis arrivée à la fin déçue, je n’y ai trouvé aucune morale, simplement des codes de plus en plus transgressés, comme l’inceste et d’autres crimes banalisés, le récit d’un malade mental et je comprends pourquoi cet ouvrage a fait l’objet de violentes critiques à l’époque. Certes, le style littéraire de l’auteur est incroyable, mais cela n’est pas suffisant ; l’histoire est beaucoup trop étrange, dérangeante à mon goût pour que je puisse l’apprécier à sa juste valeur.
Une oeuvre éclectique
Critique de Plume84 (Vecoux, Inscrite le 26 août 2011, 40 ans) - 7 août 2012
Mais avant, il y a un point qui mérite d’être relevé. « Lolita » est le premier roman que le russe Nabokov écrit en anglais. Il paraît évident que l’exercice n’était pas simple, et remis dans ce contexte je ne peux que lui dire « bravo ».
Une fois cette précision exposée, il faut s’intéresser à l’œuvre.
Surprenante, polémique, éclectique comme un grand-huit.
La lecture d’un récit prenant la forme d’une confession, d’un détraqué sexuel de surcroît, a de quoi surprendre. A sa publication, ce texte a créé la polémique et on comprend assez vite pourquoi.
Au-delà du sujet, il y a le style. Riche, un peu trop peut-être. De plus, j’ai ressenti des passages maladroits, surtout la fin qui me paraît complètement étrangère au reste du livre.
Les passages « cartes postales » ne m’ont pas particulièrement touchés, trop inaccessibles ; Nabokov nous perd et on ne le retrouve plus.
En revanche, j’aime la description de ce personnage que l’on croit mauvais au début et qui se révèle « amoureux ».
Les débats que cette lecture commune a engendrés sur Critiques Libres étaient tous très intéressants et révélateurs des multiples angles de lecture que l’on peut adopter. Pour ma part, Humbert Humbert m’a dégoûtée au démarrage et, finalement, c’est un personnage que l’on prend en pitié.
Lolita est un peu inconsistante. A travers les yeux de HH, on la perçoit comme une garce, consciente de son corps et des idées qu’il peut bercer dans l’esprit des hommes. Mais la naïveté de sa jeunesse la fait tomber dans un piège « sexuel » dangereux. L’a-t-elle cherché ? Personne n’a la réponse puisque nous ne disposons que de la « version » de HH.
Ce livre dérange, mais il pose des questions sur notre société schizophrène qui ne se gêne plus pour habiller les jeunes filles comme des « Lolita », mais qui s’indigne du changement de regard que l’on porte sur elles.
Le jour où les mini-jupes, les débardeurs saillants, les chaussures à talons… ne seront plus destinés aux enfants de 10 ou 12 ans, les choses seront peut-être différentes.
Mais ce jour viendra-t-il ?
En conclusion, « Lolita » n’est pas un chef d’œuvre, mais il démontre indéniablement le talent littéraire de son auteur.
Un roman lumineux sur les noirceurs de l'être humain
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 17 juillet 2012
Humbert Humbert est attiré par les jeunes filles de 9 à 13 ans, qu'il surnomme des nymphettes. Dolores Haze, fillette de 12 ans, possède les charmes nécessaires pour plaire au personnage principal narrateur de ce roman découpé en deux parties. Il se définit lui-même comme un pédophile, un pervers, un maniaque ... Dolores est plus qu'une enfant à ses yeux, elle est Lo, Lola ou Lolita. Le regard du narrateur transfigure la réalité et cette enfant est à la fois sa quête et sa proie, son objet de désir et son enfant. Pour séduire la fille, commençons par séduire la mère ! Quand ce sera chose faite, Lolita sera sous l'emprise de cet homme qui pourra assouvir ses besoins quand son corps le demandera.
Le roman est sulfureux par son sujet : Lolita est à la fois objet sexuel et aimée du personnage principal. Humbert Humbert est embarrassant par ses confidences, par l'évocation claire de ses désirs, mais il ne tombe jamais dans la vulgarité et son autodérision permet de prendre de la distance avec ce personnage. Tout est vu à travers son regard, donc la réalité est faussée, même si on le sent très sincère et objectif sur lui-même. Il n'hésite pas à se condamner parfois. Le lecteur est plongé violemment dans l'esprit d'un pédophile, ce qui implique forcément certains détails.
Lolita, quant à elle, est une enfant de 12 ans, que l'on verra grandir dans le roman. Elle est précoce pour son âge, plutôt délurée et provoque le premier rapport sexuel avec la narrateur sur un air de bravade, comme si elle voulait montrer par fierté qu'elle en sait plus, comme un enfant orgueilleux qui veut se mettre en avant par ses connaissances ou son savoir-faire. A mes yeux, c'est une pauvre gamine livrée à elle-même car ses parents sont absents, elle n'a pas le recul nécessaire à 12ans pour mesurer pleinement le sens de ses actes. ( après l'acte charnel initial, elle ne semble pas désirer le narrateur, aucune allusion à son plaisir, elle injurie HH, souffle face aux appels de HH, semble plus objet qu'actrice ... ). Elle n'est pas un ange pour autant. Elle sait qu'elle plaît à Humbert Humbert, mais n'en est pas pour autant machiavélique. Elle n'a aucun repère, cède aux appels sexuels du narrateur contre sa volonté, sous la menace souvent ou grâce à un chantage savamment orchestré. Elle n'est pas tant séductrice, mais plutôt séduisante, malgré elle en partie. Une chose est certaine Humbert Humbert est sous son emprise et ne peut s'en défaire.
Ce roman ne laisse pas insensible, peut choquer par son sujet et séduire par l'écriture de Nabokov. Un souffle habite ce roman au parfum de scandale. A cause du récit à la première personne du singulier, on doute souvent sur les personnages, leurs actions et leurs réelles motivations. Nabokov refuse tout manichéisme et nous fait visiter les Etats-Unis au rythme endiablé de cette histoire d'amour. L'amour de HH pour Lolita est monstrueux, car hors-norme et intolérable, même si les multiples renvois littéraires tendent à excuser ou à normaliser cette relation.
Un roman d'une rare intensité qui unit deux êtres en marge.
Un des plus beaux livres jamais écrits
Critique de Ultralucide (, Inscrite le 29 janvier 2011, - ans) - 17 février 2012
L'écriture est miraculeuse de limpidité, de profondeur, d'humour aussi, affleurant à chaque page.
A ne manquer sous aucun prétexte.
La phrase qui est peut-être la plus tragique, la plus sublime et la plus désespérée de tout le livre se trouve vers la fin, quand toutes les pages ou presque sont tournées, quand on a tout compris et tout laissé perdre comme du sable entre les doigts... "Voyez vous, je l'aimais".
A lire jusqu'au bout
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 6 janvier 2012
L’histoire en bref : le récit d’un homme qui a gardé le souvenir ému de ses amours d’adolescent et n’est attiré que par des « nymphettes », pré-adolescentes dégourdies qu’il décrit avec une sensualité bouleversante. Les hasards de la vie vont aider ses manœuvres diaboliques et lui permettre de mettre le grappin sur une Lolita superficielle et pas farouche qu’il va enlever et soumettre à ses désirs, à moins que ce ne soit elle qui le manipule. Abject surtout au XXIème siècle où les histoires sordides font régulièrement le 20h et où nous sommes devenus très regardants sur la pédophilie (et encore plus quand vous avez deux petites filles).
Mais on ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments et il ne faut pas s’arrêter là. Lolita c’est aussi un style splendide, riche, travaillé, évocateur. Lolita ce sont des pointes d’humour et de lucidité qui viennent en permanence alléger le récit et rendent attachant la psychologie complexe du héros dans ses fantasmes et sa déchéance.
Lolita c’est une histoire d’amour, qui trouve son apothéose dans les derniers chapitres, intenses et bouleversants d’humanité.
Lisez le et si possible lisez le en anglais car la traduction altère le style à commencer par le jeu extraordinaire d’allitérations des premières phrases :
« Lolita, light of my life, fire of my loins. My sin, my soul. Lo-lee-ta : the tip of the tongue taking a trip of three steps down the palate to tap, at three, on the teeth. Lo. Lee. Ta. »
Lo, Lola, Dolly, Lolita dans mes bras
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 29 novembre 2011
Il est vraiment difficile de faire une critique de ce roman.
Le style de Nabokov? Particulièrement efficace, quelle belle écriture, elle me fait penser à celle de Truman Capote, notamment pour la poésie que peut dégager sa prose.
S'agissant de Humbert et de sa jeune maîtresse, l'innocente Dolorès Haze (ironie), chaque lecteur se fera sa propre opinion, pour ma part Lolita ne m'a pas choqué, peut être est-ce dû à notre époque ou à la modernité du sujet. Je ne veux pas polémiquer.
Quoiqu'il en soit cette lecture m'a laissé un sentiment bizarre, abstrait, confus, une expérience à part, mais qui vaut tout de même le détour, un très bon moment de littérature.
LOLITA, ou ADA ?
Critique de Chrisland (, Inscrit le 27 septembre 2011, 64 ans) - 26 octobre 2011
Nabokov est un fakir, il nous hypnotise, et il nous tire par le bout du nez (du nez ?) vers les profondeurs parfois glauques, parfois étonnamment fraiches de cette relation contre nature entre le chat et la souris (mais qui est le chat, et qui est la souris...).
Il faut, bien sûr, absolument lire ce roman une fois dans sa vie. Mais je donnerai un conseil sans doute un brin iconoclaste aux lecteurs -ou futurs lecteurs- de Nabokov : allez découvrir un autre long roman, postérieur, de l'auteur : "Ada ou l'ardeur", dont le thème est au moins aussi subversif (l'inceste) et qui est, selon moi, assez supérieur à Lolita. Nabokov disait d'ailleurs qu' Ada était probablement l'oeuvre pour laquelle il aimerait qu'on se souvienne de lui. Raté !
Cruel
Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 26 octobre 2011
A la relecture, je suis frappée par la cruauté de Humbert et par la profonde détresse dans laquelle se débat cette gamine, sotte et égoïste comme toute pré ado qui se respecte mais qui n'a toutefois pas mérité (sa mère non plus) de subir la perversion de cet homme.
Humbert Humbert est avant tout un monstrueux égo centriste calculateur qui n'aime en Lolita que l'objet dont il peut tirer sa satisfaction.... et qui la poursuit, lorsqu'elle lui échappe que pour l'image fantasmatique qu'il garde d'un épisode-pour lui-heureux !
Nabokov a parfaitement su retracer le délire monomaniaque de cet homme, d’où ce chef d’œuvre qui nous enchante par la justesse d'écriture et l'étude approfondie de ses personnages, mais qui ne peut que nous mettre profondément mal à l'aise !
quoi qu'il en soit : A lire et à relire !
Mal à l’aise
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 9 septembre 2011
Lolita ma douceur.
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 24 avril 2011
Cela pourrait résumer les 500 pages de ce livre. Oui cela pourrait, mais pas seulement.
Il faut le situer dans son époque, sorti dans les années cinquante, ce livre a du soulever d'énormes polémiques. Que ce soit dans la vieille Europe ou dans cette Amérique puritaine et bien pensante. Car Nabokov n'y va pas avec le dos de la cuillère et appuie là où ça fait mal. Il évoque le mariage, le veuvage, la mort, les rapports sexuels incestueux, l'oisiveté, la fuite et la fureur.
C'est un livre qui mériterait une critique plus fine, plus étayée, plus docte. Sachez néanmoins qu'il s'agit d'un grand livre, compliqué, amphigourique. Parfois lassant, exhaltant. J'ai eu envie de le poser et de ne plus y toucher, mais je l'ai toujours repris.
Je n'ai jamais eu de sympathie pour Humbert Humbert, ni pour Lolita d'ailleurs qui préfigure assez bien l'adolescence actuelle.
Ce livre a eu une influence notoire sur plein d'autres artistes, fait-il parti de ses ouvrages qui ouvrent une brêche et qui laisse le trop plein d'une époque se déverser sans retenue. Car HH serait déboussolé à notre époque, ou les moeurs ne cessent de se débrider, où les Lolitas fleurissent par bouquets aux quatres coins de notre monde médiatisé. Un grand livre dont je n'ai sans doute pas compris le dixième. Mais j'ai été devant Lolita comme à l'écoute d'une symphonie que l'on trouve belle instinctivement sans rien comprendre aux difficultés du musicien, sans connaître les arcanes,ni la structure secrète du morceau. C'est cela aussi Lolita, une symphonie et surtout une mélodie qui n'échappe à aucune oreille.
déconcertant
Critique de Sam35 (, Inscrite le 14 septembre 2010, 49 ans) - 14 septembre 2010
Le seul bon point de ce livre c'est qu'il m'a donné envie de lire du Vladimir Nabokov dont le style est excellent
Magistral
Critique de Annso87 (, Inscrite le 2 août 2010, 37 ans) - 2 août 2010
Quant au style de Nabokov: magistral!! On se régale de ses mots.
Original et Captivant
Critique de Alis Galieno (, Inscrite le 18 juin 2009, 31 ans) - 19 juin 2009
Je n'ai pas pu m'empêcher de plaindre Humbert et c'est bien, avec le style de l'auteur, la force du roman. Comment se mettre à la place d'un homme pourtant si éloigné de nous ?
On adore puis on déteste cette Lolita, qui mène par le bout du nez ce héros très étrange. Cela a le mérite de nous étonner, de nous faire réfléchir, sans utiliser de mots crus. Je n'ai pas été dégoûtée une seule seconde.
Histoire d'amour impossible, c'est tendre, et pourtant audacieux. Original et captivant.
Je ne sais franchement pas quel titre donner
Critique de Sarah2010 (, Inscrite le 18 avril 2009, 33 ans) - 18 avril 2009
J'ai dit que j'ai détesté le lire à cause de son vocabulaire mais j'ai adoré le lire car Nabokov met en scène quelque chose de complètement "incongru" complètement "anti-cliché". C'est vrai quoi, dans mon imaginaire jamais je ne me serais dit qu'un pédophile serait aussi "savant" aussi "fin littéraire" que HH. C'est comme si on pensait à Dutroux en fin littéraire.
C'est à la dernière page du roman que j'ai adoré ce livre parce que c'est quand c'est terminé, que la tension retombe et qu'on se rend compte de la beauté du texte, de son audace, de son culot. Bref je m'éternise là et je pourrais rester encore des heures à parler de ce livre mais ça pourrait ennuyer les lecteurs.
Alors voila, je vous conseille vivement d'aller lire ce livre.
Alors OUI c'est un livre difficile autant grammaticalement que moralement, OUI pour les jeunes de mon âge quelque fois c'est chiant et on se dit "qu'est ce que je perds mon temps à lire ce livre", mais n'abandonnez pas à la fin vous serez touché et même BOULEVERSE quoique vous pensiez du livre.
J'espère que ce commentaire (pas long DU TOUT) vous aura aidé.
Et merci à ceux qui auront lu ce commentaire jusqu'à la fin. Merci.
Gros malaise
Critique de Araknyl (Fontenay sous Bois, Inscrit le 5 mai 2006, 54 ans) - 25 septembre 2008
Si l'on peut être gêné par la vulgarité d'un Bukowski, on passe ici à une toute autre dimension !! La lucidité et la décomplexion de Humbert quant à ses sentiments et comportements pédophiles, la manière magique avec laquelle Nabokov nous amène à finalement "plaindre" le pauvre Humbert, la description magistrale de l'enchevêtrement et de l'évolution de ses sentiments, le style magnifique fait de phrases ciselées, tour à tour torturées, fondantes, choquantes et ensorcelantes, en font l'un de mes coups de coeur absolus.
Étrange sentiment
Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 13 novembre 2007
J’ai tout de même persévéré dans ma lecture, mais vers le milieu du livre, j’ai tranquillement commencé à décrocher. Peut-être parce que j’avais de moins en moins de temps à lui consacrer, mais peut-être aussi parce qu’après la mort de Charlotte, j’ai trouvé que l’histoire commençait à s’enliser et à se concentrer uniquement sur l’aspect qui m’énervait. Non que je réduise ce roman à une histoire de pédophile, mais simplement, ses qualités littéraires n’ont finalement pas eu raison de mes réserves quant à l’histoire en général !
Mon coup de coeur
Critique de Valeriane (Seraing, Inscrite le 16 novembre 2005, 45 ans) - 17 août 2006
Lolita va devenir à ce moment l'obession d'Humbert, ne vivant que pour elle, il ferait tout pour qu'elle lui appartienne à lui seul! Mais Humbert est-il le pervers que tout le monde croit? Cette idée préconçue a été la cause de nombreux refus d'éditeurs et par la suite cause de la censure de ce roman.
Lolita, parfaitement consciente du pouvoir qu'elle a sur cet homme ne va-t-elle pas en profiter?
Humbert est prisonnier de cet amour, il souffre, mais ne peut se résigner à vivre sans elle.
Je ne peux que conseiller ce livre, cette merveille, qui éveille en nous (enfin pour moi ça a été le cas) de nombreuses émotions!
L'amour peut être quelque chose de merveilleux, mais aussi, une souffrance comme pour Humbert.
Un style!
Critique de Féline (Binche, Inscrite le 27 juin 2002, 46 ans) - 9 novembre 2005
ambigu
Critique de Lovelyvirginie (, Inscrite le 22 septembre 2005, 48 ans) - 25 septembre 2005
L'écrivain, grâce à son style virtuose et sa psychologie, manipule son lecteur... et l'entraîne de pages en pages sans lui laisser le moindre répit.
Du grand Art!
indéfinissable
Critique de Saly (Paname, Inscrite le 1 septembre 2005, 36 ans) - 1 septembre 2005
Je n'ai pas pu m'en empêcher, j'en suis vraiment désolée, mais je crois ne gêner personne en n'ayant mis un des passages,qui est pour moi, le plus figuratif du talent de Nabokov,remis dans son contexte bien sur; car je crois nécessaire de citer un extrait tel quel plutôt que d'en parler vaguement, tout ça pour dire à quel point ce livre est poignant! En effet le talent de Nabokov vous met dans une situation ambiguë où vous seriez tenté, au fil du livre d'inverser les rôles, et plaindre Humbert Humbert, "après tout elle l'a cherché" me suis-je dit dans un moment terrible d'égarement. (Ah enfin un point me direz-vous, je suis désolée, si n'ayant point le talent de Proust, mes phrases sont sans fin). Malgré un vocabulaire un peu difficile, je mettrais ceci sur le compte de mon jeune âge, "Lolita"reste le roman américain à polémiques de ce 20ème siècle. D'ailleurs "mémoires de mes putains tristes" dernier roman de Gabriel Garcia Marquez, rengage sur ce sujet de pédophilie, arrivé beaucoup moins agité, la société ayant tellement évolué...
Troublant
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 9 mai 2005
Je me suis interrogé sur le fait de savoir si c'était une vision des Français, puisqu'il est d'origine française et professeur de français.
Elle était Lola en jean 1m48 en chaussettes.....
Critique de Shuwoman (, Inscrite le 30 juin 2003, 35 ans) - 13 mars 2005
Je crois que c'est tout ce que je peux dire de ce livre à la fois répugnant et incroyable on s'accroche à l'incroyable malgré le dégoût. on aime Humbert mais pas Humbert les deux associés ne font pas bon ménage Humbert et ses livres et Humbert et ses nymphettes.
Et ben Quoi? semble nous dire Nabokov dans un sourire moqueur... et bein je ne saurais répondre...
Le matin elle était Lo
Critique de Mel (, Inscrite le 2 septembre 2004, 40 ans) - 2 septembre 2004
Humbert Humbert
Critique de Nabokov (, Inscrit le 10 août 2004, 52 ans) - 19 août 2004
Mais Humbert vous dégoûtera.
Humbert n'est pas Humbert. Il est Humbert Humbert.
"Je pense aux aurochs et aux anges.. aux pigments immuables... c'est la seule éternité que nous puissions partager toi et moi, Ô ma Lolita."
Il faut lire ce livre. Il faut relire le chapitre où Lolita joue au tennis. Il faut relire le livre tout court !
Vous voudrez recopier certaines phrases du livre, mais vous voudrez le brûler aussi. Admirez l'érudit, haïssez le pédophile.
Alors vous comprendrez combien on souffre en étant Humbert Humbert.
Un chef d'oeuvre
Critique de Bérénice (Paris, Inscrite le 18 mai 2004, 38 ans) - 26 mai 2004
Ce qui de plus intéressant c'est que Humbert Humbert représente la vieille Europe et Lolita la jeune Amérique. Lolita est donc aussi le chant d'amour d'un vieil écrivain russe pour le nouveau monde, l'attraction, la fascination qu'il exerce sur lui, en même temps qu'il ne parvient pas à s'y faire complètement, qu'il se rétracte dans sa coquille d'européen. Quand on étudie le livre sous cette optique beaucoup de choses se révèlent, et le livre acquiert une dimension historique.
Autre chose dont je ne me lasserai jamais dans Lolita : le style alambiqué, ironique, renvoyant sans cesse à d'autres sens, à d'autres temps, à d'autres oeuvres. A chaque fois que je le lis je découvre de nouvelles merveilles.
lisons Nabokov.
Critique de Nevermore (Rennes, Inscrit le 10 mai 2002, 42 ans) - 25 avril 2003
Lolita
Critique de Zélie (Lipsheim, Inscrite le 14 août 2002, 46 ans) - 14 août 2002
On est choqué car le sujet est lourd d'une actualité permanente qui nous jette les bases d'une morale qui, à tel point démontée une fois les bases de l'histoire brillamment mises en place par Nabokov, m'a fait mal au ventre.
Ai-je eu une réaction trop excessive ? J'ai eu beaucoup de mal à continuer au delà du milieu du livre. C'est Nabokov, son style, son écriture vraiment particulière qui m'a fait tenir.
Et je ne regrette pas. Car même si je ne sais toujours pas comprendre son narrateur, je ressors du livre avec le sentiment d'avoir entrevu le désespoir profond d'une grande et réelle histoire d'amour ratée.
un classique
Critique de Nevermore (Rennes, Inscrit le 10 mai 2002, 42 ans) - 3 juin 2002
Il me semble toutefois qu'il a été inspiré par Poe, lui même obsédé par le thème des amours enfantines, cf Annabel Lee , qui est l'histoire d'un amour parfait de jeunesse brusquement stoppé par la mort de la toute jeune femme. Or c'est bien d'une certaine Annabelle dont il s'agit au départ chez Nabokov... et c'est aussi ce souvenir mélancolique du temps perdu qui donne une autre face au personnage. Quel sujet plus mélancolique en effet que la mort d'une jeune beauté que nous aimions et dont nous étions aimés? Poe fut lui même inspiré par Byron et Shelley qui parlaient des mêmes choses, de ce thème universel que Baudelaire appellera "le vert paradis des amours enfantines". De plus on remarque que Humbert est justement spécialiste de poésie anglaise... Je me demande bien si mes hypothèses sur l'origine de Lolita (peut-être évidentes?) sont exactes.
Superbe
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 30 août 2001
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