Mitsuba de Aki Shimazaki

Mitsuba de Aki Shimazaki

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Jules, le 16 février 2007 (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 786ème position).
Visites : 6 672  (depuis Novembre 2007)

De l'importance du 17 mars

La plus grande partie de cette histoire va se passer sur une période d’à peine deux mois et notre jeune héros Aoki va en sortir bien secoué !

Nous faisons sa connaissance alors qu’il rentre d’un voyage d’affaires à Singapour pour le compte de la société qui l’occupe, Goshima. Celle-ci est une des plus influentes du Japon car, depuis le lendemain de la perte de la guerre, elle s’est fixée pour but d’aider au redressement du Japon en favorisant la vente de ses produits à travers le monde. Son père y travaillait déjà avant lui et est mort d’un infarctus quand il était encore jeune.

Il se sent aussi très honoré par le fait que Goshima lui a confié le rôle de guide pour piloter Monsieur Sumida, propriétaire de la banque du même nom, pendant le court séjour de celui-ci à Singapour. Il faut dire que la banque Sumida est le plus fort soutien de Goshima.

Aoki a pour supérieur direct Monsieur Toda, homme charmant qui connaissait bien son père et a tendance à le soutenir. Il a également, chez Goshima, un ami dont le surnom est Nobu. Il est marié et souffre du fait que son supérieur à lui ne l’apprécie pas du tout. Celui-ci ne l’apprécie pas parce qu’il ne sacrifie pas à la sacro-sainte habitude des Japonais d’aller boire ensemble après les heures de bureaux.

Nobu a déjà proposé à Aoki de lui présenter une jeune femme en vue d’un mariage mais ce dernier ne veut en aucun cas d’un mariage arrangé. Pourtant, dit Nobu, cette jeune femme devrait parfaitement lui convenir !... Rien n’y fait et pourtant Aoki a déjà trente ans !…

Aoki connaît plusieurs langues, dont l’anglais et le chinois, mais suit en plus des cours de français. Monsieur Toda lui révèle ce qui doit encore rester secret : à la date du 17 mars Goshima devrait lui annoncer sa nomination à Paris. Aoki est fou de joie vu qu’il rêve de vivre quelques années là-bas.

Soudain Aoki voit une jeune femme à la réception de la société. Elle lui semble très belle et surtout gentille et pleine de distinction. Il apprend par un collègue que tous les célibataires des bureaux tentent de l’inviter à déjeuner ou à prendre un verre après les heures. En vain !... Il apprend également qu’elle suit aussi des cours de français, au niveau moyen, à la même école que la sienne.

Il se décide à l’inviter mais, alors qu’il descend pour faire sa demande, il la voit discutant avec un jeune homme à la réception et apprend qu’il s’agit du fils de Monsieur Sumida, le banquier. Il décide alors de glisser un mot à son intention dans une boîte sur la tablette du bureau des réceptionnistes. Par ce mot il l’invite à la retrouver le lendemain soir au café Mitsuba.

Pendant son déjeuner, sans qu’il ne parle de rien, Nobu va lui révéler que c’était elle, Yuko Tanase, qu’il voulait lui présenter, car il connaît très bien sa famille.

Quand il rentre au bureau, Yuko lui signale qu’il y a un message qui l’attend et elle lui tend un bout de papier. C’est la confirmation qu’elle sera bien là au rendez-vous du café Mitsuba.

Commence alors l’histoire d’une grande passion qui connaîtra quelques péripéties…

La date du 17 mars a une grande importance dans l’histoire.

Un petit livre bien écrit et plein de charme. Il dévoile aussi certains aspects déplaisants de la vie japonaise, comme le poids qu’y ont les sociétés sur leurs employés et la tradition d’aller boire tous les soirs avec les collègues. Mais il vaut mieux ne pas sortir des normes !...

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  Au coeur du Yamato

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dans la bulle

10 étoiles

Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 28 décembre 2022

Avec la série "Au cœur du Yamato", Aki Shimazaki poursuit son exploration du Japon du vingtième siècle, brillamment entamée avec "Le poids des secrets". Dans ce premier opus elle nous installe, en compagnie de Takashi Aoki, jeune cadre dynamique de la compagnie Goshima, au cœur de la bulle financière des années 1980 qui a vu le Japon conquérir les marchés internationaux, revanche économique sur sa défaite militaire au cours de la seconde guerre mondiale. Dans le Japon des grandes compagnies privées, véritable trésor national, la vie privée passe largement derrière les intérêts financiers de l’entreprise. Takashi va en faire les frais, dès lors que son amour pour la jeune Yûko va à l’encontre des souhaits du banquier qui finance, et donc contrôle, la compagnie Goshima. Une analyse sociale finement articulée autour de personnages auxquels on a vite fait de s’attacher, mais aussi une merveilleuse histoire d’amour avec, comme les lecteurs fidèles s’y sont habitués, deux époques qui se répondent, et des secrets dévoilés en fin d’ouvrage. Un régal…

L'entreprise toute puissante...

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Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans) - 28 août 2014

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Critique de Kikounette (Nîmes, Inscrite le 15 mai 2003, 52 ans) - 7 mars 2012

Après "Le poids des secrets", je viens de m'attaquer à cette petite trilogie. Encore une fois, l'auteur avec des mots simples nous raconte l'histoire d'une rencontre entre un homme et une femme. La vie et le monde de l'entreprise japonaise nous est bien décrit et l'on ressent bien le poids de l'entreprise et des traditions sur la vie des employés. Se lit très vite.

Entre le coeur et la raison

6 étoiles

Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 18 décembre 2010

‘Mistuba’ veut dire trèfle en japonais. Aoki Takashi est un jeune employé commercial, amoureux d’une réceptionniste très convoitée par les célibataires et notamment par le fils d'un grand patron. Il hésite à la demander en mariage. Jusqu’au jour où il se décide : il fera sa demande dans le bar qu’ils fréquentent et qui s’appelle Mitsuba. Arrivera-t-il à ses fins ?
Ce livre décrit bien les relations que les employés japonais entretiennent avec la société qui les emploie : les contraintes imposées pendant les quelques maigres heures de congé par semaine pour plaire au patron, au détriment de la vie de famille, quitte à mourir d’épuisement comme le père d’Aoki.
J’ai trouvé le style de ce roman très sec, très factuel. Peut-être est-ce le ton habituel des romans japonais ? Il n’empêche que ce ton ne m’a pas plu. Déjà que ce livre se lit trop vite. Bien souvent, la raison semble l'emporter sur les sentiments.

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