Moi je crois que je tombe amoureuse de Radetsky.....(littérairement parlant s'entend!)
:-)))) Oh mince!!!
Voilà pourquoi moi, j'ai envie de réessayer de lire ZOLA...
Il me semble Nymphette que quand tu dis "... j'ai envie de réessayer de lire Zola"..., c'est déjà mal parti. Comme si c'était un devoir que tu t'imposais. Lire est avant tout un plaisir. Ne te force surtout pas.
Je peux d'autant mieux te parler de la sorte que moi, par exemple, j'adore Zola.
Il évoque pour moi une bibliothèque fermée à clé par mon frère, mon aîné de 8 ans, quand moi j'en avais 11, un livre à la couverture en toile noire qui m'intriguait et que j'avais réussi à lui piquer. Je l'avais ouvert et parcouru les pages, c'était "La Terre" de Zola, imagine ce que j'ai pu y comprendre à cet âge-là. Et pourtant, ces lignes avaient distillé en moi des images, des couleurs, des bruits, des corps emplis de désirs et de pulsions, bien trop lourds à porter pour un enfant de 11 ans. Images que j'ai retrouvées 2 ou 3 ans plus tard et qui me comblaient. Parce que pour moi c'est cela Zola, des couleurs, des images, une impression de palper les choses. J'adorais ses descriptions longues et précises, tout ce monde qu'il arrivait à recréer.
Rien que le titre de son œuvre maîtresse : "Les Rougon-Maquart, l'histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second empire" me remplissait de bonheur.
Zola m'a donné l'envie (tu sais je viens d'écrire : m'a donné la vie…), oui, c'est en quelque sorte vrai, il m'a donné le goût des choses qui nous entourent. Ah "Le Ventre de Paris", ce petit monde disparu des Halles du 19e siècle, je ressens encore l'odeur de la tripaille vendue sur ce marché. "Au bonheur des dames" et j'ai l'impression de sentir l'odeur des tissus, des parfums, de la mercerie même, avec une petite pointe de regret pour cette mère et cette fille broyées par tous ces plaisir vains.
Zola a été le déclencheur de quelque chose qui m'a conduite vers des lectures plus profondes, plus consistantes. Il créait un manque aussi, ses personnages manquaient "d'âme" pour moi et j'ai très vite eu besoin d'autre chose.
Bon j'arrête car je m'emballe. Je vais relire Zola pour retrouver toutes ces sensations, pour retrouver ce bonheur pur des mots qui me bouleversaient.
J'ai pas mal lu Zola (7 romans, je crois), mais comme il ne me passionne plus vraiment je suis mal placé pour argumenter.
Moi je crois que je tombe amoureuse de Radetsky.....(littérairement parlant s'entend!)
Das ist streng verboten, Kaiserin Elisabeth....!! Sinon, gross konfussion und chaloussie bardout :-D
Moi je crois que je tombe amoureuse de Radetsky.....(littérairement parlant s'entend!)
Das ist streng verboten, Kaiserin Elisabeth....!! Sinon, gross konfussion und chaloussie bardout :-D
Ohh che miseria...ma il tedesco non lo capisco per niente! (strano, hein, da parte di "Elisabeth"?)
Dunque...verboten: interdit? streng....fortement, formellement?
Ah mi chiedi di tacere? Allora....zitta! :-)
Sinon, pour répondre quand même puisque je suis là, je suis exactement dans le même cas que Feint: j'ai beaucoup lu (ai aimé, je ne sais pas pour lui) Zola lorsque j'étais très très jeune, parce que (sans doute?) je m'intéressais à cette époque plus au fond qu'à la forme, parce que la vie de tous ces pauvres gens me bouleversaient etc... enfin je n'en sais rien, puisque c'est très ancien.
Aujourd'hui je n'ai aucune envie de relire ou de continuer à lire Zola, ça ne m'attire plus et j'ai tellement envie de lire ou relire d'autres choses que ça ne me semble pas essentiel.
J'ai beaucoup lu ET aimé, scusi.
@Maria-Rosa: je ne suis pas vraiment d'accord! Bien sûr, certains livres sont comme des coups de foudre. Ils nous attirent et nous en tombons amoureux.
Mais il y a aussi ceux pour lesquels l'amour vient avec l'usure, vers lesquels de prime abord, rien ne nous aurait atttiré, mais que finalement, nous sommes très heureux d'avoir connus, de nous y être frottés au départ en s'usant un peu puis avec le plaisir d'avoir vaincu!
Mais il y a aussi ceux pour lesquels l'amour vient avec l'usure, vers lesquels de prime abord, rien ne nous aurait atttiré, mais que finalement, nous sommes très heureux d'avoir connus, de nous y être frottés au départ en s'usant un peu puis avec le plaisir d'avoir vaincu!
Je crois que lorsqu'on a lu Zola tôt, comme beaucoup je crois ici, il est interessant de lire des oeuvres méconnues et à découvrir ce que nous permet Zagreus avec ses critiques de livres comme : Jacques Damour; L'attaque du moulin; Le Docteur Pascal; comment on se marie etc... (que je n'ai pas encore lus mais ça ne va pas tarder...:-)Ca permet d'avoir un autre regard sur l'auteur en dehors de ces oeuvres phares et surtout de sortir de tous ces à-priori...
Mais il y a aussi ceux pour lesquels l'amour vient avec l'usure, vers lesquels de prime abord, rien ne nous aurait attiré, mais que finalement, nous sommes très heureux d'avoir connus, de nous y être frottés au départ en s'usant un peu puis avec le plaisir d'avoir vaincu!
Certainement. Et l'usure, c'est tout bêtement la vie. On ne lit pas Phèdre de la même façon à 15 ans, à 40, ou à 70 (Phèdre étudié en 3e, comme autrefois, c'était absurde), et l'intérêt dépend aussi du champ social et historique qu'on traverse. Mme Bettencourt se préoccupe-t-elle d'autre chose que de ses 200 paires de chaussures...??
Mais il y a aussi ceux pour lesquels l'amour vient avec l'usure, vers lesquels de prime abord, rien ne nous aurait atttiré, mais que finalement, nous sommes très heureux d'avoir connus, de nous y être frottés au départ en s'usant un peu puis avec le plaisir d'avoir vaincu!
C'est vrai, et le sentiment est d'ailleurs plus tenace. Mais qui a vaincu ? le livre ou le lecteur ? ;)
Phèdre étudié en 3e, comme autrefois, c'était absurde
Phèdre reste au programme de troisième...pour les professeurs qui veulent l'étudier. Et les élèves l'apprécient. Pourquoi absurde?
Zola est un auteur merveilleux ! J'ai lu presque toute son oeuvre assez jeune comme plusieurs d'entre vous et il m'a toujours ébloui par son talent. Mes préférés sont "Au bonheur des dames" et bien sûr "Nana". Il est cependant assez pessimiste et le lire peut affecter l'humeur à la longue.
Phèdre étudié en 3e, comme autrefois, c'était absurde
Phèdre reste au programme de troisième...pour les professeurs qui veulent l'étudier. Et les élèves l'apprécient. Pourquoi absurde?
Absurde car la compréhension de gamins de troisième n'ira pas au-delà d'un certain formalisme des sentiments et des situations, disons de clichés dépourvus des sanctions du vécu.
Stavro a raison, nous sommes sur un site littéraire, on pourrait parfois parler littérature, pour un peu changer.
Moi je suis comme Maria-Rosa, mon premier Zola a été La Terre. C’était aussi un des tous premiers livres que je lisais et je crois qu’il m’a donné le goût à la lecture.
Ça a été une révélation et une découverte. J’ai découvert un monde que j’ignorais parfaitement : le monde des paysans de la fin du XIXème - début XXème.
C’est de la grande Histoire racontée au niveau du terrain. C’est l’histoire du peuple campagnard qui représentait 90 % de la population de l’époque.
On voit la vie des paysans, leurs ambitions, leurs plaintes, leurs querelles, leurs soucis, et leur joie de vivre. Une découverte fabuleuse !
L’écriture de Zola, on aime ou on n’aime pas, moi j’adore. Zola charrie les mots, il écrit avec ses tripes, ses personnages sont vivants, truculents, c’est de la pâte humaine…
Je ne sais pas ce que « naturaliste » veut dire, moi je dirais qu’il est baroque.
Et puis j’ai lu Germinal et j’ai eu la même sensation de découvrir un monde que j’avais toujours ignoré : le monde des ouvriers du début de l’ère industrielle.
Pour moi, ce Germinal est un monument. On voit, comme nulle part ailleurs, d’où vient la classe ouvrière, ce qu’ont vécu ces ouvriers, ce qu’ils ont souffert, dans quelles conditions ils ont survécu à leurs misères. La fin du livre, où on raconte la grève est un sommet de la littérature. On voit ces foules silencieuses qui croulent sous le désespoir, ces gens qu’on a humiliés… On touche du doigt la misère humaine.
Pourtant ce livre n’est nullement manichéen : il y a des hommes de grande valeur chez les patrons comme chez les ouvriers.
Je trouve que Zola, raconte, et décrit, il laisse le soin de juger au lecteur, son Germinal n’est pas un plaidoyer, c’est de l’Histoire telle qu’elle s’est passée.
Si je devais conseiller un autre Zola, conseillerais L’œuvre.
Ça se passe dans le monde des nouveaux artistes de la fin du XIXème, dont Zola faisait partie.
C’est fabuleux ! Tous ces artistes sont les « refusés » par l’Académie et qui exposent au salon des refusés. Le public se moque d’eux et ils sont dans l’exposition incognito, à écouter les commentaires. Alors ils sont désespérés, ils se consolent dans les cafés, ils vivent les uns chez les autres, ils battent le pavé de Paris dans tous les sens et nous les suivons dans ce Paris du XIXème siècle.
C’est un livre révélateur d’un monde incroyable ! Pour la petite histoire, Cézanne s’était reconnu dans le héros du livre, et ça a marqué la fin de sa grande amitié avec Zola.
Pour terminer vous allez tomber à la renverse quand je vous aurai dit que, dans le temps, Zola était à l’index ! On ne lisait pas dans les écoles catholiques.
Je crois qu’on considérait qu’il avait trop avili l’homme ( ?).
Ce qui, Dieu me pardonne, n’a jamais empêché les jeunes potaches des écoles catho de lire Zola… peut-être même, au contraire !
Moi je suis comme Maria-Rosa, mon premier Zola a été La Terre. C’était aussi un des tous premiers livres que je lisais et je crois qu’il m’a donné le goût à la lecture.
Ça a été une révélation et une découverte. J’ai découvert un monde que j’ignorais parfaitement : le monde des paysans de la fin du XIXème - début XXème.
C’est de la grande Histoire racontée au niveau du terrain. C’est l’histoire du peuple campagnard qui représentait 90 % de la population de l’époque.
On voit la vie des paysans, leurs ambitions, leurs plaintes, leurs querelles, leurs soucis, et leur joie de vivre. Une découverte fabuleuse !
L’écriture de Zola, on aime ou on n’aime pas, moi j’adore. Zola charrie les mots, il écrit avec ses tripes, ses personnages sont vivants, truculents, c’est de la pâte humaine…
Je ne sais pas ce que « naturaliste » veut dire, moi je dirais qu’il est baroque.
Et puis j’ai lu Germinal et j’ai eu la même sensation de découvrir un monde que j’avais toujours ignoré : le monde des ouvriers du début de l’ère industrielle.
Pour moi, ce Germinal est un monument. On voit, comme nulle part ailleurs, d’où vient la classe ouvrière, ce qu’ont vécu ces ouvriers, ce qu’ils ont souffert, dans quelles conditions ils ont survécu à leurs misères. La fin du livre, où on raconte la grève est un sommet de la littérature. On voit ces foules silencieuses qui croulent sous le désespoir, ces gens qu’on a humiliés… On touche du doigt la misère humaine.
Pourtant ce livre n’est nullement manichéen : il y a des hommes de grande valeur chez les patrons comme chez les ouvriers.
Je trouve que Zola, raconte, et décrit, il laisse le soin de juger au lecteur, son Germinal n’est pas un plaidoyer, c’est de l’Histoire telle qu’elle s’est passée.
Si je devais conseiller un autre Zola, conseillerais L’œuvre.
Ça se passe dans le monde des nouveaux artistes de la fin du XIXème, dont Zola faisait partie.
C’est fabuleux ! Tous ces artistes sont les « refusés » par l’Académie et qui exposent au salon des refusés. Le public se moque d’eux et ils sont dans l’exposition incognito, à écouter les commentaires. Alors ils sont désespérés, ils se consolent dans les cafés, ils vivent les uns chez les autres, ils battent le pavé de Paris dans tous les sens et nous les suivons dans ce Paris du XIXème siècle.
C’est un livre révélateur d’un monde incroyable ! Pour la petite histoire, Cézanne s’était reconnu dans le héros du livre, et ça a marqué la fin de sa grande amitié avec Zola.
Pour terminer vous allez tomber à la renverse quand je vous aurai dit que, dans le temps, Zola était à l’index ! On ne lisait pas dans les écoles catholiques.
Je crois qu’on considérait qu’il avait trop avili l’homme ( ?).
Ce qui, Dieu me pardonne, n’a jamais empêché les jeunes potaches des écoles catho de lire Zola… peut-être même, au contraire !
Ce qui, Dieu me pardonne, n’a jamais empêché les jeunes potaches des écoles catho de lire Zola… peut-être même, au contraire !
Eh oui ! La beauté du diable... Et "Lucifer" n'est-il pas celui qui "porte la lumière" ? Tu t'arrangeras avec ton Dieu pour qu'il t'explique en quoi les "bons pères" arrivaient au résultat inverse de celui qu'ils escomptaient. On devrait faire une statistique des anciens élèves d'écoles catho qui ont viré à l'anarchie, au communisme, etc. :-)) Mais est-ce bien différent............................??
"Convaincre" quelqu'un via un clavier d'ordinateur du "bon" ou du "mauvais", du "beau" ou du "laid", en fait de littérature, c'est une blague ! Un jeu de mots. Ou bien le jeu de quelqu'un qui s'ennuie devant son écran.
Lorsqu'on sait ce qu'affrontent deux êtres qui vivent ensemble 24 heures par jour pendant des années, afin de simplement arriver à formuler ce qu'ils ressentent, sans garantie que l'autre en perçoive la véritable essence.....So what ?
Radetsky me parait bien résumer le problème : personne ne pourra jamais te "convaincre" AmauryW.
On pourrait écrire pendant des heures sur l'approche humaniste de Zola, sa capacité à être anti conventionnel, son regard sans complaisance sur la cruauté d'une époque envers les pauvres et les femmes (alors, les femmes pauvres ...), son étude de l'être humain toujours au bord du précipice et sa remarquable analyse des rapports dans les différentes couches sociales.... ça ne servirait à rien !
Nous venons ici exprimer nos émotions, comme le dit Nance devant une oeuvre, qu'on aime ou pas, mais pas se persuader les uns les autres ....
Je pense que Amaury devrait lire attentivement les messages sur ce forum, il y a quelques dithyrambes qui valent le détour, et puis s'isoler dans un bon fauteuil et lire un Zola (à vous lire, de dirai la terre, ou germinal) : ensuite il pourra nous dire si il a été convaincu.
Moi-même je n'ai pas lu grand chose de Zola, je me souviens de "La Machine humaine" qui m'avait passionné, de Germinal aussi. Mais pour être franc, je n'ai pas vraiment envie de le relire. Alors que Maupassant, que j'ai découvert bien plus tard (il y a trois ans en fait !), je pourrais le relire chaque année.
Moi-même je n'ai pas lu grand chose de Zola, je me souviens de "La Machine humaine" qui m'avait passionné, de Germinal aussi. Mais pour être franc, je n'ai pas vraiment envie de le relire. Alors que Maupassant, que j'ai découvert bien plus tard (il y a trois ans en fait !), je pourrais le relire chaque année.
Je ne sais pas ce que « naturaliste » veut dire, moi je dirais qu’il est baroque.Je ne suis pas très loin de penser la même chose.
Moi-même je n'ai pas lu grand chose de Zola, je me souviens de "La Machine humaine" qui m'avait passionné, de Germinal aussi. Mais pour être franc, je n'ai pas vraiment envie de le relire. Alors que Maupassant, que j'ai découvert bien plus tard (il y a trois ans en fait !), je pourrais le relire chaque année.
C'est la Bête Humaine, qui a eu les honneurs de plusieurs adaptations au cinéma, dont une avec Gabin.
Pour en revenir au sujet proposé par Amaury, je suis de l'avis de beaucoup: il ne sert à rien d'essayer de convaincre quelqu'un que Zola, ou un autre, ça vaut le coup parce que c'est probablement le meilleur moyen de dégoûter quelqu'un.
Cependant, Amaury, si les arguments que tu lis ne te semblent pas suffisants, n'hésite pas en donner même si ta critique de Germinal est parfaitement ordonnée et argumentée. Un peu trop à charge peut-être...
Par contre, il est vrai que l'on tient là un forum à vocation vraiment littéraire et c'est une excellente chose.
C'est la Bête Humaine, qui a eu les honneurs de plusieurs adaptations au cinéma, dont une avec Gabin.
Pour en revenir au sujet proposé par Amaury, je suis de l'avis de beaucoup: il ne sert à rien d'essayer de convaincre quelqu'un que Zola, ou un autre, ça vaut le coup parce que c'est probablement le meilleur moyen de dégoûter quelqu'un.
Cependant, Amaury, si les arguments que tu lis ne te semblent pas suffisants, n'hésite pas en donner même si ta critique de Germinal est parfaitement ordonnée et argumentée. Un peu trop à charge peut-être...
Par contre, il est vrai que l'on tient là un forum à vocation vraiment littéraire et c'est une excellente chose.
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