Feint

avatar 06/06/2011 @ 22:16:25
Il y a aussi un sacré nombre de mères qui passent leur temps à défaire ce que le père a péniblement essayé de faire (peut- être pas assez, certes): faire preuve d'autorité.
"Tu vas voir, ton père!", on l'entend encore très couramment.
Moi à chaque fois je pense "et avec vous, Madame, il ne peut pas "voir" un peu les choses, votre enfant?".
Non décidément je ne suis pas d'accord avec toi sur ce coup là.
Autant je pense que beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup trop de gamins sont livrés à eux mêmes, trimballés comme des paquets, en perte de repère etc..(ce que tu disais au début), autant je ne trouve pas que ça soit imputable aux hommes.
ça n'est pas spécifiquement imputable aux hommes (d'ailleurs, tiens, j'en suis un ; et un père aussi !) Mais autant, dans l'ensemble, les femmes ont conscience du dilemme posé par la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale (et je souhaite vivement qu'elles conservent cette conscience), autant il reste encore beaucoup d'hommes pour lesquels le fait de rapporter la grosse paie est un bon moyen de s'acheter une bonne conscience pour pas cher. Évidemment, parmi mes amis, ma famille, mes relations, je ne connais pas de pères qui correspondent à ce modèle ; dans mon métier, à l'inverse, hélas, je suis souvent amené à en rencontrer - enfin, à essayer d'en rencontrer ; car il faut vraiment y mettre les moyens. Marvic te le confirme, ça reste encore un comportement très répandu. (Et l'anecdote sur l'épouse qui est bonne à changer, quand on creuse un peu le problème, c'est de l'authentique, même si c'est traduit un peu crûment.) Quand je vois comment le gamin se dégrade alors qu'il ne faudrait pas grand-chose pour enrayer ça, j'ai les nerfs en boule.

Sissi

avatar 07/06/2011 @ 14:08:22

Quand je vois comment le gamin se dégrade alors qu'il ne faudrait pas grand-chose pour enrayer ça, j'ai les nerfs en boule.


Alors là dessus je te rejoins à 100%, par contre.

Sinon, le fait de ne pas être présent physiquement à la convocation d'un enseignant n'induit pas automatiquement qu'on se décharge de tout se qui va se dire à ce moment là, si?
Enfin je mènerai ma petite enquête, les trois quarts de mes amis sont enseignants.
Je leur demanderai ce qu'ils en pensent.
Ce qui revient beaucoup dans leur discours, et que je remarque aussi à mon niveau, c'est surtout que beaucoup de parents (mais tous sexes confondus) sont complètement à côté de la plaque et dépassés par leur mission éducative ("il(elle) passe sa vie sur l'ordi" "je ne peux rien en tirer" "il (elle) ne travaille pas"" que dois-je faire?")
A l'inverse ce père (avec sa fille), à qui ma meilleure amie disait qu'il y avait un gros soucis de comportement, beaucoup d'insolence etc..et qui a dévissé la tête de la gamine d'une gifle magistrale, suivie de torgnoles un peu partout,complètement hors de lui, à tel point qu'il a fallu que ma copine l'arrête physiquement en lui demandant de se calmer!
Bref je ne suis pas sûre qu'on puisse tirer de généralités, en fait...

Feint

avatar 07/06/2011 @ 14:25:33

Quand je vois comment le gamin se dégrade alors qu'il ne faudrait pas grand-chose pour enrayer ça, j'ai les nerfs en boule.


Alors là dessus je te rejoins à 100%, par contre.

Sinon, le fait de ne pas être présent physiquement à la convocation d'un enseignant n'induit pas automatiquement qu'on se décharge de tout se qui va se dire à ce moment là, si?
Mais c'est le père lui-même qui, enfin débusqué après une longue traque, le dit lui-même ; qu'il n'a pas le temps de s'occuper de ça, qu'il travaille (ça c'est important, le "je travaille"), que de toutes façons le gosse il a sa mère (et sous-entendu que c'est pas de sa faute si la mère, elle, elle fait mal son boulot - chacun le sien, quoi). Ce n'est évidemment pas une règle générale, mais ça existe. Bien sûr que, dans l'ensemble, les pères se préoccupent davantage de l'éducation de leurs enfants qu'autrefois ; n'empêche, en grande majorité, les mères sont toujours en première ligne. (Ce qui est rigolo, c'est que lorsqu'on en discute, c'est souvent les collègues hommes que ça choque le plus. Un peu comme si les femmes, au fond, trouvaient ça presque normal.)

Sissi

avatar 07/06/2011 @ 14:41:04

; n'empêche, en grande majorité, les mères sont toujours en première ligne. (Ce qui est rigolo, c'est que lorsqu'on en discute, c'est souvent les collègues hommes que ça choque le plus. Un peu comme si les femmes, au fond, trouvaient ça presque normal.)


Ah ben ça tombe bien j'avais oublié ça, effectivement: les mères laissent-elles aussi suffisamment de place au père?
(et je ne parle pas du cas de ce père effectivement bien gratiné..dont son épouse devrait ELLE changer!)

Antinea
avatar 07/06/2011 @ 17:39:15
Je trouve que dans l'ensemble les pères se reposent souvent sur les mères, même s'il y a bien sûr de belles exceptions - concernant surtout des jeunes qui n'ont pas vraiment de problèmes avec l'école, ou alors des problèmes juste d'ordre "dys-". Sinon, quand ça va vraiment mal, très souvent c'est la mère en première ligne ; le père on ne sait même pas s'il existe.


Bien vrai, malheureusement.

Antinea
avatar 07/06/2011 @ 18:02:06
Pour avoir un parent prof dans le secondaire, je suis bien au courant des méchancétés, de la haine viscérale des français contre les profs. Ce parent passe son temps à défendre son métier, malgré sa proximité avec la retraite, et d'ailleurs quand je lis Clamence, j'ai l'impression de lire ce parent...

Bref. Je lui dis sans cesse : "arrête de défendre les profs devant ces gens. Tu leur dis qu'ils ont raison, que tu n'as fait prof que parce que tu ne savais pas faire autre chose, ou que pour les vacances et parce que tu adores traumatiser les gamins. Et pis tu rajoutes que toi aussi tu es contre l'école publique, que vivement qu'il n'y ait que des écoles privées où les plus riches pourront refourguer leurs moutards et que les plus pauvres devront se taper le gosse à la maison paske la garderie du village ou du quartier (i.e. leur ex-école, ben oui, c'était tellement nul, les profs y étaient tellement nuls que ça ne servait qu'à pas se farcir le môme toute la journée à la maison) n'existe plus".
Vous aurez compris que je pense le contraire, mais quand je l'entends me rapporter les horreurs que des voisins, parents d'élèves, amis de la famille, famille même répètent sans cesse parce que c'est tombé dans le lieu commun de ne pas aimer les profs (et le flics), je me dis : à quoi bon ? Prends les devants et fais-leur ce discours, au moins ils n'auront même pas pu ouvrir la bouche 2 min et se satisfaire et déverser leur bile, na !

Je constate que bien souvent les critiqueurs de l'école publique ont été de mauvais élèves par le passé... tiens donc !

J'ai n'ai eu que très rarement de mauvais profs (et presque tous des profs d'EMT et de sport qui jugeaient au physique). Oui mais voilà, j'en ai eu combien des comme ça dans toute ma scolarité ? Pas 5, contre tous les bons, les satisfaisants, les honnêtes. Arrêtons de casser les profs, ça me sidère cette haine contre les profs ! Maintenant je dis pas qu'il y en a des maladroits mais ça ne justifie pas cette haine ancrée et malsaine et communément acceptée en plus comme l'antisémitisme avant la seconde guerre mondiale. J'ai même été dans une école publique de campagne classée ZEP, et ça ne m'a pas empêchée de faire des études. Comme quoi l'Ecole Publique, l'éducation gratuite pour tous elle existe et elle marchait bien... mais si on vire des profs, je ne vois pas comment on va faire.

Autre chose sur l'écoute des profs. Je me souviens d'un collègue de maîtrise qui me disait fièrement qu'il était donné pour perdu par "les profs" au collège parce qu'il ne fichait rien si ce n'est mettre le bazar. Un défaut d'écoute du prof ? Non, parce que le prof quand il en a 35 dans la classe, il n'a pas le temps de discuter le bout de gras avec le ficheur de trouble. Heureusement que cet étudiant s'était réveillé.

Les parents ? Oui, ils ont un rôle, celui de donner accès à l'éducation, de faire faire les devoirs quand les enfants sont petits. Mais jusqu'où va ce rôle ? Quand commence la responsabilité des enfants ? Ça, je ne sais pas et ça m'intéresserait d'en savoir plus pour mon neveu.

Sinon, quand j'entends aussi dire que "je suis nulle en angalis paske mon prof de 6ième était nul et m'a dégoûté de la matière...". Ben j'ai une poussée d'urticaire...

Rassurons-nous quand même, il y a des très très nombreux élèves et parents satisfaits, et on ne le dit pas assez.

Sissi

avatar 08/06/2011 @ 08:27:45
Premiers résultats de ma petit enquête! :)
Voici la réponse à mes questions d'une copine instit' en ZEP:


trouvez vous, quand un gamin pose pb (comportement, scolaires etc..) très souvent le père est démissionnaire? OUI

Trouvez vous que ce sont tjs les mères qui se déplacent aux réunions perents/profs, convocation etc...que les pères se déchargent beaucoup derrière le fait qu'ils travaillent et n'ont pas le temps etc...? OUI


Pour moi la réponse est OUI mais c'est normal en éducation prioritaire. Les pères lorsqu'ils travaillent travaillent effectivement beaucoup et parfois loin. En plus question de culture, les enfants = l'affaire des femmes.

Sissi

avatar 08/06/2011 @ 08:29:32
La réponse d'une prof en collège

trouvez vous, quand un gamin pose pb (comportement, scolaires etc..) très souvent le père est démissionnaire?

non, en tout pas pas en collège et pas durant mon expérience (18 ans... déjà!!!!)
on voit très souvent, et peut-être même plus parfois que les mères les années passant, les pères sans les mères, ou les 2 parents ( mais aussi bien sûr des mamans seules)

Trouvez vous que ce sont tjs les mères qui se déplacent aux réunions perents/profs, convocation etc...que les pères se déchargent beaucoup derrière le fait qu'ils travaillent et n'ont pas le temps etc...?

non. ou alors souvent 'cest effectivement une question de travail (il n'y a plus énormément de mères au foyer ou mères à mi-temps mais en général quand il y a abensce des pères c'est pour des raisons d'edt et de timing

Poil2plume
avatar 08/06/2011 @ 10:37:19
Je rejoins tout à fait Antinéa dans son coup de gueule. Moi aussi j'ai été scolarisée dans une école publique de quartier plutôt défavorisé. Nous étions trente en classe, on entendait les mouches voler. La plupart de mes profs ont été à mes yeux bons, voire très bons, compétents, ils m'ont appris des tas de choses.
Plutôt que d'augmenter encore le budget de l'Education Nationale, pourquoi ne pas soumettre les parens démissionnaires à des règles de conduite strictes ? Le prof a une mission, transmettre un savoir, les parents ont la leur : éduquer l'enfant à écouter et se tenir tranquille.

Il est vrai que la personnalité de l'enfant joue aussi. Il y a toujours eu des cancres et de brillants élèves, mais aujourd'hui, j'ai l'impression que chaque gosse a le droit de donner son avis, de dire que telle matière n'a aucune importance. Mais de quel droit un jeune se permet-il de remettre en question une autorité, celle du prof en l'occurrence ?

Autre constat fait par l'un d'entre vous qui est fort juste aussi : les ex mauvais élèves font en effet souvent les pires parents d'élèves et ceux qui rendent les profs responsables de tout. Gamine, je n'avais pas le droit de contester la punition que m'avait infligé la maîtresse. Si on me l'avait donnée, c'était que je l'avais méritée - la plupart du temps, recopier 100 fois "je suis trop bavarde en classe", eh oui !

Une de mes amies maintenant à la retraite, a longtemps été prof d'anglais dans le secondaire. Elle a commencé dans les années 60 et a constaté la dégradation du statut de la profession auprès des parents et par ricochet des enfants. Elle s'est surtout rendue compte de l'intérêt de moins en moins grand pour l'apprentissage d'une langue, jugé sans intérêt. A ses débuts, les élèves écoutaient, posaient des questions et comme elle a de l'humour, je suppose que ses cours étaient vivants et passionnants. Il suffit de voir ses propres enfants, tous très attachants et aux talents multiples. Peu avant sa retraite, elle a rencontré de plus en plus de "mollusques" (ce sont ses propres termes), des jeunes complètement amorphes que ça faisait royalement ch... de décliner les verbes irréguliers.

Réformer l'enseignement ? Certainement pas ! Il faudrait plutôt demander aux parents de s'impliquer davantage dans l'éducation de leur progéniture. Un prof n'est pas non plus une nounou, un gendarme et un psy, faut pas pousser mémé dans les orties !

Antinea
avatar 08/06/2011 @ 15:37:26
Je rejoins tout à fait Antinéa dans son coup de gueule. Moi aussi j'ai été scolarisée dans une école publique de quartier plutôt défavorisé. Nous étions trente en classe, on entendait les mouches voler. La plupart de mes profs ont été à mes yeux bons, voire très bons, compétents, ils m'ont appris des tas de choses.
Plutôt que d'augmenter encore le budget de l'Education Nationale, pourquoi ne pas soumettre les parens démissionnaires à des règles de conduite strictes ? Le prof a une mission, transmettre un savoir, les parents ont la leur : éduquer l'enfant à écouter et se tenir tranquille.

Réformer l'enseignement ? Certainement pas ! Il faudrait plutôt demander aux parents de s'impliquer davantage dans l'éducation de leur progéniture. Un prof n'est pas non plus une nounou, un gendarme et un psy, faut pas pousser mémé dans les orties !


Oui et non, je n'ai pas été à ce point dure auprès des parents quant à l'implication qu'ils devraient avoir... je me pose d'ailleurs la question, jusqu'où doit-il s'impliquer car quand un gosse ne veut rien faire de chez rien faire, se dé-scolarise contre l'avis de ses parents, quelles sont les solutions ? On ne peut tout de même pas l'attacher à sa chaise !

J'ai aussi l'exemple de ma fratrie : 3 enfants, deux ont fait des études supérieures, et un a été en échec scolaire presque permanent avec des conflits avec les parents à ce sujet, refus dans toutes les formations, notes bidonnées... pourquoi cette différence alors que le milieu culturel a été le même ?

Une chose importante je crois, il serait utile très souvent que les parents cessent de dénigrer l'école "parce que c'est dans le mouv' et que personne ne vous tapera sur les doigts pour l'avoir fait" parce que cela influence le comportment des élèves, cela favorise le non respect de l'enfant au maître ou au prof. Si chez lui l'enfant entend les pires horreurs sur les profs, il est sûr qu'il ira à l'école sans motivation parce qu'on l'aura persuadé qu'il a affaire à des gens fénéants et idiots comme on veut bien le laisser dire. C'est une question de respect et les parents actuels ne respectent pas les profs, pour la plupart.

"De mon temps", si un prof collait un élève, l'élève allait en colle et avait été bien semoncé par ses parents pour avoir mérité sa colle. Maintenant, les parents se pointent pour casser la figure au prof.

Numanuma
avatar 08/06/2011 @ 15:58:33
"De mon temps", si un prof collait un élève, l'élève allait en colle et avait été bien semoncé par ses parents pour avoir mérité sa colle. Maintenant, les parents se pointent pour casser la figure au prof.

C'est malheureusement ce qui est arrivé à mon beau-frère qui est désormais en dépression...

C'est probablement une question de génération tant vos avis rejoignent le mien: désormais, le prof à tort! Il n'est plus une figure d'autorité, qui peut se tromper, certes, il n'est plus qu'un débitant de cours comme on dirait d'un débitant de tabac...
Je me demande à quel point les analyses de Dolto et compagnie, qui ont fait de l'enfant une sorte de petit homme à qui il faut tout expliquer et justifier, qui a droit à la parole et dont il faut prendre soin.
Évidemment, il ne s'agit pas de revenir aux châtiments corporels mais de rappeler que "enfant", du point de vue de l'étymologie, signifie "celui qui ne parle pas" et cela peut se comprendre au sens strictement biologique mais aussi au sens figuré: pas de discussion devant l'autorité et le prof est une autorité.

Stavroguine 08/06/2011 @ 16:29:43
Je pense aussi qu'il ne faut pas sous-estimer le rôle des politiques menées depuis plusieurs années au niveau de l'enseignement pour expliquer ce désamour. Depuis Allègre (et peut-être même avant, mais j'étais trop jeune), le profs sont assimilés à une caste de fainéants incompétents per l'Etat lui-même. Encore aujourd'hui, on se gargarise des suppressions de postes de fonctionnaires genre "enfin on fait un peu de ménage dans ce tas d'incompétents qui coûtent une fortune à la République, il était temps !" - assimilant par là les profs (mais aussi les médecins, les flics, les pompiers...) à cet employé de la Sécu derrière son comptoir tout juste bon à vous réciter un règlement et incapable de vous renouveler une Carte Vitale. Les parents ne sont pas les seuls à blamer - surtout maintenant que la même politique a rendu la police hostile à l'ensemble de la population (y compris aux "honnêtes gens"), rendant la tâche plus ardues à toute figure incarnant l'autorité ("t'es de la police ?"). Alors quand en plus, la source d'autorité naturelle pour un enfant baisse aussi les bras, le prof peut plus faire grand chose ("vous êtes pas mon père !").

Numanuma
avatar 08/06/2011 @ 16:42:58
Malheureusement Stavro, tu n'as que trop raison...

Poil2plume
avatar 08/06/2011 @ 17:13:18
Vos commentaires sont tous pertinents et j'aimerais relever quelque chose qui me frappe depuis quelques temps : l'éloge de la médiocratie. Aujourd'hui il est de bon ton de tabasser le bon élève (surtout s'il est gosse d'enseignants, quel délice, n'est-ce pas ?), de railler l'artiste qui a du talent, de huer l'homme ou la femme politique qui a des projets sensés et une réflexion saine sur le monde d'aujourd'hui.

C'est le triomphe de Monsieur Tout Le Monde dont les tristes pitreries en hypermarché font la Une de Youtube, le sacre de la starlette avec voix pour sonotone qui miaule ce qu'elle peut et qui exige la gloire et le fric facile. C'est la revanche du con de base à qui on a appris depuis la maternelle à revendiquer des droits et répondre à ses profs sans rien donner en échange.

Le comble de l'horreur est atteint pour un enseignant en ZEP, confronté à des ados de quinze ans qui gagnent trois fois son salaire en dealant dans la cité. Après ça, on peut toujours rajouter des profs, des classes, des programmes, demander aux gosses de dire bonjour et d'éteindre leur portable, à quoi bon si l'autorité du prof est sapée à la base ?

Buck

avatar 08/06/2011 @ 18:10:37
J'arrive dans cette discussion et j'avoue ne pas avoir lu toute les remarques.

Mais, depuis un temps il est vrai que l'on voit de plus en plus de personnes, """artistes""" notamment, qui font carrière et qui recherche ("exige") de l'argent facile. Ce sont des minables, n'ayont pas peur des mots, qui ne restent pas longtemps sous les feux de la rampe.

Leur carrière est courte mais inspire d'autre futures starlettes à mettre le pieds dans le show biz. Les 13-16 ans sont les plus sensibles et leur parents sont plus ou moins sensiblisés à ce matriquage sur cette tranche d'âge. Les parents et les profs mais aussi les pouvoir plubliques doivent réagir et par les bons moyens.

Je sais que l'état ne bougera pas le petit doigt mais il ne faut pas oublier que le ministere doit jouer un rôle dans cette affaire .

Antinea
avatar 08/06/2011 @ 18:25:21

Je sais que l'état ne bougera pas le petit doigt mais il ne faut pas oublier que le ministere doit jouer un rôle dans cette affaire .


Et tout un chacun. Commençons déjà à lutter contre les réflexions anti-prof qu'on balance si facilement pour ne plus qu'il soit dans l'acceptation commune qu'un prof c'est un nul.

Puisque l'Etat désavoue le rôle des profs, défendons-le, ce rôle au lieu d'accuser l'Etat de faire ce qu'on laisse son voisin faire, i.e. dénigrer cette profession. Il est trop facile, d'encore et toujours envoyer la faute sur les autres !

Poil2plume
avatar 08/06/2011 @ 18:55:35
J'ai lu sur un autre forum le témoignage terrible d'une maman tout ce qu'il y a de "classique" au sens noble du terme : éducation de base solide, respect des profs et des institutions. Au résultat, elle déplore l'attitude de ses ados pourtant bien élevés qui ne rêvent que de fric facile, de starisation express, de clinquant. Aucun ne s'intéresse à une profession, c'est ringard de gagner sa vie en travaillant.

Le cas de cette femme n'est pas isolé. Dans d'autres sondages faits à l'attention des jeunes, les résultats sont effarants : la plupart des gosses veulent gagner du fric vite fait sans trop se creuser la tête. Les profs ? Des cons qui les font ch... J'admire profondément ceux et celles qui ont encore la vocation d'enseigner. Il en faut bien, ne serait-ce que pour ces enfants qui ont encore le désir d'apprendre quelque chose et de s'ouvrir sur le monde.

Stavroguine 08/06/2011 @ 19:14:27
Moi, ce qui m'étonne, c'est qu'il y en ait encore que ça étonne.

Evidemment que les gosses veulent gagner de l'argent rapidement sans trop en faire. On leur érige au rang de modèles des joueurs de foot et des starlettes. Jusqu'à l'Elysée on a des mecs médiocres qui ne veulent pas occuper des fonctions pour ce qu'elles représentent mais par gloriolles personnelle. Merde, ouvrez un peu les yeux, on a les gosses qu'on mérite ! Vous vous attendiez à trouver des parangons de vertu dans une société qui cultive le paradoxe de mettre l'individu au centre de tout, tout en le définissant toujours plus par ce qu'il possède ou représente que par ce qu'il est et fait. Les gosses veulent reproduire ce qu'on leur montre à longueur de journées, c'est normal. Et en effet, t'as besoin de bons profs pour être un Zidane ou une Jennifer. On ne leur demande pas d'exister (surtout pas !), juste de faire du fric et de consommer. Ceux qui dealent et se font à 15 ans trois fois (au moins) le salaire du prof ont juste mieux compris le système que lui. C'est pas la jeunesse qui est pourrie, c'est le jeu.

Stavroguine 08/06/2011 @ 19:20:07
"t'as PAS besoin de bons profs..." bien sûr ! Qu'est-ce que c'est que cette manie que j'ai d'oublier les négations. Ca m'arrive vachement souvent. Et désolé aussi pour les "s" intempestifs et autres fautes.

Poil2plume
avatar 08/06/2011 @ 19:43:20
Non Stavro, ça ne m'étonne pas, et je ne crois pas que ce soit nouveau pour les visiteurs de ce forum.
Nous faisons ici un constat : même des parents respectueux de l'autorité des profs peuvent avoir des gosses qui s'en fichent du savoir, de la culture et autres foutaises dont ils n'ont que faire. Mon frère qui vit en Suisse fait le même constat : les jeunes n'ont d'appétit que pour la réussite facile, pas une carrière sur le modèle de leurs parents.

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