Le rat des champs
avatar 20/01/2011 @ 22:17:35
mon Dieu personnel qui finalement n'est pas tellement omnipotent que le catéchisme le prétend.

C'est sa seule excuse. Et certains penseurs du christianisme ne voient ainsi, Ringlet par exemple. Mais ils sont à deux doigts d'être taxés d'hérésie par Ben l'ex Grand Inquisiteur.

Guigomas
avatar 21/01/2011 @ 09:28:29
Il me semble que, si on part du principe que Dieu ou les Dieux existent effectivement soit ils n'ont pas beaucoup de pouvoir pour laisser aux hommes la possibilité de faire ces horreurs, soit en fait ils sont aussi corrompus que les hommes. C'est bien sûr une hypothèse absurde mais qui démontre bien une certaine "incohérence" (:-)) entre ce "Dieu Amour" tout puissant, que l'on doit vénérer , qui en principe devrait parvenir à contrôler ce qu'il a crée: les hommes, et l'attitude de ces hommes qui manifestement, depuis la nuit des temps, soit n'ont rien compris au message de ce Dieu (mais ce Dieu n'a-t-il pas le pouvoir de l'imposer?) soit, malgré les religions, ne parviennent pas à comprendre de quoi cet "Amour" est composé.
Autrement dit, si ce ou ces Dieux existaient , les hommes ne pourraient être "libres"; et la solution pour changer de comportement est bien à trouver en eux-mêmes donc dans leur propre conscience (qui pourrait être Dieu, mais qu'importe le nom!)


Ah, nostalgie du jardin d'Eden, quand nous batifolons tout nus à l'ombre du pommier ! Au soir, Elohim passait faire sa petite promenade et nous nous pressions autour de lui : Il était tellement là, tellement Dieu, tellement évident que nous n'aurions jamais pu Lui désobéir. Lui, tous les soirs, nous rappelait en montrant la pomme avec un sourire mystérieux : "pas toucher, hein".
Pourquoi était-Il allé planter ce pommier au milieu de jardin, aussi ? Il devait bien se douter qu'un jour...

La "faute" d'Eve puis d'Adam, c'est aussi l'achèvement de la Création. Ce n'est que par ce geste de désobéissance que l'homme devient l'homme. Oui, notre vie serait bien plus simple si Dieu était une évidence.

Mais, vu qu'elle a en quelque sorte achevé la Création, il faut quand même remercier Eve (surtout ceux qui travaillent dans le textile)

Zagreus
avatar 21/01/2011 @ 10:17:28
Ben si elle marche aussi bien, je ne parle pas de déplacer quoi que ce soit, si tu prends les murs comme point de comparaison plutôt que l'agrafeuse ça reste pareil. Il ne s'agit pas de déplacer des murs mais de se rendre compte qu'il y a des murs ou des agrafeuses dans un atelier artistique comme dans un bureau. Les théologiens de la libération n'ont pas piqué des concepts du marxisme, ils ont piqué des concepts d'une lecture des évangiles sous un autre angle d'interprétation que l'habituel et il se trouve que ces concepts sont quasiment identiques à certains concepts marxistes.


Non elle ne marche pas. Les systèmes de pensée ne sont pas des contenants avec des contenus, ce sont des architectures. Dans ton exemple, si tu enlèves l'agrafeuse tu ne changes pas la nature du bureau ou de l'atelier parce qu'elle n'est pas un élément qui fait que le bureau est un bureau ou l'atelier un atelier (ça ne concerne pas l'identité proprement dite du bureau ou de l'atelier). Par contre, et c'est pour ça que j'en ai parlé, les murs rentrent dans cette catégorie. Mettons que ton bureau (on parle d'une pièce, pas d'un meuble) est un carré, si tu enlèves un mur il n'aura plus quatre cotés et donc il ne sera plus un carré. Tu as changé l'identité propre du bureau. Si tu enlèves l'agrafeuse, le bureau a toujours quatre cotés et est toujours un carré...
Pour les théologiens de la libération, c'est pareil: ils ont intégré des éléments marxistes dans un système de pensée préexistant sans ces éléments et en faisant cela, ils ont changé l'identité propre du système de pensée initial (le christianisme). Ils ont greffé artificiellement une optique matérialiste dans un système qui ne peut pas l'etre sans perdre sa cohérence interne. Peu importe donc qu'ils aient fait cela à partir d'une lecture différente de l'évangile...


L'univers peut il être considéré comme un milieu fermé?


Rien ne permet de le confirmer ou de l'infirmer d'un point de vue scientifique. Les théories divergent... Mais ça n'invalide pas les lois fondamentales de la physique...

La matière quand elle se transforme en énergie est elle toujours de la matière?


Ça reste de la matière transformée. D'ailleurs si tu parles de la fission nucléaire, l'énergie libérée était contenue dans les atomes (matière toujours)

Et quand la table ne sera plus une table donc elle n'aura pas changé? Si je la brûle ce n'est pas un changement? La virtualité ça permet de dire que n'importe quoi peut devenir n'importe quoi, je ne vois pas en quoi ça concilie la permanence et le changement...


On peut définir ce qui fait qu'un être existe par quatre causes: matérielle, formelle, efficiente et finale. En brulant la table, tu n'élimines que la cause finale (la raison d'etre de la table) Ça reste une table consummée. Si tu avais brulé un tabouret, la quantité de cendres n'aurait pas était la meme. Là tu as bien la quantité de cendres d'une table. La virtualité ne permet pas de dire "que n'importe quoi peut devenir n'importe quoi": toi Virgile par exemple tu n'as pas en toi la virtualité de devenir un oiseau. La virtualité permet d'expliquer le passage d'un état à un autre état tout en conservant la permanence de l'etre.

Saint Jean-Baptiste 21/01/2011 @ 10:39:34
Étty Hillesum, cette grande mystique juive sacrifiée à Auschwitz,

Etty Hillesum , mais le mot "sacrifice" me fait horreur. .

Oui, Le Rat, le mot sacrifier n’est pas le bon. J’ai beaucoup hésité : faillait-il dire holocauster ?
Mais le mot holocauste n’est pas bon non plus ; un holocauste est un sacrifice à la divinité.
Assassiner c’est, me semble-t-il, un acte individuel sur quelques personnes.
Et un massacre, ça suppose une multitude de victimes en même temps or, je voulais parler de la mort de Etty Hillesum, prise individuellement…

Ha la la ! Tu vois, Le Rat, quand le Diable se mêle de falsifier le sens des mots pour semer la confusion parmi les hommes.
Tu vois qu’ici, on parle de communisme chrétien, de prêtre marxiste, de capitalisme assassin… Sans vouloir jouer les prophètes Philipulus, je te le répète, c’est la malédiction de la tour de Babel !

Zagreus
avatar 21/01/2011 @ 10:54:50
C'est tout à fait faux ! Sorry. Je suis 100% d'accord avec le frère de Pendragon.

Zagreus, on bute sur les mots. Pour toi, le marxisme, c'est le matérialisme scientifique de Marx.


Qu'est-ce que le marxisme sans ce matérialisme dialectique ?
Cette méthode qui permet de dégager entre autres choses les origines de la pauvreté aboutit à avoir une conception de la pauvreté différente de l'optique chrétienne (d'où ma question en page 1 sur objets de charité/sujets de libération).


Par rapport au tsunami, au catastrophes naturelles, etc. : la mal (qu'est-ce que le mal ? Le mal est ce qui fait souffrir)


Le mal n'est pas seulement ce qui fait souffrir... L'imperfection par exemple est un mal mais ne fait pas forcément souffrir...

est une aporie. Je vous laisse chercher dans wiki.


ça va Saule, tu n'es pas seul à savoir ce que veut dire ce mot...

Mais pas au point de renoncer à ma croyance, mon Dieu personnel qui finalement n'est pas tellement omnipent que le catéchisme le prétend.


On revient à ce que disait Oburoni, chacun fait sa petite sauce au gré de ce qu'il lui plait sans vraiment de probité intellectuelle. Si ton dieu est si personnel, pourquoi tu n'inventes pas ta propre religion ? Pourquoi rester dans le giron chrétien ?

Saint Jean-Baptiste 21/01/2011 @ 11:19:11


Mais quoique prétende SJB, il y a bel et bien eu un combat de Dieux ; le Dieu anti-vie des capitalistes, qui estimaient qu'il vaut mieux sacrifier les pauvres à un futur potentiellement meilleur

Il faudra me le présenter ce Dieu capitaliste, anti-vie et "sacrificateur" de pauvres sur l’autel d’un avenir potentiellement meilleur (tu ne confonds pas avec le Grand Soir ?), c’est un Dieu que je ne connais pas.

Le Dieu des chrétiens, s’il faut en croire les encycliques que les très saints Pères envoient pour éclairer ses fidèles, n’est pas capitaliste.
Il défend la propriété privée comme étant naturelle à toute personne humaine, prise individuellement, dans son entièreté matérielle et spirituelle.
En quoi il s’oppose au marxisme qui voit l’homme comme un élément matériel d’une collectivité (l’image, un peu caricaturale, du poulet dans un élevage).

Il recommande, toujours à en croire les encycliques, de partager les biens de la terre entre tous les humains et de mettre les progrès de la technologie au service du développement de tous les peuples de la terre.
Et il recommande à l’Église de ne pas céder à la tentation du Pouvoir.

Entre parenthèses, j’ai dit quelque part qu’il y avait eu 10 encycliques sociales depuis Rérum Novarum, en fait, il y en a eu au moins 25.
Nos très saints Pères pensent à nous, pour meubler nos longues soirées d’hiver…

Zagreus
avatar 21/01/2011 @ 11:51:46
C'est tout à fait faux ! Sorry. Je suis 100% d'accord avec le frère de Pendragon.

Zagreus, on bute sur les mots. Pour toi, le marxisme, c'est le matérialisme scientifique de Marx.


"Cette doctrine enseigne qu'il n'existe qu'une seule réalité, la matière, avec ses forces aveugles; [...] De même, la société humaine n'est pas autre chose qu'une apparence ou une forme de la matière qui évolue suivant ses lois; par une nécessité inéluctable elle tend, à travers un perpétuel conflit de forces, vers la synthèse finale : une société sans classe.
Dans une telle doctrine, c'est évident, il n'y a plus de place pour l'idée de Dieu. il n'existe pas de différence entre l'esprit et la matière [...]

(divini redemptoris)

Après j'arrête... Je pense que chacun campera sur ses positions... Mais comme dit Provis: "j'interviens uniquement sur la qualité et la validité des arguments (pour le reste chacun pense ce qu'il veut, ça m'est complétement égal.)"

Aria
avatar 21/01/2011 @ 14:01:42
Je suis toujours étonnée de vos discussions sans fin. Je n'essaie pas de vous lire, je n'y comprends rien.

Ce serait merveilleux que vous ayez la même ardeur pour parler d'un auteur qui ferait dans la littérature. Mais ça, ça n'arrive jamais.

Saule

avatar 21/01/2011 @ 14:21:37

Il faudra me le présenter ce Dieu capitaliste, anti-vie et "sacrificateur" de pauvres sur l’autel d’un avenir potentiellement meilleur (tu ne confonds pas avec le Grand Soir ?), c’est un Dieu que je ne connais pas.

Mais enfin, SJB, ce Dieu c'est la Marché. Un exemple très simple : c'est pour satisfaire ce Dieu qu'on a décidé que la poste sera privatisée, avec autant de bureau de poste supprimé. Pourquoi ferme-t-on ces bureaux de postes dans les villages ? Car le marché l'exige. En terme théologique, on parle ici bien d'un sacrifice.

Mais à terme, dans quelques générations, grâce au sacrifice des employés de ces bureau de postes, tout le monde sera plus prospère.

@Zagreus : félicitation de connaitre le terme aporie. Moi j'avais du chercher dans le dico quand je suis tombé dessus dans un livre de théologie. Ce livre (de Linda Basset) m'avait beaucoup apporté sur la compréhension du péché originel. Ainsi, l'auteur montre que dans la Genèse, le mal est pré-existant à la création, et que donc il n'a pas été amené par l'homme. Et que donc on ne doit pas se culpabilisé.

@Zagreus : ce soir, je te citerai quelques lignes d'un auteur qui explique que le marxisme en tant qu'éthique est postérieur au marxisme-matérialiste-scientifique-athée auquel tu n'arrêtes pas de faire référence. En gros : on peut avoir un idéal éthique marxiste sans se réclamer du matérialisme-scientifique-athée de Marx. C'est embêtant pour ceux qui aiment les étiquettes, mais c'est comme ça !

Zagreus
avatar 21/01/2011 @ 14:21:52
Je suis toujours étonnée de vos discussions sans fin. Je n'essaie pas de vous lire, je n'y comprends rien.

Ce serait merveilleux que vous ayez la même ardeur pour parler d'un auteur qui ferait dans la littérature. Mais ça, ça n'arrive jamais.


Si ça s'est fait...Il y encore peu de temps, par exemple avec Malraux...

Saule

avatar 21/01/2011 @ 14:22:39
et désolé pour les fautes, je n'ai pas relu tout et j'en compte déjà cinq :-(

Zagreus
avatar 21/01/2011 @ 14:34:56
@Zagreus : félicitation de connaitre le terme aporie. Moi j'avais du chercher dans le dico quand je suis tombé dessus dans un livre de théologie. Ce livre (de Linda Basset) m'avait beaucoup apporté sur la compréhension du péché originel. Ainsi, l'auteur montre que dans la Genèse, le mal est pré-existant à la création, et que donc il n'a pas été amené par l'homme. Et que donc on ne doit pas se culpabilisé.


Comment le mal qui, à mon avis, ne peut se définir que négativement (absence de bien) peut-il pré-exister à la création, étant donné par ailleurs que dieu, le supposé créateur, est la perfection du Bien ? Quel est le titre du livre de Linda Basset ? Je suis curieux de voir comment elle s'en sort...

@Zagreus : ce soir, je te citerai quelques lignes d'un auteur qui explique que le marxisme en tant qu'éthique est postérieur au marxisme-matérialiste-scientifique-athée auquel tu n'arrêtes pas de faire référence. En gros : on peut avoir un idéal éthique marxiste sans se réclamer du matérialisme-scientifique-athée de Marx. C'est embêtant pour ceux qui aiment les étiquettes, mais c'est comme ça !


Tu voulais dire antérieur, non ? Le marxisme avant le marxisme ? Vraiment ? J'avoue que je n'y crois pas trop, je demande à voir...

Pieronnelle

avatar 21/01/2011 @ 14:47:27
Ta façon d'argumenter Zagreus est assez remarquable. Tu as énormément de références que tu appliques (à mon avis) toujours à bon escient. Mais il me semble que tu manques de "simplicité" (ce n'est pas du tout péjoratif) qui vient, peut être d'un certain rigorisme (ce n'est pas un reproche non plus). C'est à dire que, même si tu considères que les gens peuvent penser ce qu'ils veulent, tu as du mal à les accepter tels qu'ils sont. C'est un fait Zagreus, les théologiens de la libération existent, ce sont des gens intelligents, au service des autres, particulièrement les plus démunis; qui tiennent à rester dans la religion qu'ils ont choisie malgré certains aspects qui ne leur conviennent pas, qui sont persuadés qu'ils appliquent au plus près le message des évangiles. Et si la religion choisie, en la circonstance le christianisme, était imparfaite? Pourquoi veux tu en faire quelque chose d'immuable, définitive, sans erreur, sans possibilité d'évolution, même dans ses concepts. Quoi qu'on puisse en dire les concepts de la religion changent obligatoirement avec la science, pourquoi n'en serait-il pas de même avec la sociologie. Est ce si grave de n'être pas en "cohérence" avec des principes qui ont peut être été mal établis. Qui a vraiment le droit de leur dire qu'ils sont dans l'erreur? Les maitres du Dogme qui refusent de voir les réalités de la vie? Marxisme/Christianisme,tu vas dire que c'est comme l'huile et l'eau, ça ne se mélange pas certes, mais ça se boit; ça se boit comme une association pas comme un mélange et c'est peut être pas plus mal.....

Virgile

avatar 21/01/2011 @ 15:55:13
Mais comme dit Provis: "j'interviens uniquement sur la qualité et la validité des arguments (pour le reste chacun pense ce qu'il veut, ça m'est complétement égal.)"

Il suffit de relire tes interventions ou celles de Provis pour se rendre compte que cette posture c'est du flan. :op
Evidemment on aimerait tous croire qu'on fait juste ça, la position du gentil redresseur de tort est toujours séduisante, mais j'espère que vous n'y croyez pas plus que moi hein. ;o)
Non elle ne marche pas. Les systèmes de pensée ne sont pas des contenants avec des contenus, ce sont des architectures. Dans ton exemple, si tu enlèves l'agrafeuse tu ne changes pas la nature du bureau ou de l'atelier parce qu'elle n'est pas un élément qui fait que le bureau est un bureau ou l'atelier un atelier (ça ne concerne pas l'identité proprement dite du bureau ou de l'atelier). Par contre, et c'est pour ça que j'en ai parlé, les murs rentrent dans cette catégorie. Mettons que ton bureau (on parle d'une pièce, pas d'un meuble) est un carré, si tu enlèves un mur il n'aura plus quatre cotés et donc il ne sera plus un carré. Tu as changé l'identité propre du bureau. Si tu enlèves l'agrafeuse, le bureau a toujours quatre cotés et est toujours un carré...
Pour les théologiens de la libération, c'est pareil: ils ont intégré des éléments marxistes dans un système de pensée préexistant sans ces éléments et en faisant cela, ils ont changé l'identité propre du système de pensée initial (le christianisme). Ils ont greffé artificiellement une optique matérialiste dans un système qui ne peut pas l'etre sans perdre sa cohérence interne. Peu importe donc qu'ils aient fait cela à partir d'une lecture différente de l'évangile...

Ca commence à me fatiguer! ;op
Mon exemple marche aussi bien niveau architecture, tu peux trouver des éléments architecturaux similaires dans des chateaux et dans des églises même si les destinations de ces batîments n'ont rien à voir entre elles. Tu parles comme si aucun concept complexe ne pouvait évoluer, comme si il existait des choses figées ou pire comme si certaines choses DEVAIENT être figées. C'est pour moi complètement illusoire, même les atomes meurent, même moi (c'est à dire les briques dont je suis composé) je peux devenir un oiseau dont la matière composera ensuite autre chose, puis deviendra de l'énergie, qui aboutira à d'autres formes matérielles et ainsi de suite dans un changement permanent. C'est complètement arbitraire de dire d'une forme transitoire qu'elle est celle à laquelle on devra toujours se référer non?
L'univers peut il être considéré comme un milieu fermé?


Rien ne permet de le confirmer ou de l'infirmer d'un point de vue scientifique. Les théories divergent... Mais ça n'invalide pas les lois fondamentales de la physique...

Ben la loi de lavoisier commence par "dans un système fermé" non? Les lois fondamentales de la physique sont valables uniquement dans notre référentiel (pour l'extrêmement grand ou l'extrêmement petit les lois changent, on est dans la physique quantique qui est complètement différente non?)
Ça reste de la matière transformée.

Ca ne te paraît pas absurde ou incohérent de dire qu'une chose après avoir été transformée est toujours la même chose? Si je transforme ma table en bois pour le feu c'est toujours une table? Si la matière devient de l'énergie c'est toujours de la matière? On en revient aux questions que je pose plus haut: quel état transitoire est l'état de référence et pourquoi? :op
La virtualité permet d'expliquer le passage d'un état à un autre état tout en conservant la permanence de l'etre.

La virtualité est un truc très joli en théorie qui ne veut rien dire dans la pratique. :op
On revient à ce que disait Oburoni, chacun fait sa petite sauce au gré de ce qu'il lui plait sans vraiment de probité intellectuelle. Si ton dieu est si personnel, pourquoi tu n'inventes pas ta propre religion ? Pourquoi rester dans le giron chrétien ?

Sans doute parce qu'a ce compte là en fait personne ne partage complètement quoi que ce soit avec personne, chaque expérience est personnelle, chaque personne est un être en changement permanent, et que justement l'homme est un animal social, qui fait des généralisations, des abstractions, même si c'est incohérent logiquement (la logique elle même ne fonctionne que sur base d'un outil imparfait, le langage, et n'est donc pas parfaitement logique, c'est déjà une contradiction), simplement parce que tu ne peux pas vivre avec les autres en société si tu ne partages rien avec les autres membres de la société.

Bon je finis un boulot puis je reviens répondre au reste quand j'ai le temps. ;o)

Zagreus
avatar 21/01/2011 @ 15:56:07
Ta façon d'argumenter Zagreus est assez remarquable. Tu as énormément de références que tu appliques (à mon avis) toujours à bon escient. Mais il me semble que tu manques de "simplicité" (ce n'est pas du tout péjoratif) qui vient, peut être d'un certain rigorisme (ce n'est pas un reproche non plus).


Ce que je trouve remarquable Pieronnelle c'est ta hauteur de vue, ta capacité à prendre du recul et à dédramatiser. En plus, tu as une grande sensibilité: tu arrives à cerner quelqu'un à la manière avec laquelle il pense. C'est vrai tu as raison, je suis très attaché à la rigueur logique. C'est peut-être dû à ma formation. Et si les autres en face de moi n'ont pas le même attachement, j'ai une peur viscérale qu'ils s'illusionnent, qu'ils soient embarqués dans tel religion, tel parti politique pour de mauvaises raisons. Je n'ai rien contre les théologiens de la libération, pour moi l'enjeu les concernant se situait essentiellement sur le plan des concepts. Après effectivement on peut vivre avec ses contradictions. (qui n'en a pas ?) et sur le terrain je suis persuadé qu'ils font du bon travail. C'est tout à fait juste de dire qu'une religion évolue, qu'elle ne reste pas une sorte de monolithe inaltérable. Reste à savoir si les changements apportés ne sont qu'un toilettage ou un remaniement en profondeur... Ta comparaison avec l'huile et l'eau est très parlante. Oui, l'eau et l'huile ça se boit mais est-ce que c'est bon ? (je te l'accorde, c'est un peu facile... ;-))

Virgile

avatar 21/01/2011 @ 16:33:31
Ta façon d'argumenter Zagreus est assez remarquable. Tu as énormément de références que tu appliques (à mon avis) toujours à bon escient. Mais il me semble que tu manques de "simplicité" (ce n'est pas du tout péjoratif) qui vient, peut être d'un certain rigorisme (ce n'est pas un reproche non plus). C'est à dire que, même si tu considères que les gens peuvent penser ce qu'ils veulent, tu as du mal à les accepter tels qu'ils sont. C'est un fait Zagreus, les théologiens de la libération existent, ce sont des gens intelligents, au service des autres, particulièrement les plus démunis; qui tiennent à rester dans la religion qu'ils ont choisie malgré certains aspects qui ne leur conviennent pas, qui sont persuadés qu'ils appliquent au plus près le message des évangiles. Et si la religion choisie, en la circonstance le christianisme, était imparfaite? Pourquoi veux tu en faire quelque chose d'immuable, définitive, sans erreur, sans possibilité d'évolution, même dans ses concepts. Quoi qu'on puisse en dire les concepts de la religion changent obligatoirement avec la science, pourquoi n'en serait-il pas de même avec la sociologie. Est ce si grave de n'être pas en "cohérence" avec des principes qui ont peut être été mal établis. Qui a vraiment le droit de leur dire qu'ils sont dans l'erreur? Les maitres du Dogme qui refusent de voir les réalités de la vie? Marxisme/Christianisme,tu vas dire que c'est comme l'huile et l'eau, ça ne se mélange pas certes, mais ça se boit; ça se boit comme une association pas comme un mélange et c'est peut être pas plus mal.....

Bravo maman, je suis fier de toi! ^^

Saint Jean-Baptiste 21/01/2011 @ 16:36:38


Mais enfin, SJB, ce Dieu c'est la Marché.
!

Ah ! mon Dieu ! Saule, cette confusion dans les mots te fera avaler des couleuvres.
Le Marché (même avec une majuscule) n’est pas un Dieu.
Non ! Le marché, et la privatisation de la Poste, c’est du libéralisme poussé à ses extrémités.
Le libéralisme est pour la privatisation et contre l’étatisation, au nom de la rentabilité des entreprises et en dépit de l’aspect humain des sociétés.

Mais c’est l’Europe qui veut ça ! Elle est libérale, et en l’absence de toute opposition.
La gauche socialiste a abdiqué, elle n’a plus de programme, elle laisse tout faire…
Mais le libéralisme et ses privatisations ne sont pas des Dieux, pas plus que le socialisme et ses étatisations ne sont des Dieux.
Je sais bien que c’est une manière de s’exprimer de voir des Dieux partout, mais ça fausse les idées. On accepte tout comme des fatalités : si Dieu le veut… on lève désespérément les yeux au ciel et on laisse faire !

Bon, ça nous écarte un tant soi peu de notre sujet de forum. Quoique, au départ on parlait d’une encyclique sociale.

Saule

avatar 21/01/2011 @ 17:40:08

On accepte tout comme des fatalités : si Dieu le veut… on lève désespérément les yeux au ciel et on laisse faire !

Exactement.

On va fermer des bureaux de poste. Pourquoi ? Si le Marché le veut...

Laventuriere 22/01/2011 @ 06:52:59

On accepte tout comme des fatalités : si Dieu le veut… on lève désespérément les yeux au ciel et on laisse faire !


Exactement.

On va fermer des bureaux de poste. Pourquoi ? Si le Marché le veut...


Là,Saule,je ne peux te rejoindre!
Pourquoi accepter comme une fatalité la loi du marché et de ses actionnaires?...Parfois,je me demande même ce qu'en aurait pensé Schumpeter!:-)
Le monde est déjà largement engagé sur la voie de grandes catastrophes humaines en raison,précisément,de ces lois du marché et de ses actionnaires,de cet ultralibéralisme dominant,conforté par la gauche pseudo-socialiste...et il faudrait,dès lors,l'accepter,les tenir pour définitives,inéluctables?.........
Le très,très gros avantage qu'ont ces gens-là,c'est le désintérêt total des populations abusées par ces lois économiques et sociales outrancières et totalement inhumaines parce que vouées au dieu-argent:parce que résoudre,chaque jour,le problème de sa survie alimentaire pour le monde dit "d'en-bas" est largement prioritaire....
Alors,la loi du marché..la démesure de l'ultra-richesse,les politiciens dévoyés par le fric ou leurs egos...je crois que ce n'est guère leur souci,du moins dans l'immédiat...
Mais,ainsi qu'on l'a vu,ces dernières années,en Amérique du Sud....quand le peuple se lève et se révolte:gare!

Saule

avatar 23/01/2011 @ 17:22:10
@Zagreus, SJB : un article qui éclaire sur le fait d'être marxiste et chrétien

http://tinyurl.com/5o98x8

Lire la conclusion de l'auteur de l'article (même si je ne partage pas tout à fait son avis). Il dit (c'est son avis) : "Qu'y-a-t'il donc de commun et de différent entre la critique marxiste et celle du christianisme de la libération contre l'idolâtrie du marché? A mon avis, l'on ne peut ni trouver de l'athéisme dans le christianisme (comme le pensait Ernst Bloch), ni une théologie implicite chez Marx, comme le suggère le brillant théologien et marxologue Enrique Dussel (Enrique Dussel, 1993, p.153). Les métaphores théologiques - comme le concept de "fétichisme" - sont utilisées par Marx comme des outils pour une analyse scientifique, tandis que dans le christianisme de la libération elles ont une signification proprement religieuse. Ce que les deux ont en commun c'est l'éthos moral, la révolte prophétique, l'indignation humaniste contre l'idolâtrie du marché et - ce qui est encore plus important - la solidarité avec ses victimes."

Par ailleurs, lis-je dans cet article, la critique du capitalisme est plus radicale du côté des théologiens de la libération que du côté des communistes.

"Il faut vaincre le capitalisme: c'est le plus grand mal, le péché accumulé, la racine pourrie, l'arbre qui produit tous les fruits que nous connaissons si bien: la pauvreté, la faim, la maladie, la mort. Pour cela, il faut que la propriété privée des moyens de production (usines, terre, commerce, banques) soit dépassée." (Obispos Latinoamericanos, 1978, p. 71).

Ce sont les évêques sud-américains qui parlent...avant que le pape ne les démette et ne nomme des évêques très à droite.

Personnellement, je me retrouve très bien dans cette critique du capitalisme et surtout dans la pertinence d'une analyse théologique de la doctrine capitaliste (l'idôlatrie).

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