Est-ce que ça n'est pas un auteur pour amateur de "grands romans" ?
Pour Roth, je ne sais pas trop (je n'en ai lu que deux mais il ne me semble pas que ses romans répondent à cette définition).
Par contre, je suis assez d'accord pour dire que Banks écrit pour les amateurs de "grands romans". C'est la raison pour laquelle je n'adore pas cet auteur même si je l'apprécie. Néanmoins "American Darling" est un livre extraordinaire, un des meilleurs romans que j'ai lu ces dernières années. Evidemment il y a une part de subjectivité dans l'intérêt que je porte à ce livre qui dépasse son intérêt littéraire.
Je préfère Roth. Je trouve qu'il écrit des "grands romans" : je veux dire par la qu'il n'est pas dans l'anecdotique, il est dans l'universel. Par exemple, il a fait un roman d'une centaine de pages, dont rien que le titre est déjà métaphysique "Un homme" : il raconte la mort de son père.
Petit livre par la taille, mais "grand roman" par le thème et la manière dont c'est traité. C'est ça la littérature je crois : on part d'une histoire banale et on fait une réflexion qui touche à l'universel.
Maintenant prenons Delillo : il écrit des romans qui ne racontent pas d'histoire, des livres dont le plus grand défi est de comprendre de quoi il parle. Mais c'est de la grande littérature quand même, je le sais car ça me poursuit, c'est obsessionnel presque comme roman.
Petit livre par la taille, mais "grand roman" par le thème et la manière dont c'est traité. C'est ça la littérature je crois : on part d'une histoire banale et on fait une réflexion qui touche à l'universel.
Maintenant prenons Delillo : il écrit des romans qui ne racontent pas d'histoire, des livres dont le plus grand défi est de comprendre de quoi il parle. Mais c'est de la grande littérature quand même, je le sais car ça me poursuit, c'est obsessionnel presque comme roman.
Le mot "roman" est totalement galvaudé, les éditeurs le colle n'importe où et sur n'importe quoi. Ce qui m'importe c'est que l'auteur ait un projet littéraire même s'il est absurde, ubuesque, etc... et que je puisse adhérer à ce projet. L'histoire ne m'intéresse que très peu, ce que je veux comprendre c'est ce que l'auteur veut dire, le message qu'il veut nous faire passer et les émotions qu'il veut provoquer. J'aime aussi découvrir des hommes, des cultures, des sensations, des émotions que je ne connais pas ou mal.
Du coup j'ai fait un petit billet là-dessus sur mon blog.
J'aime bien l'idée du roman comme cheval de Troie : un système contenant les éléments nécessaires à son propre sabordage.
Je suis tenté par Amusez-vous !, d'Annie Lemoine, et par Indignation, de Philip Roth.
Ben, ça risque d'être costaud une discussion entre vous deux le 1er novembre !
J'ai écrit depuis la page précédente...
Mon post est donc adressé à Feint et Palorel.
Mon post est donc adressé à Feint et Palorel.
Je suis sûre que Roth écrit de "grands romans".
Ils prennent aux tripes, ils sont "vrais".
Bon, je ne vais pas passer mon temps à expliquer ce qui me plaît chez Roth. Ca fait 5 ans que je fais ça sur CL.
J'ai dû lire 6 romans de lui.
D'ailleurs l'important n'est pas le nombre, c'est quel roman on a lu. Voilà pourquoi je ne comprends pas la certitude d'Avada.
Chacun lit bien ce qu'il veut.
Quant à le comparer à Houellebecq, c'est carrément une injure !
Ils prennent aux tripes, ils sont "vrais".
Bon, je ne vais pas passer mon temps à expliquer ce qui me plaît chez Roth. Ca fait 5 ans que je fais ça sur CL.
J'ai dû lire 6 romans de lui.
D'ailleurs l'important n'est pas le nombre, c'est quel roman on a lu. Voilà pourquoi je ne comprends pas la certitude d'Avada.
Chacun lit bien ce qu'il veut.
Quant à le comparer à Houellebecq, c'est carrément une injure !
Mais c'était plutôt un compliment qu'Avada faisait à Roth en disant "je ne sais pas trop", puisque pour moi "grands romans" n'est pas forcément un compliment. Mais je suis prêt à te faire confiance si tu me dis qu'il écrit de grands livres.
Mais c'était plutôt un compliment qu'Avada faisait à Roth en disant "je ne sais pas trop", puisque pour moi "grands romans" n'est pas forcément un compliment. Mais je suis prêt à te faire confiance si tu me dis qu'il écrit de grands livres.
Non, Avada a ajouté "il ne me semble pas que ses romans répondent à cette définition".
Banks lui semble mieux correspondre. J'aime beaucoup Banks et leur complémentarité, car ils n'écrivent rien de semblable et c'est de là que vient la richesse.
Justement : "auteur pour amateurs de "grands romans"", venant de moi, ce n'était pas un compliment. Ne pas y mettre Roth, c'en est donc plutôt un pour lui - ça veut dire que chez Roth, au moins, on doit trouver aussi autre chose que du "grand roman" (et du coup ça me fait plutôt envie). Tu vas voir qu'Avada va me convaincre de lire Roth !
J'ai une certaine réticence à me lancer dans Roth et Banks, surtout le premier. Je n'en ai entendu (presque) que du bien, mais je sais pas, un vague a priori, ils sont trop présents, mis en avant, c'est un peu les Marc Levy de la bonne littérature (je vais me faire des amis avec cette phrase), on voit des affiches dans le metro à la sortie de leurs livres, leurs noms sont écrits en très gros sur la couverture et le titre du bouquin en tout petit... bref, autant de choses qui m'incitent à la plus grande méfiance à leur égard.
@ Stavro : je te propose de vivre en campagne sans tv, radio et affiches dans la rue. Ainsi, tu éviteras d'être envahi. Et tu pourras écrire ... :)) Dis, demain soir, tu es libre ?
Non Aria, Feint a raison, c'est bien ce que j'ai voulu dire. Je crois que Banks correspond plus la définition d'auteur de "grands romans", avec une connotation un peu négative, càd, si je comprends bien Feint, une grande fresque, une thèse, une histoire menée de bout en bout, un roman assez classique, en somme.
Je ne connais pas bien Roth mais ce que j'ai lu de lui ne correspond à ce que Feint, me semble-t-il, entend par "grands romans". Ce n'était donc pas une critique.
Par contre, Feint, ce n'est pas moi qui vais te convaincre de lire Roth parce que je n'ai pas trop apprécié ce que j'ai lu (Portnoy et La tache)... Demande à Aria, c'est elle la spécialiste ;-).
Mais je te recommande vivement American Darling bien que je ne sois pas sûre que cela te plaise. Littérairement, c'est très bon (et plus original que ce qu'on pourrait croire) et historiquement c'est passionnant.
Je ne connais pas bien Roth mais ce que j'ai lu de lui ne correspond à ce que Feint, me semble-t-il, entend par "grands romans". Ce n'était donc pas une critique.
Par contre, Feint, ce n'est pas moi qui vais te convaincre de lire Roth parce que je n'ai pas trop apprécié ce que j'ai lu (Portnoy et La tache)... Demande à Aria, c'est elle la spécialiste ;-).
Mais je te recommande vivement American Darling bien que je ne sois pas sûre que cela te plaise. Littérairement, c'est très bon (et plus original que ce qu'on pourrait croire) et historiquement c'est passionnant.
Eh bien finalement je me laisserai peut-être tenter par Roth avant. (Oui, je sais, il m'arrive d'être un peu tête à claques.)
J'aime bien l'idée du roman comme cheval de Troie : un système contenant les éléments nécessaires à son propre sabordage.On dirait une définition de la démocratie.
"Les villes ont été bâties pour mesurer le temps, pour soustraire le temps à la nature. Il se fait un interminable compte à retours, dit-il. Quand on déblaie toutes les surfaces, quand on regarde bien, ce qui reste, c'est la terreur. C'est la chose que la littérature était censée guérir. Le poème épique, l'histoire qu'on lit avant de dormir ?"
(Delillo)
(Delillo)
Nouvel arrivage de la bibliothèque : "Le papier brûlé" de Jaime Diaz Rozzotto (Guatemala)
Je viens de finir le Dahlia noir, ouf ! Des retournements, en veux-tu, en voilà ! Demain je vais me revisionner la dernière adaptation avec Scarlett Johansson et faire une critique. Un très bon policier.
Je ne compte pas entamer un roman d'ici lundi, même si je dois attendre dans une salle pendant des heures en fin de semaine!! Je ne crois pas que c'est l'endroit idéal pour commencer un livre.
Je vais aller vers un petit livre de nouvelles sur les Basques que j'ai ou un livre pour enfants anglophone qui fait partie de la liste de 1001 livres à lire avant de mourir.
Il y a la nouvelle Je n'ai pas de bouche et il faut que je crie d'Ellison que je dois lire, mais je vais attendre pour trouver un soir et être installer confortable sur mon ordinateur.
Nous avons toujours habité le château de Shirley Jackson sera le prochain roman que je vais lire. J'aime les nouvelles de l'auteure, dont une spécialement, La loterie, qui m'a fait froid dans le dos.
Ça fait partie des classiques des nouvelles américaines, mais elle est beaucoup moins connue en français. Ça me fait penser à I Have No Mouth, and I Must Scream qui est quasi introuvable en français aussi, mais qui est une des nouvelles les plus connues an anglais. A shame ! Il va falloir une adaptation ciné pour les rééditer...
Je ne compte pas entamer un roman d'ici lundi, même si je dois attendre dans une salle pendant des heures en fin de semaine!! Je ne crois pas que c'est l'endroit idéal pour commencer un livre.
Je vais aller vers un petit livre de nouvelles sur les Basques que j'ai ou un livre pour enfants anglophone qui fait partie de la liste de 1001 livres à lire avant de mourir.
Il y a la nouvelle Je n'ai pas de bouche et il faut que je crie d'Ellison que je dois lire, mais je vais attendre pour trouver un soir et être installer confortable sur mon ordinateur.
Nous avons toujours habité le château de Shirley Jackson sera le prochain roman que je vais lire. J'aime les nouvelles de l'auteure, dont une spécialement, La loterie, qui m'a fait froid dans le dos.
Ça fait partie des classiques des nouvelles américaines, mais elle est beaucoup moins connue en français. Ça me fait penser à I Have No Mouth, and I Must Scream qui est quasi introuvable en français aussi, mais qui est une des nouvelles les plus connues an anglais. A shame ! Il va falloir une adaptation ciné pour les rééditer...
Je viens de commencer "Qui a tué Palomino Molero" VARGAS LLOSA
Un bon début.
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