Samedi 15 juillet 2023C’est très amusant cette façon qu’ont les enfants de lire les BD. La première fois qu’ils ont vu Tintin en dessins animés à la TV ils ont dit :" il ne parle pas comme dans les livres ".
« Papy, il y a un problème… »
C’est très amusant cette façon qu’ont les enfants de lire les BD. La première fois qu’ils ont vu Tintin en dessins animés à la TV ils ont dit : " il ne parle pas comme dans les livres ".
C'est exactement cela !!!
Dimanche 16 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et j’ai trouvé il y a quelques semaines une réédition des aventures de Gédéon, le premier volume, celui qui porte comme nom, tout simplement, « Gédéon ». C’est donc avec plaisir et délectation que je suis parti en compagnie de mon caneton au long cou…
Benjamin Rabier, l’auteur, est un artiste que j’apprécie beaucoup (1864-1939). Avant de le connaitre pour son Gédéon et son dessin de la Vache qui rit, j’avoue avoir surtout profité de ses Fables de La Fontaine (1924). Maman avait le fablier entier en édition originale et enfants, nous l’adorions. Malheureusement, j’avoue sans peine, avoir maltraité cet ouvrage avec mes frères et sœur : lequel commença le saccage, j’avoue ne pas le savoir, ce qui est certain c’est que nous avions découpé de nombreuses illustrations pour en faire comme des images « bon point » ! Ce drame fit beaucoup de bruit à l’époque, enfin dans notre famille, et aujourd’hui je suis obligé de me contenter de lire la version de Gustave Doré qui elle, a passé le temps… Bon, je suis un peu de mauvaise foi car j’ai trouvé depuis cet accident de ciseaux une édition des Fables de Benjamin Rabier… Après tout, édition originale ou pas, ce qui est important, c’est bien la qualité des illustrations !
Car Benjamin Rabier est un des plus grands illustrateurs français. D’origine modeste, il est obligé de travailler très tôt pour vivre et le dessin ne deviendra sa source de revenus que dans un second temps. Alors qu’il est comptable au Bon marché, ce sont les contacts avec Caran d’Ache qui vont lui permettre d’avancer. Certaines revues publient ses dessins et il sort même un album pour la jeunesse, Tintin-Lutin, avec un personnage qui aurait pu servir d’inspiration à Hergé… Autant on peut être prudent sur les influences, autant force est de constater que Benjamin Rabier est bien l’un des pionniers de la bande dessinée !
Ses illustrations des Fables sont réellement géniales et quand on regarde avec attention chaque dessin on mesure la façon dont l’illustrateur s’est approprié le texte pour en donner une version graphique très personnelle et de qualité. L’expression de ses personnages en dit tellement sur ce qu’ils pensent, vivent et veulent nous raconter… Avec Rabier, La Fontaine passe au second plan !
On lui doit aussi la fameuse Vache qui rit, le dessin initial, bien sûr, et pas le fromage (d’ailleurs est-ce du fromage ou une pâte à tartiner ?). Ce dessin a fait le tour du monde et cette vache un peu particulière prolonge sa vie d’année en année… Chapeau bas monsieur Benjamin Rabier !
Enfin, c’est en 1923 que nait son personnage de fiction Gédéon, un drôle de lascar qui va vivre ses aventures dans ce que l’on peut et doit appeler une véritable bande dessinée. Entre 1923 et 1939, il y aura 16 albums que je qualifierai, quant à moi, de mythiques et géniaux !
Alors, il reste une dernière question et de taille : le travail de Benjamin Rabier est-il encore accessible aux jeunes, peut-il déclencher le plaisir des jeunes lecteurs en ce début du XXI° siècle ? Bonne question dont je ne possède pas seul la réponse, mais si vous n’essayez pas de faire lire Gédéon à un jeune enfant, vous ne saurez jamais ! Alors, comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture à toutes et à tous !
L’été c’est fait pour lire et j’ai trouvé il y a quelques semaines une réédition des aventures de Gédéon, le premier volume, celui qui porte comme nom, tout simplement, « Gédéon ». C’est donc avec plaisir et délectation que je suis parti en compagnie de mon caneton au long cou…
Benjamin Rabier, l’auteur, est un artiste que j’apprécie beaucoup (1864-1939). Avant de le connaitre pour son Gédéon et son dessin de la Vache qui rit, j’avoue avoir surtout profité de ses Fables de La Fontaine (1924). Maman avait le fablier entier en édition originale et enfants, nous l’adorions. Malheureusement, j’avoue sans peine, avoir maltraité cet ouvrage avec mes frères et sœur : lequel commença le saccage, j’avoue ne pas le savoir, ce qui est certain c’est que nous avions découpé de nombreuses illustrations pour en faire comme des images « bon point » ! Ce drame fit beaucoup de bruit à l’époque, enfin dans notre famille, et aujourd’hui je suis obligé de me contenter de lire la version de Gustave Doré qui elle, a passé le temps… Bon, je suis un peu de mauvaise foi car j’ai trouvé depuis cet accident de ciseaux une édition des Fables de Benjamin Rabier… Après tout, édition originale ou pas, ce qui est important, c’est bien la qualité des illustrations !
Car Benjamin Rabier est un des plus grands illustrateurs français. D’origine modeste, il est obligé de travailler très tôt pour vivre et le dessin ne deviendra sa source de revenus que dans un second temps. Alors qu’il est comptable au Bon marché, ce sont les contacts avec Caran d’Ache qui vont lui permettre d’avancer. Certaines revues publient ses dessins et il sort même un album pour la jeunesse, Tintin-Lutin, avec un personnage qui aurait pu servir d’inspiration à Hergé… Autant on peut être prudent sur les influences, autant force est de constater que Benjamin Rabier est bien l’un des pionniers de la bande dessinée !
Ses illustrations des Fables sont réellement géniales et quand on regarde avec attention chaque dessin on mesure la façon dont l’illustrateur s’est approprié le texte pour en donner une version graphique très personnelle et de qualité. L’expression de ses personnages en dit tellement sur ce qu’ils pensent, vivent et veulent nous raconter… Avec Rabier, La Fontaine passe au second plan !
On lui doit aussi la fameuse Vache qui rit, le dessin initial, bien sûr, et pas le fromage (d’ailleurs est-ce du fromage ou une pâte à tartiner ?). Ce dessin a fait le tour du monde et cette vache un peu particulière prolonge sa vie d’année en année… Chapeau bas monsieur Benjamin Rabier !
Enfin, c’est en 1923 que nait son personnage de fiction Gédéon, un drôle de lascar qui va vivre ses aventures dans ce que l’on peut et doit appeler une véritable bande dessinée. Entre 1923 et 1939, il y aura 16 albums que je qualifierai, quant à moi, de mythiques et géniaux !
Alors, il reste une dernière question et de taille : le travail de Benjamin Rabier est-il encore accessible aux jeunes, peut-il déclencher le plaisir des jeunes lecteurs en ce début du XXI° siècle ? Bonne question dont je ne possède pas seul la réponse, mais si vous n’essayez pas de faire lire Gédéon à un jeune enfant, vous ne saurez jamais ! Alors, comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture à toutes et à tous !
Lundi 17 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et rien e tel qu’un bon ouvrage historique pour rétablir certaines vérités. Il faut dire que les mensonges, certains disent aujourd’hui fake news ou approximations avec les réalités, ont la vie dure et que pour rétablir la vérité il faudra toujours des arguments solides, voire beaucoup plus !
Depuis ma jeunesse (là, je ne cherche pas à jouer au vieux qui radote mais juste à donner une référence temporelle), on me disait que les Américains avaient à l’issue de la Seconde guerre mondiale « récupéré», souvent de force, des savants nazis -les plus sympas diraient juste allemands - pour profiter de toutes les recherches faites sous la direction générale d’Hitler. Les Russes en avaient de même mais pas les autres, surtout pas les Français…
A Brest, durant mes études universitaires, j’avais déjà eu un doute quand j’avais découvert avec un enseignant que la France avait profité de certaines expériences dans les camps pour établir des tables scientifiques de plongée… Cela faisait un peu froid dans le dos… J’avais alors cru qu’il s’agissait d’une exception, d’un cas unique… Cette fois-ci, la révélation est cruelle…
C’est visiblement un peu par hasard que Michel Tedoldi, réalisateur d’enquêtes sur des faits de société pour France TV et Arte, découvre qu’un nombre conséquent de savants allemands (et même parfois nazis) ont travaillé pour la France dans les domaines atomique et aéronautique par exemple… Alors, puisque certaines choses semblaient avoir été cachées, Michel Tedoldi est parti à la recherche de la vérité, enfin disons plutôt une partie de la vérité car certaines choses resteront certainement dans l’ombre…
Il ne s’agit donc pas d’un livre d’histoire classique mais bien du récit d’une enquête : on saura ce qu’il s’est passé mais surtout les comment, les pourquoi, les dissimulations, les secrets plus ou moins bien gardés… Ce qui est fascinant c’est de constater que cette vérité a été oubliée, occultée, partiellement effacée sans que l’on puisse détecter à chaque étape une volonté délibérée de tromper, de mentir, de manipuler… En fait, en même temps que la Résistance imposait une sorte de nouvelle étape du roman national, les industriels écrivaient leur histoire en oubliant Hermann Oestrich, Heinz Bringer, Otto Ambros, Rolf Engel… Ces scientifiques étaient allemands, certains ouvertement nazis. Ils sont devenus les rouages et moteurs de nos grandes spécialités « françaises » : nucléaire, aéronautique, espace… Ils ont été recrutés massivement dès 1944, certains ont même eu la Légion d’Honneur et Michel Tedoldi nous raconte cette histoire qui était restée dans l’ombre…
Il s’agit donc d’un très bon livre à découvrir juste pour en savoir plus et, quand vous entendrez que l’Inde nous achète quelques Rafale et autres Airbus, vous vous souviendrez alors que l’on doit cela, en grande part, à des anciens nazis… Oui, je sais, cela fait un peu froid dans le dos… Et vous ne pourrez même pas vous consoler avec l’aventure d’Ariane Espace qui, elle-aussi, a bénéficié de l’aide indispensable de ces anciens savants du III° Reich !
Alors, même si cela ne donne pas le moral, même si vous allez comprendre que les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale n’ont pas toujours été cohérents jusqu’au bout, même si vous ne serez plus aussi fiers des Mirage, Airbus, Rafale et Ariane, je ne peux, puisque l’été c’est fait pour lire, que vous conseiller cette très belle enquête de Michel Tedoldi, « Un pacte avec le diable » !
L’été c’est fait pour lire et rien e tel qu’un bon ouvrage historique pour rétablir certaines vérités. Il faut dire que les mensonges, certains disent aujourd’hui fake news ou approximations avec les réalités, ont la vie dure et que pour rétablir la vérité il faudra toujours des arguments solides, voire beaucoup plus !
Depuis ma jeunesse (là, je ne cherche pas à jouer au vieux qui radote mais juste à donner une référence temporelle), on me disait que les Américains avaient à l’issue de la Seconde guerre mondiale « récupéré», souvent de force, des savants nazis -les plus sympas diraient juste allemands - pour profiter de toutes les recherches faites sous la direction générale d’Hitler. Les Russes en avaient de même mais pas les autres, surtout pas les Français…
A Brest, durant mes études universitaires, j’avais déjà eu un doute quand j’avais découvert avec un enseignant que la France avait profité de certaines expériences dans les camps pour établir des tables scientifiques de plongée… Cela faisait un peu froid dans le dos… J’avais alors cru qu’il s’agissait d’une exception, d’un cas unique… Cette fois-ci, la révélation est cruelle…
C’est visiblement un peu par hasard que Michel Tedoldi, réalisateur d’enquêtes sur des faits de société pour France TV et Arte, découvre qu’un nombre conséquent de savants allemands (et même parfois nazis) ont travaillé pour la France dans les domaines atomique et aéronautique par exemple… Alors, puisque certaines choses semblaient avoir été cachées, Michel Tedoldi est parti à la recherche de la vérité, enfin disons plutôt une partie de la vérité car certaines choses resteront certainement dans l’ombre…
Il ne s’agit donc pas d’un livre d’histoire classique mais bien du récit d’une enquête : on saura ce qu’il s’est passé mais surtout les comment, les pourquoi, les dissimulations, les secrets plus ou moins bien gardés… Ce qui est fascinant c’est de constater que cette vérité a été oubliée, occultée, partiellement effacée sans que l’on puisse détecter à chaque étape une volonté délibérée de tromper, de mentir, de manipuler… En fait, en même temps que la Résistance imposait une sorte de nouvelle étape du roman national, les industriels écrivaient leur histoire en oubliant Hermann Oestrich, Heinz Bringer, Otto Ambros, Rolf Engel… Ces scientifiques étaient allemands, certains ouvertement nazis. Ils sont devenus les rouages et moteurs de nos grandes spécialités « françaises » : nucléaire, aéronautique, espace… Ils ont été recrutés massivement dès 1944, certains ont même eu la Légion d’Honneur et Michel Tedoldi nous raconte cette histoire qui était restée dans l’ombre…
Il s’agit donc d’un très bon livre à découvrir juste pour en savoir plus et, quand vous entendrez que l’Inde nous achète quelques Rafale et autres Airbus, vous vous souviendrez alors que l’on doit cela, en grande part, à des anciens nazis… Oui, je sais, cela fait un peu froid dans le dos… Et vous ne pourrez même pas vous consoler avec l’aventure d’Ariane Espace qui, elle-aussi, a bénéficié de l’aide indispensable de ces anciens savants du III° Reich !
Alors, même si cela ne donne pas le moral, même si vous allez comprendre que les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale n’ont pas toujours été cohérents jusqu’au bout, même si vous ne serez plus aussi fiers des Mirage, Airbus, Rafale et Ariane, je ne peux, puisque l’été c’est fait pour lire, que vous conseiller cette très belle enquête de Michel Tedoldi, « Un pacte avec le diable » !
Mardi 18 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et parfois cet été des livres me permet de me poser des questions de fond sur la littérature, sur les grands auteurs, sur ces « fameux » classiques qu’il faudrait avoir lus avant de mourir… Par exemple, le 11 juillet 2023, Milan Kundera décède à l’âge de 94 ans… D’un seul coup, la planète livres, malheureusement de plus en plus petite, s’agite et ceux qui ne l’ont pas lu veulent rattraper leur retard tandis que les autres semblent faire les malins, « nous, on l’a lu ! »… De son vivant, s’entend !
Tout cela est en fait bien superflu, artificiel et sans conséquence… On peut bien vivre sans avoir lu Kundera (et de très nombreux autres auteurs d’ailleurs). Mais, on peut aussi être passé à côté de Kundera et avoir envie de combler, du moins partiellement, cette lacune (ou supposée telle). Se pose alors la grande question : par quel livre commencer ?
A titre personnel, ne croyez surtout pas que j’ai tout lu et que je connaitrais tous les auteurs, mon réflexe initial est de prendre un premier ouvrage au hasard et si j’aime, de continuer sans cesse jusqu’à épuisement des ouvrages de l’auteur en question… Mon épouse regarde souvent cette « boulimie » avec curiosité. Elle sait que si j’aime au moment de la découverte, il y aura obligatoirement une suite… C’est ainsi que, lors de mon collège, j’ai découvert Corneille et lu durant la même année scolaire plus de trente pièces… J’en avais lues plus que mon professeur de français… Depuis, il en fut de même avec de nombreux auteurs dont certains sont encore bien présents dans ma bibliothèque malgré la crise du logement !
Alors revenons à Milan Kundera et tentons de donner une piste de lecture à ceux qui ne le connaissent pas du tout et, qui sait, une envie de relecture aux autres. Je proposerai de commencer par « La fête de l’insignifiance » et je vais tenter de vous expliquer pourquoi de façon simple et concise.
Tout d’abord, c’est un roman peu volumineux, directement écrit en français donc sans problème de traduction plus ou moins limpide et, enfin, disponible en format poche ce qui ne mettra pas en péril vos finances personnelles. Voilà, pour les aspects les plus techniques…
Sur la forme littéraire, ce roman est parfaitement représentatif du style de Milan Kundera, avec de nombreux personnages, des digressions narratives qui emportent le lecteur dans un ailleurs qui lui font oublier la réalité et des phases presque philosophiques ou métaphysiques qui pourraient donner l’illusion d’être dans un essai et non un roman.
Enfin, dans ce très bon roman, Milan Kundera, à partir d’une multitude de petites scènes du quotidien, nous interroge sur ce qui a du sens dans nos vies… Car, Alain, Charles, Ramon, La Franck et les autres ne sont que des « nous-mêmes », des « Kundera » aussi… Il y a dans cette littérature, une modernité, une contemporanéité surprenante qui ne peut que nous renvoyer aux plus grands auteurs contemporains comme Becket, Camus ou Ionesco (pour ne pas vous citer des pans entiers de ma fameuse bibliothèque).
Avant d’écrire cette chronique, j’ai pris le temps de relire « La fête de l’insignifiance » et je dois vous avouer que je l’ai trouvé encore plus fort que dans ma mémoire ! Donc, comme l’été c’est fait pour lire, voici donc une bonne idée de lecture ou relecture de Milan Kundera !
L’été c’est fait pour lire et parfois cet été des livres me permet de me poser des questions de fond sur la littérature, sur les grands auteurs, sur ces « fameux » classiques qu’il faudrait avoir lus avant de mourir… Par exemple, le 11 juillet 2023, Milan Kundera décède à l’âge de 94 ans… D’un seul coup, la planète livres, malheureusement de plus en plus petite, s’agite et ceux qui ne l’ont pas lu veulent rattraper leur retard tandis que les autres semblent faire les malins, « nous, on l’a lu ! »… De son vivant, s’entend !
Tout cela est en fait bien superflu, artificiel et sans conséquence… On peut bien vivre sans avoir lu Kundera (et de très nombreux autres auteurs d’ailleurs). Mais, on peut aussi être passé à côté de Kundera et avoir envie de combler, du moins partiellement, cette lacune (ou supposée telle). Se pose alors la grande question : par quel livre commencer ?
A titre personnel, ne croyez surtout pas que j’ai tout lu et que je connaitrais tous les auteurs, mon réflexe initial est de prendre un premier ouvrage au hasard et si j’aime, de continuer sans cesse jusqu’à épuisement des ouvrages de l’auteur en question… Mon épouse regarde souvent cette « boulimie » avec curiosité. Elle sait que si j’aime au moment de la découverte, il y aura obligatoirement une suite… C’est ainsi que, lors de mon collège, j’ai découvert Corneille et lu durant la même année scolaire plus de trente pièces… J’en avais lues plus que mon professeur de français… Depuis, il en fut de même avec de nombreux auteurs dont certains sont encore bien présents dans ma bibliothèque malgré la crise du logement !
Alors revenons à Milan Kundera et tentons de donner une piste de lecture à ceux qui ne le connaissent pas du tout et, qui sait, une envie de relecture aux autres. Je proposerai de commencer par « La fête de l’insignifiance » et je vais tenter de vous expliquer pourquoi de façon simple et concise.
Tout d’abord, c’est un roman peu volumineux, directement écrit en français donc sans problème de traduction plus ou moins limpide et, enfin, disponible en format poche ce qui ne mettra pas en péril vos finances personnelles. Voilà, pour les aspects les plus techniques…
Sur la forme littéraire, ce roman est parfaitement représentatif du style de Milan Kundera, avec de nombreux personnages, des digressions narratives qui emportent le lecteur dans un ailleurs qui lui font oublier la réalité et des phases presque philosophiques ou métaphysiques qui pourraient donner l’illusion d’être dans un essai et non un roman.
Enfin, dans ce très bon roman, Milan Kundera, à partir d’une multitude de petites scènes du quotidien, nous interroge sur ce qui a du sens dans nos vies… Car, Alain, Charles, Ramon, La Franck et les autres ne sont que des « nous-mêmes », des « Kundera » aussi… Il y a dans cette littérature, une modernité, une contemporanéité surprenante qui ne peut que nous renvoyer aux plus grands auteurs contemporains comme Becket, Camus ou Ionesco (pour ne pas vous citer des pans entiers de ma fameuse bibliothèque).
Avant d’écrire cette chronique, j’ai pris le temps de relire « La fête de l’insignifiance » et je dois vous avouer que je l’ai trouvé encore plus fort que dans ma mémoire ! Donc, comme l’été c’est fait pour lire, voici donc une bonne idée de lecture ou relecture de Milan Kundera !
Mercredi 19 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et j’aime bien me replonger dans des livres anciens, même quand il s’agit de livres pour la jeunesse ou d’albums illustrés. C’est une façon de lire ce que nos parents, parfois grands-parents, lisaient à leur époque… Pour moi, c’est aussi une façon de bien mesurer l’évolution de ces histoires, des graphismes, des narrations graphiques… De mieux percevoir l’évolution de la bande dessinée de sa création à aujourd’hui !
Par exemple, dans les précurseurs de la ligne claire – pour simplifier, disons la façon qu’avait Hergé de raconter les aventures de son ami Tintin – on trouve un certain Joseph Pinchon (1871-1953). Cet artiste, en 1905, crée le personnage de Bécassine en mettant en image des gags de Jacqueline Rivière, rédactrice en chef du magazine La semaine de Suzette ! A partir de 1913, c’est Maurice Languereau, dit Caumery, qui assurera les scenarii de cette série mythique qui a enchanté – ou pas – nos ascendants…
Au départ, Bécassine n’était pas bretonne, c’est lorsque Caumery prend le scénario en main que Bécassine devient bretonne, une héroïne finistérienne du nom d’Annaïk Labornez. Mais que faut-il penser réellement de cette chère Bécassine ? Doit-on y voir la façon péjorative des Parisiens vis-à-vis du « petit peuple breton » ? Certains l’ont dit abondement mais je voudrais que les choses évoluent…
Pour cette chronique, j’ai décidé de relire un album dans sa version originale et c’est possible grâce aux fac-similés de grande qualité que l’on trouve soit d’occasion, soit chez de nombreux soldeurs… J’ai choisi « Bécassine prend des pensionnaires » car il commence par les remises de prix de fin d’année, quand l’illustrissime Loulotte fait la rafle des prix…
Ah, vous ne semblez pas connaitre Loulotte, c’est cela ? Il s’agit de Louise Charlotte de Grand-Air… mais laissons Bécassine vous parler d’elle :
« Cette petite, je l’ai pouponnée quand elle était au biberon. Depuis bientôt douze ans, pas un seul jour, je n’ai cessé de la soigner et de veiller sur elle. Aussi, je l’aime comme si j’étais sa mère… »
Mais avant d’être une mère d’adoption ou nourrice de service, Bécassine est une jeune femme que l’on décrit avec des stéréotypes de l’époque. A ce titre, au premier abord, ce n’est pas très sympathique pour les femmes, pour le personnel de maison et pour les Bretons. On peut ajouter aussi pour les pauvres, les étrangers, les autochtones des colonies… Mais, si on prend le temps de lire l’album en entier – les textes sont beaucoup plus longs que dans les bédés contemporaines – il faut reconnaitre que l’on peut voir évoluer son jugement…
Oui, Bécassine est assez naïve mais elle se pose de très nombreuses questions et parfois elle fait même preuve de sagesse dans ses mesures éducatives vis-à-vis de la petite Loulotte. Même si elle est gaffeuse et qu’elle commet de très nombreuses bêtises, il n’en demeure pas moins que c’est une sacrée femme autonome pour l’époque. Elle voyage seule en train, assure des tâches éducatives, désamorce des crises internes à la famille, est capable d’enquêter modestement mais avec efficacité sur les petits mystères de la vie quotidienne, peut prendre à sa charge des actes administratifs ou financiers comme réserver un hôtel pour la famille… Une femme à tout faire et non l’idiote du village !
Attention, je ne suis pas en train de dire que Bécassine soit un modèle de femme épanouie et qu’elle devrait servir de modèle éducatif aujourd’hui ! Bien sûr, je veux simplement attirer votre attention que trop rapidement on a condamné cette Bécassine – et ses auteurs – en oubliant de remettre cette histoire dans son contexte. Pour l’histoire de la bédé, c’est une étape capitale, pour celle de la femme c’est aussi une façon de montrer les années trente et, enfin, pour mesurer l’état de perception de la province par Paris, c’est assez éclairant…
Alors, puisque l’été c’est fait pour lire, pourquoi ne pas prendre le temps de lire ou relire l’un de ces albums des aventures de Bécassine, comme Bécassine prend des pensionnaires?
Très bonne lecture et à demain !
L’été c’est fait pour lire et j’aime bien me replonger dans des livres anciens, même quand il s’agit de livres pour la jeunesse ou d’albums illustrés. C’est une façon de lire ce que nos parents, parfois grands-parents, lisaient à leur époque… Pour moi, c’est aussi une façon de bien mesurer l’évolution de ces histoires, des graphismes, des narrations graphiques… De mieux percevoir l’évolution de la bande dessinée de sa création à aujourd’hui !
Par exemple, dans les précurseurs de la ligne claire – pour simplifier, disons la façon qu’avait Hergé de raconter les aventures de son ami Tintin – on trouve un certain Joseph Pinchon (1871-1953). Cet artiste, en 1905, crée le personnage de Bécassine en mettant en image des gags de Jacqueline Rivière, rédactrice en chef du magazine La semaine de Suzette ! A partir de 1913, c’est Maurice Languereau, dit Caumery, qui assurera les scenarii de cette série mythique qui a enchanté – ou pas – nos ascendants…
Au départ, Bécassine n’était pas bretonne, c’est lorsque Caumery prend le scénario en main que Bécassine devient bretonne, une héroïne finistérienne du nom d’Annaïk Labornez. Mais que faut-il penser réellement de cette chère Bécassine ? Doit-on y voir la façon péjorative des Parisiens vis-à-vis du « petit peuple breton » ? Certains l’ont dit abondement mais je voudrais que les choses évoluent…
Pour cette chronique, j’ai décidé de relire un album dans sa version originale et c’est possible grâce aux fac-similés de grande qualité que l’on trouve soit d’occasion, soit chez de nombreux soldeurs… J’ai choisi « Bécassine prend des pensionnaires » car il commence par les remises de prix de fin d’année, quand l’illustrissime Loulotte fait la rafle des prix…
Ah, vous ne semblez pas connaitre Loulotte, c’est cela ? Il s’agit de Louise Charlotte de Grand-Air… mais laissons Bécassine vous parler d’elle :
« Cette petite, je l’ai pouponnée quand elle était au biberon. Depuis bientôt douze ans, pas un seul jour, je n’ai cessé de la soigner et de veiller sur elle. Aussi, je l’aime comme si j’étais sa mère… »
Mais avant d’être une mère d’adoption ou nourrice de service, Bécassine est une jeune femme que l’on décrit avec des stéréotypes de l’époque. A ce titre, au premier abord, ce n’est pas très sympathique pour les femmes, pour le personnel de maison et pour les Bretons. On peut ajouter aussi pour les pauvres, les étrangers, les autochtones des colonies… Mais, si on prend le temps de lire l’album en entier – les textes sont beaucoup plus longs que dans les bédés contemporaines – il faut reconnaitre que l’on peut voir évoluer son jugement…
Oui, Bécassine est assez naïve mais elle se pose de très nombreuses questions et parfois elle fait même preuve de sagesse dans ses mesures éducatives vis-à-vis de la petite Loulotte. Même si elle est gaffeuse et qu’elle commet de très nombreuses bêtises, il n’en demeure pas moins que c’est une sacrée femme autonome pour l’époque. Elle voyage seule en train, assure des tâches éducatives, désamorce des crises internes à la famille, est capable d’enquêter modestement mais avec efficacité sur les petits mystères de la vie quotidienne, peut prendre à sa charge des actes administratifs ou financiers comme réserver un hôtel pour la famille… Une femme à tout faire et non l’idiote du village !
Attention, je ne suis pas en train de dire que Bécassine soit un modèle de femme épanouie et qu’elle devrait servir de modèle éducatif aujourd’hui ! Bien sûr, je veux simplement attirer votre attention que trop rapidement on a condamné cette Bécassine – et ses auteurs – en oubliant de remettre cette histoire dans son contexte. Pour l’histoire de la bédé, c’est une étape capitale, pour celle de la femme c’est aussi une façon de montrer les années trente et, enfin, pour mesurer l’état de perception de la province par Paris, c’est assez éclairant…
Alors, puisque l’été c’est fait pour lire, pourquoi ne pas prendre le temps de lire ou relire l’un de ces albums des aventures de Bécassine, comme Bécassine prend des pensionnaires?
Très bonne lecture et à demain !
Jeudi 20 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et dans les lectures vous pouvez, vous avez le droit, vous devez même rechercher votre plaisir de lecteur, sans scrupule ni hésitation, sans limite et sans préjugé… Le doux plaisir du lecteur et ce n’est pas de l’égoïsme car vous pouvez partager vos impressions de lecture, prêter ou offrir vos livres… Partant de l’idée que certains d’entre vous vont passer à proximité de Bordeaux, qu’ils prendront le temps d’aller visiter l’exposition « L’art préhistorique, de l’Aquitaine à la Méditerranée » au musée d’Aquitaine, j’ai pensé que nous pourrions ouvrir quelques ouvrages sur ce thème…
Alors, pour éviter de donner simplement un catalogue, je commencerai par une bande dessinée qui se déroule au néolithique… Lorsque l’on souhaite parler du néolithique (la dernière période de la préhistoire, environ entre -5800 et -2500, le moment clef pour l’humanité c'est-à-dire l’installation en village, les débuts de la culture et de l’élevage…), il y a toujours une difficulté car il n’y a pas de documents écrits qui raconteraient avec moult détails la vie quotidienne durant cette période… Le narrateur, l’historien, le conteur, doivent donc inventer en restant cohérents avec les éléments connus…
Je sais, par expérience, que le chemin est étroit et délicat, ayant inventé jadis quelques fables pédagogiques pour montrer à mes étudiants la création artistique durant ce néolithique, l’apparition de l’organisation clanique, la naissance même des premiers débats politiques… Du coup, c’est toujours avec bienveillance et curiosité que j’ouvre les ouvrages consacrées à cette période, y compris quand il s’agit de bandes dessinées !
Ici, avec cette bédé « Tassili », nous sommes à la fin du Paléolithique, juste avant le Néolithique… En fait, très délicat de marquer la différence entre les deux. On quitte un monde, on entre dans le deuxième… On est dans le Sahara, un désert qui ne l’est pas encore, qui est vert, luxuriant, paisible, agréable à vivre… On est dans un clan qui vit encore de la chasse et de la cueillette, un clan qui change de lieu chaque fois que le gibier vient à manquer, que les fruits ne sont plus assez nombreux pour nourrir les membres du groupe. Chasser et se reproduire sont les deux actions principales et les individus ne sont pas au centre des préoccupations claniques…
On va s’attacher à une jeune femme, Djané, qui symbolise à elle-seule les changements qui s’annoncent. Elle crée des outils, ose des objets décoratifs, dessine, plante des graines et, surtout, est habitée par une soif de liberté. Attention, on n’est pas dans le féminisme tel que notre époque oserait le définir, ne soyons pas hors sujet. Elle veut juste décider de son avenir, pousser le clan à des changements…
Le scénario de Maadiar est solide, crédible, et il évite la mièvrerie. Le lecteur reste attaché à l’histoire jusqu’au bout et peut être même surpris de l’issue qu’il ne voyait pas arriver ainsi… Fréwé offre une narration graphique plaisante, esthétique et efficace. Le lecteur ne peut qu’adhérer à cette façon de concevoir la bande dessinée : humaine, belle et agréable à lire !
Voilà, comme j’ai pris le temps de vous présenter cette bande dessinée de façon un peu plus longue que prévue initialement, je vais être obligé de revenir sur la préhistoire dès la prochaine chronique… Heureusement, comme l’été c’est fait pour lire, vous allez avoir le temps, surtout pour ceux qui ne visiteront pas l’exposition du musée d’Aquitaine, de vous immerger dans cette préhistoire lointaine, en particulier avec cette bande dessinée « Tassili » de Maadiar et Fréwé aux éditions La boîte à bulles !
L’été c’est fait pour lire et dans les lectures vous pouvez, vous avez le droit, vous devez même rechercher votre plaisir de lecteur, sans scrupule ni hésitation, sans limite et sans préjugé… Le doux plaisir du lecteur et ce n’est pas de l’égoïsme car vous pouvez partager vos impressions de lecture, prêter ou offrir vos livres… Partant de l’idée que certains d’entre vous vont passer à proximité de Bordeaux, qu’ils prendront le temps d’aller visiter l’exposition « L’art préhistorique, de l’Aquitaine à la Méditerranée » au musée d’Aquitaine, j’ai pensé que nous pourrions ouvrir quelques ouvrages sur ce thème…
Alors, pour éviter de donner simplement un catalogue, je commencerai par une bande dessinée qui se déroule au néolithique… Lorsque l’on souhaite parler du néolithique (la dernière période de la préhistoire, environ entre -5800 et -2500, le moment clef pour l’humanité c'est-à-dire l’installation en village, les débuts de la culture et de l’élevage…), il y a toujours une difficulté car il n’y a pas de documents écrits qui raconteraient avec moult détails la vie quotidienne durant cette période… Le narrateur, l’historien, le conteur, doivent donc inventer en restant cohérents avec les éléments connus…
Je sais, par expérience, que le chemin est étroit et délicat, ayant inventé jadis quelques fables pédagogiques pour montrer à mes étudiants la création artistique durant ce néolithique, l’apparition de l’organisation clanique, la naissance même des premiers débats politiques… Du coup, c’est toujours avec bienveillance et curiosité que j’ouvre les ouvrages consacrées à cette période, y compris quand il s’agit de bandes dessinées !
Ici, avec cette bédé « Tassili », nous sommes à la fin du Paléolithique, juste avant le Néolithique… En fait, très délicat de marquer la différence entre les deux. On quitte un monde, on entre dans le deuxième… On est dans le Sahara, un désert qui ne l’est pas encore, qui est vert, luxuriant, paisible, agréable à vivre… On est dans un clan qui vit encore de la chasse et de la cueillette, un clan qui change de lieu chaque fois que le gibier vient à manquer, que les fruits ne sont plus assez nombreux pour nourrir les membres du groupe. Chasser et se reproduire sont les deux actions principales et les individus ne sont pas au centre des préoccupations claniques…
On va s’attacher à une jeune femme, Djané, qui symbolise à elle-seule les changements qui s’annoncent. Elle crée des outils, ose des objets décoratifs, dessine, plante des graines et, surtout, est habitée par une soif de liberté. Attention, on n’est pas dans le féminisme tel que notre époque oserait le définir, ne soyons pas hors sujet. Elle veut juste décider de son avenir, pousser le clan à des changements…
Le scénario de Maadiar est solide, crédible, et il évite la mièvrerie. Le lecteur reste attaché à l’histoire jusqu’au bout et peut être même surpris de l’issue qu’il ne voyait pas arriver ainsi… Fréwé offre une narration graphique plaisante, esthétique et efficace. Le lecteur ne peut qu’adhérer à cette façon de concevoir la bande dessinée : humaine, belle et agréable à lire !
Voilà, comme j’ai pris le temps de vous présenter cette bande dessinée de façon un peu plus longue que prévue initialement, je vais être obligé de revenir sur la préhistoire dès la prochaine chronique… Heureusement, comme l’été c’est fait pour lire, vous allez avoir le temps, surtout pour ceux qui ne visiteront pas l’exposition du musée d’Aquitaine, de vous immerger dans cette préhistoire lointaine, en particulier avec cette bande dessinée « Tassili » de Maadiar et Fréwé aux éditions La boîte à bulles !
Vendredi 21 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et dans le prolongement de ma dernière chronique, nous allons rester dans la Préhistoire puisque certains, n’en doutons pas, iront visiter cet été (et l’exposition dure jusqu’au 7 janvier 2024) l’exposition « L’art préhistorique, de l’Aquitaine à la Méditerranée » au musée d’Aquitaine…
Alors, après la bande dessinée d’hier, Tassili, passons à un ouvrage de vulgarisation essentiel. Je rappelle, avec gentillesse, pour certains que la vulgarisation est un acte calculé, pédagogique et humain pour mettre à la portée du plus grand nombre un savoir, une compétence, une culture… Passionné de préhistoire et même de la période qui la précède, il m’arrive depuis quelques années d’accompagner (enfin, c’est plutôt moi qui suis le moteur de ces visites) les petits-enfants et filleule au Dino-Zoo, un lieu de vulgarisation très bien conçu en Franche-Comté… C’est justement après une expérience vécue avec certains de mes petits enfants que j’ai choisi de présenter aujourd’hui trois livres qui avaient été réunis en un seul par France Loisirs en 2011 et que l’on peut encore trouver séparément aujourd’hui aux éditions du Seuil… Il s’agit de L’univers, Les origines de l’homme et La préhistoire expliqués à mes petits-enfants…
Si le parc en question, le Dino-Zoo, présente sur un chemin forestier (différent de celui des dinosaures) une sorte de fresque grandeur nature de l’apparition de l’homme avec ses différents ancêtres, avouons que le jeune enfant a bien du mal à comprendre le gouffre temporel qui sépare les dinosaures et l’homme… Pensez-vous, ils ont disparu quelques 65 millions d’années, une durée inexplicable aux enfants, avant que l’homme fasse son apparition sur Terre… Il est donc temps de remettre les choses en place et comme le sujet est assez complexe, rien de tel qu’un bon livre, ou, ici, trois livres !
Le premier d’Hubert Reeves – mais on n’est pas obligé de les utiliser dans l’ordre – permet de comprendre la création de l’univers et sa réalité d’aujourd’hui. L’auteur parle aux enfants mais pour bien des béotiens que nous sommes on va dire que c’est à notre niveau de compréhension. Par exemple, il y a quelques semaines, on a vu des spécialistes s’émerveiller sur la première image d’un trou noir alors qu’aucun journaliste n’était capable d’expliquer clairement de quoi il s’agissait. Là, l’explication est accessible et ça fait du bien…
Dans le second ouvrage, Pascal Picq va se centrer sur l’apparition de l’homme, un sujet qui semble difficile au premier abord et qu’il traite avec talent, expertise, pédagogie… Là encore, c’est très accessible. Bien sûr, il ne pouvait pas en être autrement, on rencontrera Lucy, une de nos grandes ancêtres mais on comprendra surtout ce qu’est un homme, un singe mais pas n’importe quel singe… et, là, ça devient passionnant !
Enfin, dans le troisième ouvrage, on va se plonger dans la Préhistoire, un domaine extraordinaire, un monde à découvrir… Et l’une des premières questions posées par les petits-enfants de Jean Clottes porte sur les dinosaures ce qui permet à l’auteur d’expliquer que l’ère des dinosaures n’a rien à voir avec la Préhistoire des humains…
Alors, que vous alliez cet été dans un parc de dinosaures où que vous visitiez l’exposition du musée d’Aquitaine, que vous vous glissiez dans une réplique de grotte paléolithique comme celle de la grotte Chauvet ou que vous marchiez au milieu des mégalithes à Carnac, ces trois livres vous donneront la possibilité de trouver les mots adaptés aux plus jeunes… Ils vous aideront à comprendre aussi…
Et, le soir venu, exceptionnellement, vous ne lirez pas, vous vous poserez sous la voute céleste et vous raconterez à vos petits-enfants comment l’univers est devenu cette merveille… Mais, comme l’été c’est fait pour lire, comme vous devez préparer ces rencontres avec les plus jeunes de vos familles, je ne peux que vous souhaiter bonne lecture !
L’été c’est fait pour lire et dans le prolongement de ma dernière chronique, nous allons rester dans la Préhistoire puisque certains, n’en doutons pas, iront visiter cet été (et l’exposition dure jusqu’au 7 janvier 2024) l’exposition « L’art préhistorique, de l’Aquitaine à la Méditerranée » au musée d’Aquitaine…
Alors, après la bande dessinée d’hier, Tassili, passons à un ouvrage de vulgarisation essentiel. Je rappelle, avec gentillesse, pour certains que la vulgarisation est un acte calculé, pédagogique et humain pour mettre à la portée du plus grand nombre un savoir, une compétence, une culture… Passionné de préhistoire et même de la période qui la précède, il m’arrive depuis quelques années d’accompagner (enfin, c’est plutôt moi qui suis le moteur de ces visites) les petits-enfants et filleule au Dino-Zoo, un lieu de vulgarisation très bien conçu en Franche-Comté… C’est justement après une expérience vécue avec certains de mes petits enfants que j’ai choisi de présenter aujourd’hui trois livres qui avaient été réunis en un seul par France Loisirs en 2011 et que l’on peut encore trouver séparément aujourd’hui aux éditions du Seuil… Il s’agit de L’univers, Les origines de l’homme et La préhistoire expliqués à mes petits-enfants…
Si le parc en question, le Dino-Zoo, présente sur un chemin forestier (différent de celui des dinosaures) une sorte de fresque grandeur nature de l’apparition de l’homme avec ses différents ancêtres, avouons que le jeune enfant a bien du mal à comprendre le gouffre temporel qui sépare les dinosaures et l’homme… Pensez-vous, ils ont disparu quelques 65 millions d’années, une durée inexplicable aux enfants, avant que l’homme fasse son apparition sur Terre… Il est donc temps de remettre les choses en place et comme le sujet est assez complexe, rien de tel qu’un bon livre, ou, ici, trois livres !
Le premier d’Hubert Reeves – mais on n’est pas obligé de les utiliser dans l’ordre – permet de comprendre la création de l’univers et sa réalité d’aujourd’hui. L’auteur parle aux enfants mais pour bien des béotiens que nous sommes on va dire que c’est à notre niveau de compréhension. Par exemple, il y a quelques semaines, on a vu des spécialistes s’émerveiller sur la première image d’un trou noir alors qu’aucun journaliste n’était capable d’expliquer clairement de quoi il s’agissait. Là, l’explication est accessible et ça fait du bien…
Dans le second ouvrage, Pascal Picq va se centrer sur l’apparition de l’homme, un sujet qui semble difficile au premier abord et qu’il traite avec talent, expertise, pédagogie… Là encore, c’est très accessible. Bien sûr, il ne pouvait pas en être autrement, on rencontrera Lucy, une de nos grandes ancêtres mais on comprendra surtout ce qu’est un homme, un singe mais pas n’importe quel singe… et, là, ça devient passionnant !
Enfin, dans le troisième ouvrage, on va se plonger dans la Préhistoire, un domaine extraordinaire, un monde à découvrir… Et l’une des premières questions posées par les petits-enfants de Jean Clottes porte sur les dinosaures ce qui permet à l’auteur d’expliquer que l’ère des dinosaures n’a rien à voir avec la Préhistoire des humains…
Alors, que vous alliez cet été dans un parc de dinosaures où que vous visitiez l’exposition du musée d’Aquitaine, que vous vous glissiez dans une réplique de grotte paléolithique comme celle de la grotte Chauvet ou que vous marchiez au milieu des mégalithes à Carnac, ces trois livres vous donneront la possibilité de trouver les mots adaptés aux plus jeunes… Ils vous aideront à comprendre aussi…
Et, le soir venu, exceptionnellement, vous ne lirez pas, vous vous poserez sous la voute céleste et vous raconterez à vos petits-enfants comment l’univers est devenu cette merveille… Mais, comme l’été c’est fait pour lire, comme vous devez préparer ces rencontres avec les plus jeunes de vos familles, je ne peux que vous souhaiter bonne lecture !
Samedi 22 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et nous allons, encore, prolonger notre immersion dans la Préhistoire. Certains trouveront cela peut-être un peu excessif mais, en fait, durant l’été, nous sommes très nombreux à la toucher du doigt cette Préhistoire lointaine, à travers une visite de musée, d’exposition, d’une promenade sur un site naturel ou la visite d’un site reconstituant une grotte du paléolithique…Pourtant, la société préhistorique nous semble complètement inconnue et difficile à appréhender… C’est si loin…
Chaque fois que j’accompagne une nouvelle personne en Bretagne dans un de ces magnifiques lieux d’alignements de mégalithes, j’ai le droit à la même série de questions : de quoi s’agit-il, quel est le sens de ces alignements, est-ce un cimetière, est-ce un lieu de culte, que sait-on de cette civilisation…
Autant je sais préciser que ces alignements ne doivent rien à Obélix et ses amis Gaulois car la civilisation qui les a mis en place n’est ni celte ni gauloise, autant je suis obligé de préciser que nous ne savons que fort peu de choses sur ces hommes qui nous ont laissé ces milliers de pierres dans les champs… en Bretagne en particulier mais pas que !
C’est au XIXe siècle que l’on a commencé à s’intéresser à ces pierres, à leur donner un nom, à les distinguer les unes des autres… James Fergusson a étudié ces « rude stones » et on a parlé de tables de pierres (dolmens en breton) et de pierres longues debout (menhirs en breton). A la même période James Miln puis Zacharie Le Rouzic découvrent et mettent en valeur le site de Carnac…
Au départ, on croyait que toutes ces pierres dans le monde se ressemblaient, que les cultures préhistoriques avaient une multitude de points communs… et cet ouvrage de Roger Joussaume, ancien directeur de recherches au CNRS, nous démontre que plus on étudie ces civilisations, plus on visite ces sites, plus on fréquente ces étranges architectes de la pierre, plus on comprend que chacune de ces civilisations avait ses particularités, ses cultes, ses us et coutumes, sa religion et sa façon de rendre hommage aux morts…
Certes, à la fin de la lecture de ce petit opuscule vous n’êtes toujours pas capable d’affirmer ce qu’était le peuple qui a laissé les alignements de Carnac aux générations futures, mais vous savez avec beaucoup de précision dire ce que ce peuple n’était pas et ce qui les différencie des autres… Et c’est tout simplement passionnant !
Alors, puisque l’été c’est fait pour lire mais aussi pour apprendre, je ne saurais trop vous conseiller, si vous allez cet été sur un de ces sites consacré à la Préhistoire, de bien préparer votre voyage, de choisir chaque fois que c’est proposé l’option avec guide (audio guide à défaut si vous supportez ce type de chose, moi je déteste) car il est important de ne pas se laisser porter par des mythes infondés mais bien d’intégrer tous les éléments de la recherche contemporaine sur la Préhistoire et ses différentes périodes, ses peuples, ses cultures…
Alors, puisque l’été c’est fait pour lire, bonne lectures à toutes et à tous !
L’été c’est fait pour lire et nous allons, encore, prolonger notre immersion dans la Préhistoire. Certains trouveront cela peut-être un peu excessif mais, en fait, durant l’été, nous sommes très nombreux à la toucher du doigt cette Préhistoire lointaine, à travers une visite de musée, d’exposition, d’une promenade sur un site naturel ou la visite d’un site reconstituant une grotte du paléolithique…Pourtant, la société préhistorique nous semble complètement inconnue et difficile à appréhender… C’est si loin…
Chaque fois que j’accompagne une nouvelle personne en Bretagne dans un de ces magnifiques lieux d’alignements de mégalithes, j’ai le droit à la même série de questions : de quoi s’agit-il, quel est le sens de ces alignements, est-ce un cimetière, est-ce un lieu de culte, que sait-on de cette civilisation…
Autant je sais préciser que ces alignements ne doivent rien à Obélix et ses amis Gaulois car la civilisation qui les a mis en place n’est ni celte ni gauloise, autant je suis obligé de préciser que nous ne savons que fort peu de choses sur ces hommes qui nous ont laissé ces milliers de pierres dans les champs… en Bretagne en particulier mais pas que !
C’est au XIXe siècle que l’on a commencé à s’intéresser à ces pierres, à leur donner un nom, à les distinguer les unes des autres… James Fergusson a étudié ces « rude stones » et on a parlé de tables de pierres (dolmens en breton) et de pierres longues debout (menhirs en breton). A la même période James Miln puis Zacharie Le Rouzic découvrent et mettent en valeur le site de Carnac…
Au départ, on croyait que toutes ces pierres dans le monde se ressemblaient, que les cultures préhistoriques avaient une multitude de points communs… et cet ouvrage de Roger Joussaume, ancien directeur de recherches au CNRS, nous démontre que plus on étudie ces civilisations, plus on visite ces sites, plus on fréquente ces étranges architectes de la pierre, plus on comprend que chacune de ces civilisations avait ses particularités, ses cultes, ses us et coutumes, sa religion et sa façon de rendre hommage aux morts…
Certes, à la fin de la lecture de ce petit opuscule vous n’êtes toujours pas capable d’affirmer ce qu’était le peuple qui a laissé les alignements de Carnac aux générations futures, mais vous savez avec beaucoup de précision dire ce que ce peuple n’était pas et ce qui les différencie des autres… Et c’est tout simplement passionnant !
Alors, puisque l’été c’est fait pour lire mais aussi pour apprendre, je ne saurais trop vous conseiller, si vous allez cet été sur un de ces sites consacré à la Préhistoire, de bien préparer votre voyage, de choisir chaque fois que c’est proposé l’option avec guide (audio guide à défaut si vous supportez ce type de chose, moi je déteste) car il est important de ne pas se laisser porter par des mythes infondés mais bien d’intégrer tous les éléments de la recherche contemporaine sur la Préhistoire et ses différentes périodes, ses peuples, ses cultures…
Alors, puisque l’été c’est fait pour lire, bonne lectures à toutes et à tous !
Dimanche 23 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et j’avoue que lorsque je suis en vacances je n’ai que rarement le temps d’aller à des conférences sérieuses, universitaires ou autres… Après tout, les vacances c’est fait pour lire, se reposer et profiter de la famille et de la nature… Mais « rarement » ne signifie pas « jamais » !
Il y a quelques années, durant le mois d’août, mon attention a été retenue par une affiche de conférence organisée par les amis du musée de Préhistoire de Carnac avec un certain Marc Azéma sur la Préhistoire du cinéma. Immédiatement, j’ai eu envie d’aller écouter cet individu que je ne connaissais pas car le thème semblait passionnant !
A l’époque j’enseignais l’histoire des médias dans une licence professionnelle image et son et j’étais très curieux de savoir ce que j’allais bien pouvoir apprendre. Il faut dire que j’avais imaginé depuis longtemps, sans être ni archéologue ni spécialiste de la préhistoire, une version de l’apparition des arts dans l’humanité, une forme de conte illustré, dont je m’étais juste préoccupé de ne pas avoir fait d’erreur grave avec ce que l’on savait de cette époque fort lointaine… Pour une fois, j’allais être confronté avec une vision scientifique et archéologique et j’en attendais beaucoup…
La conférence s’est déroulée comme dans un rêve avec un conférencier qui se révélait être un excellent vulgarisateur accessible à tous, surtout aux vacanciers curieux qui avaient franchi la porte de la salle… On a ainsi revécu l’émerveillement de Marc Azéma lorsqu’il put entrer pour la première fois dans la fameuse grotte Chauvet… C’est comme si on y était nous aussi… mais c’est par la suite que tout devint encore plus fascinant…
En effet, c’est alors qu’il a expliqué comment ces hommes préhistoriques avaient inventé la narration graphique, le mouvement dans cette narration c'est-à-dire étaient bien les inventeurs préhistorique du cinéma ! Oui, je comprends que dit comme cela, il y a de quoi être surpris. Mais, si on suit Marc Azéma dans tout son raisonnement et si l’on regarde les éléments factuels (les preuves indiscutables comme on pourrait dire), force est de constater que tout cela est crédible, véridique, incroyable et fascinant… J’aurais pu, ce soir là, l’écouter encore dix heures et partir immédiatement avec lui pour visiter la grotte Chauvet !
Heureusement, j’ai pu, d’une part l’interviewer pour la radio et d’autre part repartir avec son ouvrage (accompagné d’un DVD absolument indispensable pour tout comprendre !). Comme l’été c’est fait pour lire, j’ai pu prolonger mon voyage dans la grotte Chauvet et bien comprendre pourquoi on pouvait bien parler de préhistoire du cinéma… Oui, je sais, je ne vous ai pas encore tout dit mais c’est juste pour ne pas vous spoiler (divulgâcher comme disent nos cousins canadiens) la lecture de cet excellent ouvrage que je vous conseille, surtout si cet été vous aviez prévu une escale du côté de la grotte Chauvet, enfin, sa réplique…
Très bonne lecture à tous !
L’été c’est fait pour lire et j’avoue que lorsque je suis en vacances je n’ai que rarement le temps d’aller à des conférences sérieuses, universitaires ou autres… Après tout, les vacances c’est fait pour lire, se reposer et profiter de la famille et de la nature… Mais « rarement » ne signifie pas « jamais » !
Il y a quelques années, durant le mois d’août, mon attention a été retenue par une affiche de conférence organisée par les amis du musée de Préhistoire de Carnac avec un certain Marc Azéma sur la Préhistoire du cinéma. Immédiatement, j’ai eu envie d’aller écouter cet individu que je ne connaissais pas car le thème semblait passionnant !
A l’époque j’enseignais l’histoire des médias dans une licence professionnelle image et son et j’étais très curieux de savoir ce que j’allais bien pouvoir apprendre. Il faut dire que j’avais imaginé depuis longtemps, sans être ni archéologue ni spécialiste de la préhistoire, une version de l’apparition des arts dans l’humanité, une forme de conte illustré, dont je m’étais juste préoccupé de ne pas avoir fait d’erreur grave avec ce que l’on savait de cette époque fort lointaine… Pour une fois, j’allais être confronté avec une vision scientifique et archéologique et j’en attendais beaucoup…
La conférence s’est déroulée comme dans un rêve avec un conférencier qui se révélait être un excellent vulgarisateur accessible à tous, surtout aux vacanciers curieux qui avaient franchi la porte de la salle… On a ainsi revécu l’émerveillement de Marc Azéma lorsqu’il put entrer pour la première fois dans la fameuse grotte Chauvet… C’est comme si on y était nous aussi… mais c’est par la suite que tout devint encore plus fascinant…
En effet, c’est alors qu’il a expliqué comment ces hommes préhistoriques avaient inventé la narration graphique, le mouvement dans cette narration c'est-à-dire étaient bien les inventeurs préhistorique du cinéma ! Oui, je comprends que dit comme cela, il y a de quoi être surpris. Mais, si on suit Marc Azéma dans tout son raisonnement et si l’on regarde les éléments factuels (les preuves indiscutables comme on pourrait dire), force est de constater que tout cela est crédible, véridique, incroyable et fascinant… J’aurais pu, ce soir là, l’écouter encore dix heures et partir immédiatement avec lui pour visiter la grotte Chauvet !
Heureusement, j’ai pu, d’une part l’interviewer pour la radio et d’autre part repartir avec son ouvrage (accompagné d’un DVD absolument indispensable pour tout comprendre !). Comme l’été c’est fait pour lire, j’ai pu prolonger mon voyage dans la grotte Chauvet et bien comprendre pourquoi on pouvait bien parler de préhistoire du cinéma… Oui, je sais, je ne vous ai pas encore tout dit mais c’est juste pour ne pas vous spoiler (divulgâcher comme disent nos cousins canadiens) la lecture de cet excellent ouvrage que je vous conseille, surtout si cet été vous aviez prévu une escale du côté de la grotte Chauvet, enfin, sa réplique…
Très bonne lecture à tous !
Durant le festival d'arts de la rue, Chalon dans la rue 2023, un grand nombre de compagnies ont pris la base de leurs spectacles dans les grands classiques de la littérature... Antigone, Les misérables, Don Quichotte, Le Cid, pour ne citer que quelques-uns de ces ouvrages de référence...
Lundi 24 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et dans les lectures vous pouvez, vous avez le droit, vous devez même rechercher votre plaisir de lecteur, sans scrupule ni hésitation, sans limite et sans préjugé… Je le dis souvent mais le doux plaisir du lecteur et ce n’est pas de l’égoïsme, une bonne fois pour toutes, même si pour certains d’entre nous la lecture se pratique avant tout dans le calme… Bon, je reconnais que lire sur la plage n’est pas toujours une sinécure… Vent qui soulève le sable, soleil trop chaud, enfants qui braillent ou, pire, qui courent vous déposer de l’eau, du sable, des jouets… Bref, lire à la plage nécessite quelques précautions pour arriver à en profiter au maximum…
Partant de l’idée que certains d’entre vous quitterons temporairement la plage trop chaude ou trop bruyante pour aller visiter Bordeaux et prendre le temps d’entrer dans l’exposition « L’art préhistorique, de l’Aquitaine à la Méditerranée » du musée d’Aquitaine, j’ai pensé que nous pourrions finir notre incursion dans la Préhistoire par ce très beau Dossier de l’Archéologie, Art Paléolithique… Oui, je sais, ce n’est pas très habituel que je vous invite à lire un magazine de cette nature mais il s’agit bien d’une lecture, voire même d’une très bonne lecture !
On commencera par présenter l’exposition du musée d’Aquitaine (la dernière exposition sur l’art préhistorique date de 1996 et il était temps d’ouvrir une nouvelle page sur la question. Mais très rapidement, on entre dans le dossier avec des questions fortes et incontournables. Certes, ici, je ne vais pas vous donner les réponses parce que le dossier est très bien fait et que mes reformulations seraient sans aucune pertinence…
Mais la démarche commence par cette interrogation lancinante : comment définir l’art préhistorique, quels sont ces artistes d’un autre temps, que nous reste-il de l’époque, les copies pour les touristes sont-elles indispensables… Oui, les questions sont très nombreuses et elles ne sont pas, si on prend le temps de réfléchir un peu, pas spécifique de l’art préhistorique. En effet, en art contemporain, on peut entendre : est-ce de l’art ? Qui sont ces artistes qui parfois ressemblent à des usurpateurs ? Que restera-t-il de cet art dans quelques siècles ?…
Ici, on va trouver des éléments de réponses, de réflexion, de preuves, avec une clarté destinée au grand public. Pas besoin d’être archéologue ou philosophe de l’art pour lire ce travail qui donne envie, avouons-le, d’aller visiter cette exposition à Bordeaux. Si vous allez dans d’autres régions, n’oubliez jamais que l’on trouve beaucoup de traces de la Préhistoire en France et qu’à chaque fois vous passerez de beaux moments à la recherche de nos racines en humanité…
C’est aussi (visite comme lecture), l’occasion de découvrir que ce domaine n’est pas un savoir figé mais bien un champ de connaissances en pleine évolution grâce è la recherche, à la curiosité et parfois même la chance… Chaque découverte de site montre cette chance, ce hasard ou cette opportunité transformés par des acteurs de la Préhistoire qui sont de véritables savants et scientifiques… En vacances, vous ne vous transformerez pas en chercheurs mais en amateurs curieux, en lecteurs assidus, en admirateurs fascinés et c’est déjà énorme !
Alors, comme l’été c’est fait pour lire, je vous propose de commencer modestement par ce très bon Dossier d’Archéologie, Art paléolithique (numéro mai-juin 2023). Très bonne lecture !
L’été c’est fait pour lire et dans les lectures vous pouvez, vous avez le droit, vous devez même rechercher votre plaisir de lecteur, sans scrupule ni hésitation, sans limite et sans préjugé… Je le dis souvent mais le doux plaisir du lecteur et ce n’est pas de l’égoïsme, une bonne fois pour toutes, même si pour certains d’entre nous la lecture se pratique avant tout dans le calme… Bon, je reconnais que lire sur la plage n’est pas toujours une sinécure… Vent qui soulève le sable, soleil trop chaud, enfants qui braillent ou, pire, qui courent vous déposer de l’eau, du sable, des jouets… Bref, lire à la plage nécessite quelques précautions pour arriver à en profiter au maximum…
Partant de l’idée que certains d’entre vous quitterons temporairement la plage trop chaude ou trop bruyante pour aller visiter Bordeaux et prendre le temps d’entrer dans l’exposition « L’art préhistorique, de l’Aquitaine à la Méditerranée » du musée d’Aquitaine, j’ai pensé que nous pourrions finir notre incursion dans la Préhistoire par ce très beau Dossier de l’Archéologie, Art Paléolithique… Oui, je sais, ce n’est pas très habituel que je vous invite à lire un magazine de cette nature mais il s’agit bien d’une lecture, voire même d’une très bonne lecture !
On commencera par présenter l’exposition du musée d’Aquitaine (la dernière exposition sur l’art préhistorique date de 1996 et il était temps d’ouvrir une nouvelle page sur la question. Mais très rapidement, on entre dans le dossier avec des questions fortes et incontournables. Certes, ici, je ne vais pas vous donner les réponses parce que le dossier est très bien fait et que mes reformulations seraient sans aucune pertinence…
Mais la démarche commence par cette interrogation lancinante : comment définir l’art préhistorique, quels sont ces artistes d’un autre temps, que nous reste-il de l’époque, les copies pour les touristes sont-elles indispensables… Oui, les questions sont très nombreuses et elles ne sont pas, si on prend le temps de réfléchir un peu, pas spécifique de l’art préhistorique. En effet, en art contemporain, on peut entendre : est-ce de l’art ? Qui sont ces artistes qui parfois ressemblent à des usurpateurs ? Que restera-t-il de cet art dans quelques siècles ?…
Ici, on va trouver des éléments de réponses, de réflexion, de preuves, avec une clarté destinée au grand public. Pas besoin d’être archéologue ou philosophe de l’art pour lire ce travail qui donne envie, avouons-le, d’aller visiter cette exposition à Bordeaux. Si vous allez dans d’autres régions, n’oubliez jamais que l’on trouve beaucoup de traces de la Préhistoire en France et qu’à chaque fois vous passerez de beaux moments à la recherche de nos racines en humanité…
C’est aussi (visite comme lecture), l’occasion de découvrir que ce domaine n’est pas un savoir figé mais bien un champ de connaissances en pleine évolution grâce è la recherche, à la curiosité et parfois même la chance… Chaque découverte de site montre cette chance, ce hasard ou cette opportunité transformés par des acteurs de la Préhistoire qui sont de véritables savants et scientifiques… En vacances, vous ne vous transformerez pas en chercheurs mais en amateurs curieux, en lecteurs assidus, en admirateurs fascinés et c’est déjà énorme !
Alors, comme l’été c’est fait pour lire, je vous propose de commencer modestement par ce très bon Dossier d’Archéologie, Art paléolithique (numéro mai-juin 2023). Très bonne lecture !
Mardi 25 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et je dois bien avouer que mes modestes recherches dans le champ autobiographique me poussent à des lectures que je n’aurais pas faites il y a seulement deux ou trois ans… Non pas par mépris des auteurs ou de leurs livres mais plutôt par ignorance de leur existence, parfois par manque de goût pour le thème abordé ou encore parce que de trop nombreux ouvrages étaient encore sur la liste de mes urgences à lire… Reconnaissons que tout cela est assez ridicule car qu’est-ce qu’une urgence à lire ? Sur quels critères inscrit-on un livre dans nos urgences à lire ? Et si nous regardons avec sérénité et attention le nombre d’ouvrages dont on a été déçu par décennie, on ne peut que constater que nos choix sont souvent futiles, légers et infondés… Mais revenons à notre sujet du jour !
Puisque l’objectif est de construire une présentation du champ autobiographique pour une durée de 6 heures environ, il n’est donc pas inutile de se laisser porter sur des rivages inconnus, vers des auteurs improbables (et ce n’est pas péjoratif pour eux) ou prendre le risque d’aborder des îles dont le nom même m’était inconnu… C’est le cas avec ce texte de Catherine Cusset, Confession d’une radine, 2003. C’est le titre, plus exactement le premier mot du titre, « Confession », qui m’a fait rappliquer à grande vitesse… Ce n’est pas rien une « confession » dans l’autobiographie. D’ailleurs, n’oublions jamais que ce mot peut avoir deux sens fort différents : soit il s’agit de présenter une « faute » et de s’en excuser, forme de sacrement de la pénitence des Chrétiens mais de façon publique, soit c’est une proclamation de ce que l’on croit et pense profondément sur un sujet… Si Rousseau est plutôt dans la pratique de l’excuse, Augustin est plutôt lui dans la proclamation de la foi et s’il utilise l’excuse c’est plutôt pour montrer immédiatement que Dieu, son Dieu d’amour, ne s’est pas arrêté à ses fautes bien réelles et lui a donné la chance d’avancer dans la vie religieuse et ecclésiastique (il sera évêque d’Hippone). Donc, je voulais bien savoir ce qui se cachait derrière ces « Confessions d’une radine »…
Deuxième élément et de taille, Catherine Cusset est une romancière qui écrit très bien, réputée et reconnue. Certes, elle n’est pas située au sommet de la hiérarchie littéraire mais elle a déjà obtenu le Goncourt des lycéens, le grand prix des lectrices du magazine Elle, le choix Goncourt Suisse, Belge, Roumain et Slovène (ne me demandez pas de quoi il s’agit en détail car j’ai découvert ces prix distribués par différents pays en partant de la liste officielle du Goncourt de l’année) et le prix Anaïs Nin. Il était donc intéressant de lire un de ses textes de fiction-autobiographique, il semble que le terme exact serait autofiction, pour me faire une idée précise et ce fut une lecture très sympathique !
Le texte est écrit à la première personne et, sans couvrir toute la vie de l’autrice, il permet de balayer une grande partie de la vie et surtout de la construction psychologique de cette femme. Certains ont vu dans ce livre comme un ouvrage sur la haine de soi. Je suis plus prudent dans mon jugement car même si elle ne semble pas trop s’aimer, je ne pense pas que ce soit de la haine et en tous cas aucune trace de volonté de se nuire, se détruire… Alors, oui, elle se juge radine et semble bien l’être… C’est un défaut, sans aucun doute mais faut-il aller plus loin que le constat ? Je n’en suis pas certain !
Par contre le livre se lit avec beaucoup de plaisir, il est plutôt drôle et cela donne envie d’aller découvrir ses autres ouvrages d’autofiction. Alors, comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture à toutes et à tous !
L’été c’est fait pour lire et je dois bien avouer que mes modestes recherches dans le champ autobiographique me poussent à des lectures que je n’aurais pas faites il y a seulement deux ou trois ans… Non pas par mépris des auteurs ou de leurs livres mais plutôt par ignorance de leur existence, parfois par manque de goût pour le thème abordé ou encore parce que de trop nombreux ouvrages étaient encore sur la liste de mes urgences à lire… Reconnaissons que tout cela est assez ridicule car qu’est-ce qu’une urgence à lire ? Sur quels critères inscrit-on un livre dans nos urgences à lire ? Et si nous regardons avec sérénité et attention le nombre d’ouvrages dont on a été déçu par décennie, on ne peut que constater que nos choix sont souvent futiles, légers et infondés… Mais revenons à notre sujet du jour !
Puisque l’objectif est de construire une présentation du champ autobiographique pour une durée de 6 heures environ, il n’est donc pas inutile de se laisser porter sur des rivages inconnus, vers des auteurs improbables (et ce n’est pas péjoratif pour eux) ou prendre le risque d’aborder des îles dont le nom même m’était inconnu… C’est le cas avec ce texte de Catherine Cusset, Confession d’une radine, 2003. C’est le titre, plus exactement le premier mot du titre, « Confession », qui m’a fait rappliquer à grande vitesse… Ce n’est pas rien une « confession » dans l’autobiographie. D’ailleurs, n’oublions jamais que ce mot peut avoir deux sens fort différents : soit il s’agit de présenter une « faute » et de s’en excuser, forme de sacrement de la pénitence des Chrétiens mais de façon publique, soit c’est une proclamation de ce que l’on croit et pense profondément sur un sujet… Si Rousseau est plutôt dans la pratique de l’excuse, Augustin est plutôt lui dans la proclamation de la foi et s’il utilise l’excuse c’est plutôt pour montrer immédiatement que Dieu, son Dieu d’amour, ne s’est pas arrêté à ses fautes bien réelles et lui a donné la chance d’avancer dans la vie religieuse et ecclésiastique (il sera évêque d’Hippone). Donc, je voulais bien savoir ce qui se cachait derrière ces « Confessions d’une radine »…
Deuxième élément et de taille, Catherine Cusset est une romancière qui écrit très bien, réputée et reconnue. Certes, elle n’est pas située au sommet de la hiérarchie littéraire mais elle a déjà obtenu le Goncourt des lycéens, le grand prix des lectrices du magazine Elle, le choix Goncourt Suisse, Belge, Roumain et Slovène (ne me demandez pas de quoi il s’agit en détail car j’ai découvert ces prix distribués par différents pays en partant de la liste officielle du Goncourt de l’année) et le prix Anaïs Nin. Il était donc intéressant de lire un de ses textes de fiction-autobiographique, il semble que le terme exact serait autofiction, pour me faire une idée précise et ce fut une lecture très sympathique !
Le texte est écrit à la première personne et, sans couvrir toute la vie de l’autrice, il permet de balayer une grande partie de la vie et surtout de la construction psychologique de cette femme. Certains ont vu dans ce livre comme un ouvrage sur la haine de soi. Je suis plus prudent dans mon jugement car même si elle ne semble pas trop s’aimer, je ne pense pas que ce soit de la haine et en tous cas aucune trace de volonté de se nuire, se détruire… Alors, oui, elle se juge radine et semble bien l’être… C’est un défaut, sans aucun doute mais faut-il aller plus loin que le constat ? Je n’en suis pas certain !
Par contre le livre se lit avec beaucoup de plaisir, il est plutôt drôle et cela donne envie d’aller découvrir ses autres ouvrages d’autofiction. Alors, comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture à toutes et à tous !
Mercredi 26 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et restons encore dans l’autobiographie avec un ouvrage léger, drôle, sympathique et tout à fait adapté à une bonne lecture estivale. Il s’agit d’un des livres de Nicole de Buron, « C’est fou ce qu’on voit de choses dans la vie ». Cette journaliste et scénariste s’est souvent inspirée de sa propre vie pour écrire des autobiographies pleines d’humour et je n’avais jamais lu un seul ouvrage d’elle jusqu’à maintenant. Je n’avais aucun a priori, je ne connaissais même pas son nom. Il faut dire que je n’étais pas lecteur du magazine Marie-Claire, je n’avais jamais vu ses séries télévisées comme « Les Saintes Chéries » ou ses comédies pour le cinéma comme « Elle court, elle court la banlieue »…
C’est en fouinant ici ou là que je suis tombé sur ce livre, quand j’ai vu qu’il s’agissait d’une autobiographie, je me suis dit que c’était fort à propos et j’ai lu… Grand bien m’en a pris car comme elle part de sa naissance, j’ai pu découvrir un peu mieux qui était cette Nicole de Buron.
Je ne vais pas tout vous raconter, bien sûr, mais juste préciser que dès le départ on sent que l’autrice va transformer tous les évènements de sa vie, des choses les plus banales au plus cruelles, en source d’humour. C’est indiscutablement sa force et cela transforme son livre en éclat de rire qui se prolonge de page en page. Je l’ai lu sur trois jours et, à chaque petit déjeuner, je pouvais raconter à mon épouse au moins une nouvelle scène qui enrichissait notre journée d’un petit sourire.
Alors, bien sûr, ne croyez pas un instant que cette femme n’aurait jamais connu la tristesse, le malheur, le drame… Elle a rencontré tout cela dans sa vie, le divorce des parents dès le plus jeune âge, une grand-mère très sévère, la difficulté de construire sa vie de femme, la période de la guerre, les premiers employeurs pas très sympathiques… mais, à chaque fois, elle raconte cela avec légèreté, humour et humanité !
Certains épisodes montrent aussi avec moult détails la situation de la femme juste après la guerre et comme on a tendance à oublier très vite d’où on vient, la piqure de rappel me semble indispensable ! Oui, juste après le Seconde Guerre mondiale, la liberté des femmes n’était pas très importante même si elles venaient d’obtenir le droit de vote !
Si le voyage dans le sud de l’Algérie avec des jeunes amis est assez représentatif de la quête de liberté, l’épisode le plus sympathique, pour moi, est dans la description des relations avec sa belle-mère (comme quoi certains n’ont pas de problème avec leur belle-mère) et la fin accidentelle et très violente de ses beaux-parents. Même avec cet évènement grave et dramatique, elle arrive à nous faire sourire…
Côté écriture, c’est simple, sans fioriture ni effet de style particulier mais c’est très agréable à lire. On n’est pas en présence d’un chef d’œuvre, mais il s’agit d’un livre qui pourrait tout à fait avoir sa place dans votre sac de plage, de piscine, de spa, de pique-nique ou de train… Je ne suis pas certain d’avoir l’occasion de relire un livre de Nicole de Buron mais je ne regrette absolument pas de l’avoir découverte par hasard…
Alors, comme l’été c’est fait pour lire, je ne peux que vous inviter à oser découvrir les auteurs que vous croisez, Nicole de Buron par exemple…
L’été c’est fait pour lire et restons encore dans l’autobiographie avec un ouvrage léger, drôle, sympathique et tout à fait adapté à une bonne lecture estivale. Il s’agit d’un des livres de Nicole de Buron, « C’est fou ce qu’on voit de choses dans la vie ». Cette journaliste et scénariste s’est souvent inspirée de sa propre vie pour écrire des autobiographies pleines d’humour et je n’avais jamais lu un seul ouvrage d’elle jusqu’à maintenant. Je n’avais aucun a priori, je ne connaissais même pas son nom. Il faut dire que je n’étais pas lecteur du magazine Marie-Claire, je n’avais jamais vu ses séries télévisées comme « Les Saintes Chéries » ou ses comédies pour le cinéma comme « Elle court, elle court la banlieue »…
C’est en fouinant ici ou là que je suis tombé sur ce livre, quand j’ai vu qu’il s’agissait d’une autobiographie, je me suis dit que c’était fort à propos et j’ai lu… Grand bien m’en a pris car comme elle part de sa naissance, j’ai pu découvrir un peu mieux qui était cette Nicole de Buron.
Je ne vais pas tout vous raconter, bien sûr, mais juste préciser que dès le départ on sent que l’autrice va transformer tous les évènements de sa vie, des choses les plus banales au plus cruelles, en source d’humour. C’est indiscutablement sa force et cela transforme son livre en éclat de rire qui se prolonge de page en page. Je l’ai lu sur trois jours et, à chaque petit déjeuner, je pouvais raconter à mon épouse au moins une nouvelle scène qui enrichissait notre journée d’un petit sourire.
Alors, bien sûr, ne croyez pas un instant que cette femme n’aurait jamais connu la tristesse, le malheur, le drame… Elle a rencontré tout cela dans sa vie, le divorce des parents dès le plus jeune âge, une grand-mère très sévère, la difficulté de construire sa vie de femme, la période de la guerre, les premiers employeurs pas très sympathiques… mais, à chaque fois, elle raconte cela avec légèreté, humour et humanité !
Certains épisodes montrent aussi avec moult détails la situation de la femme juste après la guerre et comme on a tendance à oublier très vite d’où on vient, la piqure de rappel me semble indispensable ! Oui, juste après le Seconde Guerre mondiale, la liberté des femmes n’était pas très importante même si elles venaient d’obtenir le droit de vote !
Si le voyage dans le sud de l’Algérie avec des jeunes amis est assez représentatif de la quête de liberté, l’épisode le plus sympathique, pour moi, est dans la description des relations avec sa belle-mère (comme quoi certains n’ont pas de problème avec leur belle-mère) et la fin accidentelle et très violente de ses beaux-parents. Même avec cet évènement grave et dramatique, elle arrive à nous faire sourire…
Côté écriture, c’est simple, sans fioriture ni effet de style particulier mais c’est très agréable à lire. On n’est pas en présence d’un chef d’œuvre, mais il s’agit d’un livre qui pourrait tout à fait avoir sa place dans votre sac de plage, de piscine, de spa, de pique-nique ou de train… Je ne suis pas certain d’avoir l’occasion de relire un livre de Nicole de Buron mais je ne regrette absolument pas de l’avoir découverte par hasard…
Alors, comme l’été c’est fait pour lire, je ne peux que vous inviter à oser découvrir les auteurs que vous croisez, Nicole de Buron par exemple…
Jeudi 27 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et je comprends très bien ceux qui n’ont pas envie de lire durant l’été d’énormes biographies ni des monographies sans fin pondues par des universitaires qui oublient d’être accessibles à tous… Néanmoins, ils aiment l’Histoire ces lecteurs de l’été et ils cherchent des ouvrages pour satisfaire leur passion historique… C’est pour cela que j’aime certains livres de vulgarisation thématiques, malgré parfois leurs limites, car ils permettent en une lecture de quelques heures (chacun à sa vitesse, ne l’oublions pas) de balayer toute l’histoire de l’humanité ou de la France… C’est le cas de cet ouvrage collectif, « Les derniers jours des rois », sous la direction de Patrice Gueniffey. Là, il va s’agir de l’histoire des rois de France de Charlemagne à Napoléon III, enfin, du récit de leur mort plus que de l’histoire entière… Et ils n’y seront pas tous, seulement 19 d’entre eux… Par contre, à chaque fois, quasiment par un des meilleurs spécialistes de la question, du règne, de la personne royale !
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que pour chaque roi et sa mort, l’auteur choisi va quand même nous donner l’essentiel du règne de ce roi et c’est ce qui transforme cet ouvrage, au départ limité à un aspect, en une synthèse beaucoup plus riche que prévu. Mais, et il faut en avoir bien conscience avant de se lancer dans cette lecture, quand on veut synthétiser un règne comme celui de Louis XIV (un exemple parmi d’autres) en une quinzaine de pages, on est obligatoirement beaucoup trop synthétique pour tout dire, tout aborder ! C’est donc un ouvrage qui entrainera de la frustration à moins qu’il serve au contraire de sorte de préface à d’autres lectures historiques de l’été !
A l’inverse, il est bien assez complet pour celui qui veux juste voyager dans l’Histoire de France pour rafraichir sa mémoire scolaire (et parfois, on en a bien besoin !). Alors, prenons le temps de rencontrer certains de ces rois…
C’est avec Jacques Heers (1923-2013) que nous allons prendre conscience du règne et surtout de la mort de Louis XI. Il faut dire que ce roi a été un grand incompris de notre histoire et il a fallu attendre plusieurs grandes biographies dont celle de Paul Murray Kendall pour que l’on réalise la grandeur de ce roi et le travail accompli pour la France. On n’a peu de détails sur les dernières heures de Louis XI mais Heers nous montre bien que nous sommes loin d’un bigot cherchant la moindre amulette ou relique pour rester vivant malgré la légende qui entourera ce roi…
On parlera plus loin avec Didier Le Fur de François 1er et sa septicémie, Henri II et son tournoi fatal, Henri III et son assassinat par un moine (Jean-François Solnon) et celui d’Henri IV par le fameux Ravaillac (Jean-Pierre Babelon)… On n’a pas tant de rois assassinés, autant parler de ces deux Henri…
Je voudrais juste attirer votre attention sur deux fins de règnes assez tristes et pathétiques, celles de Louis XVIII (Daniel de Montplaisir) et Charles X (Jean-Paul Bled). On ne connait que très peu ces deux rois de la courte période de rétablissement de la monarchie après la Révolution (Restauration)… Louis VIII et les plaisir de la table, une passion parait-il pour les huitres et, pourtant, un roi qui malgré ses difficultés pour se déplacer, est resté focus sur les affaires de la couronne jusqu’à la mort… Quant à Charles X, il aura une mort politique (abdication) puis une mort physique des suites du choléra…
Ce qui est certain, c’est qu’après cette lecture on a le sentiment d’avoir un peu révisé son cours d’histoire et même d’avoir appris quelques « petites choses » car je vous l’avoue j’avais un peu zappé le choléra de Charles X…
Alors, comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !!!
L’été c’est fait pour lire et je comprends très bien ceux qui n’ont pas envie de lire durant l’été d’énormes biographies ni des monographies sans fin pondues par des universitaires qui oublient d’être accessibles à tous… Néanmoins, ils aiment l’Histoire ces lecteurs de l’été et ils cherchent des ouvrages pour satisfaire leur passion historique… C’est pour cela que j’aime certains livres de vulgarisation thématiques, malgré parfois leurs limites, car ils permettent en une lecture de quelques heures (chacun à sa vitesse, ne l’oublions pas) de balayer toute l’histoire de l’humanité ou de la France… C’est le cas de cet ouvrage collectif, « Les derniers jours des rois », sous la direction de Patrice Gueniffey. Là, il va s’agir de l’histoire des rois de France de Charlemagne à Napoléon III, enfin, du récit de leur mort plus que de l’histoire entière… Et ils n’y seront pas tous, seulement 19 d’entre eux… Par contre, à chaque fois, quasiment par un des meilleurs spécialistes de la question, du règne, de la personne royale !
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que pour chaque roi et sa mort, l’auteur choisi va quand même nous donner l’essentiel du règne de ce roi et c’est ce qui transforme cet ouvrage, au départ limité à un aspect, en une synthèse beaucoup plus riche que prévu. Mais, et il faut en avoir bien conscience avant de se lancer dans cette lecture, quand on veut synthétiser un règne comme celui de Louis XIV (un exemple parmi d’autres) en une quinzaine de pages, on est obligatoirement beaucoup trop synthétique pour tout dire, tout aborder ! C’est donc un ouvrage qui entrainera de la frustration à moins qu’il serve au contraire de sorte de préface à d’autres lectures historiques de l’été !
A l’inverse, il est bien assez complet pour celui qui veux juste voyager dans l’Histoire de France pour rafraichir sa mémoire scolaire (et parfois, on en a bien besoin !). Alors, prenons le temps de rencontrer certains de ces rois…
C’est avec Jacques Heers (1923-2013) que nous allons prendre conscience du règne et surtout de la mort de Louis XI. Il faut dire que ce roi a été un grand incompris de notre histoire et il a fallu attendre plusieurs grandes biographies dont celle de Paul Murray Kendall pour que l’on réalise la grandeur de ce roi et le travail accompli pour la France. On n’a peu de détails sur les dernières heures de Louis XI mais Heers nous montre bien que nous sommes loin d’un bigot cherchant la moindre amulette ou relique pour rester vivant malgré la légende qui entourera ce roi…
On parlera plus loin avec Didier Le Fur de François 1er et sa septicémie, Henri II et son tournoi fatal, Henri III et son assassinat par un moine (Jean-François Solnon) et celui d’Henri IV par le fameux Ravaillac (Jean-Pierre Babelon)… On n’a pas tant de rois assassinés, autant parler de ces deux Henri…
Je voudrais juste attirer votre attention sur deux fins de règnes assez tristes et pathétiques, celles de Louis XVIII (Daniel de Montplaisir) et Charles X (Jean-Paul Bled). On ne connait que très peu ces deux rois de la courte période de rétablissement de la monarchie après la Révolution (Restauration)… Louis VIII et les plaisir de la table, une passion parait-il pour les huitres et, pourtant, un roi qui malgré ses difficultés pour se déplacer, est resté focus sur les affaires de la couronne jusqu’à la mort… Quant à Charles X, il aura une mort politique (abdication) puis une mort physique des suites du choléra…
Ce qui est certain, c’est qu’après cette lecture on a le sentiment d’avoir un peu révisé son cours d’histoire et même d’avoir appris quelques « petites choses » car je vous l’avoue j’avais un peu zappé le choléra de Charles X…
Alors, comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !!!
Vendredi 28 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et c’est aussi le moment privilégié, pour de très nombreux Français, d’aller visiter des sites, des musées, des monuments… Oui, il est un peu fini ce temps où certains prenaient l’avion pour aller au bout du monde s’allonger sur le sable face à la mer. Aujourd’hui, on va beaucoup moins loin, on se promène, on randonne, on visite, on rencontre et on lit bien sûr ! Parfois, on peut réaliser de belles combinaisons…
Imaginons que vous ayez envie de passer un week-end à Sens ou Fontainebleau. C’est réaliste puisque ce sont deux très belles villes, que le patrimoine y est riche et abondant, qu’il y a de très nombreuses possibilités de se promener dans la nature… Bref, de quoi s’occuper sans aucun souci. Mais, imaginons que vous ayez envie de sortir des chemins battus et que vous cherchiez une visite inhabituelle, un lieu qui vous dépayse beaucoup, une visite que vous pourrez raconter à vos amis sans entendre : « Ah, nous, on l’avait visité en 2014 » ou « Non, on n’avait pas apprécié du tout »… Cette fois-ci ce sera : « Le château de By ? Jamais entendu parler… » ou « Rosa Bonheur ? Jamais vu un de ses tableaux ! »…
Oui, à 2h40 de Chalon-sur-Saône, 10 minutes de Fontainebleau ou 1 heure de Paris, se trouve à Thomery en Seine et Marne, le château de Rosa Bonheur. Pas réellement un château mais plus une grande propriété, c’est là que Rosa Bonheur, artiste peintre, s’installe avec sa compagne en 1860. Elle installera dans le parc quelques enclos pour ses animaux et dans le « château » son grand atelier, un atelier resté à l’identique… Mais, reste à savoir qui est Rosa pour avoir envie d’aller visiter ce havre de paix et sérénité…
Rosa Bonheur est une peintre et sculptrice française du dix-neuvième siècle, 1822-1899. Cette femme a voulu vivre sa vie de façon très indépendante, sans se soucier du quand dira-t-on et elle s’est spécialisée dans la représentation animale. Je disais qu’elle avait un besoin d’indépendance fort, atypique pour son époque, et on le vit de façon certaine dans le fait qu’elle vécut avec une femme, Nathalie Micas. Elles se rencontrent lors de l’adolescence et c’est la mort de Nathalie, en 1889, qui les séparera. On ne sut jamais la nature exacte de la relation, certains affirmant qu’il s’agissait d’un amour homosexuel, d’autres d’une sororité totale… Aujourd’hui, on retiendra qu’elle a toujours refusé les demandes en mariage reçues et que les deux femmes s’étaient construit une vie où elles se sentaient bien… Nathalie était aussi une peintre…
Après la mort de Nathalie, Rosa vivra encore 10 ans et acceptera qu’une artiste américaine, Anna Klumpke, vienne au château puis l’aide à écrire ses souvenirs… Ce sera sa seconde compagne et cette dernière deviendra sa légataire universelle…
Mais si je vous parle de cette artiste que je ne connaissais pas il y a encore quelques semaines c’est qu’une très belle bande dessinée lui a été consacrée aux éditions Faton, maison dijonnaise…
Le scénario est signé Céka tandis que le dessin est de Christelle Pécout. Cette dernière est la dessinatrice de la série « Lune d’ombre » que j’avais adorée. On lui doit aussi le bel album «Hypathie », l’histoire d’une femme libre que l’on considéra comme une sorcière, bien sûr ! Pas surprenant de retrouver Christelle Pécout dans une histoire de femme libre et indépendante…
Cet album est un très bel hommage à Rosa Bonheur, réalisé avec talent et délicatesse, véritable invitation à aller plus loin… Par exemple visiter le Château de By voire même de profiter d’une de ses chambres d’hôtes pour un week-end… Dormir dans la chambre même de Rosa pour s’immerger totalement dans son univers… Bon, il faudra réserver et c’et un peu trop tard pour cette année !
Mais, comme l’été c’est fait pour lire, vous pouvez déjà commencer par cette bande dessinée, « Rosa Bonheur, peintre et amie des animaux » et même ce numéro exceptionnel de la revue Dossier de l’art qui lui est consacré.
Très bonne lecture !!!
L’été c’est fait pour lire et c’est aussi le moment privilégié, pour de très nombreux Français, d’aller visiter des sites, des musées, des monuments… Oui, il est un peu fini ce temps où certains prenaient l’avion pour aller au bout du monde s’allonger sur le sable face à la mer. Aujourd’hui, on va beaucoup moins loin, on se promène, on randonne, on visite, on rencontre et on lit bien sûr ! Parfois, on peut réaliser de belles combinaisons…
Imaginons que vous ayez envie de passer un week-end à Sens ou Fontainebleau. C’est réaliste puisque ce sont deux très belles villes, que le patrimoine y est riche et abondant, qu’il y a de très nombreuses possibilités de se promener dans la nature… Bref, de quoi s’occuper sans aucun souci. Mais, imaginons que vous ayez envie de sortir des chemins battus et que vous cherchiez une visite inhabituelle, un lieu qui vous dépayse beaucoup, une visite que vous pourrez raconter à vos amis sans entendre : « Ah, nous, on l’avait visité en 2014 » ou « Non, on n’avait pas apprécié du tout »… Cette fois-ci ce sera : « Le château de By ? Jamais entendu parler… » ou « Rosa Bonheur ? Jamais vu un de ses tableaux ! »…
Oui, à 2h40 de Chalon-sur-Saône, 10 minutes de Fontainebleau ou 1 heure de Paris, se trouve à Thomery en Seine et Marne, le château de Rosa Bonheur. Pas réellement un château mais plus une grande propriété, c’est là que Rosa Bonheur, artiste peintre, s’installe avec sa compagne en 1860. Elle installera dans le parc quelques enclos pour ses animaux et dans le « château » son grand atelier, un atelier resté à l’identique… Mais, reste à savoir qui est Rosa pour avoir envie d’aller visiter ce havre de paix et sérénité…
Rosa Bonheur est une peintre et sculptrice française du dix-neuvième siècle, 1822-1899. Cette femme a voulu vivre sa vie de façon très indépendante, sans se soucier du quand dira-t-on et elle s’est spécialisée dans la représentation animale. Je disais qu’elle avait un besoin d’indépendance fort, atypique pour son époque, et on le vit de façon certaine dans le fait qu’elle vécut avec une femme, Nathalie Micas. Elles se rencontrent lors de l’adolescence et c’est la mort de Nathalie, en 1889, qui les séparera. On ne sut jamais la nature exacte de la relation, certains affirmant qu’il s’agissait d’un amour homosexuel, d’autres d’une sororité totale… Aujourd’hui, on retiendra qu’elle a toujours refusé les demandes en mariage reçues et que les deux femmes s’étaient construit une vie où elles se sentaient bien… Nathalie était aussi une peintre…
Après la mort de Nathalie, Rosa vivra encore 10 ans et acceptera qu’une artiste américaine, Anna Klumpke, vienne au château puis l’aide à écrire ses souvenirs… Ce sera sa seconde compagne et cette dernière deviendra sa légataire universelle…
Mais si je vous parle de cette artiste que je ne connaissais pas il y a encore quelques semaines c’est qu’une très belle bande dessinée lui a été consacrée aux éditions Faton, maison dijonnaise…
Le scénario est signé Céka tandis que le dessin est de Christelle Pécout. Cette dernière est la dessinatrice de la série « Lune d’ombre » que j’avais adorée. On lui doit aussi le bel album «Hypathie », l’histoire d’une femme libre que l’on considéra comme une sorcière, bien sûr ! Pas surprenant de retrouver Christelle Pécout dans une histoire de femme libre et indépendante…
Cet album est un très bel hommage à Rosa Bonheur, réalisé avec talent et délicatesse, véritable invitation à aller plus loin… Par exemple visiter le Château de By voire même de profiter d’une de ses chambres d’hôtes pour un week-end… Dormir dans la chambre même de Rosa pour s’immerger totalement dans son univers… Bon, il faudra réserver et c’et un peu trop tard pour cette année !
Mais, comme l’été c’est fait pour lire, vous pouvez déjà commencer par cette bande dessinée, « Rosa Bonheur, peintre et amie des animaux » et même ce numéro exceptionnel de la revue Dossier de l’art qui lui est consacré.
Très bonne lecture !!!
... c'est un peu trop tard...
Samedi 29 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et parfois les lectures m’emmènent loin des rivages connus dans des lieux que je ne pensais pas fréquenter un jour… C’est ce qui m’est arrivé en ouvrant cet ouvrage de Jean-Louis Fournier, « Où on va, papa ? ».
Au début, tout commence paisiblement. Je suis dans mes recherches d’ouvrages autobiographiques, je cherche chez Emmaüs et dans le village du livre de Cuisery et je prends presque tout ce qui me tombe dans la main, en particulier deux ouvrages de Jean-Louis Fournier que je ne connaissais pas. Je découvre dans un premier temps qui est Jean-Louis Fournier : écrivain, humoriste et réalisateur de télévision. C’était un proche de Pierre Desproges et il a, entre autres, réalisé « la Minute nécessaire de monsieur Cyclopède ». Puis, j’ouvre le premier livre, « Où on va, papa ? ». Il s’agit d’un récit fortement teinté d’autobiographie, dans lequel Jean-Louis Fournier parle de ses deux garçons lourdement marqués par des handicaps. J’eus soudainement peur de tomber dans un livre pour faire pleurer dans les chaumières…
Et pourtant, nous étions loin d’une telle situation, j’aurais du immédiatement intégrer que Jean-Louis Fournier était un proche de Pierre Desproges. Il ne fallait donc pas faire pleurer mais rire pour atteindre la réflexion… Mais comme la réflexion ne pouvait pas ni expliquer ni justifier deux enfants handicapés, on plongeait alors, irrémédiablement, dans l’absurde… Alors, oui, le lecteur parfois est ému, souvent révolté, pris d’un éclat de rire ou habité par l’envie de dire discrètement à Jean-Louis Fournier : « Tu as osé ce gag… Fallait être courageux ou inconscient ! ».
En fait, je pense que Jean-Louis Fournier est tout sauf inconscient. Il est profondément triste face à ses deux garçons, sa vie brisée, son ménage torpillé… Il imagine tout ce qu’il ne fera jamais avec ses garçons, il encaisse plus ou moins bien tout ce que les autres lui disent par leurs mots, leurs regards, leurs attitudes, leurs absences… et il préfère en rire sans sombrer dans le désespoir…
Ce livre est un excellent récit, d’abord parce qu’il parle d’une réalité qui touche des milliers de parents quand ils apprennent que leur enfant est « handicapé ». On parle bien ici des handicaps lourds, ceux qui empêchent une véritable intégration dans la famille, dans la vie, dans le monde du travail… Le sujet méritait un tel ouvrage !
Par ailleurs, l’humour et l’absurde semés par l’auteur entre les pages est une façon de montrer que l’être humain est capable de résistance avec ses propres outils. Il cherche à survivre, tout simplement. Et comme chacun le sait bien, la survie, c’est vital !
Reste à savoir si un tel ouvrage pourrait blesser quelques familles touchées par le handicap… Je suis certain que ce fut et ce sera encore le cas. L’humour et l’absurde ne peuvent pas convenir à tous et donc ce livre n’est pas offrir à tout le monde car certains ne résisteraient pas à une telle lecture. On peut même être certain que des lecteurs qui seraient « non concernés » au premier chef pourraient ne pas supporter cet ouvrage… tandis qu’à l’inverse il pourrait faire du bien à d’autres… Je pense à certains pères en particulier. Oui, on peut rire de tout mais pas nécessairement avec tout le monde… Et on n’est même pas obligé d’en rire !
Néanmoins, pour ceux qui veulent tenter l’aventure, n’hésitez pas à partir à la rencontre de Thomas et Mathieu… De leur père Jean-Louis aussi !
Bonne lecture estivale !
L’été c’est fait pour lire et parfois les lectures m’emmènent loin des rivages connus dans des lieux que je ne pensais pas fréquenter un jour… C’est ce qui m’est arrivé en ouvrant cet ouvrage de Jean-Louis Fournier, « Où on va, papa ? ».
Au début, tout commence paisiblement. Je suis dans mes recherches d’ouvrages autobiographiques, je cherche chez Emmaüs et dans le village du livre de Cuisery et je prends presque tout ce qui me tombe dans la main, en particulier deux ouvrages de Jean-Louis Fournier que je ne connaissais pas. Je découvre dans un premier temps qui est Jean-Louis Fournier : écrivain, humoriste et réalisateur de télévision. C’était un proche de Pierre Desproges et il a, entre autres, réalisé « la Minute nécessaire de monsieur Cyclopède ». Puis, j’ouvre le premier livre, « Où on va, papa ? ». Il s’agit d’un récit fortement teinté d’autobiographie, dans lequel Jean-Louis Fournier parle de ses deux garçons lourdement marqués par des handicaps. J’eus soudainement peur de tomber dans un livre pour faire pleurer dans les chaumières…
Et pourtant, nous étions loin d’une telle situation, j’aurais du immédiatement intégrer que Jean-Louis Fournier était un proche de Pierre Desproges. Il ne fallait donc pas faire pleurer mais rire pour atteindre la réflexion… Mais comme la réflexion ne pouvait pas ni expliquer ni justifier deux enfants handicapés, on plongeait alors, irrémédiablement, dans l’absurde… Alors, oui, le lecteur parfois est ému, souvent révolté, pris d’un éclat de rire ou habité par l’envie de dire discrètement à Jean-Louis Fournier : « Tu as osé ce gag… Fallait être courageux ou inconscient ! ».
En fait, je pense que Jean-Louis Fournier est tout sauf inconscient. Il est profondément triste face à ses deux garçons, sa vie brisée, son ménage torpillé… Il imagine tout ce qu’il ne fera jamais avec ses garçons, il encaisse plus ou moins bien tout ce que les autres lui disent par leurs mots, leurs regards, leurs attitudes, leurs absences… et il préfère en rire sans sombrer dans le désespoir…
Ce livre est un excellent récit, d’abord parce qu’il parle d’une réalité qui touche des milliers de parents quand ils apprennent que leur enfant est « handicapé ». On parle bien ici des handicaps lourds, ceux qui empêchent une véritable intégration dans la famille, dans la vie, dans le monde du travail… Le sujet méritait un tel ouvrage !
Par ailleurs, l’humour et l’absurde semés par l’auteur entre les pages est une façon de montrer que l’être humain est capable de résistance avec ses propres outils. Il cherche à survivre, tout simplement. Et comme chacun le sait bien, la survie, c’est vital !
Reste à savoir si un tel ouvrage pourrait blesser quelques familles touchées par le handicap… Je suis certain que ce fut et ce sera encore le cas. L’humour et l’absurde ne peuvent pas convenir à tous et donc ce livre n’est pas offrir à tout le monde car certains ne résisteraient pas à une telle lecture. On peut même être certain que des lecteurs qui seraient « non concernés » au premier chef pourraient ne pas supporter cet ouvrage… tandis qu’à l’inverse il pourrait faire du bien à d’autres… Je pense à certains pères en particulier. Oui, on peut rire de tout mais pas nécessairement avec tout le monde… Et on n’est même pas obligé d’en rire !
Néanmoins, pour ceux qui veulent tenter l’aventure, n’hésitez pas à partir à la rencontre de Thomas et Mathieu… De leur père Jean-Louis aussi !
Bonne lecture estivale !
Dimanche 30 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et rien de tel que de lire un petit guide sur le Morvan avant d’y aller camper pendant une semaine avec quelques-uns de mes petits fils… Dit comme cela, vous pourriez être admiratifs et penser qu’un tel homme a encore de l’énergie pour aller gambader dans la nature avec ses petits-fils plein de vitalité… mais je dois tempérer largement votre enthousiasme car mes petits-fils n’ont pas encore totalement l’âge de m’user dans les forêts, les plus jeunes ayant 6, 5 et 4 ans… Je vais encore suivre mais bientôt… et ça je le sais bien !
Donc, revenons-en quand même à ce magnifique Morvan, celui qui accueillait déjà des êtres humains il y a un peu plus de 30000 ans, les peintures rupestres de la grotte d’Arcy-sur-Cure en attestant… Morvan qui vit aussi Jules César et le chef gaulois Vercingétorix du côté du Mont Beuvray, sur les restes de l’oppidum de Bibracte… Morvan, parc naturel aux 50 nuances de vert qui enchante chaque année les adeptes du tourisme respectueux de ces magnifiques forêts… Morvan qui malgré sa petite taille (100 km de long, 50 km de large) est un massif qui touche à quatre départements : la Nièvre, la Côte d’Or, l’Yonne et la Saône-et-Loire… Et nous n’oublierons pas ses lacs dont celui des Settons est le plus célèbre !
Mais comme l’activité première est la marche – oui, il faut randonner même avec les pus jeunes mais savoir adapter son parcours à leurs capacités physiques et psychiques (les premières limites sont dans la tête) – il faut préparer ses activités à l’avance en osant ouvrir les guides de ce beau Morvan. C’est pour cela que j’ai commencé ma séance de lecture avec « Morvan, massif et parc naturel » d’Alain Perrier dans la collection Le p’tit crapahut. Attention, il ne s’agit pas d’envoyer le clan familial sur des circuits de 3h ou plus mais bien de trouver soit des circuits abordables par les plus petits, soit de s’inspirer de parcours plus exigeants mais en n’en faisant qu’une seule partie… C’est pour cela qu’il faut préparer ses activités car avec de petits pitres comme ça, on n’a pas le droit à l’erreur !
Pour ce travail préparatoire, le petit guide choisi est assez clair et précis, donne beaucoup d’éléments parfaitement adaptés à la marche en famille… Enfin, il rappelle que ce petit massif du Morvan comporte moins de pièges que ceux du Jura, des Alpes ou des Pyrénées… Certes, il peut y avoir des dénivelés (oui, désolé, l’oppidum de Bibracte est bien en haut !), du soleil, quelques plantes urticantes mais rien de bien méchant. C’est un massif ouvert au plus grand nombre !
Pour clore ce petit chapitre pédestre, je dois ajouter que c’est seulement après avoir testé sur place la qualité des informations et précisions que je pourrai valider définitivement ce guide. Pour le moment, je suis obligé de me limiter à deux points : très clair et donne envie de partir pour le Morvan ! Je reviendrai vous donner quelques ressentis après ma semaine dans le Morvan…
En attendant, très bonne lecture à tous !
L’été c’est fait pour lire et rien de tel que de lire un petit guide sur le Morvan avant d’y aller camper pendant une semaine avec quelques-uns de mes petits fils… Dit comme cela, vous pourriez être admiratifs et penser qu’un tel homme a encore de l’énergie pour aller gambader dans la nature avec ses petits-fils plein de vitalité… mais je dois tempérer largement votre enthousiasme car mes petits-fils n’ont pas encore totalement l’âge de m’user dans les forêts, les plus jeunes ayant 6, 5 et 4 ans… Je vais encore suivre mais bientôt… et ça je le sais bien !
Donc, revenons-en quand même à ce magnifique Morvan, celui qui accueillait déjà des êtres humains il y a un peu plus de 30000 ans, les peintures rupestres de la grotte d’Arcy-sur-Cure en attestant… Morvan qui vit aussi Jules César et le chef gaulois Vercingétorix du côté du Mont Beuvray, sur les restes de l’oppidum de Bibracte… Morvan, parc naturel aux 50 nuances de vert qui enchante chaque année les adeptes du tourisme respectueux de ces magnifiques forêts… Morvan qui malgré sa petite taille (100 km de long, 50 km de large) est un massif qui touche à quatre départements : la Nièvre, la Côte d’Or, l’Yonne et la Saône-et-Loire… Et nous n’oublierons pas ses lacs dont celui des Settons est le plus célèbre !
Mais comme l’activité première est la marche – oui, il faut randonner même avec les pus jeunes mais savoir adapter son parcours à leurs capacités physiques et psychiques (les premières limites sont dans la tête) – il faut préparer ses activités à l’avance en osant ouvrir les guides de ce beau Morvan. C’est pour cela que j’ai commencé ma séance de lecture avec « Morvan, massif et parc naturel » d’Alain Perrier dans la collection Le p’tit crapahut. Attention, il ne s’agit pas d’envoyer le clan familial sur des circuits de 3h ou plus mais bien de trouver soit des circuits abordables par les plus petits, soit de s’inspirer de parcours plus exigeants mais en n’en faisant qu’une seule partie… C’est pour cela qu’il faut préparer ses activités car avec de petits pitres comme ça, on n’a pas le droit à l’erreur !
Pour ce travail préparatoire, le petit guide choisi est assez clair et précis, donne beaucoup d’éléments parfaitement adaptés à la marche en famille… Enfin, il rappelle que ce petit massif du Morvan comporte moins de pièges que ceux du Jura, des Alpes ou des Pyrénées… Certes, il peut y avoir des dénivelés (oui, désolé, l’oppidum de Bibracte est bien en haut !), du soleil, quelques plantes urticantes mais rien de bien méchant. C’est un massif ouvert au plus grand nombre !
Pour clore ce petit chapitre pédestre, je dois ajouter que c’est seulement après avoir testé sur place la qualité des informations et précisions que je pourrai valider définitivement ce guide. Pour le moment, je suis obligé de me limiter à deux points : très clair et donne envie de partir pour le Morvan ! Je reviendrai vous donner quelques ressentis après ma semaine dans le Morvan…
En attendant, très bonne lecture à tous !
Lundi 31 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et dans les lectures (quotidiennes serais-je tenté de préciser) il y a la presse… Ah, la presse, une lecture pas identique aux autres et qui subit aujourd’hui de nombreuses attaques. D’ailleurs, vous devez entendre les mêmes discours que moi dans vos familles : ceux qui sont plus à droite trouvent la presse trop de gauche et, inversement, ceux qui sont plus à gauche trouve la presse plus à droite… On pourrait être tenté de dire que tout cela n’est pas un problème et qu’au bout du compte tout s’équilibre… mais je n’en suis pas certain !
Ayant enseigné l’histoire des médias durant quelques longues années, j’ai vu les périodes où les moyens de communication et la presse étaient dans les mains du pouvoir – à commencer par un certain Richelieu – puis dans l’escarcelle des riches avant de voir arriver la publicité et les annonceurs qui étaient censés apporter de l’indépendance aux médias… Le débat ne date donc pas de la crise au Journal du Dimanche et nous en avons tous été témoins à un moment ou un autre… ORTF voix de son maître, crise au Parisien, crise d’I-télé… Médias appartenant à des grands groupes capitalistes, main mise de certains grands capitaines d’industrie sur des titres (souvenez-vous de Jours de France et Marcel Dassault)… Rien de très neuf dans le monde de l’information et du papier (oui, de la radiophonie, du télévisuel et du numérique aussi) !
Alors, pour me redonner un peu le moral – toute crise de la presse me semble grave pour notre démocratie – j’ai ressorti le « Dictionnaire amoureux du journalisme » de Serge July… Oui, je sais, certains sont en train d’hurler : Quoi, ce petit journaleux de gauche donne des leçons d’indépendance de la presse ! Et les autres de brailler avec les loups que Serge July ne serait qu’un traitre bourgeois qui aurait oublié qui il était et d’où il venait… Moi, je me contente de lire (et relire) cet ouvrage que j’aime beaucoup !
Je ne vais pas vous résumer ce beau livre mais commencer pas affirmer qu’il s’agit d’un livre qui est tout sauf objectif : oui, il s’agit d’un dictionnaire amoureux pas d’une étude exhaustive de la presse. Donc, Serge July se promène dans ses souvenirs, sa mémoire de lecteur, ses archives de journaliste pour tenter de trouver des entrées pertinentes et passionnantes : pour moi, il y arrive et je peux feuilleter cet ouvrage très régulièrement. Je dis bien feuilleter car on n’est réellement pas obligé de le lire en continu…
Deuxième élément de cet ouvrage, c’est la tentative de Serge July pour ne pas oublier les sujets qui pourraient fâcher. Aborder le journalisme n’est pas évoquer son histoire, son journal, son métier. C’est prendre de la hauteur, parler de films, de fictions, de personnages historiques, d’époques spécifiques… C’est aussi se pencher sur l’argent, le populisme, le café du commerce, l’audimat… Enfin, rassurez-vous (si toutefois vous étiez inquiets), il y aura bien une entrée « Serge July » et une autre « Libération », ce qui permettra à l’auteur et journaliste de parler de son expérience… Je ne citerai qu’une seule phrase : « J’ai fait avec Libération, le plus beau métier du monde ! »
Tout cela ne vous dira pas ce que deviendra le JDD, avec ou sans Geoffroy Lejeune, ce que deviendront les différents titres appartenant à des grands capitalistes, ou comment disparaitront rapidement tous les petits médias qui n’arrivent plus à boucler leur budget…
Lisant de façon régulière deux quotidiens et trois magazines hebdomadaires, je ne peux que vous encourager à lire la presse car c’est le seul moyen d’aider les journalistes à faire leur travail dans la durée et vous de vous informer de façon plurielle ! Chaque regard différent vous permet de vous rapprocher de la « vérité »…
Alors, puisque l’été c’est fait pour lire, bonne lecture à toutes et à tous…
L’été c’est fait pour lire et dans les lectures (quotidiennes serais-je tenté de préciser) il y a la presse… Ah, la presse, une lecture pas identique aux autres et qui subit aujourd’hui de nombreuses attaques. D’ailleurs, vous devez entendre les mêmes discours que moi dans vos familles : ceux qui sont plus à droite trouvent la presse trop de gauche et, inversement, ceux qui sont plus à gauche trouve la presse plus à droite… On pourrait être tenté de dire que tout cela n’est pas un problème et qu’au bout du compte tout s’équilibre… mais je n’en suis pas certain !
Ayant enseigné l’histoire des médias durant quelques longues années, j’ai vu les périodes où les moyens de communication et la presse étaient dans les mains du pouvoir – à commencer par un certain Richelieu – puis dans l’escarcelle des riches avant de voir arriver la publicité et les annonceurs qui étaient censés apporter de l’indépendance aux médias… Le débat ne date donc pas de la crise au Journal du Dimanche et nous en avons tous été témoins à un moment ou un autre… ORTF voix de son maître, crise au Parisien, crise d’I-télé… Médias appartenant à des grands groupes capitalistes, main mise de certains grands capitaines d’industrie sur des titres (souvenez-vous de Jours de France et Marcel Dassault)… Rien de très neuf dans le monde de l’information et du papier (oui, de la radiophonie, du télévisuel et du numérique aussi) !
Alors, pour me redonner un peu le moral – toute crise de la presse me semble grave pour notre démocratie – j’ai ressorti le « Dictionnaire amoureux du journalisme » de Serge July… Oui, je sais, certains sont en train d’hurler : Quoi, ce petit journaleux de gauche donne des leçons d’indépendance de la presse ! Et les autres de brailler avec les loups que Serge July ne serait qu’un traitre bourgeois qui aurait oublié qui il était et d’où il venait… Moi, je me contente de lire (et relire) cet ouvrage que j’aime beaucoup !
Je ne vais pas vous résumer ce beau livre mais commencer pas affirmer qu’il s’agit d’un livre qui est tout sauf objectif : oui, il s’agit d’un dictionnaire amoureux pas d’une étude exhaustive de la presse. Donc, Serge July se promène dans ses souvenirs, sa mémoire de lecteur, ses archives de journaliste pour tenter de trouver des entrées pertinentes et passionnantes : pour moi, il y arrive et je peux feuilleter cet ouvrage très régulièrement. Je dis bien feuilleter car on n’est réellement pas obligé de le lire en continu…
Deuxième élément de cet ouvrage, c’est la tentative de Serge July pour ne pas oublier les sujets qui pourraient fâcher. Aborder le journalisme n’est pas évoquer son histoire, son journal, son métier. C’est prendre de la hauteur, parler de films, de fictions, de personnages historiques, d’époques spécifiques… C’est aussi se pencher sur l’argent, le populisme, le café du commerce, l’audimat… Enfin, rassurez-vous (si toutefois vous étiez inquiets), il y aura bien une entrée « Serge July » et une autre « Libération », ce qui permettra à l’auteur et journaliste de parler de son expérience… Je ne citerai qu’une seule phrase : « J’ai fait avec Libération, le plus beau métier du monde ! »
Tout cela ne vous dira pas ce que deviendra le JDD, avec ou sans Geoffroy Lejeune, ce que deviendront les différents titres appartenant à des grands capitalistes, ou comment disparaitront rapidement tous les petits médias qui n’arrivent plus à boucler leur budget…
Lisant de façon régulière deux quotidiens et trois magazines hebdomadaires, je ne peux que vous encourager à lire la presse car c’est le seul moyen d’aider les journalistes à faire leur travail dans la durée et vous de vous informer de façon plurielle ! Chaque regard différent vous permet de vous rapprocher de la « vérité »…
Alors, puisque l’été c’est fait pour lire, bonne lecture à toutes et à tous…
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