L’été c’est fait pour lire ? Oui, il s’agit bien d’une chronique radio qui existe depuis quelques années sur RCF en Bourgogne dans laquelle je me propose de vous inviter à lire ou relire, des livres récents ou très anciens, sans aucune contrainte, de façon très subjective car n’étant poussé que par mes goûts, mes envies, mes expériences… Je tente d’être équilibré, régulier, varié mais toute règle est là pour être contournée en fonction de la situation, des évènements, des circonstances… Je décide d’être libre et d’en profiter !
Alors, bien sûr, on a le droit de lire en dehors de l’été, c’est une évidence et, là-aussi, je suis le premier adepte de la lecture en toute saison… Je le dis car chaque année certains lecteurs râlent un peu pour dire qu’il faut lire quand on veut et pas seulement l’été… On est bien d’accord mais là c’est juste pour proposer des lectures au moment où les gens peuvent avoir un peu plus de temps libre pour lire…
Ceci étant posé, je vais essayer de suivre l’agenda suivant en me consacrant le lundi à l’histoire et aux essais, le mardi aux romans, le mercredi à la jeunesse, le jeudi à l’autobiographie et aux journaux (je vous explique dès demain pourquoi), le vendredi aux romans policiers et à l’espionnage, le samedi à la bande dessinée et le dimanche à la cuisine et à l’art en général… Mais vous ne serez pas surpris que je ne respecte pas systématiquement la règle que je me donne moi-même car qui dit été et lecture parle bien de la grande liberté… Il faudra vous y faire !
Je voulais profiter de ce premier rendez-vous de l’été pour revenir sur un point spécifique, la catégorie dans laquelle on range un livre. Là aussi, il faut être très précis et oser affirmer que la catégorie est un élément important pour certains acheteurs, bibliothécaires ou libraires, mais que cette notion est pourtant très relative pour le lecteur. Certains romans policiers sont en fait avant tout des romans, certaines bandes dessinées sont autobiographiques tandis que des livres jeunesse sont bien des documentaires accessibles à tous… et je stoppe là car on peut aller à l’infini. Second point sur cette question, je rappelle que «livres pour femmes», «livres d’été», «livres faciles à lire» ou tout autre invention du même genre ne sont pas de véritables catégories littéraires… même si certains peuvent baliser de cette façon certains ouvrages ou auteurs...
Je voulais aussi m’excuser par avance auprès de certains auditeurs qui se verraient dans l’incapacité de trouver certains ouvrages proposés dans cette chronique. Je sais que certains titres peuvent être épuisés et parfois quasiment absents des bacs d’occasions. Mais que voulez-vous, quand je trouve un livre de qualité, quand sa lecture m’a enchanté, je ne peux pas m’empêcher d’en parler… Je vous informe aussi que lorsque plusieurs lecteurs demandent un titre, certains éditeurs peuvent avoir envie de la rééditer !
Voilà les petites précisions que je voulais vous donner avant de lancer définitivement cette chronique estivale que vous pouvez écouter sur RCF en Bourgogne et lire sur Facebook et sur le site www.critiqueslibres.com . Il peut d’ailleurs y avoir quelques écarts entre les chroniques «radio» et celles sur Internet, décalage lié aux impératifs de diffusion sur les ondes… Donc, à écouter et à lire !
Alors, puisque l’été c’est fait pour lire, je ne peux que vous souhaiter de belles lectures estivales !
A très bientôt !
Alors, bien sûr, on a le droit de lire en dehors de l’été, c’est une évidence et, là-aussi, je suis le premier adepte de la lecture en toute saison… Je le dis car chaque année certains lecteurs râlent un peu pour dire qu’il faut lire quand on veut et pas seulement l’été… On est bien d’accord mais là c’est juste pour proposer des lectures au moment où les gens peuvent avoir un peu plus de temps libre pour lire…
Ceci étant posé, je vais essayer de suivre l’agenda suivant en me consacrant le lundi à l’histoire et aux essais, le mardi aux romans, le mercredi à la jeunesse, le jeudi à l’autobiographie et aux journaux (je vous explique dès demain pourquoi), le vendredi aux romans policiers et à l’espionnage, le samedi à la bande dessinée et le dimanche à la cuisine et à l’art en général… Mais vous ne serez pas surpris que je ne respecte pas systématiquement la règle que je me donne moi-même car qui dit été et lecture parle bien de la grande liberté… Il faudra vous y faire !
Je voulais profiter de ce premier rendez-vous de l’été pour revenir sur un point spécifique, la catégorie dans laquelle on range un livre. Là aussi, il faut être très précis et oser affirmer que la catégorie est un élément important pour certains acheteurs, bibliothécaires ou libraires, mais que cette notion est pourtant très relative pour le lecteur. Certains romans policiers sont en fait avant tout des romans, certaines bandes dessinées sont autobiographiques tandis que des livres jeunesse sont bien des documentaires accessibles à tous… et je stoppe là car on peut aller à l’infini. Second point sur cette question, je rappelle que «livres pour femmes», «livres d’été», «livres faciles à lire» ou tout autre invention du même genre ne sont pas de véritables catégories littéraires… même si certains peuvent baliser de cette façon certains ouvrages ou auteurs...
Je voulais aussi m’excuser par avance auprès de certains auditeurs qui se verraient dans l’incapacité de trouver certains ouvrages proposés dans cette chronique. Je sais que certains titres peuvent être épuisés et parfois quasiment absents des bacs d’occasions. Mais que voulez-vous, quand je trouve un livre de qualité, quand sa lecture m’a enchanté, je ne peux pas m’empêcher d’en parler… Je vous informe aussi que lorsque plusieurs lecteurs demandent un titre, certains éditeurs peuvent avoir envie de la rééditer !
Voilà les petites précisions que je voulais vous donner avant de lancer définitivement cette chronique estivale que vous pouvez écouter sur RCF en Bourgogne et lire sur Facebook et sur le site www.critiqueslibres.com . Il peut d’ailleurs y avoir quelques écarts entre les chroniques «radio» et celles sur Internet, décalage lié aux impératifs de diffusion sur les ondes… Donc, à écouter et à lire !
Alors, puisque l’été c’est fait pour lire, je ne peux que vous souhaiter de belles lectures estivales !
A très bientôt !
Jeudi 22 juin 2023
L’été c’est fait pour lire et cet été j’ai décidé de vous parler de façon régulière de l’autobiographie, des mémoires et confessions, des journaux intimes ou pas… C’est un choix mais qui mérite quelques explications…
Depuis que j’ai cessé de suivre des programmes que je subissais sans les avoir écrits et décidés, c'est-à-dire depuis que je ne travaille plus dans un cadre formel et institutionnel (école de formation et IUT), je suis beaucoup plus libre dans mon travail de recherche, de pédagogie, d’action culturelle et de réalisation médiatique… Après tout, je fais des conférences et des émissions de radio avec beaucoup de liberté, quasiment sans contrainte… Je n’ai juste qu’à convaincre certains commanditaires et organisateurs que ce que je leur propose est pertinent (et ce n’est pas toujours si simple quand même !).
Après avoir travaillé presque deux ans sur la littérature française du XVII° siècle, il me semblait judicieux de changer un peu d’horizon ! Après quelques réflexions, discussions, échanges, rencontres et lectures, j’ai décidé de partir dans un champ que je n’avais, pour le moment, que très peu exploré, à savoir l’écriture autobiographique.
L’un de mes commanditaires réguliers m’offre un cycle de quatre conférences pour voyager (et faire voyager) dans cet univers spécifique et, à l’heure actuelle, je ne sais pas encore exactement comment je vais construire cette quadruple intervention mais j’ai décidé de venir régulièrement indiquer le chemin parcouru car je sais par expérience que les remarques faites ici peuvent aider à tenir la direction…
J’ai donc commencé à lire de très nombreux ouvrages dans ce domaine et je me suis dit que certains de ces tires méritaient largement de trouver un petit espace dans ma chronique estivale. On pourrait retrouver ainsi au fil des semaines des auteurs comme Saint-Augustin, Montaigne, Madame de Sévigné, Saint-Simon, Rousseau, Chateaubriand, Lamartine, George Sand, Léon Daudet, André Gide, Frédéric Mistral, Colette, Alain, Annie Ernaux ou Paul Auster… J’ose même, avouons-le, glisser dans mes premières lectures quelques romans graphiques autobiographiques comme Fun home, Blankets ou S’il suffisait qu’on s’aime… Tout un programme !
Je ne me suis pas donné de limites pour le moment et je n’exclus ni le travail épistolaire, ni le journal intime, ni certains réseaux sociaux… Progressivement, je vais resserrer le domaine et lui trouver de la transversalité, lui donner du sens pour que l’on puisse voyager en ma compagnie et avoir, surtout, envie de découvrir de nouveaux auteurs, de nouvelles œuvres… Dans tous les cas, après cette chronique radio, il y aura la possibilité de venir m’écouter en conférence, d’abord au Creusot dans le cadre de l’Université pour tous de Bourgogne, mais aussi dans d’autres lieux en fonction des sollicitations que je recevrai et je vous tiendrai informés au fur et à mesure… Promis !
Alors, puisque l’été c’est fait pour lire (relire aussi !), puisque l’important est bien d’aller lire par soi-même… je crois que je peux tout simplement vous dire : «Bonne lecture à toutes et tous !».
L’été c’est fait pour lire et cet été j’ai décidé de vous parler de façon régulière de l’autobiographie, des mémoires et confessions, des journaux intimes ou pas… C’est un choix mais qui mérite quelques explications…
Depuis que j’ai cessé de suivre des programmes que je subissais sans les avoir écrits et décidés, c'est-à-dire depuis que je ne travaille plus dans un cadre formel et institutionnel (école de formation et IUT), je suis beaucoup plus libre dans mon travail de recherche, de pédagogie, d’action culturelle et de réalisation médiatique… Après tout, je fais des conférences et des émissions de radio avec beaucoup de liberté, quasiment sans contrainte… Je n’ai juste qu’à convaincre certains commanditaires et organisateurs que ce que je leur propose est pertinent (et ce n’est pas toujours si simple quand même !).
Après avoir travaillé presque deux ans sur la littérature française du XVII° siècle, il me semblait judicieux de changer un peu d’horizon ! Après quelques réflexions, discussions, échanges, rencontres et lectures, j’ai décidé de partir dans un champ que je n’avais, pour le moment, que très peu exploré, à savoir l’écriture autobiographique.
L’un de mes commanditaires réguliers m’offre un cycle de quatre conférences pour voyager (et faire voyager) dans cet univers spécifique et, à l’heure actuelle, je ne sais pas encore exactement comment je vais construire cette quadruple intervention mais j’ai décidé de venir régulièrement indiquer le chemin parcouru car je sais par expérience que les remarques faites ici peuvent aider à tenir la direction…
J’ai donc commencé à lire de très nombreux ouvrages dans ce domaine et je me suis dit que certains de ces tires méritaient largement de trouver un petit espace dans ma chronique estivale. On pourrait retrouver ainsi au fil des semaines des auteurs comme Saint-Augustin, Montaigne, Madame de Sévigné, Saint-Simon, Rousseau, Chateaubriand, Lamartine, George Sand, Léon Daudet, André Gide, Frédéric Mistral, Colette, Alain, Annie Ernaux ou Paul Auster… J’ose même, avouons-le, glisser dans mes premières lectures quelques romans graphiques autobiographiques comme Fun home, Blankets ou S’il suffisait qu’on s’aime… Tout un programme !
Je ne me suis pas donné de limites pour le moment et je n’exclus ni le travail épistolaire, ni le journal intime, ni certains réseaux sociaux… Progressivement, je vais resserrer le domaine et lui trouver de la transversalité, lui donner du sens pour que l’on puisse voyager en ma compagnie et avoir, surtout, envie de découvrir de nouveaux auteurs, de nouvelles œuvres… Dans tous les cas, après cette chronique radio, il y aura la possibilité de venir m’écouter en conférence, d’abord au Creusot dans le cadre de l’Université pour tous de Bourgogne, mais aussi dans d’autres lieux en fonction des sollicitations que je recevrai et je vous tiendrai informés au fur et à mesure… Promis !
Alors, puisque l’été c’est fait pour lire (relire aussi !), puisque l’important est bien d’aller lire par soi-même… je crois que je peux tout simplement vous dire : «Bonne lecture à toutes et tous !».
Bravo ! Comme les fidèles hirondelles, Shelton est au rendez-vous de l’été.
;-))
;-))
Vendredi 23 juin 2023
L’été c’est fait pour lire et dans mes fils conducteurs estivaux – il en faut plusieurs pour tenir un été entier – il y aura les romans d’espionnage et policiers des années soixante et soixante-dix. A cela deux raisons, la première pour rendre un hommage personnel à maman qui en lisait beaucoup dans ces années-là, la seconde parce ces romans qu’elle nous prêtait sans hésitation ont participé à faire naitre mon plaisir de la lecture. J’ose préciser aussi que maman avait lu tout Balzac et que c’est d’elle que j’aime aussi les grands romanciers du dix-neuvième siècle. Oui, elle savait être éclectique même si le mot n’appartenait pas à son vocabulaire usuel…
Donc, revenons-en à ces romans de seconde zone ou de série B comme les classeraient certains aujourd’hui. Qui n’a pas vécu ces grandes périodes de la Guerre froide, du roman d’espionnage, des films de James Bond (je parle des premiers) aura du mal à comprendre les règles de base de cette forme de littérature populaire. On a les méchants absolus (en clair, les Russes et leurs alliés directs), les méchants imprévisibles (essentiellement les Chinois et Albanais), le diable (les nazis), les vrais gentils (les Français bien sûr !) et leurs alliés (là on peut trouver des Américains, des Anglais et parfois d’autres Européens, pas trop quand même)… Ces catégories sommaires peuvent être affinées et enrichies avec des anciennes colonies, des dictateurs improbables et des financiers véreux…
En France, l’éditeur principal fut Fleuve noir. Cette maison d’éditions est née en 1949 avec quatre personnes dont Armand de Caro. Elle eut plusieurs collections phares dont Spécial police et Espionnage. Ils ont publié 2001 volumes avant de disparaitre ce qui est faramineux et faisait plusieurs parutions mensuelles. Leur gloire fut bien sûr d’avoir édité des séries aussi mythiques que San Antonio, OSS 117, Coplan et, en science-fiction, La compagnie des glaces de Georges-Jean Arnaud. Depuis ces temps bénis des dieux de l’édition et des tirages, les choses sont devenues plus banales, la maison a changé de nom et appartient à Univers poche mais nous, nous resterons à ces romans de ces années passées pour en découvrir certaines pépites, pour admirer les couvertures d’un certain Michel Gourdon (1925-2011), cet artiste réalisant pour la maison d’éditions près de 3500 couvertures de romans, certains titres ayant eu plusieurs versions de couverture !
Aujourd’hui, me direz-vous, est-il encore possible de trouver certains de ces romans ? Oui, heureusement car ces tirages furent souvent volumineux et le marché regorge d’exemplaires à prix très accessibles même si, reconnaissons-le, il peut arriver de voir certains volumes atteindre des montants prohibitifs. L’effet collectionneur en quelque sorte…
Donc, je reviendrai souvent cet été vous proposer quelques volumes à découvrir et à vous de prendre le temps de les retrouver chez vos bouquinistes préférés, dans les villages du livres que vous traverserez, chez Emmaüs ou votre vieille voisine du dessus… Et comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture à toutes et tous !
L’été c’est fait pour lire et dans mes fils conducteurs estivaux – il en faut plusieurs pour tenir un été entier – il y aura les romans d’espionnage et policiers des années soixante et soixante-dix. A cela deux raisons, la première pour rendre un hommage personnel à maman qui en lisait beaucoup dans ces années-là, la seconde parce ces romans qu’elle nous prêtait sans hésitation ont participé à faire naitre mon plaisir de la lecture. J’ose préciser aussi que maman avait lu tout Balzac et que c’est d’elle que j’aime aussi les grands romanciers du dix-neuvième siècle. Oui, elle savait être éclectique même si le mot n’appartenait pas à son vocabulaire usuel…
Donc, revenons-en à ces romans de seconde zone ou de série B comme les classeraient certains aujourd’hui. Qui n’a pas vécu ces grandes périodes de la Guerre froide, du roman d’espionnage, des films de James Bond (je parle des premiers) aura du mal à comprendre les règles de base de cette forme de littérature populaire. On a les méchants absolus (en clair, les Russes et leurs alliés directs), les méchants imprévisibles (essentiellement les Chinois et Albanais), le diable (les nazis), les vrais gentils (les Français bien sûr !) et leurs alliés (là on peut trouver des Américains, des Anglais et parfois d’autres Européens, pas trop quand même)… Ces catégories sommaires peuvent être affinées et enrichies avec des anciennes colonies, des dictateurs improbables et des financiers véreux…
En France, l’éditeur principal fut Fleuve noir. Cette maison d’éditions est née en 1949 avec quatre personnes dont Armand de Caro. Elle eut plusieurs collections phares dont Spécial police et Espionnage. Ils ont publié 2001 volumes avant de disparaitre ce qui est faramineux et faisait plusieurs parutions mensuelles. Leur gloire fut bien sûr d’avoir édité des séries aussi mythiques que San Antonio, OSS 117, Coplan et, en science-fiction, La compagnie des glaces de Georges-Jean Arnaud. Depuis ces temps bénis des dieux de l’édition et des tirages, les choses sont devenues plus banales, la maison a changé de nom et appartient à Univers poche mais nous, nous resterons à ces romans de ces années passées pour en découvrir certaines pépites, pour admirer les couvertures d’un certain Michel Gourdon (1925-2011), cet artiste réalisant pour la maison d’éditions près de 3500 couvertures de romans, certains titres ayant eu plusieurs versions de couverture !
Aujourd’hui, me direz-vous, est-il encore possible de trouver certains de ces romans ? Oui, heureusement car ces tirages furent souvent volumineux et le marché regorge d’exemplaires à prix très accessibles même si, reconnaissons-le, il peut arriver de voir certains volumes atteindre des montants prohibitifs. L’effet collectionneur en quelque sorte…
Donc, je reviendrai souvent cet été vous proposer quelques volumes à découvrir et à vous de prendre le temps de les retrouver chez vos bouquinistes préférés, dans les villages du livres que vous traverserez, chez Emmaüs ou votre vieille voisine du dessus… Et comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture à toutes et tous !
Mon été va commencer par un ouvrage d'introduction à la déontologie, se poursuivre avec Que sont les médias ? et Sociologie des médias, de Rémi Rieffel Les médias en France de Jean-Marie Charon et L'Industrie des médias à l'ère du numérique, de Nathalie Sonnac et Jean Gabszewicz.
Les médias détiennent un effet non nul sur la langue, et j'ai cru comprendre que c'était un sujet de prédilection de Shelton.
Les médias détiennent un effet non nul sur la langue, et j'ai cru comprendre que c'était un sujet de prédilection de Shelton.
Il semblerait, en effet, et comment aurait-il pu en être autrement après avoir enseigné l'histoire des médias et la communication pendant plus de 15 ans ?
Je n'avais pas osé exposer publiquement cette donnée de ta vie personnelle, tout en me permettant ce clin d'oeil.
Je suis toujours preneur de bibliographie.
Je suis toujours preneur de bibliographie.
Samedi 24 juin 2023
L’été c’est fait pour lire et, comme vous le savez depuis longtemps, pour moi, la bande dessinée est bien une lecture. Alors, dans les nombreux ouvrages de ce genre spécifique, fruit de cet art narratif hybride, textuel et graphique, il n’est pas toujours aisé de trouver l’album qui va nous enchanter à coup sûr ! C’est pour cela que je reviendrai régulièrement vous en présenter pour que chacun puisse au moins trouver une bédé à son goût ! Challenge délicat mais je relève ce défi…
Je vais commencer par vous emmener dans le monde surprenant des affaires dites d’état, dans les couloirs sales de la République, là où les barbouzes et autres personnages glauques sont beaucoup plus nombreux qu’on ne le penserait généralement.
Ici, dans cette histoire qui comportera quatre albums et dont trois sont déjà parus, le scénariste, Philippe Richelle, nous propose de raconter les dessous de l’extrême-droite française. Alors, bien sûr, pour se protéger et pour ne pas être accusé de tous les maux, il maquille un peu la réalité pour l’habiller de fiction… Tout prend bien ses racines durant le régime de Vichy (tiens, ça me rappelle un débat récent entre un président et une première ministre !), le parti d’extrême-droite se nomme le parti national et son fondateur est un certain monsieur Le Guen, un ancien officier parachutiste… D’ailleurs, on le voit devenir riche en « détournant » quelque peu un héritage… Mais, comme vous l’avez bien compris, toute ressemblance avec la réalité ne serait pas due au hasard…
Bon, pour autant, certains aspects fictionnels sont bien présents dans l’histoire. Les noms sont modifiés et certains faits maquillés pour que l’on ne puisse pas trop se plaindre du côté du parti national… Un des personnages de la fiction est un membre de la police que l’on va suivre dans l’enquête sur la mort de François Dupré, assassiné alors qu’il s’opposait à Jean-Maurice Le Guen… Je ne vous dirai pas qui pourrait être derrière ce François Dupré mais comment ne pas penser un instant à un homme politique d’extrême-droite mort assassiné en 1978, une affaire non élucidée…
Revenons à ce policier, le commissaire Pommard, en plein divorce difficile. Il est l’un des personnages attachants, un père plein d’affection pour sa fille même si parfois il est assez maladroit… On va le suivre au-delà de cette enquête et on le voit confronté à de nombreuses actions mystérieuses… Dans le troisième album, il sera confronté, lors de sa nouvelle affectation à Bayonne, aux Basques… Indépendantistes, terroristes, politiques, anciens de Vichy… Tout est complexe mais passionnant !
Très rapidement, dans cette histoire très bien dessinée par Pierre Wachs, on comprend ce qu’est une affaire d’état ! Une affaire qui, quand on commence à tirer le petit bout de laine qui dépasse, vous tombe dessus avec violence et où on voit l’extrême-droite, les anciens de Vichy et de l’Algérie française, les soutiens de Franco, les financements des dictateurs sud-américains, les terroristes basques indépendantistes, les barbouzes gaullistes… Un sacré nœud de vipères ! Alors comme l’été c’est fait pour lire, il est temps de vous plonger dans cette histoire incroyable qui s’écrit devant vous et qui n’est peut-être pas que fiction… Qui sait ?
Bonne lecture à toutes et à tous !
L’été c’est fait pour lire et, comme vous le savez depuis longtemps, pour moi, la bande dessinée est bien une lecture. Alors, dans les nombreux ouvrages de ce genre spécifique, fruit de cet art narratif hybride, textuel et graphique, il n’est pas toujours aisé de trouver l’album qui va nous enchanter à coup sûr ! C’est pour cela que je reviendrai régulièrement vous en présenter pour que chacun puisse au moins trouver une bédé à son goût ! Challenge délicat mais je relève ce défi…
Je vais commencer par vous emmener dans le monde surprenant des affaires dites d’état, dans les couloirs sales de la République, là où les barbouzes et autres personnages glauques sont beaucoup plus nombreux qu’on ne le penserait généralement.
Ici, dans cette histoire qui comportera quatre albums et dont trois sont déjà parus, le scénariste, Philippe Richelle, nous propose de raconter les dessous de l’extrême-droite française. Alors, bien sûr, pour se protéger et pour ne pas être accusé de tous les maux, il maquille un peu la réalité pour l’habiller de fiction… Tout prend bien ses racines durant le régime de Vichy (tiens, ça me rappelle un débat récent entre un président et une première ministre !), le parti d’extrême-droite se nomme le parti national et son fondateur est un certain monsieur Le Guen, un ancien officier parachutiste… D’ailleurs, on le voit devenir riche en « détournant » quelque peu un héritage… Mais, comme vous l’avez bien compris, toute ressemblance avec la réalité ne serait pas due au hasard…
Bon, pour autant, certains aspects fictionnels sont bien présents dans l’histoire. Les noms sont modifiés et certains faits maquillés pour que l’on ne puisse pas trop se plaindre du côté du parti national… Un des personnages de la fiction est un membre de la police que l’on va suivre dans l’enquête sur la mort de François Dupré, assassiné alors qu’il s’opposait à Jean-Maurice Le Guen… Je ne vous dirai pas qui pourrait être derrière ce François Dupré mais comment ne pas penser un instant à un homme politique d’extrême-droite mort assassiné en 1978, une affaire non élucidée…
Revenons à ce policier, le commissaire Pommard, en plein divorce difficile. Il est l’un des personnages attachants, un père plein d’affection pour sa fille même si parfois il est assez maladroit… On va le suivre au-delà de cette enquête et on le voit confronté à de nombreuses actions mystérieuses… Dans le troisième album, il sera confronté, lors de sa nouvelle affectation à Bayonne, aux Basques… Indépendantistes, terroristes, politiques, anciens de Vichy… Tout est complexe mais passionnant !
Très rapidement, dans cette histoire très bien dessinée par Pierre Wachs, on comprend ce qu’est une affaire d’état ! Une affaire qui, quand on commence à tirer le petit bout de laine qui dépasse, vous tombe dessus avec violence et où on voit l’extrême-droite, les anciens de Vichy et de l’Algérie française, les soutiens de Franco, les financements des dictateurs sud-américains, les terroristes basques indépendantistes, les barbouzes gaullistes… Un sacré nœud de vipères ! Alors comme l’été c’est fait pour lire, il est temps de vous plonger dans cette histoire incroyable qui s’écrit devant vous et qui n’est peut-être pas que fiction… Qui sait ?
Bonne lecture à toutes et à tous !
Shelton, c’est comme le Tour de France avec une semaine d’avance…
Dimanche 25 juin 2023
L’été c’est fait pour lire mais aussi pour prendre le temps de cuisiner pour ceux que l’on aime… Cuisiner, ce n’est pas faire à manger, c’est trouver de bon produits (parfois simples d’ailleurs !), oser une préparation qui nous fait envie, prendre le temps de la réaliser, accueillir celui ou celle pour qui on a travaillé, oublier tout le reste de la vie et profiter d’un beau moment de rencontres, d’échanges, de dégustations… Bon, je sais, vous vous dites que j’exagère un peu et que cuisiner est un peu moins poétique que cela… Allez savoir ?
Pour moi, tout commence par un livre… Attention, en fait je ne suis que très rarement une recette mais j’aime m’inspirer des livres, des beaux livres, ceux dans lesquels les mets en photos me font rêver, me mettent le goût dans la bouche, évoquent des personnes avec leurs particularités… Puis, après, je m’adapte d’une part avec mes goûts spécifiques (il y a quand même une ou deux petites choses que je n’aime pas !) et aussi les produits que je peux trouver ici en cette saison !
Le plus important est donc d’abord d’ouvrir un livre et de se laisser porter… Aujourd’hui, je vous propose de prendre l’ouvrage du chef Henri Pellen, un personnage haut en couleurs et très expérimenté du côté des fourneaux. Henri Pellen est le chef de l’Estran, restaurant à l’Île-Tudy. Il fut dans le passé le cuisinier de François Mitterrand et sa réputation n’était plus à faire quand il est venu s’installer dans le Finistère… J’ai trouvé un peu par hasard son livre « Balades gourmandes sur l’estran, recettes du bord de mer » et dès la lecture de la première recette mon esprit s’est mis à divaguer au pays du bonheur… Bisque d’étrilles, velouté de moules au curry, soupe de panais, lait ribot et bigorneaux, Marmite de coquillages au Kari Gosse, Poêlée de tellines, spaghettis à l’encre et chorizo, Coquille à la Bretonne tradition… Certes, j’ai enlevé de cette invitation gastronomiques quelques recettes qui seraient trop coûteuses comme celle à base de homard des Glénans ou d’oursins que l’on ne trouve quasiment pas ici… Pour le reste, on trouve les aliments et les recettes sont plutôt simples et de nombreux cuisiniers devraient y trouver leur inspiration…
Moi, je vais retenir deux recettes, d’une part celle des coquilles Saint Jacques à la Bretonne car ce produit est un véritable délice et que la recette simple ne semble pas noyer la finesse du coquillage avec des produits trop forts. La seconde, celle qui ira à la rencontre de mes goûts les plus chers, Poêlée de tellines, spaghettis à l’encre et chorizo. Alors, il faudra que j’attende un peu d’être au bord de l’Océan, sur une plage à tellines, car il est vrai que je n’en ai jamais trouvées chez un poissonnier ici… Mais tellines et encre de sèche, que du bonheur à venir…
Enfin, redescendons sur terre un peu et avant de vous mettre à table, puisque l’été c’est fait pour lire, n’hésitez surtout pas à lire cet ouvrage de caractère d’Henri Pellen, Balades gourmandes sur l’estran, recettes du bord de mer. Le livre datant de 2017, on peut encore le commander en librairie… Bonne lecture !!!
L’été c’est fait pour lire mais aussi pour prendre le temps de cuisiner pour ceux que l’on aime… Cuisiner, ce n’est pas faire à manger, c’est trouver de bon produits (parfois simples d’ailleurs !), oser une préparation qui nous fait envie, prendre le temps de la réaliser, accueillir celui ou celle pour qui on a travaillé, oublier tout le reste de la vie et profiter d’un beau moment de rencontres, d’échanges, de dégustations… Bon, je sais, vous vous dites que j’exagère un peu et que cuisiner est un peu moins poétique que cela… Allez savoir ?
Pour moi, tout commence par un livre… Attention, en fait je ne suis que très rarement une recette mais j’aime m’inspirer des livres, des beaux livres, ceux dans lesquels les mets en photos me font rêver, me mettent le goût dans la bouche, évoquent des personnes avec leurs particularités… Puis, après, je m’adapte d’une part avec mes goûts spécifiques (il y a quand même une ou deux petites choses que je n’aime pas !) et aussi les produits que je peux trouver ici en cette saison !
Le plus important est donc d’abord d’ouvrir un livre et de se laisser porter… Aujourd’hui, je vous propose de prendre l’ouvrage du chef Henri Pellen, un personnage haut en couleurs et très expérimenté du côté des fourneaux. Henri Pellen est le chef de l’Estran, restaurant à l’Île-Tudy. Il fut dans le passé le cuisinier de François Mitterrand et sa réputation n’était plus à faire quand il est venu s’installer dans le Finistère… J’ai trouvé un peu par hasard son livre « Balades gourmandes sur l’estran, recettes du bord de mer » et dès la lecture de la première recette mon esprit s’est mis à divaguer au pays du bonheur… Bisque d’étrilles, velouté de moules au curry, soupe de panais, lait ribot et bigorneaux, Marmite de coquillages au Kari Gosse, Poêlée de tellines, spaghettis à l’encre et chorizo, Coquille à la Bretonne tradition… Certes, j’ai enlevé de cette invitation gastronomiques quelques recettes qui seraient trop coûteuses comme celle à base de homard des Glénans ou d’oursins que l’on ne trouve quasiment pas ici… Pour le reste, on trouve les aliments et les recettes sont plutôt simples et de nombreux cuisiniers devraient y trouver leur inspiration…
Moi, je vais retenir deux recettes, d’une part celle des coquilles Saint Jacques à la Bretonne car ce produit est un véritable délice et que la recette simple ne semble pas noyer la finesse du coquillage avec des produits trop forts. La seconde, celle qui ira à la rencontre de mes goûts les plus chers, Poêlée de tellines, spaghettis à l’encre et chorizo. Alors, il faudra que j’attende un peu d’être au bord de l’Océan, sur une plage à tellines, car il est vrai que je n’en ai jamais trouvées chez un poissonnier ici… Mais tellines et encre de sèche, que du bonheur à venir…
Enfin, redescendons sur terre un peu et avant de vous mettre à table, puisque l’été c’est fait pour lire, n’hésitez surtout pas à lire cet ouvrage de caractère d’Henri Pellen, Balades gourmandes sur l’estran, recettes du bord de mer. Le livre datant de 2017, on peut encore le commander en librairie… Bonne lecture !!!
Lundi 26 juin 2023
L’été c’est fait pour lire et j’ai toujours apprécié cette période où le temps semble nous manquer un peu moins et durant laquelle, du coup, on peut se donner la peine de se pencher sur des questions un peu plus conséquentes… Depuis très longtemps, je m’interroge sur le dossier Céline. Cette année, à cause de la découverte de « sa valise d’inédits retrouvés », on a en librairie quelques nouveaux livres sur Céline, quelques inédits publiés, une nouvelle version de la publication La Pléiade et même, une première chez Gallimard, un nouvel album La Pléiade qui lui est consacré… Alors, que faut-il penser de tout cela ?
La question est complexe et il ne faut pas croire que je vais vous offrir en quelques lignes une réponse solide, fiable et définitive ! Je vais plutôt tenter de formuler au mieux la problématique et donner ma façon de l’aborder…
Tout d’abord, si on se pose des questions sur Céline et son œuvre, c’est d’abord et avant tout à cause de ses pamphlets écrits entre 1927 (L’église) et 1941 (Les beaux draps) et plus encore que ces deux bornes, ce sont Bagatelle pour un massacre (1937) et L’école des cadavres (1938) qui ont le plus marqué le rejet et le dégout des écrits de Céline. Seulement, voilà, rares sont ceux qui ont lu ces textes dont, pourtant tout le monde parle…Pire, même ses romans ne sont pas trop lus, y compris par ceux qui chantent au génie de Céline…
Et c’est bien là l’ambigüité de l’œuvre de Céline. On en parle, on en parle et on en parle en oubliant de la lire… Attention, il ne s’agit pas pour moi de vous dire qu’il faut tout lire dès demain matin, mais comment être sérieux quant on n’en connait que ce qu’en disent des critiques, des admirateurs ou des biographes ? Il faut relire Céline, au moins quelques uns de ses romans les plus célèbres. Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit sont peut-être les deux livres à prendre en mains. Ils ne sont pas si faciles que cela à lire, le style de Céline est particulier et dès ses premiers textes on peut sentir des points de rupture avec l’auteur… Après tout, son antisémitisme ne date pas des pamphlets, il est bien installé chez lui. Le « juif », pour lui, est le grand responsable des guerres, des troubles, du mal sur cette planète. La guerre (celle de 1914-1918, celle qu’il a faite) l’a réellement traumatisé et si cela ne justifie en rien ses affirmations antisémites, cela explique que sur ce thème il ne sera jamais lucide, objectif ou réaliste…
D’ailleurs, on peut affirmer que son travail d’écrivain est ainsi marqué par l’emportement, l’excès, les réactions viscérales… Nous sommes bien en présence d’un auteur qui vomit son texte, le crache avec perte et fracas… Pour autant, il le fait avec une forme de talent, il joue avec les mots et leur sonorité, il jongle avec des images qu’il anime devant nous… Quand j’ai lu Céline pour la première fois, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle entre lui et Rabelais… Aujourd’hui, j’associe même un troisième auteur, Frédéric Dard (San Antonio, pour ceux qui ne connaitraient pas !). Ces trois écrivains ont en commun une façon d’écrire, faire vivre leurs personnages, d’inventer des mots, des expressions… De véritables auteurs !
Pour autant, cela n’enlèvera aucunement les excès les plus violents qui peuvent peupler leurs écrits. Rabelais était extrême, Céline antisémite (sans aucun doute) et Frédéric Dard avait une conception de la femme et des rapports entre les êtres humains que tout le monde ne partage pas aujourd’hui…
Je ne ferai donc pas de ces trois auteurs des saints, des modèles ou des icônes sociétales, non, je vous invite juste à prendre le temps de lire ou relire Voyage au bout de la nuit, Gargantua ou Des dragées sans baptême, histoire de vous faire votre idée sur la chose… Et comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
L’été c’est fait pour lire et j’ai toujours apprécié cette période où le temps semble nous manquer un peu moins et durant laquelle, du coup, on peut se donner la peine de se pencher sur des questions un peu plus conséquentes… Depuis très longtemps, je m’interroge sur le dossier Céline. Cette année, à cause de la découverte de « sa valise d’inédits retrouvés », on a en librairie quelques nouveaux livres sur Céline, quelques inédits publiés, une nouvelle version de la publication La Pléiade et même, une première chez Gallimard, un nouvel album La Pléiade qui lui est consacré… Alors, que faut-il penser de tout cela ?
La question est complexe et il ne faut pas croire que je vais vous offrir en quelques lignes une réponse solide, fiable et définitive ! Je vais plutôt tenter de formuler au mieux la problématique et donner ma façon de l’aborder…
Tout d’abord, si on se pose des questions sur Céline et son œuvre, c’est d’abord et avant tout à cause de ses pamphlets écrits entre 1927 (L’église) et 1941 (Les beaux draps) et plus encore que ces deux bornes, ce sont Bagatelle pour un massacre (1937) et L’école des cadavres (1938) qui ont le plus marqué le rejet et le dégout des écrits de Céline. Seulement, voilà, rares sont ceux qui ont lu ces textes dont, pourtant tout le monde parle…Pire, même ses romans ne sont pas trop lus, y compris par ceux qui chantent au génie de Céline…
Et c’est bien là l’ambigüité de l’œuvre de Céline. On en parle, on en parle et on en parle en oubliant de la lire… Attention, il ne s’agit pas pour moi de vous dire qu’il faut tout lire dès demain matin, mais comment être sérieux quant on n’en connait que ce qu’en disent des critiques, des admirateurs ou des biographes ? Il faut relire Céline, au moins quelques uns de ses romans les plus célèbres. Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit sont peut-être les deux livres à prendre en mains. Ils ne sont pas si faciles que cela à lire, le style de Céline est particulier et dès ses premiers textes on peut sentir des points de rupture avec l’auteur… Après tout, son antisémitisme ne date pas des pamphlets, il est bien installé chez lui. Le « juif », pour lui, est le grand responsable des guerres, des troubles, du mal sur cette planète. La guerre (celle de 1914-1918, celle qu’il a faite) l’a réellement traumatisé et si cela ne justifie en rien ses affirmations antisémites, cela explique que sur ce thème il ne sera jamais lucide, objectif ou réaliste…
D’ailleurs, on peut affirmer que son travail d’écrivain est ainsi marqué par l’emportement, l’excès, les réactions viscérales… Nous sommes bien en présence d’un auteur qui vomit son texte, le crache avec perte et fracas… Pour autant, il le fait avec une forme de talent, il joue avec les mots et leur sonorité, il jongle avec des images qu’il anime devant nous… Quand j’ai lu Céline pour la première fois, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle entre lui et Rabelais… Aujourd’hui, j’associe même un troisième auteur, Frédéric Dard (San Antonio, pour ceux qui ne connaitraient pas !). Ces trois écrivains ont en commun une façon d’écrire, faire vivre leurs personnages, d’inventer des mots, des expressions… De véritables auteurs !
Pour autant, cela n’enlèvera aucunement les excès les plus violents qui peuvent peupler leurs écrits. Rabelais était extrême, Céline antisémite (sans aucun doute) et Frédéric Dard avait une conception de la femme et des rapports entre les êtres humains que tout le monde ne partage pas aujourd’hui…
Je ne ferai donc pas de ces trois auteurs des saints, des modèles ou des icônes sociétales, non, je vous invite juste à prendre le temps de lire ou relire Voyage au bout de la nuit, Gargantua ou Des dragées sans baptême, histoire de vous faire votre idée sur la chose… Et comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
Il a gagné la prime de la fidélité et de la culture littéraire !
Moi, j'en ai 28 à lire avant la rentrée plus ceux qui arriveront encore ! Les éditeurs sont débordés, les libraires sont débordés et les chronuquers suivent comme ils peuvent !
Moi, j'en ai 28 à lire avant la rentrée plus ceux qui arriveront encore ! Les éditeurs sont débordés, les libraires sont débordés et les chronuquers suivent comme ils peuvent !
Moi, mes piles de livres à lire sont hautes comme des colonnes de temples grecs... Je fais donc au mieux tout en respectant le timing de mes émissions radio... Tout un programme !
Je suis passé sous la barre des 300 livres dans ma PAL (sans compter les BDs)..!
Je ne peux que souscrire à cette dernière chronique: on peut aimer ou détester...mais la moindre des choses c'est de lire l'oeuvre. A priori, je n'aime pas ce qu'écris Annie Ernaux si j'en crois les retours...ce n'est pas pour cela que je vais commenter son Prix Nobel: le mérite-elle? Du coup, je me suis procuré Les Années pour juger sur pièces.
Je ne peux que souscrire à cette dernière chronique: on peut aimer ou détester...mais la moindre des choses c'est de lire l'oeuvre. A priori, je n'aime pas ce qu'écris Annie Ernaux si j'en crois les retours...ce n'est pas pour cela que je vais commenter son Prix Nobel: le mérite-elle? Du coup, je me suis procuré Les Années pour juger sur pièces.
Mardi 27 juin 2023
L’été c’est fait pour lire et juste avant l’été j’ai eu le plaisir de découvrir le roman d’Annabelle Mouloudji, L’Amoureuse, édité par Léo Scheer. Il s’agit d’un roman particulier, écrit à la première personne mais, du moins si on se fie à ce qu’en dit l’autrice, qui n’est pas strictement autobiographique car fruit d’expériences de plusieurs de ses connaissances… Mais quand on lit ce roman, petit par la taille mais très intense par les émotions ressenties par les lecteurs, on comprend bien que l’aventure vécue par l’héroïne, L’Amoureuse, est celle de la femme en général, de l’être humain même devrait-on dire car Annabelle Mouloudji traite de l’amour coup de foudre qui peut frapper aussi bien les femmes que les hommes au cours de leur vie.
Alors, dès les premières pages, on se demande même si le roman que l’on est entrain de lire n’est pas tout simplement une ode à la sensualité, à la sexualité, au corps en liberté… Mais, ce serait commettre une grosse erreur. En effet, si cette ode est bien présente – il ne faut pas l’occulter car la romancière revendique ce chant sensuel – il y a aussi une analyse, un regard, une réflexion (chacun mettra ses mots, sur la nature des relations entre deux être humains : amour, respect, la domination, l’exploitation, l’esclavagisme serais-je tenter de dire même si le mot est fort…
Tout commence donc avec une femme qui a le sentiment d’être heureuse, accomplie et qui a un mari, deux enfants et qui arrive à la quarantaine… Attention, on n’est pas dans un cliché de la quarantaine car la rencontre avec Marc aurait pu se passer à 20, 30, 40, 50 ou 60 ans… Le fait de choisir 40 ans c’est à mon avis pour rendre le choc plus fort : elle a deux enfants qui comptent encore beaucoup pour elle, elle est encore jeune et belle, le choc sensuel et physique est intense, elle est confronté à un choix cruel et définitif : rester avec David ou suivre Marc…
Qui peut l’aider dans ce dilemme ? Son mari, ses enfants, sa famille, ses amies ? C’est toute l’angoisse de cette femme qui face à cette vague d’amour, cette fête des sens ou cette nouvelle relation, se retrouve finalement assez seule pour prendre sa décision… Est-elle libre d’ailleurs ?
Je ne vais pas tout vous raconter d’autant plus que la fin du roman est assez ouverte et permettra à tout un chacun (et chacune aussi, bien sûr !) d’imaginer ce que pourra être la vie de l’Amoureuse après…
J’ai beaucoup aimé ce roman court qui pourtant n’occulte pas la difficulté de la vie des femmes aujourd’hui : femme, professionnelle, mère, amante… Je pense que les lectrices et lecteurs vont pouvoir s’y retrouver et réfléchir à leur propre vie… Après tout, un roman cela sert aussi à faire réfléchir…
Alors, puisque l’été c’est fait pour lire, bonne lecture de cette Amoureuse et qu’elle vous tienne compagnie le plus longtemps possible !
L’été c’est fait pour lire et juste avant l’été j’ai eu le plaisir de découvrir le roman d’Annabelle Mouloudji, L’Amoureuse, édité par Léo Scheer. Il s’agit d’un roman particulier, écrit à la première personne mais, du moins si on se fie à ce qu’en dit l’autrice, qui n’est pas strictement autobiographique car fruit d’expériences de plusieurs de ses connaissances… Mais quand on lit ce roman, petit par la taille mais très intense par les émotions ressenties par les lecteurs, on comprend bien que l’aventure vécue par l’héroïne, L’Amoureuse, est celle de la femme en général, de l’être humain même devrait-on dire car Annabelle Mouloudji traite de l’amour coup de foudre qui peut frapper aussi bien les femmes que les hommes au cours de leur vie.
Alors, dès les premières pages, on se demande même si le roman que l’on est entrain de lire n’est pas tout simplement une ode à la sensualité, à la sexualité, au corps en liberté… Mais, ce serait commettre une grosse erreur. En effet, si cette ode est bien présente – il ne faut pas l’occulter car la romancière revendique ce chant sensuel – il y a aussi une analyse, un regard, une réflexion (chacun mettra ses mots, sur la nature des relations entre deux être humains : amour, respect, la domination, l’exploitation, l’esclavagisme serais-je tenter de dire même si le mot est fort…
Tout commence donc avec une femme qui a le sentiment d’être heureuse, accomplie et qui a un mari, deux enfants et qui arrive à la quarantaine… Attention, on n’est pas dans un cliché de la quarantaine car la rencontre avec Marc aurait pu se passer à 20, 30, 40, 50 ou 60 ans… Le fait de choisir 40 ans c’est à mon avis pour rendre le choc plus fort : elle a deux enfants qui comptent encore beaucoup pour elle, elle est encore jeune et belle, le choc sensuel et physique est intense, elle est confronté à un choix cruel et définitif : rester avec David ou suivre Marc…
Qui peut l’aider dans ce dilemme ? Son mari, ses enfants, sa famille, ses amies ? C’est toute l’angoisse de cette femme qui face à cette vague d’amour, cette fête des sens ou cette nouvelle relation, se retrouve finalement assez seule pour prendre sa décision… Est-elle libre d’ailleurs ?
Je ne vais pas tout vous raconter d’autant plus que la fin du roman est assez ouverte et permettra à tout un chacun (et chacune aussi, bien sûr !) d’imaginer ce que pourra être la vie de l’Amoureuse après…
J’ai beaucoup aimé ce roman court qui pourtant n’occulte pas la difficulté de la vie des femmes aujourd’hui : femme, professionnelle, mère, amante… Je pense que les lectrices et lecteurs vont pouvoir s’y retrouver et réfléchir à leur propre vie… Après tout, un roman cela sert aussi à faire réfléchir…
Alors, puisque l’été c’est fait pour lire, bonne lecture de cette Amoureuse et qu’elle vous tienne compagnie le plus longtemps possible !
Mercredi 28 juin 2023
L’été c’est fait pour lire et il semble essentiel de proposer ici régulièrement des ouvrages pour la jeunesse (ouvrages qui sont bien souvent pour toute la famille et pas seulement pour ses plus jeunes membres !). Seulement voilà, si vous voulez proposer un livre à un enfant, lui donner envie de le lire voire même lui proposer qu’il se l’approprie, il est important que vous l’ayez lu avant et, là, souvent cela se complique car de nombreux livres jeunesse sont des traductions de mauvaise qualité de livres insipides achetés sur le marché international… Or, vous le savez bien, le livre n’est pas un produit ordinaire !
Pour un bon livre, il faut d’abord une bonne histoire avec des vrais auteurs ! Les auteurs pour la jeunesse, scénaristes, dessinateurs ou auteurs, ne sont pas souvent sur le devant de la scène. Pensez donc, ce ne sont pas des auteurs à part entière puisqu’ils écrivent ou dessinent pour des enfants (sous entendu des sous lecteurs !). Heureusement, une fois par an, lors du salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, ils sont quand même mis à l’honneur même si la presse nationale n’en parle pas assez (du moins à mon goût !). Bon, j’exagère un peu car il y a en France de nombreux salons du livre jeunesse qui permettent le contact entre livre et lecteur, auteur et lecteur…
Mais revenons un instant à Montreuil 2022 car cette année, la Grande Ourse 2022 (il fallait bien donner un nom au grand prix du salon qui récompense un auteur pour l’ensemble de son œuvre) a été attribuée à Marc Boutavant, illustrateur, dessinateur et auteur pour la jeunesse ! Profitons de cette occasion pour parler de son « Chien Pourri », un personnage haut en couleurs créé avec Colas Gutman…
Cette série de l’Ecole des loisirs est éditée dans la collection « Mouche », des romans pour ceux qui commencent à lire de façon autonome. Mais si le roman est déjà long pour ces petits lecteurs, la division en petits chapitres permet une lecture fractionnée pour ceux qui ont besoin de pauses… On peut raisonnablement penser que la lecture concerne donc des enfants à partir de 6 ans mais si vous servez d’intermédiaire alors les aventures de Chien Pourri peuvent parfaitement correspondre à un enfant à partir de 3/4 ans…
Chien Pourri est un chien (là pas de mystère), sale et vivant dans une poubelle (on s’en serait presque douté avec un tel nom). Il est un peu simplet, naïf ou parfois même un peu stupide (les enfants aiment bien cela) mais il est passionné, curieux et accompagné de Chaplapla, son fidèle compagnon, chat de gouttière. C’est souvent ce dernier qui fait avancer les histoires…
Dans sa dernière aventure parue, Chien Pourri à Hollywood, il va bien sûr faire du cinéma… Enfin, c’est quand même un peu particulier de devoir faire semblant de dormir ou de se noyer pour de faux en faisant croire que c’est vrai mais sans se noyer trop quand même… La question fondamentale est bien de savoir si Chien Pourri peut gagner un Oscar…
« A la sortie du cinéma, les photographes de Hot-dog magazine font crépiter les flashs. Chien Pourri est porté en héros et Chaplapla acclamé par des hourras ! » En même temps, avec Pascal Truffe comme réalisateur… Le succès est garanti pour « Le chien des rues » !
Un bon roman pour enfants, un dessin dynamique et sympathique et un personnage qui est repris aussi en dessin animé ce qui permet aux enfants d’être de plus en plus familiers avec ces poubelles habitées des villes… Alors, puisque l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
L’été c’est fait pour lire et il semble essentiel de proposer ici régulièrement des ouvrages pour la jeunesse (ouvrages qui sont bien souvent pour toute la famille et pas seulement pour ses plus jeunes membres !). Seulement voilà, si vous voulez proposer un livre à un enfant, lui donner envie de le lire voire même lui proposer qu’il se l’approprie, il est important que vous l’ayez lu avant et, là, souvent cela se complique car de nombreux livres jeunesse sont des traductions de mauvaise qualité de livres insipides achetés sur le marché international… Or, vous le savez bien, le livre n’est pas un produit ordinaire !
Pour un bon livre, il faut d’abord une bonne histoire avec des vrais auteurs ! Les auteurs pour la jeunesse, scénaristes, dessinateurs ou auteurs, ne sont pas souvent sur le devant de la scène. Pensez donc, ce ne sont pas des auteurs à part entière puisqu’ils écrivent ou dessinent pour des enfants (sous entendu des sous lecteurs !). Heureusement, une fois par an, lors du salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, ils sont quand même mis à l’honneur même si la presse nationale n’en parle pas assez (du moins à mon goût !). Bon, j’exagère un peu car il y a en France de nombreux salons du livre jeunesse qui permettent le contact entre livre et lecteur, auteur et lecteur…
Mais revenons un instant à Montreuil 2022 car cette année, la Grande Ourse 2022 (il fallait bien donner un nom au grand prix du salon qui récompense un auteur pour l’ensemble de son œuvre) a été attribuée à Marc Boutavant, illustrateur, dessinateur et auteur pour la jeunesse ! Profitons de cette occasion pour parler de son « Chien Pourri », un personnage haut en couleurs créé avec Colas Gutman…
Cette série de l’Ecole des loisirs est éditée dans la collection « Mouche », des romans pour ceux qui commencent à lire de façon autonome. Mais si le roman est déjà long pour ces petits lecteurs, la division en petits chapitres permet une lecture fractionnée pour ceux qui ont besoin de pauses… On peut raisonnablement penser que la lecture concerne donc des enfants à partir de 6 ans mais si vous servez d’intermédiaire alors les aventures de Chien Pourri peuvent parfaitement correspondre à un enfant à partir de 3/4 ans…
Chien Pourri est un chien (là pas de mystère), sale et vivant dans une poubelle (on s’en serait presque douté avec un tel nom). Il est un peu simplet, naïf ou parfois même un peu stupide (les enfants aiment bien cela) mais il est passionné, curieux et accompagné de Chaplapla, son fidèle compagnon, chat de gouttière. C’est souvent ce dernier qui fait avancer les histoires…
Dans sa dernière aventure parue, Chien Pourri à Hollywood, il va bien sûr faire du cinéma… Enfin, c’est quand même un peu particulier de devoir faire semblant de dormir ou de se noyer pour de faux en faisant croire que c’est vrai mais sans se noyer trop quand même… La question fondamentale est bien de savoir si Chien Pourri peut gagner un Oscar…
« A la sortie du cinéma, les photographes de Hot-dog magazine font crépiter les flashs. Chien Pourri est porté en héros et Chaplapla acclamé par des hourras ! » En même temps, avec Pascal Truffe comme réalisateur… Le succès est garanti pour « Le chien des rues » !
Un bon roman pour enfants, un dessin dynamique et sympathique et un personnage qui est repris aussi en dessin animé ce qui permet aux enfants d’être de plus en plus familiers avec ces poubelles habitées des villes… Alors, puisque l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
Jeudi 29 juin 2023
L’été c’est fait pour lire et comme je vous en avais parlé nous allons régulièrement prendre le chemin de l’autobiographie, domaine que je creuse avec énergie, obstination et persévérance… Je suis au stade des lectures préparatoires et j’aime vos réactions pour enrichir mes réserves de lectures sur le sujet… même si on ne peut pas tout lire !
Dans les écrits autobiographiques, on trouve, enfin, selon mon opinion, les récits de voyages. Je ne parle pas ici des écrits touristiques ou historiques mais bien de ces textes (parfois accompagnés de dessins et/ou photos) qui tout en donnant des informations (ou pas) parlent des émotions ressenties, des rencontres humaines, des décisions prises face à un paysage, une population, un monument, un évènement…
Cette littérature du voyage (y compris d’ailleurs le voyage imaginaire) est très volumineuse, passionnante, enrichissante et je ne voulais surtout pas la passer sous silence dans mon travail de recherches sur le sujet…
Mais, par où commencer tant les livres sont nombreux… Alors, j’ai commencé, un choix qui en vaut bien un autre, par relire les auteurs que je connaissais qui avaient traité du voyage. Une des premières à qui j’ai pensé fut Ella Maillart que j’avais découverte en 1988 avec « La voie cruelle ». Comme je connaissais presque tous ses livres, j’ai décidé de relire « Des monts célestes aux sables rouges », un ouvrage extraordinaire surtout quand on réalise ce que put être ce voyage à travers la jeune URSS stalinienne pour une jeune femme seule qui a moins de 30 ans au moment de cette aventure !
C’est là que je suis tombé un peu par hasard sur l’ouvrage d’Annemarie Schwarzenbach, "Où est la terre des promesses ? ». Or il se trouve que cette autrice est celle qui a voyagé avec Ella Maillart en Afghanistan, cette qu’Ella nomme Christina dans son livre « La voie cruelle »… Me voilà repartie avec Ella Maillart mais d’une autre façon… Cette fois-ci, deux femmes en voiture à la veille de la Seconde guerre mondiale… L’aventure puissance quatre !
Mais, s’il est bien agréable de voyager ainsi en si bonne compagnie, il serait un peu limité de ne pas vouloir découvrir d’autres voyageurs et leurs écrits… C’est pourquoi je me suis plongé dans certains ouvrages de Pierre Loti, un auteur que je ne connaissais que très peu. Certes, comme beaucoup, je suis passé par «Pécheur d’Islande» mais j’avoue ne pas avoir été beaucoup plus loin. Or, après quelques heures de fouille ici ou là, je me suis retrouvé avec deux ouvrages très différents de cet officier de marine membre de l’Académie française : « Turquie agonisante » et « Jérusalem ». Dans ces deux ouvrages, il mêle le ressenti, l’analyse, la politique, l’humain… On ne saura pas tout de Pierre Loti (il y a pour cela son journal intime, bien sûr !) mais on comprendra certains de ses attachements à ce Moyen-Orient d’avant la Première guerre mondiale…
Alors, durant cet été, puisque l’été c’est fait pour lire, avouez que voyager par le livre est à la fois moins couteux que le train ou l’avion, moins fatigant que marcher, moins pénible que tirer son âne, moins polluant pour la planète que traverser le monde en voiture, très dépaysant sans aucun risque (si ce n’est celui de devenir accroc d’un auteur !) et donc, bonne lecture et bon voyage !
L’été c’est fait pour lire et comme je vous en avais parlé nous allons régulièrement prendre le chemin de l’autobiographie, domaine que je creuse avec énergie, obstination et persévérance… Je suis au stade des lectures préparatoires et j’aime vos réactions pour enrichir mes réserves de lectures sur le sujet… même si on ne peut pas tout lire !
Dans les écrits autobiographiques, on trouve, enfin, selon mon opinion, les récits de voyages. Je ne parle pas ici des écrits touristiques ou historiques mais bien de ces textes (parfois accompagnés de dessins et/ou photos) qui tout en donnant des informations (ou pas) parlent des émotions ressenties, des rencontres humaines, des décisions prises face à un paysage, une population, un monument, un évènement…
Cette littérature du voyage (y compris d’ailleurs le voyage imaginaire) est très volumineuse, passionnante, enrichissante et je ne voulais surtout pas la passer sous silence dans mon travail de recherches sur le sujet…
Mais, par où commencer tant les livres sont nombreux… Alors, j’ai commencé, un choix qui en vaut bien un autre, par relire les auteurs que je connaissais qui avaient traité du voyage. Une des premières à qui j’ai pensé fut Ella Maillart que j’avais découverte en 1988 avec « La voie cruelle ». Comme je connaissais presque tous ses livres, j’ai décidé de relire « Des monts célestes aux sables rouges », un ouvrage extraordinaire surtout quand on réalise ce que put être ce voyage à travers la jeune URSS stalinienne pour une jeune femme seule qui a moins de 30 ans au moment de cette aventure !
C’est là que je suis tombé un peu par hasard sur l’ouvrage d’Annemarie Schwarzenbach, "Où est la terre des promesses ? ». Or il se trouve que cette autrice est celle qui a voyagé avec Ella Maillart en Afghanistan, cette qu’Ella nomme Christina dans son livre « La voie cruelle »… Me voilà repartie avec Ella Maillart mais d’une autre façon… Cette fois-ci, deux femmes en voiture à la veille de la Seconde guerre mondiale… L’aventure puissance quatre !
Mais, s’il est bien agréable de voyager ainsi en si bonne compagnie, il serait un peu limité de ne pas vouloir découvrir d’autres voyageurs et leurs écrits… C’est pourquoi je me suis plongé dans certains ouvrages de Pierre Loti, un auteur que je ne connaissais que très peu. Certes, comme beaucoup, je suis passé par «Pécheur d’Islande» mais j’avoue ne pas avoir été beaucoup plus loin. Or, après quelques heures de fouille ici ou là, je me suis retrouvé avec deux ouvrages très différents de cet officier de marine membre de l’Académie française : « Turquie agonisante » et « Jérusalem ». Dans ces deux ouvrages, il mêle le ressenti, l’analyse, la politique, l’humain… On ne saura pas tout de Pierre Loti (il y a pour cela son journal intime, bien sûr !) mais on comprendra certains de ses attachements à ce Moyen-Orient d’avant la Première guerre mondiale…
Alors, durant cet été, puisque l’été c’est fait pour lire, avouez que voyager par le livre est à la fois moins couteux que le train ou l’avion, moins fatigant que marcher, moins pénible que tirer son âne, moins polluant pour la planète que traverser le monde en voiture, très dépaysant sans aucun risque (si ce n’est celui de devenir accroc d’un auteur !) et donc, bonne lecture et bon voyage !
Vendredi 30 juin 2023
L’été c’est fait pour lire et, comme annoncé, nous allons aujourd’hui encore prendre le temps de feuilleter cette série de romans publié par Fleuve noir, des romans populaires et parfois aussi de qualité car les deux ne sont pas du tout inconciliables !
Aujourd’hui, nous parlerons d’espionnage avec un texte publié en 1974… Nous sommes encore durant la Guerre froide, une partie de l’action se déroule en Allemagne de l’Est et il est question de missiles anti-missiles…
Toujours fascinant de se replonger dans ce genre de roman car il s’agit bien d’un voyage dans le temps et dans l’espace. A cette époque, nous sommes en pleine Guerre froide, c'est-à-dire que les deux blocs se font face et que la moindre étincelle, le moindre faux pas, le petit mot de travers… tout peut enflammer la planète. Alors, bien sûr, le lecteur d’aujourd’hui connait la suite de l’histoire, il sait que les deux Allemagne vont se réunir, que l’URSS va disparaitre… mais en 1974, le lecteur ne le sait pas, c’est ainsi et c’est bien de s’en souvenir en lisant ce roman…
Le roman est signé « François Chabrey », pseudonyme collectif de deux romanciers du genre, Marcel-Georges Prêtre et Marc Waeber. Ils ont surtout travaillé ensemble entre 1967 et 1985. Aujourd’hui, très difficile, à moins d’être un expert, de dire qui a écrit quoi. D’ailleurs, il se pourrait bien que parfois Frédéric Dard, qui était ami de Marcel-Georges Prêtre, ait lui aussi participé à l’écriture de certains de ces romans…
Ce n’est pas étonnant quand on compte les romans de cette série espionnage « Matt », car en 1974, pour me limiter à l’année de parution de ce roman « Matt et l’honorable correspondant », il y eut 8 romans en librairie ! Il fallait bien être plusieurs à écrire…
Venons-en au roman lui-même… On va avoir une histoire en trois temps… Dans un premier grand chapitre, on va avoir un service américain, la CIA, qui va se doter d’un correspondant, un « honorable correspondant », c'est-à-dire une personne qui devient redevable au service et qui devra payer un jour sa dette sans savoir quand…
Puis, on aura une grande partie du roman en Allemagne de l’Est avec un espion américain, Matt, en pleine action, avec des rebondissements, des émotions, des surprises, des séductions… Hyper classique mais efficace ! Malheureusement, tout ne se finira pas complètement de façon positive et Matt devra en remettre une petite louche pour clore cette mission…
Enfin, une dernière action en Angleterre avec la mise en situation de notre « honorable correspondant », ce qui justifiait bien le titre du roman et permettait aussi à notre « héros » de pouvoir rentrer chez lui, le travail accompli !
Vous ne trouverez peut-être pas ce titre d’occasion mais la série des « Matt » en contient suffisamment pour que vous trouviez de quoi découvrir ce héros très efficace ! Alors, comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
L’été c’est fait pour lire et, comme annoncé, nous allons aujourd’hui encore prendre le temps de feuilleter cette série de romans publié par Fleuve noir, des romans populaires et parfois aussi de qualité car les deux ne sont pas du tout inconciliables !
Aujourd’hui, nous parlerons d’espionnage avec un texte publié en 1974… Nous sommes encore durant la Guerre froide, une partie de l’action se déroule en Allemagne de l’Est et il est question de missiles anti-missiles…
Toujours fascinant de se replonger dans ce genre de roman car il s’agit bien d’un voyage dans le temps et dans l’espace. A cette époque, nous sommes en pleine Guerre froide, c'est-à-dire que les deux blocs se font face et que la moindre étincelle, le moindre faux pas, le petit mot de travers… tout peut enflammer la planète. Alors, bien sûr, le lecteur d’aujourd’hui connait la suite de l’histoire, il sait que les deux Allemagne vont se réunir, que l’URSS va disparaitre… mais en 1974, le lecteur ne le sait pas, c’est ainsi et c’est bien de s’en souvenir en lisant ce roman…
Le roman est signé « François Chabrey », pseudonyme collectif de deux romanciers du genre, Marcel-Georges Prêtre et Marc Waeber. Ils ont surtout travaillé ensemble entre 1967 et 1985. Aujourd’hui, très difficile, à moins d’être un expert, de dire qui a écrit quoi. D’ailleurs, il se pourrait bien que parfois Frédéric Dard, qui était ami de Marcel-Georges Prêtre, ait lui aussi participé à l’écriture de certains de ces romans…
Ce n’est pas étonnant quand on compte les romans de cette série espionnage « Matt », car en 1974, pour me limiter à l’année de parution de ce roman « Matt et l’honorable correspondant », il y eut 8 romans en librairie ! Il fallait bien être plusieurs à écrire…
Venons-en au roman lui-même… On va avoir une histoire en trois temps… Dans un premier grand chapitre, on va avoir un service américain, la CIA, qui va se doter d’un correspondant, un « honorable correspondant », c'est-à-dire une personne qui devient redevable au service et qui devra payer un jour sa dette sans savoir quand…
Puis, on aura une grande partie du roman en Allemagne de l’Est avec un espion américain, Matt, en pleine action, avec des rebondissements, des émotions, des surprises, des séductions… Hyper classique mais efficace ! Malheureusement, tout ne se finira pas complètement de façon positive et Matt devra en remettre une petite louche pour clore cette mission…
Enfin, une dernière action en Angleterre avec la mise en situation de notre « honorable correspondant », ce qui justifiait bien le titre du roman et permettait aussi à notre « héros » de pouvoir rentrer chez lui, le travail accompli !
Vous ne trouverez peut-être pas ce titre d’occasion mais la série des « Matt » en contient suffisamment pour que vous trouviez de quoi découvrir ce héros très efficace ! Alors, comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
Samedi 1er juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et il est pour moi important de laisser un peu d’espace pour la bande dessinée, un support de lecture important. Pourtant, je sais bien que certains ont du mal à considérer la bande dessinée comme une lecture… N’ai-je pas lu récemment sur un forum que je fréquente avec plaisir : « je suis passé sous la barre des 300 livres dans ma pile à lire, sans compter les bandes dessinées ! ». Certes, au moins voilà un lecteur de bandes dessinées, mais il ne considère pas les livres et les bandes dessinées au même niveau… Au nom de quoi ? Sur quels critères ? Du coup, comment classe-t-il les ouvrages hybrides avec textes et dessins comme ceux de Saint-Exupéry, Prévert ou ces petits bijoux signés Floc’h ?
A vouloir d’ailleurs classer à tous prix les ouvrages dans des boites hermétiques, on finit par en perdre son latin… Bon, pour le latin, ne prenez pas trop la série Astérix comme une référence du même niveau que votre cher Gaffiot ! Soyez prudents…
Mais, revenons à la bande dessinée et ouvrons cet ouvrage de Patrice Leconte, « Tintin de A à Z ». J’ai dévoré ce livre avec délectation et bonheur. En fait, je n’étais pas toujours en accord total avec le cinéaste mais j’écrivais dans ma tête de lecteur des aventures de Tintin, en parallèle, avec mes images en mémoire, ma propre version de l’abécédaire… Nous avions des entrées communes, des divergences, des points d’opposition même !
Car c’est bien là le point fort de cet ouvrage, aller rencontrer le lecteur de Tintin et de confronter nos souvenirs. Tintin est un personnage qui a complètement échappé à son créateur Hergé et qui nous appartient à tous, y compris à Patrice Leconte, bien sûr. Alors, il y a bien une fondation Hergé qui se donne l’illusion de tout gérer mais nous avons tous notre Tintin et même ses aventures postérieures à Hergé. Certains les ont dessinées – je connais un petit garçon qui le tente régulièrement – et d’autres comme moi les ont dans la tête… Quant aux albums, les vrais, on prend le temps d’un relire un de temps en temps, juste pour le plaisir d’être certain que Tintin est bien encore là à nos côtés…
Ce qui est très agréable avec Patrice Leconte c’est qu’il nous ouvre sa mémoire et sa vision de Tintin sans jamais l’imposer. C’est juste une porte qui s’ouvre sur la nôtre et ce n’est que du bonheur… Il y a les entrées incontournables (Castafiore, Haddock, Pie, Sabords ou Zorrino), il y a celle avec lesquelles je suis en accord total comme Abdallah, Couvertures ou Whisky, et, enfin, celles avec lesquelles je peux être en désaccord comme Castafiore. En effet, Patrice Leconte pense que la Castafiore massacre l’Air des bijoux. Là, je ne suis pas du même avis. Si elle chantait faux, si elle massacrait les grands airs d’opéra, pourquoi aurait-elle du succès et les journalistes lui courraient-ils après ? Indéfendable ! La Castafiore chante très bien mais d’une part je ne suis pas certain que Hergé aime l’opéra et d’autre part elle chante fort et ce genre de prestation dans une voiture ou dans l’oreille… Ce n’est pas agréable !
Mais n’hésitez pas à lire ce livre puisque l’été c’est fait pour lire, laissez-vous porter par vos souvenirs de lectures et n’hésitez surtout pas à relire un album des aventures de Tintin cet été !
L’été c’est fait pour lire et il est pour moi important de laisser un peu d’espace pour la bande dessinée, un support de lecture important. Pourtant, je sais bien que certains ont du mal à considérer la bande dessinée comme une lecture… N’ai-je pas lu récemment sur un forum que je fréquente avec plaisir : « je suis passé sous la barre des 300 livres dans ma pile à lire, sans compter les bandes dessinées ! ». Certes, au moins voilà un lecteur de bandes dessinées, mais il ne considère pas les livres et les bandes dessinées au même niveau… Au nom de quoi ? Sur quels critères ? Du coup, comment classe-t-il les ouvrages hybrides avec textes et dessins comme ceux de Saint-Exupéry, Prévert ou ces petits bijoux signés Floc’h ?
A vouloir d’ailleurs classer à tous prix les ouvrages dans des boites hermétiques, on finit par en perdre son latin… Bon, pour le latin, ne prenez pas trop la série Astérix comme une référence du même niveau que votre cher Gaffiot ! Soyez prudents…
Mais, revenons à la bande dessinée et ouvrons cet ouvrage de Patrice Leconte, « Tintin de A à Z ». J’ai dévoré ce livre avec délectation et bonheur. En fait, je n’étais pas toujours en accord total avec le cinéaste mais j’écrivais dans ma tête de lecteur des aventures de Tintin, en parallèle, avec mes images en mémoire, ma propre version de l’abécédaire… Nous avions des entrées communes, des divergences, des points d’opposition même !
Car c’est bien là le point fort de cet ouvrage, aller rencontrer le lecteur de Tintin et de confronter nos souvenirs. Tintin est un personnage qui a complètement échappé à son créateur Hergé et qui nous appartient à tous, y compris à Patrice Leconte, bien sûr. Alors, il y a bien une fondation Hergé qui se donne l’illusion de tout gérer mais nous avons tous notre Tintin et même ses aventures postérieures à Hergé. Certains les ont dessinées – je connais un petit garçon qui le tente régulièrement – et d’autres comme moi les ont dans la tête… Quant aux albums, les vrais, on prend le temps d’un relire un de temps en temps, juste pour le plaisir d’être certain que Tintin est bien encore là à nos côtés…
Ce qui est très agréable avec Patrice Leconte c’est qu’il nous ouvre sa mémoire et sa vision de Tintin sans jamais l’imposer. C’est juste une porte qui s’ouvre sur la nôtre et ce n’est que du bonheur… Il y a les entrées incontournables (Castafiore, Haddock, Pie, Sabords ou Zorrino), il y a celle avec lesquelles je suis en accord total comme Abdallah, Couvertures ou Whisky, et, enfin, celles avec lesquelles je peux être en désaccord comme Castafiore. En effet, Patrice Leconte pense que la Castafiore massacre l’Air des bijoux. Là, je ne suis pas du même avis. Si elle chantait faux, si elle massacrait les grands airs d’opéra, pourquoi aurait-elle du succès et les journalistes lui courraient-ils après ? Indéfendable ! La Castafiore chante très bien mais d’une part je ne suis pas certain que Hergé aime l’opéra et d’autre part elle chante fort et ce genre de prestation dans une voiture ou dans l’oreille… Ce n’est pas agréable !
Mais n’hésitez pas à lire ce livre puisque l’été c’est fait pour lire, laissez-vous porter par vos souvenirs de lectures et n’hésitez surtout pas à relire un album des aventures de Tintin cet été !
Dimanche 2 juillet 2023
L’été c’est fait pour lire et, comme le Tour de France est maintenant d’actualité, il est temps de parler un peu de vélo, de cyclisme, de courses et d’ouvrir ensemble ce petit livre essentiel, « Une histoire des courses cyclistes » de Jean-Noël Blanc, une publication Glénat.
Car, même si le Tour de France est entré dans nos vies avec la télévision et les retransmissions d’étape quasiment en entier, les courses de cyclisme ont commencé beaucoup plus tôt… Si on oublie rapidement les petites courses entre amis sur le Champ de Mars (je n’ai pas dis au pied de la Tour Eiffel qui n’existe pas encore !), c’est en 1869 que l’on a la course des origines, Paris-Rouen ! Attention, lors de ces premières courses, pas de voiture de directeur sportif ni d’oreillette, obligation de réparer son vélo seul, vélo lourd… Bref, participer à une course, c’est se lancer dans la grande aventure !
Alors, par la suite, les courses se sont multipliées, les matériels sont devenus plus sophistiqués, le Tour de France est apparu (1903) et le cyclisme s’est professionnalisé. Il y eut des courses mythiques (Bobet dans l’Izoard applaudi par Fausto Coppi lui-même), des évènements dont on parle encore (Christophe en 1913 réparant sa fourche de vélo brisée dans la forge de Sainte-Marie de Campan), des drames qui ont largement dépassé la sphère des deux roues (on ne se souviendra ici que de la chute mortelle de Casartelli en 1995 dans la descente du Portet-d’Aspet)…
L’ouvrage est absolument abordable et lisible par tous car il y a de nombreuses entrées, des chapitres courts, des explications claires et une narration plaisante et ludique… On lit cela comme un bel ouvrage d’aventures !
Les choses qui fâchent ? Rassurez-vous (ou pas), elles sont bien là comme le dopage et autres tricheries, comme les chutes du peloton, comme ces courses dirigées par les directeurs sportifs via les oreillettes… Le professionnalisme et ses excès sont très bien décrits…
Il y a aussi, pour moi le plus important, ces grands héros, ces sortes de super-héros mêmes, avec tout ce que cela a de beau, de grand, d’exagéré aussi et avec un regard lucide sur le dopage dont certains se sont servi ou ont été victimes (et très souvent les deux à la fois !). On retrouvera donc Coppi, Bobet, Anquetil, Poulidor, Thévenet, Ocana, Hinault, Fignon… et même Alaphilippe !
Enfin, on parlera des classiques, des autres tours, de la télévision… Un ouvrage à lire pour découvrir tout ce que vous ne savez pas sur le cyclisme et ses courses, un livre à offrir aux passionnés de vélo et à ceux qui suivent le Tour de France… et comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
L’été c’est fait pour lire et, comme le Tour de France est maintenant d’actualité, il est temps de parler un peu de vélo, de cyclisme, de courses et d’ouvrir ensemble ce petit livre essentiel, « Une histoire des courses cyclistes » de Jean-Noël Blanc, une publication Glénat.
Car, même si le Tour de France est entré dans nos vies avec la télévision et les retransmissions d’étape quasiment en entier, les courses de cyclisme ont commencé beaucoup plus tôt… Si on oublie rapidement les petites courses entre amis sur le Champ de Mars (je n’ai pas dis au pied de la Tour Eiffel qui n’existe pas encore !), c’est en 1869 que l’on a la course des origines, Paris-Rouen ! Attention, lors de ces premières courses, pas de voiture de directeur sportif ni d’oreillette, obligation de réparer son vélo seul, vélo lourd… Bref, participer à une course, c’est se lancer dans la grande aventure !
Alors, par la suite, les courses se sont multipliées, les matériels sont devenus plus sophistiqués, le Tour de France est apparu (1903) et le cyclisme s’est professionnalisé. Il y eut des courses mythiques (Bobet dans l’Izoard applaudi par Fausto Coppi lui-même), des évènements dont on parle encore (Christophe en 1913 réparant sa fourche de vélo brisée dans la forge de Sainte-Marie de Campan), des drames qui ont largement dépassé la sphère des deux roues (on ne se souviendra ici que de la chute mortelle de Casartelli en 1995 dans la descente du Portet-d’Aspet)…
L’ouvrage est absolument abordable et lisible par tous car il y a de nombreuses entrées, des chapitres courts, des explications claires et une narration plaisante et ludique… On lit cela comme un bel ouvrage d’aventures !
Les choses qui fâchent ? Rassurez-vous (ou pas), elles sont bien là comme le dopage et autres tricheries, comme les chutes du peloton, comme ces courses dirigées par les directeurs sportifs via les oreillettes… Le professionnalisme et ses excès sont très bien décrits…
Il y a aussi, pour moi le plus important, ces grands héros, ces sortes de super-héros mêmes, avec tout ce que cela a de beau, de grand, d’exagéré aussi et avec un regard lucide sur le dopage dont certains se sont servi ou ont été victimes (et très souvent les deux à la fois !). On retrouvera donc Coppi, Bobet, Anquetil, Poulidor, Thévenet, Ocana, Hinault, Fignon… et même Alaphilippe !
Enfin, on parlera des classiques, des autres tours, de la télévision… Un ouvrage à lire pour découvrir tout ce que vous ne savez pas sur le cyclisme et ses courses, un livre à offrir aux passionnés de vélo et à ceux qui suivent le Tour de France… et comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
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