Je ne vois pas en quoi mon regard serait condescendant sur les lecteurs qui ont fait des critiques de Musso ou Lévy ! Parce que j'ai pris la peine de les lire ? Je réponds simplement sur le fait que quand tu dis que ces lecteurs "savent ce qu'ils lisent" quand ils choisissent ces livres, ça veut dire qu'ils savent de quel genre de littérature il s'agit ; et je pense que non en fonction de ce que j'ai lu dans les critiques ; ils lisent un livre d'un auteur qui leur plait c'est tout ; et moi je ne porte pas de jugement sur cet auteur ni sur ces lecteurs ; et si certains resteront dans cette littérature (qui n'en n'est pas, bien sûr selon toi) d'autres pourront très bien aller sur d'autres chemins littéraires...Quand même, quand tu parles des lecteurs de Musso/Lévy, on a l'impression que ce sont de pauvres malheureux qui ne savent pas ce qu'ils font.
Et je crois aussi qu'il est essentiel de lire et de donner envie de lire ; je ne vois pas en plus comment on peut s'en passer sous quelque forme que ce soit (à l'école et ailleurs) ; c'est confortable de penser que certains n'en n'ont pas besoin, qu'ils peuvent vivre sans. Ca permet de se conforter dans le clan des "élus" et ça c'est très condescendant !
Quant à l'allusion au Congo de SJB, franchement Feint c'est ce que j'appelle un coup bas, et ça veut dire que tu n'es pas à l'aise...
Par ailleurs, il n'y a rien de condescendant à affirmer qu'on peut très bien vivre sans lire de littérature. La plupart de mes amis ne lisent pas de littérature et je ne vois pas où est le problème ni où est la condescendance.
à Feint, très pertinent
Le mépris envers ces lecteurs m'agace également
Le mépris envers ces lecteurs m'agace également
Et comparer Musso/Lévy et Gavalda est hasardeux, ce n'est pas tout à fait pareil, même si je n'aime pas Gavalda.
Tout à fait. Gavalda c'est de la littérature light, Musso/Lévy ça ne prétend pas du tout être de la littérature. Et les lecteurs de Musso/Lévy qui ont bien le droit de les aimer et de les acheter en supermarché ne prétendent pas lire de la littérature.
Oui, ce sont des adultes qui font la part des choses
à Feint, très pertinentJe crois qu'il agace Pieronnelle aussi et ce qui m'agace c'est qu'elle croit que c'est mon cas alors que non d'un chien, chacun est libre.
Le mépris envers ces lecteurs m'agace également
Et quand je dis qu'on peut vivre sans lire de littérature, même combat. Il y a aussi d'autres moyens de développer son intelligence (heureusement, sinon il y aurait 99 % d'abrutis et le 1% n'aurait plus qu'à se flinguer).
non d'un chienVoilà un chien bien négatif, il n'a même pas de nom.
Quant au sujet du forum, pour y revenir, il y a de fait à notre époque une "mise au pas" des écrivains perçus uniquement comme vecteurs d'un messsâââge que ce soit à droite ou à gauche, au fond d'ailleurs cela procède de la vieille conception très bourgeoise de la littérature qui n'en comprendra jamais la gratuité...C'est parce qu'au fond ce n'est pas forcément la littérature qui intéresse ceux qui la lisent. On a souvent cette impression à lire la presse "littéraire" (mais pas trop). Ça peut être le cas aussi de l'Education Nationale, hélas.
Oui, je crois qu'ils n'aiment pas vraiment la littérature au fond, et vu comment ils la traitent ils semblent la haîr
Et comparer Musso/Lévy et Gavalda est hasardeux, ce n'est pas tout à fait pareil, même si je n'aime pas Gavalda.
Non, ce n'est pas hasardeux. D'abord, Musso et Levy ne sont pas strictement pareil, s'il faut jouer sur les mots. Je n'accolerais pas le mot "littérature" à Gavalda. Mais bien "light". On compare les produits blancs à la gastronomie là. Et si je consomme volontiers des produits blancs, je n'aurais quand même pas le culot de dire aux grands chefs que c'est meilleur que leurs plats (sauf s'ils n'utilisent pas de produits frais :) ) Les produits blancs écrits, on y trouve tout ce qu'il faut pour ne pas être dépaysé : les clichés, les lieux communs, la pseudo psycho-socio Q. Et c'est tant mieux, il en faut... pour servir de mauvais exemple (je blague là... :)))) ). Au moins, on peut choisir. Et ne pas choisir entre tout ce qui existe, c'est déjà choisir.
Dans votre bibliothéque, il a Céline, Bernanos, Vailland, les Hussards, Bataille, et les autres ? Ou seulement les "classiques" que l'institution et vous-même, vous avez le droit d'avoir subjectivité aussi d'ailleurs, considèrent comme potables. Moi ce qui m'étonne toujours est que cette subjectivité est montrée comme une objectivité.
Ben oui, il y a ceux-là. Et même Hitler, Burroughs, Matzneff et d'autres. Mais j'avoue avoir de la chance... pour le moment car - mais ceci est une autre question - les budgets des bibliothèques ont été revus à la baisse. Et même phénomène que pour les libraires, pour survivre, certaines estiment devoir surfer sur la vague du best-seller. C'est dommageable pour la littérature qui subira peut-être (j'espère me tromper) bientôt un sévère ostracisme.
Je ne crois pas que l'objectivité totale soit possible. Il n'y a que l'intelligence artificielle qui peut y prétendre. Perso, je ne prétends certainement pas être objective. Ai-je utilisé ce mot ? Alors je m'en excuse.
Sur l'élitisme pour tous, c'est strictement impossible, ce serait partir de cette conception de l'individu comme "page blanche" sur laquelle on peut mettre ce qu'on veut. Il y a des individus qui se foutent de la littérature ou de la culture, ou qui s'en servent pour compenser qui un complexe, qui une frustration, donner de soi une image flatteuse...
C'est bien pour cela que j'ai utilisé le mot "idéalement", c'est-à-dire impossible ou difficilement réalisable (pour être moins catégorique).
Et il manque un "s" à pareils. Désolée :/
Et les lecteurs de Musso/Lévy qui ont bien le droit de les aimer et de les acheter en supermarché ne prétendent pas lire de la littérature.
Oui, ce sont des adultes qui font la part des choses
Je le crois aussi.
Euh, Hitler en France, j'ai des doutes car il est interdit, et heureusement d'ailleurs, mais le rapprocher de Burroughs et même Matzneff est un peu là aussi hasardeux.
La censure "light" n'est pas une question de budgets ou de "best-sellers" mais de volonté politique, or, les profs docs sont encouragés à jeter les trop "vieux" livres et les bibliothécaires aussi...
La censure "light" n'est pas une question de budgets ou de "best-sellers" mais de volonté politique, or, les profs docs sont encouragés à jeter les trop "vieux" livres et les bibliothécaires aussi...
Euh, Hitler en France, j'ai des doutes car il est interdit, et heureusement d'ailleurs, mais le rapprocher de Burroughs et même Matzneff est un peu là aussi hasardeux.
Eh bien il faut croire qu'en Belgique, il ne l'est pas. Quant à un quelconque rapprochement, il n'a rien de hasardeux. Il ne tient évidemment pas à leurs qualités littéraires ni à leur contenu mais au fait que leur publicité (au sens strict, à savoir " diffuser une information, faire connaître à tous un événement, un fait") n'est pas souhaitée pour les raisons que l'on sait (ou pas).
Mais que vois-je en France ? Serais-ce le bout du nez de la "censure moralisante" ? Hé hop, comment revenir au fil du début. Ne me remercie pas Saule :))))
La censure "light" n'est pas une question de budgets ou de "best-sellers" mais de volonté politique, or, les profs docs sont encouragés à jeter les trop "vieux" livres et les bibliothécaires aussi...
La volonté politique passe par en effet par la mise au bac des vieux livres ET par une ponction des budgets. Elle a bon dos la crise.
SeraiT-ce, bon sang Miss teigne ! Applique-toi !
Franchement m'accuser de mépriser les lecteurs Musso et Lévy alors que je m'évertue depuis que je suis intervenue de les considérer comme n'importe quels lecteurs (chacun ses goûts) et de trouver que considérer ces auteurs comme de la littérature de super-marchés est justement méprisant pour ces lecteurs !!!
Mais en fait ça n'a pas d'importance...
J'adhère complètement aux propos de Miss Teigne qui, comme tout bibliothécaire, connait vraiment les lecteurs.
Hier je suis allée à la bibliothèque de la ville pour essayer de trouver Nos cheveux blanchiront avec nos yeux de Vinau et d'autres du prix CL. Là aussi on m'a répondu que des parutions d'il y a deux ans ne peuvent pas être commandées et que les derniers livres parus par contre étaient présents ; ce que je comprends fort bien mais qui veut dire aussi que ces livres n'ont jamais été "médiatisés" au moment de leurs sorties ; en consultant l'ordi la personne m'a dit concernant "Nos cheveux blanchiront...par exemple : "Ah oui, la critique était bonne ; je vais proposer de les commander mais sans grand espoir" ; j'ai bien compris que c'était une question de budget.
Comment et sur quels critères sont commandés les livres en bibliothèques où je n'ai pas le reflex d'aller souvent...L'année d'avant j'ai réussi à avoir " Le bruit et la Fureur" in extrémis, il allait partir au pilon...
Mais en fait ça n'a pas d'importance...
J'adhère complètement aux propos de Miss Teigne qui, comme tout bibliothécaire, connait vraiment les lecteurs.
Hier je suis allée à la bibliothèque de la ville pour essayer de trouver Nos cheveux blanchiront avec nos yeux de Vinau et d'autres du prix CL. Là aussi on m'a répondu que des parutions d'il y a deux ans ne peuvent pas être commandées et que les derniers livres parus par contre étaient présents ; ce que je comprends fort bien mais qui veut dire aussi que ces livres n'ont jamais été "médiatisés" au moment de leurs sorties ; en consultant l'ordi la personne m'a dit concernant "Nos cheveux blanchiront...par exemple : "Ah oui, la critique était bonne ; je vais proposer de les commander mais sans grand espoir" ; j'ai bien compris que c'était une question de budget.
Comment et sur quels critères sont commandés les livres en bibliothèques où je n'ai pas le reflex d'aller souvent...L'année d'avant j'ai réussi à avoir " Le bruit et la Fureur" in extrémis, il allait partir au pilon...
Je ne crois pas du tout que tu les méprises. Je pense que tu crois (à tort selon moi) que les livres de Musso et Lévy représentent une forme de littérature populaire (je pense que ce n'est pas de la littérature - et donc pas non plus de la "littérature de supermarchés") qui pourrait les amener vers une forme une littérature, disons plus littéraire. Tu me dirais ça pour Nothomb ou même pour Gavalda, je dirais pourquoi pas, peut-être. Tu me dis ça pour Musso, Lévy, Harlequin ou tout autre produit industriel, je dis non. Et je ne pense par pour autant qu'il faille nécessairement rééduquer tout le monde pour faire en sorte que tout le monde aime la littérature.
Nos cheveux blanchiront avec nos yeux a eu un beau succès. C'est quand même un peu étonnant qu'il ne soit pas en bibliothèque, sauf vraiment une petite.
Nos cheveux blanchiront avec nos yeux a eu un beau succès. C'est quand même un peu étonnant qu'il ne soit pas en bibliothèque, sauf vraiment une petite.
Nos cheveux blanchiront avec nos yeux a eu un beau succès.
Mérité.
Euh, Hitler en France, j'ai des doutes car il est interdit, et heureusement d'ailleurs, mais le rapprocher de Burroughs et même Matzneff est un peu là aussi hasardeux.
La censure "light" n'est pas une question de budgets ou de "best-sellers" mais de volonté politique, or, les profs docs sont encouragés à jeter les trop "vieux" livres et les bibliothécaires aussi...
"Mein kampf" est édité par les Nouvelles Editions latines (qui éditent également un livre antimaçonnique"). C'est légal. La seule chose interdite pour les libraires et le bibliothécaires c'est de le mettre en rayon ou dans une vitrine. On a droit de l'acheter mais il faut demander au libraire qui passera la commande. On a le droit de le lire en bibliothèque mais il faudra faire une demande car le livre est caché en magasin.
Les livres interdits à la publication sont "Suicide mode d'emploi" et les livres négationnistes.
Merci Hiram33.
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