Ce livre semble penser que la censure moralisatrice a bel et bien disparu, pour moi c'est loin d'être le cas, elle revêt d'autres formes et se pare d'autres prétextes, c'est tout
oups, faute dans le titre, "disparuE"
Ce livre semble penser que la censure moralisatrice a bel et bien disparu
oups, faute dans le titre, "disparuE"
Faut-il vraiment toujours souligner le genre ??
On va ouvrir un nouveau fil, "Le genre et la langue française".. :o)
Et oui faute d'accord, avec toutes ces considérations sur le genre on s'y perd :-)
Il existe une censure commerciale. Par exemple, dans les supermarchés, on ne trouve que les livres de Marc Lévy, Musso, Nauthomb, Pancol, Werber, de Villiers, Eric-Emmanuel Schmidt. Une idée comme ça : pourquoi le gouvernement ne renforcerait-il pas la loi Lang en autorisant les supermarchés et FNAC à vendre les livres de la liste pré-citée seulement pendant le mois de leur publication et après seules les petites librairies de quartier auraient le droit de les vendre. Du coup, les libraires en profiteraient pour utiliser les livres de Musso et consorts comme locomotives en les mettant en tête de gondole et en laissant une pancarte du genre : "vous avez aimé le dernier Musso vous aimerez tel ou tel livre" (inconnus du grand public).
Moi, mon libraire, il vend pas de Musso, quoi que fasse la FNAC ou Super U. Et je vois pas bien quel bouquin il pourrait me recommander qui "ressemblerait" à un Musso.
Je crois qu'il y a deux publics pour la littérature : le public Lévy-Musso qui lit peu, pour pas se prendre la tête et se distraire après le boulot, et achète le livre en supermarché comme un bien de consommation ; et le public pour le reste qui lui lit beaucoup, veut se prendre la tête, et achète son livre en librairie. Hormis peut-être pour les jeunes lecteurs qui doivent bien commencer quelque part (j'ai lu mes Nothomb et mes Beigbeder au lycée), je ne crois pas vraiment qu'il existe de passerelle entre les deux.
Un libraire qui vendrait du Musso ne ferait donc que se décrédibiliser auprès de sa clientèle (même si ça lui ferait sûrement augmenter son chiffre d'affaire). Personnellement, en tout cas, un libraire qui fait sa vitrine autour de Musso-Levy est un libraire chez lequel je ne rentre pas. Et j'assume mon snobisme !
Je crois qu'il y a deux publics pour la littérature : le public Lévy-Musso qui lit peu, pour pas se prendre la tête et se distraire après le boulot, et achète le livre en supermarché comme un bien de consommation ; et le public pour le reste qui lui lit beaucoup, veut se prendre la tête, et achète son livre en librairie. Hormis peut-être pour les jeunes lecteurs qui doivent bien commencer quelque part (j'ai lu mes Nothomb et mes Beigbeder au lycée), je ne crois pas vraiment qu'il existe de passerelle entre les deux.
Un libraire qui vendrait du Musso ne ferait donc que se décrédibiliser auprès de sa clientèle (même si ça lui ferait sûrement augmenter son chiffre d'affaire). Personnellement, en tout cas, un libraire qui fait sa vitrine autour de Musso-Levy est un libraire chez lequel je ne rentre pas. Et j'assume mon snobisme !
Il existe une censure commerciale. Par exemple, dans les supermarchés, on ne trouve que les livres de Marc Lévy, Musso, Nauthomb, Pancol, Werber, de Villiers, Eric-Emmanuel Schmidt. Une idée comme ça : pourquoi le gouvernement ne renforcerait-il pas la loi Lang en autorisant les supermarchés et FNAC à vendre les livres de la liste pré-citée seulement pendant le mois de leur publication et après seules les petites librairies de quartier auraient le droit de les vendre. Du coup, les libraires en profiteraient pour utiliser les livres de Musso et consorts comme locomotives en les mettant en tête de gondole et en laissant une pancarte du genre : "vous avez aimé le dernier Musso vous aimerez tel ou tel livre" (inconnus du grand public).
En gros, les superrmarchés/grandes libraries ne pourraient pas vendre les marchandises qu'ils veulent? Je crois qu'on n'a pas le même concept de la liberté et de la censure. Pour la pancarte "si vous aimez lire ceci vous devriez lire cela", ça me donnerait le goût de lire ni l'un ni l'autre, ça me semble tout aussi gimmick.
L'idée est généreuse, Hiram, mais je ne crois pas que ça marche. Il est au fond assez naturel que ces livres se vendent en supermarché : ils y sont à leur place. Et je ne crois pas qu'en librairie il y ait un passage possible de Musso ou de Pancol à un auteur de littérature. Les lecteurs de Musso ne sont pas des consommateurs de livres mal informés : ils savent très bien ce qu'ils recherchent et ils achètent en connaissance de cause des livres pour se détendre sans se prendre la tête. Si on leur propose de la littérature à la place ils seront forcément déçus : c'est une question d'horizon d'attente. Pour apprécier il faut se préparer à apprécier. Ça ne peut marcher que si le lecteur potentiel accorde toute sa confiance au libraire (en espérant que ce soit un bon libraire) et que celui-ci trouve les mots pour lui dire pourquoi il devrait lire tel livre qui vaut vraiment la peine. Mission presque impossible.
Je vous trouve extrêmistes Feint et Stavroguine. Personnellement je n'ai pas honte d'avouer que j'ai lu Musso et Lévy. La raison en est bien simple : écoutant beaucoup de livres en mp3 en roulant, je n'ai pas toujours le choix des armes et voilà comment Musso et lévy me sont tomber entre les deux oreilles. Et c'est mieux que ... rien.
Dans les médiathèques,; il y a de tout. Et je suis persuadé que des lecteurs attaquant par le versant Musso-Lévy peuvent passer "de l'autre côté". Ne soyons pas extrêmistes !
Pour paraphraser Brassens je dirais "Ne jetez pas la pierre au lecteur de Musso, je suis derrière" ! Et même pas honte !
Quant à considérer que c'est normal que les supermarchés vendent des romans - même Musso et Lévy, là, pas d'accord. Il y a des libraires, des pharmaciens, des garagistes, ... chacun son métier. Les supermarchés c'est l'épicerie, désolé. Et Musso-Lévy restent des livres et pas des boîtes de conserves ou des barres chocolatées.
Méfions-nous de l'élitisme ! On est toujours le "Musso-Lévy's reader" de quelqu'un.
Dans les médiathèques,; il y a de tout. Et je suis persuadé que des lecteurs attaquant par le versant Musso-Lévy peuvent passer "de l'autre côté". Ne soyons pas extrêmistes !
Pour paraphraser Brassens je dirais "Ne jetez pas la pierre au lecteur de Musso, je suis derrière" ! Et même pas honte !
Quant à considérer que c'est normal que les supermarchés vendent des romans - même Musso et Lévy, là, pas d'accord. Il y a des libraires, des pharmaciens, des garagistes, ... chacun son métier. Les supermarchés c'est l'épicerie, désolé. Et Musso-Lévy restent des livres et pas des boîtes de conserves ou des barres chocolatées.
Méfions-nous de l'élitisme ! On est toujours le "Musso-Lévy's reader" de quelqu'un.
Il n'y a rien d'extrémiste dans mes propos, Tistou ; je suis convaincu qu'à peu près n'importe qui peut arriver à lire à peu près n'importe quoi. Relis mieux mon message.
Bien sûr un libraire peut vendre n'importe quel libraire. Mais de même qu'un bon boucher ne se fournit pas n'importe où, le bon libraire doit mettre en avant ce qu'il y a de meilleur, au risque de se discréditer. De la même manière, je ne vois pas vraiment pourquoi on interdirait au supermarchés de vendre certains produits de grande consommation.
Bien sûr un libraire peut vendre n'importe quel libraire. Mais de même qu'un bon boucher ne se fournit pas n'importe où, le bon libraire doit mettre en avant ce qu'il y a de meilleur, au risque de se discréditer. De la même manière, je ne vois pas vraiment pourquoi on interdirait au supermarchés de vendre certains produits de grande consommation.
"un libraire peut vendre n'importe quel liVRE"? bien sûr.
et "auX supermarchés", décidément...
Il n'y a rien d'extrémiste dans mes propos, Tistou ; je suis convaincu qu'à peu près n'importe qui peut arriver à lire à peu près n'importe quoi. Relis mieux mon message.
Bien sûr un libraire peut vendre n'importe quel libraire. Mais de même qu'un bon boucher ne se fournit pas n'importe où, le bon libraire doit mettre en avant ce qu'il y a de meilleur, au risque de se discréditer. De la même manière, je ne vois pas vraiment pourquoi on interdirait au supermarchés de vendre certains produits de grande consommation.
Parce que le livre ne fait pas bon ménage avec le bouquet de persil. Peut-être peut-on éviter de mélanger n'importe quoi ?
Le bon boucher vend aussi de la saucisse de Strasbourg que je ne qualifierais pas pour autant de bonne viande. N'empêche, je préfère acheter mes saucisses de Strasbourg ailleurs que dans une librairie. Une question de bon sens peut-être ?
Bof, Tistou... Je pense qu'il y a des producteurs de cacao ou de terrines en bocaux qui mettent plus de soin dans leurs produits que Musso et Levy n'en mettent dans les leurs. D'ailleurs, pour reprendre ta comparaison, il existe aussi des épiceries fines. Si je veux un produit de consommation, du jambon Madrange, ou Leader Price, je vais chez Carrefour ; si je veux retrouver dans mon assiette le savoir-faire d'un petit producteur du Périgord, je vais dans une épicerie fine. Et je serais déçu si, m'y rendant, je voyais du jambon Madrange sous plastique.
C'est pareil pour les librairies et les livres vendus supermarché. C'est pas le livre en tant que grande feuille cartonnée pliée en trois et dans laquelle sont collés des feuillets de papier qui est noble ; c'est ce qu'on y met dedans. Dès lors, je suis d'accord avec Feint pour dire que tous les livres ne sont pas chez eux au même endroit.
C'est pareil pour les librairies et les livres vendus supermarché. C'est pas le livre en tant que grande feuille cartonnée pliée en trois et dans laquelle sont collés des feuillets de papier qui est noble ; c'est ce qu'on y met dedans. Dès lors, je suis d'accord avec Feint pour dire que tous les livres ne sont pas chez eux au même endroit.
Mince, Feint, on se croise et paraphrase réciproquement.
Bah justement ! Et pour la même raison, le bon libraire, il mélange pas Musso et Flaubert !
Parce que le livre ne fait pas bon ménage avec le bouquet de persil. Peut-être peut-on éviter de mélanger n'importe quoi ?
Bah justement ! Et pour la même raison, le bon libraire, il mélange pas Musso et Flaubert !
Au demeurant, je suis certain que les premiers concernés ne s'en plaignent pas vraiment...
Parce que le livre ne fait pas bon ménage avec le bouquet de persil. Peut-être peut-on éviter de mélanger n'importe quoi ?On dirait que l'objet livre est pour toi un objet sacré. Personnellement, je trouve au contraire très sain qu'on vende Musso en supermarché ; comme ça il n'y a pas tromperie sur la marchandise. Dans une librairie, un étourdi pourrait prendre un de ses livres pour de la littérature ; c'est justement dans les librairies qu'il faudrait éviter de mélanger n'importe quoi.
Le bon boucher vend aussi de la saucisse de Strasbourg que je ne qualifierais pas pour autant de bonne viande. N'empêche, je préfère acheter mes saucisses de Strasbourg ailleurs que dans une librairie. Une question de bon sens peut-être ?
Comme le dit un des participants à ces échanges, la lecture de Musso/Lévy peut amener à une autre littérature, et la littérature c'est aussi la populaire même si bien sûr il y a une hiérarchie culturelle.
De plus la littérature pseudo élitiste est aussi du commerce, il y a une "cible", une "niche" et un "public" bien précis
la lecture de Musso/Lévy peut amener à une autre littératureNon.
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre