Ah oui ? Mais le problème c'est que le libraire a besoin de le vendre ce bouquin, pour survivre, tout bêtement !
Précisément, ce n'est pas du tout le point de vue des libraires. S'ils essaient de faire la même chose que les grandes surfaces et qu'Amazon, ils le feront moins efficacement. Ils donneront raison à ceux qui préfèrent voir ailleurs. Il faut qu'il fasse autre chose, ce qu'ils savent bien faire et que ni les supermarchés ni Amazon ne savent faire : de la librairie. Et encore une fois je ne fais que rapporter des points de vue de libraires.
Dans les deux librairies de mon quartier, il y a des magazines, des revues, des quotidiens, des clopes, des friandises, un service postal, du lotto, des fournitures scolaires, de la bière... Les livres, c'est la portion congrue (qu'on gruge). Quelques-uns en vitrine; des best-sellers, des Placid et Musso... pareil pour les BD, d'ailleurs.
Peut-être qu'il faudrait redéfinir le terme de "libraires"?
Peut-être qu'il faudrait redéfinir le terme de "libraires"?
Dans les deux librairies de mon quartier, il y a des magazines, des revues, des quotidiens, des clopes, des friandises, un service postal, du lotto, des fournitures scolaires, de la bière... Les livres, c'est la portion congrue (qu'on gruge). Quelques-uns en vitrine; des best-sellers, des Placid et Musso... pareil pour les BD, d'ailleurs.Ce sont des maisons de la presse. Il y a des endroits où ça n'est pas possible d'implanter une librairie viable, d'où les maisons de la presse et les librairies-papetteries.
Peut-être qu'il faudrait redéfinir le terme de "libraires"?
Et puis personne n'empêche les libraires de vendre Musso-Lévy, seulement pour les raisons énoncées, ce n'est pas vitale pour leur activité. Si t'es un Auchan de la taille d'un stade de foot, t'as de la place pour tout. Mais si tu as ton fond de commerce dans 30m2, tu fais des choix. Et entre les besoins de tes clients qui viennent toutes les semaines, te demandent conseil, te font des retours qui permettent de conseiller d'autres clients, et puis le mec qui vient une fois par an, passe à la caisse avec son Lévy sans dire un mot et ne reviendra plus, le choix est fait !
Toi, ton exemple de libraire, c'est Arthaud. Moi, mon libraire, sa boutique fait la taille de mon salon. Si la dedans, il consacre une table à Lévy-Musso, forcément, il n'a plus la place pour les besoins divers de sa clientèle. Et comme c'est pas les ventes de Musso-Lévy qui lui permettront de racheter l'immeuble, et bah, il fait des choix. Et je lui en sais gré !
Toi, ton exemple de libraire, c'est Arthaud. Moi, mon libraire, sa boutique fait la taille de mon salon. Si la dedans, il consacre une table à Lévy-Musso, forcément, il n'a plus la place pour les besoins divers de sa clientèle. Et comme c'est pas les ventes de Musso-Lévy qui lui permettront de racheter l'immeuble, et bah, il fait des choix. Et je lui en sais gré !
Je propose pour mettre tout le monde d'accord sur le sujet - mais connaissant bien CL, je n'ignore pas qu'un détracteur se cache au coin de la page juste pour le plaisir de détracter - je propose - quitte à susciter un tollé général - je propose donc de faire payer l'"ouvrage" au prix de la sueur du front de l'écrivain (ou de l'auteur c'est selon). Parce que l'écriture Madame, c'est du travail. Mais comme beaucoup de chose, ça l'est de moins en moins. Tout fout le camp, Madame, tout fout le camp.
La littérature est sans doute le seul secteur où l'élite est la moins bien payée. Tant pis pour eux. N'avaient qu'à changer de métier. Merci aux éditeurs d'aider l'homo festivus à se divertir davantage encore. Et pour clôturer en beauté, il n'est même plus nécessaire de vérifier l'orthographe. Faut vivre avec son temps : dans 10 ans, on n'y pensera plus. Amen
Alors je peux tout lire et tout entendre mais alors comparer Jules Verne à Marc Levy. Ca non, Madame, Ca non. Pour info, Marc Levy est déjà recommandé dans certaines écoles, en Belgique pour le moins. Je vous asssssssure, Madame, que si le monde mental ment monumentalement, il y a des livres intermédiaires bien meilleurs qui mènent vers la littérature (qui selon moi n'est pas seulement esthétique).
Pour revenir à la censure, bien sûr que non il ne faut rien censurer. Par contre, je ne peux m'empêcher de constater que chacun a abdiqué ses responsabilités (si cela veut encore dire quelque chose) : les éditeurs, les bibliothécaires (dont je suis) et les enseignants. Pour terminer, il me semble que c'est Tchekov qui a dit, je le cite de mémoire, veuillez donc excuser l'approximation : "il ne faut pas amener Gogol au peuple mais élever le peuple vers Gogol". Tu sais ce qu'il te dit le peuple ?
La littérature est sans doute le seul secteur où l'élite est la moins bien payée. Tant pis pour eux. N'avaient qu'à changer de métier. Merci aux éditeurs d'aider l'homo festivus à se divertir davantage encore. Et pour clôturer en beauté, il n'est même plus nécessaire de vérifier l'orthographe. Faut vivre avec son temps : dans 10 ans, on n'y pensera plus. Amen
Alors je peux tout lire et tout entendre mais alors comparer Jules Verne à Marc Levy. Ca non, Madame, Ca non. Pour info, Marc Levy est déjà recommandé dans certaines écoles, en Belgique pour le moins. Je vous asssssssure, Madame, que si le monde mental ment monumentalement, il y a des livres intermédiaires bien meilleurs qui mènent vers la littérature (qui selon moi n'est pas seulement esthétique).
Pour revenir à la censure, bien sûr que non il ne faut rien censurer. Par contre, je ne peux m'empêcher de constater que chacun a abdiqué ses responsabilités (si cela veut encore dire quelque chose) : les éditeurs, les bibliothécaires (dont je suis) et les enseignants. Pour terminer, il me semble que c'est Tchekov qui a dit, je le cite de mémoire, veuillez donc excuser l'approximation : "il ne faut pas amener Gogol au peuple mais élever le peuple vers Gogol". Tu sais ce qu'il te dit le peuple ?
Une part du malentendu vient aussi sans doute que certains considèrent que la différence entre un livre de Marc Lévy et un livre de, disons de Modiano, serait d'ordre qualitatif. A mes yeux, pas du tout : ce n'est tout simplement pas du tout la même chose et il n'y a rien à comparer.
C'est pour ça que je me suis contenté de Musso/Lévy et pas Nothomb, par exemple. Parce que les livres de Nothomb, c'est parfois mauvais (pas nécessairement toujours), mais c'est quand même de la littérature, même si c'est une littérature light, c'est quand même écrit par un auteur. Ce n'est pas juste une marque comme Haribo.
C'est pour ça que je me suis contenté de Musso/Lévy et pas Nothomb, par exemple. Parce que les livres de Nothomb, c'est parfois mauvais (pas nécessairement toujours), mais c'est quand même de la littérature, même si c'est une littérature light, c'est quand même écrit par un auteur. Ce n'est pas juste une marque comme Haribo.
C'est pour ça que je me suis contenté de Musso/Lévy et pas Nothomb, par exemple. Parce que les livres de Nothomb, c'est parfois mauvais (pas nécessairement toujours), mais c'est quand même de la littérature, même si c'est une littérature light, c'est quand même écrit par un auteur. Ce n'est pas juste une marque comme Haribo.
C'est pourtant pas faute d'avoir insisté sur ce point... Mais bon, si avec toi, ça passe mieux, alors tant mieux, hein...
Pour info: vous devriez lire
"Le livre: que faire", ouvrage collectif, chez La fabrique editions, regroupant toutes les experiences de "praticiens" du livre.
Un libraire- le mien, a Marseille, dont les propos rejoignent tout a fait l'avis de Feint,
Un editeur, traducteur, poete,
Un specialiste des nouvelles technologies,,
Un editeur, ecrivain,
Une biblothecaire du 93 dont les propos laissent pantois,
Un diffuseur-distributeur,
Um editeur et ecrivain,
Et, enfin, un editeur, ecrivain egalement et directeur d'une revue.
"C'est qu'apres tant de larmes, le moment est venu de l'optimisme de la volonte".
"Le livre: que faire", ouvrage collectif, chez La fabrique editions, regroupant toutes les experiences de "praticiens" du livre.
Un libraire- le mien, a Marseille, dont les propos rejoignent tout a fait l'avis de Feint,
Un editeur, traducteur, poete,
Un specialiste des nouvelles technologies,,
Un editeur, ecrivain,
Une biblothecaire du 93 dont les propos laissent pantois,
Un diffuseur-distributeur,
Um editeur et ecrivain,
Et, enfin, un editeur, ecrivain egalement et directeur d'une revue.
"C'est qu'apres tant de larmes, le moment est venu de l'optimisme de la volonte".
Le malentendu pour moi vient simplement du fait qu'il n'y a aucun intérêt à cataloguer les gens en lecteurs Musso/Lévy de super-marchés et les autres en lecteurs exigeants. Chacun fait bien ce qu'il veut ; je ne comprends pas cette fixette sur ces deux auteurs et surtout cette sorte de tentatives d'humiliation envers ceux qui les lirait ; car, contrairement à ce qu'affirme Feint concernant ces lecteurs dont j'ai pris la peine d'aller voir certaines critiques, beaucoup ne considèrent pas cette littérature comme seulement divertissante ; et j'ai trouvé touchantes certaines critiques.
Il y a une très grande différence entre quelqu'un qui va lire M ou L chaque été sur la plage et quelqu'un qui se plonge dans ces livres et pense lire de la littérature ; certains livres de Nothomb sont pour moi de vrais navets et pourraient sans doute bien être avantageusement remplacés par des Musso ou Lévy (j'en sais rien j'ai pas lu , mais Nothomb si et :-(( ) ; alors toutes ces comparaisons n'apportent rien ;
Favoriser la vente des livres en grandes distributions ça ne dévalue pas seulement les auteurs, les lecteurs mais aussi les libraires qui n'osent plus vendre ces auteurs ; du coup en ne les vendant pas ils se privent de recettes ce qui leur permettraient de continuer à faire leur métier de libraires/conseils (entre ce que les libraires désireraient faire et faire tourner la boutique il y a un grand pas!). D'autant que les livres en super marchés ne sont pas moins chers ! Ce moyen de ventes a seulement le mérite de plus d'accessibilité. Je fais quand même la différence entre certains espaces culturels dédiés et les ventes au sein des produits de consommation courante.
C'est clair qu'un libraire ne va pas conseiller ces auteurs ; mais c'est un peu comme les shops des musées qui sont obligés de vendre des produits dérivés pour aider au financement du musée. Et des produits dérivés il y en a des sympas même si on n'est plus dans le domaine de l'Art lui-même...Il faut être réaliste et savoir ce que l'on désire vraiment . Favoriser la lecture ou ne la réserver qu'à une certaine élite...Car ce ne sont pas les chuchotements entre initiés dans les arrières boutiques de ces antres privilégiés et merveilleux que sont les librairies qui donneront à TOUS le désir de lire !
Il y a une très grande différence entre quelqu'un qui va lire M ou L chaque été sur la plage et quelqu'un qui se plonge dans ces livres et pense lire de la littérature ; certains livres de Nothomb sont pour moi de vrais navets et pourraient sans doute bien être avantageusement remplacés par des Musso ou Lévy (j'en sais rien j'ai pas lu , mais Nothomb si et :-(( ) ; alors toutes ces comparaisons n'apportent rien ;
Favoriser la vente des livres en grandes distributions ça ne dévalue pas seulement les auteurs, les lecteurs mais aussi les libraires qui n'osent plus vendre ces auteurs ; du coup en ne les vendant pas ils se privent de recettes ce qui leur permettraient de continuer à faire leur métier de libraires/conseils (entre ce que les libraires désireraient faire et faire tourner la boutique il y a un grand pas!). D'autant que les livres en super marchés ne sont pas moins chers ! Ce moyen de ventes a seulement le mérite de plus d'accessibilité. Je fais quand même la différence entre certains espaces culturels dédiés et les ventes au sein des produits de consommation courante.
C'est clair qu'un libraire ne va pas conseiller ces auteurs ; mais c'est un peu comme les shops des musées qui sont obligés de vendre des produits dérivés pour aider au financement du musée. Et des produits dérivés il y en a des sympas même si on n'est plus dans le domaine de l'Art lui-même...Il faut être réaliste et savoir ce que l'on désire vraiment . Favoriser la lecture ou ne la réserver qu'à une certaine élite...Car ce ne sont pas les chuchotements entre initiés dans les arrières boutiques de ces antres privilégiés et merveilleux que sont les librairies qui donneront à TOUS le désir de lire !
Donner à tous le désir de lire, ça se construit au berceau et puis à l'école, je crois. Plus ça s'initie tard, plus le travail d'intéressement est difficile.
Mais pourquoi vouloir donner à TOUS le désir de lire ?
C'est qui les élitistes, là ? On dirait que tu as trouvé la recette du bonheur et que les pauvres qui n'ont pas cette chance devraient te suivre sur la route que tu as pavée pour eux ! Idem pour Tistou qui condescend à consoler le lecteur de Levy comme un mauvais marathonien qui vaudrait toujours mieux qu'un pas-lecteur-du-tout !
Laissez les gens qui n'aiment pas lire ne pas lire, ceux qui veulent lire du Levy lire du Levy et ceux qui veulent lire autre chose lire autre chose ! Je suis ravi de partager avec ceux qui partagent mes passions, mais je ne souhaite pas absolument que TOUS suivent mon exemple. C'est pas une secte, le livre !
Et encore une fois, je (et je crois que Feint aussi) ne me place pas sur le terrain de la qualité. Musso/Levy ne sont pas à part parce qu'ils sont/seraient moins bons, ils sont à part parce qu'ils ne répondent pas aux mêmes attentes. Et ils sont d'ailleurs, sans doute très bons dans leur domaine... qui se distingue du reste de la littérature. Il n'y a donc pas mal à les distinguer.
C'est qui les élitistes, là ? On dirait que tu as trouvé la recette du bonheur et que les pauvres qui n'ont pas cette chance devraient te suivre sur la route que tu as pavée pour eux ! Idem pour Tistou qui condescend à consoler le lecteur de Levy comme un mauvais marathonien qui vaudrait toujours mieux qu'un pas-lecteur-du-tout !
Laissez les gens qui n'aiment pas lire ne pas lire, ceux qui veulent lire du Levy lire du Levy et ceux qui veulent lire autre chose lire autre chose ! Je suis ravi de partager avec ceux qui partagent mes passions, mais je ne souhaite pas absolument que TOUS suivent mon exemple. C'est pas une secte, le livre !
Et encore une fois, je (et je crois que Feint aussi) ne me place pas sur le terrain de la qualité. Musso/Levy ne sont pas à part parce qu'ils sont/seraient moins bons, ils sont à part parce qu'ils ne répondent pas aux mêmes attentes. Et ils sont d'ailleurs, sans doute très bons dans leur domaine... qui se distingue du reste de la littérature. Il n'y a donc pas mal à les distinguer.
Le malentendu pour moi vient simplement du fait qu'il n'y a aucun intérêt à cataloguer les gens en lecteurs Musso/Lévy de super-marchés et les autres en lecteurs exigeants. Chacun fait bien ce qu'il veut ; je ne comprends pas cette fixette sur ces deux auteurs et surtout cette sorte de tentatives d'humiliation envers ceux qui les lirait ; car, contrairement à ce qu'affirme Feint concernant ces lecteurs dont j'ai pris la peine d'aller voir certaines critiques, beaucoup ne considèrent pas cette littérature comme seulement divertissante ; et j'ai trouvé touchantes certaines critiques.Tu devrais lire le livre conseillé par Provisette, tiens.
Il y a une très grande différence entre quelqu'un qui va lire M ou L chaque été sur la plage et quelqu'un qui se plonge dans ces livres et pense lire de la littérature ; certains livres de Nothomb sont pour moi de vrais navets et pourraient sans doute bien être avantageusement remplacés par des Musso ou Lévy (j'en sais rien j'ai pas lu , mais Nothomb si et :-(( ) ; alors toutes ces comparaisons n'apportent rien ;
Favoriser la vente des livres en grandes distributions ça ne dévalue pas seulement les auteurs, les lecteurs mais aussi les libraires qui n'osent plus vendre ces auteurs ; du coup en ne les vendant pas ils se privent de recettes ce qui leur permettraient de continuer à faire leur métier de libraires/conseils (entre ce que les libraires désireraient faire et faire tourner la boutique il y a un grand pas!). D'autant que les livres en super marchés ne sont pas moins chers ! Ce moyen de ventes a seulement le mérite de plus d'accessibilité. Je fais quand même la différence entre certains espaces culturels dédiés et les ventes au sein des produits de consommation courante.
C'est clair qu'un libraire ne va pas conseiller ces auteurs ; mais c'est un peu comme les shops des musées qui sont obligés de vendre des produits dérivés pour aider au financement du musée. Et des produits dérivés il y en a des sympas même si on n'est plus dans le domaine de l'Art lui-même...Il faut être réaliste et savoir ce que l'on désire vraiment . Favoriser la lecture ou ne la réserver qu'à une certaine élite...Car ce ne sont pas les chuchotements entre initiés dans les arrières boutiques de ces antres privilégiés et merveilleux que sont les librairies qui donneront à TOUS le désir de lire !
Par ailleurs, je n'ai JAMAIS catalogué les gens en tant que lecteurs de ci et les autres en lecteurs de ça. De même que je n'ai JAMAIS employé l'adjectif "divertissantes".
En revanche je trouve ton regard sur les lecteurs de Musso/Lévy et leurs critiques "touchantes" vaguement condescendant. On dirait SJB parlant des Congolais.
Quant à l'avis que je rapporte sur le rôle des librairies, c'est tout simplement l'avis des libraires eux-mêmes.
Donner à tous le désir de lire, ça se construit au berceau et puis à l'école, je crois. Plus ça s'initie tard, plus le travail d'intéressement est difficile.C'est de toute façon très difficile et très mystérieux. On voit dans une même fratrie certains devenir lecteurs, d'autres non ; c'est comme ça. Bien sûr il y a des conditions favorables ou défavorables à la lecture, mais elles n'expliquent pas tout.
Je ne vois pas en quoi mon regard serait condescendant sur les lecteurs qui ont fait des critiques de Musso ou Lévy ! Parce que j'ai pris la peine de les lire ? Je réponds simplement sur le fait que quand tu dis que ces lecteurs "savent ce qu'ils lisent" quand ils choisissent ces livres, ça veut dire qu'ils savent de quel genre de littérature il s'agit ; et je pense que non en fonction de ce que j'ai lu dans les critiques ; ils lisent un livre d'un auteur qui leur plait c'est tout ; et moi je ne porte pas de jugement sur cet auteur ni sur ces lecteurs ; et si certains resteront dans cette littérature (qui n'en n'est pas, bien sûr selon toi) d'autres pourront très bien aller sur d'autres chemins littéraires...
Et je crois aussi qu'il est essentiel de lire et de donner envie de lire ; je ne vois pas en plus comment on peut s'en passer sous quelque forme que ce soit (à l'école et ailleurs) ; c'est confortable de penser que certains n'en n'ont pas besoin, qu'ils peuvent vivre sans. Ca permet de se conforter dans le clan des "élus" et ça c'est très condescendant !
Quant à l'allusion au Congo de SJB, franchement Feint c'est ce que j'appelle un coup bas, et ça veut dire que tu n'es pas à l'aise...
Et je crois aussi qu'il est essentiel de lire et de donner envie de lire ; je ne vois pas en plus comment on peut s'en passer sous quelque forme que ce soit (à l'école et ailleurs) ; c'est confortable de penser que certains n'en n'ont pas besoin, qu'ils peuvent vivre sans. Ca permet de se conforter dans le clan des "élus" et ça c'est très condescendant !
Quant à l'allusion au Congo de SJB, franchement Feint c'est ce que j'appelle un coup bas, et ça veut dire que tu n'es pas à l'aise...
De même que je n'ai JAMAIS employé l'adjectif "divertissantes".
Ca c'est moi qui l'emploie, sans langue de bois. C'est le discours que j'entends 90% du temps. "Je voudrais quelque chose de léger qui ne casse pas la tête" en ajoutant parfois que c'est pour aider à "passer le temps dans le train". "J'ai besoin de me détendre". Ce que je n'interdis nullement soit dit en passant. Mais je pense qu'il y a un moment pour tout. Heureusement pour mon métier, il reste 10% avec qui c'est un plaisir d'échanger.
Il y a le livre de Provisette et celui d'Alain Finkielkraut : la défaite de la pensée, écrit en 1987 je crois. Il l'a vue arriver celui-là. Parce que s'il n'y a pas de mal à se détendre ou se divertir, il n'y en a pas à penser non plus. Il ne s'agirait pas de réserver les livres à une élite mais idéalement à ce que tout le monde puisse aspirer à cette forme d'élitisme, qui du coup n'en serait plus. Mais dans ce cas, tout le monde serait pareil. Et c'est là que je rejoindrais Stavro : le livre n'est pas une secte.
Si les lecteurs de littérature (je dis bien SI) méprisent les lecteurs d'auteurs de bouquins plus légers, je pense que c'est EN PARTIE (pas de généralité) réciproque. La littérature, et à travers elle la pensée, étant un peu considérée comme de la masturbation intellectuelle. En revanche, d'autres s'excusent de leur goûts, comme s'ils faisaient l'aveu qu'ils ne peuvent résister à la tentation de la légèreté. Les profils sont aussi variés que sur un forum ;)
Cela dit avant de formuler des "critiques", il faut avoir éprouvé. J'ai tenté Levy, Musso, Ahern, Gavalda et même les éditions Harlequin (oui, j'ai poussé la conscience professionnelle jusque-là). Voilà pourquoi je ne les conseillerais pas. Quant à mon boulot, je crois le faire : je ne censure rien. Et les lecteurs de livres légers sont aussi bien accueillis que les autres, si pas mieux (il y a toujours l'espoir de susciter leur curiosité pour autre chose : si un lecteur de livres de terroir souhaite essayer un policier, alors j'ai gagné ma journée !). Du reste, tous les types d'écrits sont représentés dans les rayons.
à Miss Teigne
Certes Jules Verne écrit mieux que Musso/Lévy mais c'était en tant qu'auteur populaire que je faisais la comparaison, des auteurs "populaires" comme Verne en son temps ont dû attendre "l'imprimatur" des institutions avant de se voir étiqueté "classiques". Dumas était considéré comme un "pisse copie" et Maupassant lui-même qui publiait dans le "Gil Blas" était un "mélodramaturge" dédaigné dans un premier temps.
A l'époque les équivalents des profs, des bibliothécaires conchiaient ces auteurs maintenant reconnus...
Je n'aime pas non plus Musso/Lévy qui font du placement de produits en plus dans leurs bouquins, et je me donne le droit de dire que c'est de la daube, mais je comprends que d'autres puissent aimer. Et comparer Musso/Lévy et Gavalda est hasardeux, ce n'est pas tout à fait pareil, même si je n'aime pas Gavalda.
Dans votre bibliothéque, il a Céline, Bernanos, Vailland, les Hussards, Bataille, et les autres ? Ou seulement les "classiques" que l'institution et vous-même, vous avez le droit d'avoir subjectivité aussi d'ailleurs, considèrent comme potables. Moi ce qui m'étonne toujours est que cette subjectivité est montrée comme une objectivité.
Certes Jules Verne écrit mieux que Musso/Lévy mais c'était en tant qu'auteur populaire que je faisais la comparaison, des auteurs "populaires" comme Verne en son temps ont dû attendre "l'imprimatur" des institutions avant de se voir étiqueté "classiques". Dumas était considéré comme un "pisse copie" et Maupassant lui-même qui publiait dans le "Gil Blas" était un "mélodramaturge" dédaigné dans un premier temps.
A l'époque les équivalents des profs, des bibliothécaires conchiaient ces auteurs maintenant reconnus...
Je n'aime pas non plus Musso/Lévy qui font du placement de produits en plus dans leurs bouquins, et je me donne le droit de dire que c'est de la daube, mais je comprends que d'autres puissent aimer. Et comparer Musso/Lévy et Gavalda est hasardeux, ce n'est pas tout à fait pareil, même si je n'aime pas Gavalda.
Dans votre bibliothéque, il a Céline, Bernanos, Vailland, les Hussards, Bataille, et les autres ? Ou seulement les "classiques" que l'institution et vous-même, vous avez le droit d'avoir subjectivité aussi d'ailleurs, considèrent comme potables. Moi ce qui m'étonne toujours est que cette subjectivité est montrée comme une objectivité.
Et de fait dans les bibliothèques "institutionnelles" il y a une censure, au nom de bonnes intentions certes, mais qui existe bel et bien.
Le fait que les gens ne lisent plus n'est pas un problème d'enseignement, d'éducation et là encore de bonnes intentions, mais une question sociale. Le système économique a besoin d'un individu docile, malléable et polyvalent qui ne moufte pas
Ci-dessous Aldous Huxley écrivait ça dans les années 30, ça décrit très bien notre monde
"Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser.
On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté."
Le fait que les gens ne lisent plus n'est pas un problème d'enseignement, d'éducation et là encore de bonnes intentions, mais une question sociale. Le système économique a besoin d'un individu docile, malléable et polyvalent qui ne moufte pas
Ci-dessous Aldous Huxley écrivait ça dans les années 30, ça décrit très bien notre monde
"Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser.
On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté."
Sur l'élitisme pour tous, c'est strictement impossible, ce serait partir de cette conception de l'individu comme "page blanche" sur laquelle on peut mettre ce qu'on veut. Il y a des individus qui se foutent de la littérature ou de la culture, ou qui s'en servent pour compenser qui un complexe, qui une frustration, donner de soi une image flatteuse...
Et comparer Musso/Lévy et Gavalda est hasardeux, ce n'est pas tout à fait pareil, même si je n'aime pas Gavalda.Tout à fait. Gavalda c'est de la littérature light, Musso/Lévy ça ne prétend pas du tout être de la littérature. Et les lecteurs de Musso/Lévy qui ont bien le droit de les aimer et de les acheter en supermarché ne prétendent pas lire de la littérature.
Quant au sujet du forum, pour y revenir, il y a de fait à notre époque une "mise au pas" des écrivains perçus uniquement comme vecteurs d'un messsâââge que ce soit à droite ou à gauche, au fond d'ailleurs cela procède de la vieille conception très bourgeoise de la littérature qui n'en comprendra jamais la gratuité...
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