Moi aussi...
Abject! C'est le sentiment dont je n'arrive pas à dépasser pendant cette lecture. Cet homme qui révèle avec quelle ingéniosité il arrive à se masturber pendant que la petite fille est à coté de lui...
Je comprends que ce livre ait fait scandale à son époque et je suis sûre qu'il se passerait la même chose si un tel livre paraissait à l'heure actuelle.
Je vais cependant continuer ma lecture, d'abord parce que je l'ai commencée, ensuite parce qu'il est un "grand" titre de la littérature et que je veux essayer de comprendre.
Je partage ton point de vue, Marvic !
J'oscille entre dégoût et intérêt . Intérêt pour l'écriture, pour l'habileté du récit et de la plaidoirie , pour les passages pleins d'humour et d'autodérision qui servent de contrepoids aux pages où s'étale la perversité du héros .
Je partage tout à fait le sentiment de Marvic et d'Alma.
Abject mais l'intérêt se trouve dans l'écriture.
Je vais le commencer ce soir puisque je possède ce livre depuis des lustres sans jamais l'avoir lu. Je serai donc en mesure d'en discuter en toute connaissance de cause.
Bon je commence, vos différents commentaires presque contradictoires me donne vraiment envie de me faire ma propre opinion.
Un détail qui vient de me couper dans mon élan: la dernière page du livre que je viens d'acheter (neuf, c'est rare) porte l'annotation "Imprimé en Chine"! Ça me brûle les yeux... plus l'habitude...
Un détail qui vient de me couper dans mon élan: la dernière page du livre que je viens d'acheter (neuf, c'est rare) porte l'annotation "Imprimé en Chine"! Ça me brûle les yeux... plus l'habitude...
Chapitre 8, pour le moment j'accroche au style et comprend mieux les commentaires qui ont couru sur ce fil.
On se sent très proche du narrateur, et on perçoit sa part d'ombre.
On se sent très proche du narrateur, et on perçoit sa part d'ombre.
Ben moi j'avais pas tres envie de le lire parce que je n'ai jamais aime cette histoire mais maintenant c'est clair je ne le lirai pas...L'ecriture c'est pas tout...Bonne lecture quand meme!
Pour ma part, après une cinquantaine de pages lues, je trouve le personnage de l'auteur plus fascinant que son livre ! ;-) Le style ne m'enthousiasme nullement. La question qui me taraude est celle-ci : pourquoi l'auteur a-t-il choisi un tel sujet ?
chap.19 :
Le narrateur est assez effrayant et monstrueux. Le lecteur se sent spectateur passif et pressent en partie la suite de l'histoire.
Le piège se referme sur Lolita et on ne peut rien faire.
Le texte met vraiment mal à l'aise. Nabokov parvient à dépeindre l'intériorité de ce personnage-ogre avec précision. Il indispose aussi son lecteur par les mutiples adresses qui lui sont faites comme si l'on devenait le confident d'un être qui nous répulse.
La lucidité de HH est désarmante ...
J'avais vu il y a longtemps l'une des adaptations cinématographiques du roman, mais je ne me souvenais plus de l'âge de Lolita. Je croyais qu'elle avait 15-16 ans, malheureusement elle est bien plus jeune, pire encore ...
Malgré cette monstruosité, je souhaite tout de même poursuivre la lecture, redoutant tout de même la suite ...
Le narrateur est assez effrayant et monstrueux. Le lecteur se sent spectateur passif et pressent en partie la suite de l'histoire.
Le piège se referme sur Lolita et on ne peut rien faire.
Le texte met vraiment mal à l'aise. Nabokov parvient à dépeindre l'intériorité de ce personnage-ogre avec précision. Il indispose aussi son lecteur par les mutiples adresses qui lui sont faites comme si l'on devenait le confident d'un être qui nous répulse.
La lucidité de HH est désarmante ...
J'avais vu il y a longtemps l'une des adaptations cinématographiques du roman, mais je ne me souvenais plus de l'âge de Lolita. Je croyais qu'elle avait 15-16 ans, malheureusement elle est bien plus jeune, pire encore ...
Malgré cette monstruosité, je souhaite tout de même poursuivre la lecture, redoutant tout de même la suite ...
Oui c'est l'age qui m'a rebute dans le livre. Dans le film Lolita a effectivement dans les 15/16 et c'est beaucoup plus supportable. Le film "nuit blanche" (je crois) avec Bruno Cremer et Vanessa Paradis traitait un peu du meme sujet mais sans perversite, avec beaucoup de profondeur et de justesse.
Oui c'est l'age qui m'a rebute dans le livre. Dans le film Lolita a effectivement dans les 15/16 et c'est beaucoup plus supportable. Le film "nuit blanche" (je crois) avec Bruno Cremer et Vanessa Paradis traitait un peu du meme sujet mais sans perversite, avec beaucoup de profondeur et de justesse.
@Piero, je crois qu'il s'agit plutôt de "Noce Blanche"... http://allocine.fr/film/…
Il est tout à fait légitime d'éprouver de la répulsion pour ce personnage. Quant à refuser de lire ce livre, c'est une autre question.
S'il fallait mettre au pilon toutes les oeuvres ayant des monstres, des criminels, des anormaux pour héros, que resterait-il?
Mais il y a bien des oeuvres pour lesquelles il faudrait être AVERTI.
Dans le sens de expérimenté, raisonnable, capable d'affronter certaines situations difficiles, mais réelles!
Actuellement la littérature et le cinéma sont envahis par le gore, le pornographique, les séries télévisées où les cadavres sont dissèqués à la pelle après avoir été vampirisés?
Mais ces êtres existent. Que faire, continuer à ignorer, à cacher ou
affronter, protéger, guérir? Il faut donc tenter de comprendre.
Je ne comprends pas les camps, les pédophiles,les publicitaires, les traders sans conscience, les prêtres abuseurs, les cartels de la drogue,etc..
Sigmund Freud a été honni , même par Nabokov, parce qu'il voulait explorer ces domaines enfouis très profondément.
Mais loin de moi l'idée qu'il faut cultiver ces fantasmes morbides en donnant un accès facile et sans précautions à certaines oeuvres.
Maintenant,je vais continuer ma lecture.
A+
S'il fallait mettre au pilon toutes les oeuvres ayant des monstres, des criminels, des anormaux pour héros, que resterait-il?
Mais il y a bien des oeuvres pour lesquelles il faudrait être AVERTI.
Dans le sens de expérimenté, raisonnable, capable d'affronter certaines situations difficiles, mais réelles!
Actuellement la littérature et le cinéma sont envahis par le gore, le pornographique, les séries télévisées où les cadavres sont dissèqués à la pelle après avoir été vampirisés?
Mais ces êtres existent. Que faire, continuer à ignorer, à cacher ou
affronter, protéger, guérir? Il faut donc tenter de comprendre.
Je ne comprends pas les camps, les pédophiles,les publicitaires, les traders sans conscience, les prêtres abuseurs, les cartels de la drogue,etc..
Sigmund Freud a été honni , même par Nabokov, parce qu'il voulait explorer ces domaines enfouis très profondément.
Mais loin de moi l'idée qu'il faut cultiver ces fantasmes morbides en donnant un accès facile et sans précautions à certaines oeuvres.
Maintenant,je vais continuer ma lecture.
A+
Il est tout à fait légitime d'éprouver de la répulsion pour ce personnage. Quant à refuser de lire ce livre, c'est une autre question.
S'il fallait mettre au pilon toutes les oeuvres ayant des monstres, des criminels, des anormaux pour héros, que resterait-il?
Mais il y a bien des oeuvres pour lesquelles il faudrait être AVERTI.
Dans le sens de expérimenté, raisonnable, capable d'affronter certaines situations difficiles, mais réelles!
Actuellement la littérature et le cinéma sont envahis par le gore, le pornographique, les séries télévisées où les cadavres sont dissèqués à la pelle après avoir été vampirisés?
Mais ces êtres existent. Que faire, continuer à ignorer, à cacher ou
affronter, protéger, guérir? Il faut donc tenter de comprendre.
Je ne comprends pas les camps, les pédophiles,les publicitaires, les traders sans conscience, les prêtres abuseurs, les cartels de la drogue,etc..
Sigmund Freud a été honni , même par Nabokov, parce qu'il voulait explorer ces domaines enfouis très profondément.
Mais loin de moi l'idée qu'il faut cultiver ces fantasmes morbides en donnant un accès facile et sans précautions à certaines oeuvres.
Maintenant,je vais continuer ma lecture.
A+
Totalement d'accord !
Tant pis pour ma lecture en cours je vais relire Lolita, les quelques pages lues hier m'ont rappelé combien j'aime l'écriture de Nabokov. Je vais me procurer la nouvelle traduction.
Précisons tout de même pour ceux dont le sujet rebute, qu'il n'y a aucune vulgarité dans ses écrits.
Au contraire, le vocabulaire est extrêmement riche , délicat. Rappelons que l'anglais n'est pas sa langue maternelle.
Et puis allez consulter sur Amazon, l'extrait en anglais. La première phrase est merveilleuse: rythme et allitération. On ressent le plaisir d'écriture .
Je partage l'avis de Donatien, on ne peut lutter contre un fléau en y mettant un mouchoir dessus.
Au contraire, le vocabulaire est extrêmement riche , délicat. Rappelons que l'anglais n'est pas sa langue maternelle.
Et puis allez consulter sur Amazon, l'extrait en anglais. La première phrase est merveilleuse: rythme et allitération. On ressent le plaisir d'écriture .
Je partage l'avis de Donatien, on ne peut lutter contre un fléau en y mettant un mouchoir dessus.
La première phrase est merveilleuse: rythme et allitération. On ressent le plaisir d'écriture .
Je partage l'avis de Donatien, on ne peut lutter contre un fléau en y mettant un mouchoir dessus.
J'aime aussi son écriture qui est très musicale. Certains passages sont même lyriques lorsqu'il parle de la jeune fille.
HH est monstrueux, choquant à bien des égards, mais la littérature a le droit de s'emparer de sujets moins confortables. Ce roman propose une immersion dans l'esprit d'un homme pervers comme il le dit lui même, mais ne fait aucunement l'éloge de la pédophilie !
En même temps, je peux tout à fait concevoir que certains lecteurs éprouvent une certaine réticence ...
Extrait de la biographie de Nabokov présente dans l'édition limitée que je me suis procurée:
http://myboox.f6m.fr/images/livres/…
"Dire Nabokov, c'est dire Lolita. Mais se contenter de ce livre, c'est oublier d'autres chefs-d’œuvre, moins célèbres mais pas moins impressionnants, tel cet Ada ou l'ardeur écrit en 1969 et qui est son dernier roman (l'autobiographie d'un homme racontant notamment sa relation amoureuse avec sa cousine), ou Le don, ultime roman écrit en russe et qui est à la fois un hommage et un détournement du grand roman russe traditionnel. Et puis il y a Feu pâle (1962), roman puzzle à la construction complexe et fascinante, mêlant un long poème, le commentaire de celui-ci, la relation de l'auteur de l'un avec celui de l'autre, le tout constituant un jeu de pistes policier en perpétuelle évolution. Feu pâle est ainsi un livre miroir souvent cocasse qui, plus que tout autre peut-être, démontre le talent virtuose de l'auteur et son goût pour les doubles et pour une certaine forme de fantastique niché dans le quotidien, souvenir d'Alice et de Dorian Gray."
Est-ce que l'un d'entre vous a lu Feu pâle? Je poste ce message est regarde dardar sur CL!
http://myboox.f6m.fr/images/livres/…
"Dire Nabokov, c'est dire Lolita. Mais se contenter de ce livre, c'est oublier d'autres chefs-d’œuvre, moins célèbres mais pas moins impressionnants, tel cet Ada ou l'ardeur écrit en 1969 et qui est son dernier roman (l'autobiographie d'un homme racontant notamment sa relation amoureuse avec sa cousine), ou Le don, ultime roman écrit en russe et qui est à la fois un hommage et un détournement du grand roman russe traditionnel. Et puis il y a Feu pâle (1962), roman puzzle à la construction complexe et fascinante, mêlant un long poème, le commentaire de celui-ci, la relation de l'auteur de l'un avec celui de l'autre, le tout constituant un jeu de pistes policier en perpétuelle évolution. Feu pâle est ainsi un livre miroir souvent cocasse qui, plus que tout autre peut-être, démontre le talent virtuose de l'auteur et son goût pour les doubles et pour une certaine forme de fantastique niché dans le quotidien, souvenir d'Alice et de Dorian Gray."
Est-ce que l'un d'entre vous a lu Feu pâle? Je poste ce message est regarde dardar sur CL!
Je ne crois pas que le livre Lolita ait apporte quoi que soit pour la comprehension du probleme, malheureusement il ne reste que le parfum du scandale. Personnellement meme une belle ecriture et un beau style ne me fera accepter de supporter ces deviances (sans jugements moraux). Il existe d'autres facons d'exprimer les tourments de l'ame, du corps, et je pense qu'il faut effectivement du courage pour affronter certaines realites. Comme il me faut du courage pour lire encore et encore les ecrits sur la Shoa, mais la il s'agit d'un devoir de memoire.
Lolita de Nabokov, n'a servi en fait qu'a donne un qualificatif aux petites( tres) jeunes filles qui attirent les hommes murs...
Je suis curieuse de voir vos reactions differentes a la lecture face a un personnage rebutant, car pour moi Nabukov et HH sont tres tres proches, difficile de n' y voir que de la fiction.
Ce qui me gene aussi c'est que le bel enrobage de l'ecriture puisse faire qu'on prenne du plaisir a lire une perversion. C'est bien la toute l'ambiguite. Malheureusement certains hommes ont trouve dans Lolita une sorte de "permission" a leur gout pour les jeunes (et meme enfants). Combien de fois a-t-on entendu " ah mais c'est une Lolita!" se croyant autorise parce que qu'il y a eu tentation...Il n'y a jamais eu autant de pedophiles (meme s' il est plus facile de les decouvrir...) et la comprehension de ces pulsions n'a malheureusement pas regle le probleme.
Lolita de Nabokov, n'a servi en fait qu'a donne un qualificatif aux petites( tres) jeunes filles qui attirent les hommes murs...
Je suis curieuse de voir vos reactions differentes a la lecture face a un personnage rebutant, car pour moi Nabukov et HH sont tres tres proches, difficile de n' y voir que de la fiction.
Ce qui me gene aussi c'est que le bel enrobage de l'ecriture puisse faire qu'on prenne du plaisir a lire une perversion. C'est bien la toute l'ambiguite. Malheureusement certains hommes ont trouve dans Lolita une sorte de "permission" a leur gout pour les jeunes (et meme enfants). Combien de fois a-t-on entendu " ah mais c'est une Lolita!" se croyant autorise parce que qu'il y a eu tentation...Il n'y a jamais eu autant de pedophiles (meme s' il est plus facile de les decouvrir...) et la comprehension de ces pulsions n'a malheureusement pas regle le probleme.
Par compte "Feu pale" me tente...
Fini la première partie. (Je vais essayer d'écrire correctement cette fois!)
La lecture est plus facile. Lolita n'est pas là. Voilà notre héros, marié et veuf en une dizaine de jours. On ne peut pas dire que l'action traîne en longueur.
Je reconnais la qualité de l'écriture et c'est avec admiration que j'augmente mon lexique de mots comme "parâtre, nympholâtrie ..." (pas sûre de pouvoir les utiliser facilement!)
Mais là où je trouve M. Nabokov très fort, c'est qu'effectivement, comme le disent les posts précédents, il n'utilise jamais de mots choquants, crus ou vulgaires pour parler de sexe; d'ailleurs lors de sa première relation avec Lolita:
"Les problèmes sexuels, puisqu'on les nomme ainsi, n'entrent pas dans mon sujet. Quiconque en a l'envie peut imaginer à sa guise ces éléments de pure animalité." page 213
Et quand il utilise un vocabulaire "sexuel":
"Je n'osais téléphoner, craignant de ne pouvoir maîtriser ma voix et d'éjaculer des croassements insensés d'anglais de cuisine..." (page 174)
La lecture est plus facile. Lolita n'est pas là. Voilà notre héros, marié et veuf en une dizaine de jours. On ne peut pas dire que l'action traîne en longueur.
Je reconnais la qualité de l'écriture et c'est avec admiration que j'augmente mon lexique de mots comme "parâtre, nympholâtrie ..." (pas sûre de pouvoir les utiliser facilement!)
Mais là où je trouve M. Nabokov très fort, c'est qu'effectivement, comme le disent les posts précédents, il n'utilise jamais de mots choquants, crus ou vulgaires pour parler de sexe; d'ailleurs lors de sa première relation avec Lolita:
"Les problèmes sexuels, puisqu'on les nomme ainsi, n'entrent pas dans mon sujet. Quiconque en a l'envie peut imaginer à sa guise ces éléments de pure animalité." page 213
Et quand il utilise un vocabulaire "sexuel":
"Je n'osais téléphoner, craignant de ne pouvoir maîtriser ma voix et d'éjaculer des croassements insensés d'anglais de cuisine..." (page 174)
Personnellement, je n'aime pas le livre. Je trouve qu'il n'a pas d'âme. Rien ne me plaît. L'histoire ne m'accroche pas ni le style. Je continue à lire mais je ne trouve pas grand chose d'intéressant. Je préfère le vécu à la fiction. Au moins, le vécu a de la valeur mais cette histoire plate n'en a pas beaucoup à mes yeux. Un livre bien ordinaire mais attendons, peut-être la suite me réserve-t-elle de bonnes surprises mais j'en doute.
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