Troisième opus du cycle de Kenzie et Gennaro, "Sacré" est un volume plus court que le précédent (il ne fait, en poche, que 410 petites pages) et, aussi, et plusieurs l'ont dit ici d'ailleurs, moins réussi que le précédent, "Ténèbres, Prenez-moi la main" (mais en même temps, celui-là, il est férocement monumental). C'est aussi un roman plus léger que le précédent (mais en même temps, celui-là, il est férocement sombre). On y trouve comme toujours la Lehane's touch, à savoir des dialogues souvent irrésistibles de par leur humour, un humour qui transpire un peu partout, tout du long, et ce, dès la première ligne, et ce (bis repetita) même si l'intrigue est tout de même policière et sérieuse : notre fameux duo accepte (mais ils n'ont pas vraiment le choix, vu la situation de départ rocambolesque : ils se font kidnapper par leur commanditaire !) d'essayer de retrouver Desiree, la fille de Trevor Stone, milliardaire en train de mourir du cancer et ayant perdu sa femme dans un accident d'une rare violence. Avant eux, un autre privé, qu'ils connaissent bien, fut mandaté pour la même mission, mais on n'a plus aucune nouvelle de lui. Kenzie et Gennaro sentent bien que tout n'est pas clair dans cette histoire, qui va les mener d'une petite association d'aide aux personnes en détresse psychologique à la Floride...
Un bon cru, pas le meilleur, peut-être même le moins réussi des 6 (je n'ai pas encore lu les trois suivants, mais ils ont meilleure réputation). Un Lehane mineur, donc. Mais ça reste, franchement, du bon boulot, d'un excellent niveau, et se lit avec une facilité déconcertante.

De Dennis Lehane, j’ai lu « Shutter Island » et « Mystic River ». Peut-être est-ce une erreur de lire les œuvres maitresses d’un auteur puis de s’attaquer aux autres car ce « Sacré » m’a sacrément déçu ! Très conventionnel, manque de rythme, manque d’originalité, personnages inconsistants, trame faiblarde. On peut sauver quelques répliques humoristiques sortant de l’ordinaire mais c’est tout (du moins en ce qui me concerne). Le titre est vraiment très mauvais également au vu du contenu du roman …

« Sacré » est bien la suite des aventures de Kenzie et Gennaro mais il sort un peu des sentiers battus. En effet, ce titre répand une ambiance beaucoup plus fraîche et plus légère que les épisodes précédents. Contrairement à ses habitudes, Dennis Lehane délaisse l’esprit roman noir pour nous proposer un polar plus classique. Boston apparaît alors moins sombre, moins malsain, mais que les aficionados se rassurent, les personnages sont toujours aussi barrés et dangereux et la violence reste toujours la pratique préférée des différents protagonistes. Les personnages, qui s’approfondissent au fil des opus, sont une nouvelle fois un élément déterminant dans la réussite de cette série policière. Ils sont souvent torturés et mélancoliques mais savent aussi être tendres et incroyablement humains. On s’attache donc de plus en plus à Angela, Patrick, Bubba… Les nombreux échanges verbaux pleins de réparties de nos enquêteurs préférés apporte une bonne touche d’humour. On se délecte alors avec sourire de chaque dialogue et de chaque scène.
Avec une grande maîtrise, Dennis Lehane semble une nouvelle fois parfaitement à son aise dans cette version plus soft et prouve s’il en était encore besoin, qu’il sait vraiment tout faire. Je me félicite d’avoir décidé de lire l’intégrale de l’œuvre de ce grand auteur et je me réjouis à l’idée qu’il m’en reste beaucoup d’autres à découvrir.

Le duo Gennaro/Kenzie reprent du service en enquêtant sur une personne disparue, fille d'un riche milliardaire.

Histoire de secrets de famille, de manipulation, de vengeance où l'issue sera fatale pour tous.

Histoire de gros sous, de faux sentiments, de trahison.

Le rythme est enlevé enrichi d'une musique rock saupoudré de cinéma noir d'époque et des vestiges de : ténèbres ... (précédent opus).

Un ton bien en dessous du précédent avec moins de rebondissements mais davantage de suspense et d'humour.

Le dénouement nous laisse sur notre faim, D.L. nous a habitué à mieux.

Un Sacré livre quand même !

Certe l'intrigue est plus légère que le précédent opus mais il faut bien avouer que "ténèbres..." était particulièrement sombre. Alors oui les deux investigateurs ont une relation plus normale et oui leurs psychologies sont moins dessinées mais on commence cependant à bien les cerner. "sacré" est grincant, l'humour est omniprésent et l'excursion en Floride nous apporte enfin un peu de soleil...j'imagine que cette transition n'a pour but que de nous faire mieux digérer la suite des aventures épiques de nos héros bostoniens. A lire pour les amateurs de la série.

Voici donc le troisième volet des aventures des deux (désormais célèbres) détectives privés de Boston, Patrick Kenzie et Angela Gennaro.
Il est vrai que l'auteur se consacre davantage à l'enquête qu'aux personnages, mais cela n'enlève rien à l'intérêt porté à son œuvre. Après tout on commence à connaitre et à s'habituer aux relations qu'entretiennent nos deux héros, et peut-être en attendons-nous encore plus.
Le scénario est également plus simple qu'à l'habitude, et même si les personnages demeurent nombreux, la compréhension reste aisée. Le fait de sortir les deux privés de Boston pour les envoyer jusqu'en Floride est, en plus d'être original et dépaysant, fort attrayant. L'ambiance moite et les descriptions des paysages sont fort bien relatées, et nous immergent pleinement au cœur de cette fantastique région.
Ce troisième acte est vraiment agréable à lire et incite à se procurer rapidement les suivants.

Contactés de manière plutôt originale et musclée, Kenzie et Gennaro acceptent un contrat juteux, ce qui devrait d'une part les renflouer financièrement et d'autre part les relancer dans leur activité professionnelle après une dernière affaire éprouvante.
Un richissime homme d'affaires mourant, Trevor Stone, leur demande de retrouver sa fille unique, disparue à la suite de nombreuses épreuves successives. Craignant pour la vie de cette dernière, il leur demande expressément de tout faire pour la retrouver.

De loin le plus décevant des tomes sur les aventures Kenzie/Gennaro. Une intrigue globalement banale, une fin médiocre, le passage en Floride moyen, ça n'a pas réussi de faire voyager nos deux limiers. Ils sont bien mieux dans leur glauque Boston natal!! Heureusement, ils y sont restés par la suite...

On avait quitté le duo d'enquêteurs privés Kenzie et Gennaro en pleine déprime. Ils en sont sortis par leur kidnapping. Un nabab de Boston, un pied dans la tombe leur demande de retrouver sa fille unique disparue, Desiree.
Moins sombre que les deux premiers opus de la série, Sacré est un temps de ressourcement, de respiration dans les aventures de Patrick et d'Angie. Leur enquête aurait pu être classique si les fils n'étaient si embrouillés, et les gentils si inexistants.
Les dialogues sont enlevés et plein d'humour. Le lecteur qui a déjà lu Un dernier verre avant la guerre et Ténèbres prenez-moi par la main, retrouve avec plaisir des personnages attachants. Si le livre est moins sombre que les précédents, peut-être est-ce dû à l'éloignement de leur passé concrétisé par leur séjour en Floride, où brille le soleil. Peut-être est-ce dû aussi à ce que cette enquête ne les plonge pas dans leur propre passé.
Un très bon roman.

Intrigue passionnante, humour, étude de moeurs, dimension psychologique ... tous les ingrédients que j'ai appréciés dans les 2 premiers romans de la série sont présents et j'ai lu ce livre avec autant de plaisir. On peut peut-être lui reprocher une fin un peu facile mais cela reste négligeable à mes yeux.

Angie Gennaro et Patrick Kenzie sont enlevés par un milliardaire qui leur confie la tâche de retrouver sa fille. Mais aussi le détective précédemment engagé pour la même mission, lui aussi disparu, et qui s'avère être un des meilleurs amis du duo d'action.
Très vite, le couple se rend compte que ce qui "est blanc est noir et ce qui est en haut est en bas". Chacun cache bien son jeu et les anges sont en réalité des monstres.

J'ai aimé: le fait qu'assez tôt, on comprenne les mécanismes de la violence et du machiavélisme. Pas de découverte tonitruante ni de rebondissement dans les dernières minutes, au contraire. Le lecteur suit pas à pas la trace des êtres malfaisants en même temps que les deux enquêteurs et c'est plutôt bien de pouvoir scruter de la sorte ce qu'ils ont dans la tête.
J'ai peu apprécié: la fin. Quelle mauvaise fin! Les dernières pages sont presque risibles tant elles transpirent la banalité et la facilité. Le reste du roman se déroule bien, l'écriture est agréable, il y a de la tension et aussi beaucoup de détails, de digressions, d'exploration psychologique. Mais là, quelle pirouette bon marché et tellement convenue! Dommage que ça gâche un peu le plaisir ressenti jusque là.

Il faudrait davantage percevoir "sacré" comme un pont entre les deux temps forts que représentent "tenèbres, prenez-moi la main" et "gone, baby, gone". Une intrigue moins forte que les autres, certainement, mais c'est dans ce roman que l'aspect personnel entre les deux enquêteurs prend une dimension plus intéressante. Faut quand même le lire.