Vampire possédée et lézards amoureux

Se faisant désormais appeler Ainz Ooal Gown comme le nom de sa guilde, Momonga continue d'essayer d'en apprendre plus sur le monde dans lequel il a atterri tout en essayant de placer subtilement ses pions pour conquérir les différentes contrées qui entourent le grand Tombeau de Nazarick. Un fâcheuse nouvelle vient cependant gripper les rouages qu'il a commencé à installer, Shalltear, l'une des gardiennes de Nazarick vient inexplicablement de le trahir. Ne sachant si elle l'a fait de son propre chef ou si elle est sous le coup d'un contrôle mental, Ainz se retrouve donc dans une position délicate et n'a donc d'autre choix que d'affronter la gardienne...

La première partie de ce livre se focalise donc en très grande partie sur la trahison de Shalltear et ce qui en découle, ce qui occasionnera ainsi un affrontement des plus dantesque. Avant cela il faudra passer cependant un ventre mou dans la narration car après un début assez tonitruant il faut bien reconnaître que les chapitres précédant la confrontation entre Ainz et Shalltear ne sont guère palpitants. Entre scènes de dialogues assez insipides ou passages concernant le fonctionnement de Nazarick ou de la magie bien trop explicatifs, j'ai eu du mal à être véritablement pris par le récit. Fort heureusement cela est en grande partie rattrapé sur la fin lors du combat entre le personnage principal et sa subordonnée. L'un comme l'autre étant très, voire même trop, puissant ce duel en offre donc plein la vue même si là aussi entre les attaques, les coups spéciaux, les techniques spéciales, les compétences de classe ou de personnages ainsi que les différents objets ou équipements magiques on frôle quand même l'overdose et cela en devient au bout d'un moment un petit peu ridicule. Cela reste dans l'ensemble un bon passage et un très bon combat même si je trouve dommage que la toute fin vienne un peu ternir le tout avec une pirouette scénaristique que j'aurais certes dû voir venir mais qui affaiblit considérablement l'intensité dramatique qui avait été installée auparavant.

Dans la deuxième partie, Ainz décide d'envahir les villages des Hommes-Lézards non loin de Nazarick et missionne Cocytus, un de ses autres gardiens, pour effectuer cette mission. L'originalité de ce passage est que l'on suit essentiellement le point de vue des Hommes-Lézards qui doivent se défendre face à une armée de morts-vivants. Sur le principe c'est une bonne idée, les nouveaux personnages introduits m'ont été assez sympathiques tandis que l'auteur s'est vraiment creusé la tête pour construire une civilisation cohérente ne se contentant pas de présenter les Hommes-Lézards comme des bêtes peu intelligentes comme c'est souvent le cas dans les récits de fantasy. Toutefois là aussi on a régulièrement droit à des passages explicatifs un peu lourds tandis que la différence de niveau entre le Tombeau de Nazarick et les Hommes-Lézards est telle que malgré les efforts pour nous faire croire que ces derniers ont une chance, on n'y croit jamais vraiment et l'issue s'en retrouve relativement prévisible.

Ce deuxième tome d'Overlord comporte donc plusieurs bonnes idées et les deux parties sont suffisamment différentes pour avoir chacune son identité propre en comportant chacune une bonne idée de départ. Il est toutefois dommage que l'auteur pense parfois trop à construire son récit comme si c'était un véritable jeu vidéo et non une œuvre littéraire car on est vraiment pas obligé de se farcir tout les termes techniques et les différents niveaux de magie que nécessite tel ou tel sort ou telle ou telle compétence. Cela en devient un peu lourd sur le long terme d'autant plus que certaines compétences ou certains objets sont tellement puissants que cela en devient peu crédible. En effet, même si de mon côté je n'ai jamais vraiment joué à un MMORPG j'ai quand même l'impression que celui auquel jouait Ainz est clairement mal équilibré car ce dernier résiste à tout et quand il a une faiblesse il sort un objet mythique de son chapeau qui bien évidemment l'annule et ce systématiquement. Les nombreux apartés ont donc tendance à ralentir l'action tandis que la formule « Je résiste à cela car je suis surpuissant ou parce que j'ai l'objet nécessaire » est utilisé bien plus souvent que nécessaire. Ainsi, sans m'être ennuyé à part pour quelques passages, je ne peux pas dire que j'ai été totalement conquis par ce tome, certains chapitres sont très bons mais la narration est parfois un peu poussive et je crains fort que la suite ne soit du même acabit...

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  La valkyrie sanglante [Texte imprimé] Kugane Maruyama illustrations, So-Bin

  de Maruyama, Kugane So-bin, (Illustrateur)
  Ofelbe / LN
  ISBN : 9782373020342 ; 24,90 € ; 11/01/2018 ; 569 p. Relié

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