Cité de la poussière rouge de Xiaolong Qiu
(Years of Red Dust)
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24 nouvelles, comme autant d’étapes de 1949 à 2005
C’est à Shanghaï la cité de la poussière rouge. Shanghaï la ville de naissance de Qiu Xiaolong, exilé depuis 1988 aux USA.
La production ordinaire de Qiu Xiaolong, ce sont des polars de la Chine moderne mettant en scène l’inspecteur Chen. Rien de tout cela ici, Qiu Xiaolong nous fait une espèce de séance de rattrapage sur la Chine moderne, une sorte de « La Chine pour les Nuls », par le biais de 24 saynètes qui se déroulent à Shanghaï, cité de la poussière rouge. Des saynètes qui se déroulent entre 1949 (prise du pouvoir par le Parti Communiste) et 2005 et qui donnent le tournis à constater les changements de pieds du pays. Des changements de pieds par ailleurs d’une grande violence, la Chine n’étant pas à proprement parler la patrie des « Bisounours ». Et dictature du prolétariat aidant … !
Chaque nouvelle, correspondant à chaque fois à une année différente, est précédée d’un « chapeau » présentant les données de l’année en question avec parfois la délicieuse langue de bois toute en nuance propre à ces régimes dictatoriaux. Par exemple, pour 1995 ;
»Ceci est le dernier Bulletin d’information de la Poussière rouge pour l’année 1995.
Au début de l’année, la Chine a procédé à des essais de tirs de missiles et à des manœuvres militaires dans le détroit de Taïwan, démontrant sa détermination à lutter pour la réunification du pays.
La durée de l’enseignement obligatoire a été portée à 9 ans.
En septembre, le Comité central du Parti a adopté la proposition de poursuivre la réforme économique à travers la transformation de l’économie planifiée traditionnelle en économie socialiste de marché.
Notre gouvernement a pris des mesures efficaces pour enrayer l’inflation, qui a atteint 17%. »
Mais les nouvelles elles-mêmes s’appuient sur les conséquences des différentes politiques, ou mots d’ordre, sur le peuple, celui par exemple qui habite le quartier « Cité de la poussière rouge ». C’est donc aussi une chronique de quartier, dans le temps.
Ca peut être terrifiant de bêtise cruelle, pathétique, poignant, c’est rarement heureux (en même temps, les gens heureux n’ayant pas d’histoires … !).
Pour qui s’intéresse un minimum à la Chine moderne, Cité de la poussière rouge apporte un éclairage des plus intéressants sur l’évolution de la vie au quotidien durant la seconde moitié du XXème siècle.
Les éditions
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Cité de la Poussière rouge [Texte imprimé] Qiu Xialong traduit de l'anglais (États-Unis) par Fanchita Gonzalez Batlle
de Qiu, Xiaolong Gonzalez-Batlle, Fanchita (Traducteur)
Liana Levi
ISBN : 9782867464935 ; 17,00 € ; 25/08/2008 ; 221 p. ; Broché
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