Balzac et la petite tailleuse chinoise de Sijie Dai
Catégorie(s) : Littérature => Asiatique , Littérature => Francophone
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Le prix des Relais H 2000 : Un livre plein de richesse
Deux jeunes hommes en Chine sont en période de rééducation à l’époque de Mao ; ils ont des rêves plein la tête et une soif d’apprendre inébranlable.
Ces deux adolescents ont encore tout à découvrir de la vie, des émotions, des sentiments, de la sexualité. Ils refusent la censure et, malgré le danger, ils vont courir le risque de redécouvrir l'immense bonheur qu’est la lecture. Le livre représente pour eux l'évasion, la connaissance de soi et la part de rêve, auxquelles ils n'ont pas droit.
Je dois avouer que ce n'est pas un livre qui m’a tenue en haleine de prime abord mais j'ai été contente de le lire lentement, car j'y ai découvert de grandes richesses. Les personnages sont profonds, intelligents, sensibles et poétiques, et, tout au long du livre, on espère du fond du coeur qu'ils vont s’en sortir. L'émotion la plus forte que j'ai ressentie en lisant ce livre est un sentiment d’injustice, et j’ai un instant imaginé ce que serait ma vie, notre vie, sans le droit vital qu’est celui de penser et de rêver.
Les éditions
-
Balzac et la petite tailleuse chinoise [Texte imprimé], roman Dai Sijie
de Dai, Sijie
Gallimard
ISBN : 9782070757626 ; 18,00 € ; 03/10/2000 ; 190 p. ; Broché -
Balzac et la petite tailleuse chinoise [Texte imprimé] Dai Sijie
de Dai, Sijie
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070416806 ; 8,10 € ; 14/10/2002 ; 228 p. ; Broché -
Balzac et la petite tailleuse chinoise [Texte imprimé] Dai Sijie lecture accompagnée par Isabelle Schlichting,...
de Dai, Sijie Schlichting, Isabelle (Editeur scientifique)
Gallimard / La Bibliothèque Gallimard
ISBN : 9782070307760 ; 8,80 € ; 24/11/2005 ; 253 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (49)
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Un beau voyage...
Critique de Henri Cachia (LILLE, Inscrit le 22 octobre 2008, 62 ans) - 11 février 2018
Je vous laisse un extrait qui m'a marqué. Alors que le narrateur (ses parents étaient médecins reconnus avant Mao) emmène la Petite Tailleuse chinoise pour se faire avorter :
..."J'essayais de me représenter mon père ou ma mère à sa place (le médecin gynécologue), dans cet hôpital de district, recevant la Petite Tailleuse et leur fils bien-aimé derrière la porte où était inscrit "gynécologie". Ce serait sûrement la plus grande catastrophe de leur vie, pire que la Révolution culturelle! Sans même me laisser expliquer qui était l'auteur de la grossesse, ils me jetteraient dehors, scandalisés, et ne me reverraient plus jamais. C'était difficile à comprendre, mais les"intellectuels bourgeois", auxquels les communistes avaient infligé tant de malheurs, étaient moralement aussi sévères que leurs persécuteurs."...
une belle histoire
Critique de Fredericpaul (Chereng, Inscrit le 19 mai 2013, 63 ans) - 22 juillet 2014
On suit les pérégrinations de deux jeunes fils de bourgeois dans une montagne perdue, leurs durs travaux, l'extrême pauvreté sanitaire, alimentaire et culturelle de la Chine profonde.
Et puis il y a la rencontre et l'idylle de l'un d'eux avec cette jolie Petite Tailleuse.
Le livre est très bien écrit. Le style épouse le ton des jeunes protagonistes. Il y a de la légèreté dans la forme malgré la dureté de certaines scènes et cela convient bien au récit.
Et puis il y a la littérature (française) qui est ici omniprésente.
Bernard Pivot avait bien fait - à bouillon de culture - de chaudement le recommander.
Celles et ceux qui aiment les témoignages forts (et tendres) et les "belles" histoires passeront un très bon moment.
la beauté d’une femme est un trésor qui n’a pas de prix
Critique de Jaafar Romanista (Rabat, Inscrit le 3 février 2013, 36 ans) - 13 juin 2013
D'ailleurs Luo fait un serment « Avec ces livres, je transformerai la Petite Tailleuse. Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde » et à la fin la petite tailleuse chinoise déclare « Balzac m’a fait comprendre une chose : la beauté d’une femme est un trésor qui n’a pas de prix ».
Un livre passionnant qui se lit avec plaisir.
LE goût de la littérature
Critique de Evelyne04 (, Inscrite le 18 mars 2013, 37 ans) - 18 mars 2013
De plus, il nous donne envie de redécouvrir les classiques de la littérature française. Comme bien des gens qui ont dû les étudier de manière forcée, les classiques de m'intéressaient tout simplement pas. Cependant, grâce à cette oeuvre, j'ai redécouvert la littérature classique et je l'apprécie grandement.
intéressant
Critique de La-lectrice-en-chef (, Inscrite le 4 janvier 2012, 27 ans) - 11 mars 2012
Je trouve seulement que la fin est étrange car on ne comprend pas trop pourquoi elle fait ça et aussi car c'est une fin très ouverte qui nous laisse supposer plein de choses mais qui ne répond pas aux questions que nous nous posions quand on lit le roman. C'est juste ça qui m'a déplu.
Dommage.
Après je me trompe peut-être? vous avez peut-être compris. Après tout on ne comprend pas tous tout de la même façon et on pense aussi tous différemment. Peut-être avez-vous aussi trouvé les réponses aux questions que vous vous posiez (ce qui n'est pas mon cas).
Bref c’était une histoire intéressante et passionnante (en général).
Un livre bien écrit
Critique de Tchipk (, Inscrit le 1 janvier 2012, 28 ans) - 1 janvier 2012
En conclusion un livre à lire pour ceux qui sont intéressés par les sujets évoqués.
Pour un classique, c'est plutôt pas mal
Critique de WhiteDevil (Strasbourg, Inscrit le 1 décembre 2011, 28 ans) - 1 décembre 2011
Il y a fait une belle histoire d'amour et une grande amitié ; une histoire dans laquelle les trois amis vont surmonter ensemble toutes les difficultés.
Un livre à éviter si on aime les livres où il y a de l'action et un livre à lire si on aime les classiques et les romans plutôt "plats".
Pas plus emballée que ça!
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 15 août 2011
Influence bénéfique de la lecture
Critique de Saumar (Montréal, Inscrite le 15 août 2009, 91 ans) - 27 mars 2011
Le roman de Dai Sijie se passe en 1970 dans la Chine révolutionnaire où le livre est banni. Les deux jeunes tombent par hasard sur une valise de livres d’écrivains tels que Balzac Dumas, Flaubert, Emily Brontë, etc… tous ces classiques sont interdits par Mao. Plongés dans la lecture avec autant d’intérêt, ils ont développé des talents de conteurs d’histoires et de films, mais surtout une liberté de pensée
C’est une belle histoire d’amour et d’amitié. Grâce à ces livres, et par amour, Luo a entrepris l’éducation littéraire de la petite chinoise, pour qu’elle ne soit plus jamais une simple campagnarde illettrée. C’est aussi par amitié que le narrateur, en l’absence de Luo, l’a aidé afin qu’elle puisse choisir sa destinée au moment le plus important de sa vie.
J’ai aimé l’écriture simple et limpide de l’auteur. D’abord, j’ai ressenti à la lecture, l’émoi de mon premier livre, ensuite, ce roman m’a donné le goût de relire quelques classiques. C’est un plaidoyer pour la lecture en plus d’une leçon d’espoir.
pas convaincue
Critique de Valadon (Paris, Inscrite le 6 août 2010, 43 ans) - 7 novembre 2010
Une jolie histoire, sans prétention
Critique de Nb23 (Bruxelles, Inscrite le 26 août 2010, 57 ans) - 26 août 2010
L'émancipation d'une jeune femme libérée
Critique de Ninnog22 (, Inscrite le 7 mai 2010, 30 ans) - 7 mai 2010
Une jolie fresque
Critique de Valeriem (, Inscrite le 21 mars 2010, 49 ans) - 26 mars 2010
vive la liberté!
Critique de Ungrimette (, Inscrite le 4 septembre 2005, 47 ans) - 22 avril 2009
Entre censure, travail, misérabilité, la vie de ces deux adolescents touche, bouleverse et attendrit. Un livre à ne pas manquer qui flatte, c'est vrai, les amoureux de la littérature et qui séduira tous les autres.
Hugo et la petite ouvrière cubaine
Critique de André Donte (, Inscrit le 12 novembre 2008, 79 ans) - 8 décembre 2008
La chose était si bien pensée qu’il n’en a pas fallu davantage pour que le livre soit une réussite commerciale. Car pour le reste, c’est bien terne : un style plat, vaguement (très vaguement) comique par endroits, des personnages que leur exotisme n’empêche pas d’être inexistants (à commencer, malheureusement, par la fameuse petite tailleuse) et un fatras de gentilles idées dans une dissertation de lycée. Parmi celles qui me viennent spontanément à l’esprit : le communisme a assis son pouvoir en en transférant une partie à des êtres incultes et vénaux ; l’humain, quel que soit son âge et sa condition sociale, aime qu’on lui raconte des histoires ; l’homme cultivé reste un incurable égoïste… J’en passe et des meilleures. Bref, un livre qui n’a rien d’indispensable, mais qui, vu son succès, devrait susciter des clones. « Hugo et la petite ouvrière cubaine », ça vous dit ?
insipide
Critique de Madame Charlotte (Argelès sur mer, Inscrite le 30 octobre 2008, 48 ans) - 26 novembre 2008
Magnifique.
Critique de Pélisse (, Inscrite le 26 octobre 2008, 38 ans) - 22 novembre 2008
Ensuite, les personnages, l'ambiance, l'histoire, me touchent beaucoup.
Un bouquin qui nous fait rêver, qui nous en apprend un peu plus sur l'histoire de ce grand pays, et qui permet de mieux le comprendre !
Mon livre préféré, et de loin !
J'ai vraiment beaucoup aimé!
Critique de Paquerette01 (Chambly, Inscrite le 11 juillet 2008, 53 ans) - 18 août 2008
L'histoire est humble, l'écriture est délicate et poétique. L'envie de connaître la fin de l'histoire nous pousse en avant.
Un moment délicieux dans la veine de "Soie", ou du "Parfum".
Un délicieux moment de plaisir...
Maya
Critique de Agnes (Marbaix-la-Tour, Inscrite le 19 février 2002, 59 ans) - 12 juin 2008
J'ai bien entendu beaucoup aimé ce livre
Plaisant.
Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 5 juin 2008
Fahrenheit 451
Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 1 décembre 2007
[…] Son unique talent consistait à raconter des histoires, un talent certes plaisant mais hélas marginal et sans beaucoup d’avenir.
Nous n’étions plus à l’époque des Mille et Une Nuits.
Dans nos sociétés contemporaines, qu’elles soient socialistes ou capitalistes, conteur n’est malheureusement plus une profession.
Ce petit bouquin, cette petite fable, est un véritable hymne à la littérature, à la liberté d’écrire, à la liberté de lire.
À la fin de la Révolution Culturelle (Dai Sijie a lui aussi fait un «séjour» à la campagne), deux jeunes fils d’intellectuels sont envoyés dans une lointaine province montagneuse de Chine, condamnés à ce qui ressemble beaucoup à des travaux forcés, même si ce sont les travaux des champs.
Ils y découvriront un véritable trésor : une valise remplie de «lingots d’or».
Enfin, de livres pour être plus précis : Stendhal, Dumas, Flaubert et bien sûr Balzac.
Ils y feront également la connaissance de la fille du tailleur du village voisin (la petite chinoise).
Une étrange alchimie résultera de cet étonnant mélange.
[…] - Et maintenant où ils sont, ces livres ?
- Partis en fumée. Ils ont été confisqués par les Gardes rouges, qui les ont brûlés en public, sans aucune pitié, juste en bas de son immeuble.
Pendant quelques minutes, nous fumâmes dans le noir, tristement silencieux.
Cette histoire de littérature me déprimait à mort : nous n’avions pas de chance. À l’âge où nous avions enfin su lire couramment, il n’y avait déjà plus rien à lire.
De quoi nous faire regretter d'avoir loupé son dernier film au cinoche l'an passé : Les filles du botaniste.
Qu'on nous permette également d'en profiter pour citer une très très belle phrase, celle du poète allemand Heinrich Heine (qui serait resté sans doute méconnu si les nazis ne s'en étaient pris à ces bouquins) :
Là où l’on brûle les livres, on finit par brûler les hommes.
Cette sentence tristement prémonitoire date de ... 1820 !
Comment détourner la censure
Critique de Franaud (, Inscrite le 23 mars 2004, 49 ans) - 16 novembre 2006
Un roman qui se lit facilement, et nous donne envie de lire davantage: il met l'accent sur le plaisir d'évasion de la lecture.
bof bof
Critique de Elyria (, Inscrite le 25 mars 2006, 33 ans) - 10 juillet 2006
la douceur de lire
Critique de Queenie (, Inscrite le 14 mars 2006, 44 ans) - 20 mars 2006
Ces deux garçons "intellectuels" au milieu des paysans apportent à la fois humour, tragi-comique, tendresse, exaltation à un monde fermé, étroit d'esprit, abruti par le travail.
Le trio qui se mettra ensuite en place avec la jeune fille - qu'ils voudront éduquer - est à la fois beau et terrifiant à la fois.
Parce qu'ils veulent la transformer pour qu'elle corresponde à leurs exigences, et parce qu'elle parvient à trouver un épanouissement personnel très fort.
Ce livre est une lecture très agréable, très sensible. et le film est très bien réussi (ce qui est rare).
lire pour exister
Critique de Simone (, Inscrite le 31 janvier 2006, 61 ans) - 19 mars 2006
romance..sans doute...mais l'absurdité des situations est évidente.
Et le Livre devient centre, objet de jalousies, de fantasmes et de libération. Les livres interdits sont autant de bulles de vie possible.
La lecture est hyper facile...touchant...
Hymne à la littérature
Critique de Nomade (, Inscrite le 14 février 2005, 12 ans) - 23 janvier 2006
Tout commence en ce début de l'année 1971 dans la Chine de Mao. Luo et le narrateur, alors adolescents, se retrouvent envoyés de force à la campagne pour être "rééduqués par les paysans pauvres". La raison de leur exode : Mao souhaite se débarrasser des intellectuels. Pourtant, nos deux jeunes hommes ne sont pas encore lycéens mais ils doivent payer pour leurs parents qui occupent un rang honorable dans la société chinoise (le père de Luo a été le dentiste personnel de Mao).
Voilà nos compères s'acharnant aux travaux des champs au fin fond de la montagne. Au terme de quelques semaines, leur destin va basculer lors de leur rencontre avec le Binoclard et la Petite Tailleuse. Le premier est un jeune homme en rééducation qui cache un trésor : une valise emplie de livres : Balzac, Hugo, Flaubert, Gogol... La Petite Tailleuse, la séduisante montagnarde, va connaître les atouts de la littérature grâce à Luo.
Le premier roman de Dai Sijie est une réussite. Un véritable chant d'amour pour les livres. La narration est plaisante, fluide et poétique. Au fil des pages, le lecteur s’enivre de l'histoire des deux garçons et de la Petite Tailleuse. Et lorsque la fin approche, on ne souhaite qu'une chose : que l'histoire continue.
La magie de la littérature
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 17 novembre 2005
Hommage à la lecture
Critique de Laudine (, Inscrite le 24 octobre 2005, 45 ans) - 10 novembre 2005
Cette histoire est un très bel hommage à la culture et à la lecture. Elle montre à quel point la littérature peut être puissante, dans le sens où elle peut aider à supporter toutes les épreuves, où elle est capable de nous métamorphoser et de nous faire grandir. A lire absolument ! !
quel poète !
Critique de Elmejeco (, Inscrit le 5 juillet 2005, 36 ans) - 10 septembre 2005
J'hésitais à le lire, et je n'ai vraiment pas été déçu.
changement de vision
Critique de Hermion (villeurbanne, Inscrite le 3 août 2005, 36 ans) - 4 août 2005
notre professeur de français nous a dit de lire qu'elle nous laissait une semaine pour lire jusqu'à la page 48. je lisais les pages et les heures défilaient. j'ai été envoûté par le livre. je l'ai terminé plus tôt que prévu, au bout de 2 semaines et demie.
Ce livre donne envie de lire d'autres livres. Il donne envie de rêver par l'intermédiaire des livres. On a envie quelquefois d'être à la place de la petite tailleuse, de lire ses livres.
Lire ce roman est un plaisir à l'état pur. on a du mal à lui trouver un défaut. Je le conseille à tout le monde.
Quelle beauté
Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 24 juillet 2005
Merci à la grève du service public
Critique de Maya (Eghezée, Inscrite le 18 octobre 2001, 49 ans) - 16 mai 2005
Une très belle histoire...
Critique de Artemis (, Inscrite le 30 novembre 2004, 39 ans) - 30 novembre 2004
c'est une histoire d'amitié mais aussi l'histoire d'une passion pour une culture étrangère interdite par les dirigeants de leur pays!Les grandes oeuvres de la littérature ne paraissent jamais si belles que dans les yeux de ses jeunes opprimés par un régime totalitaire, enfermés dans une idéologie... La magie de la littérature agit toujours...
Du livre au film
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 30 août 2004
Deux amis d’enfance fils de médecins, se retrouvent ainsi au milieu de nulle part, en compagnie du Binoclard, le fils d’une poétesse chinoise très connue mise au pilori de la censure. Ce dernier possède un inavouable secret : une valise remplie de livres interdits, qui feront le bonheur (mais aussi le malheur) des trois compères. En se rendant dans un village voisin, ils découvrent une jeune tailleuse dont ils ne tardent pas, chacun à sa manière, de tomber amoureux. La lecture d’ouvrages de Balzac ou de Dumas fait naître en eux un goût d’aventure, un besoin de liberté, c’est ce qui leur permet d’endurer sévices et durs labeurs. A la fin, la petite tailleuse s’en va, non pas par dépit ou rupture amoureuse, mais par besoin d’ouverture. Balzac lui a donné le goût de vivre libre. Les dernières lignes du récit relatant ce départ si triste pour nos deux amis, sont empreintes d’un optimisme et laissent la porte ouverte vers l’infini, vers la possibilité d’aller vers un ailleurs meilleurs.
Outre son ode à la beauté des paysages chinois (les descriptions des montagnes et de la campagne sont envoûtantes), ce livre dresse également un portrait, romancé certes mais éloquent, de la société culturelle chinoise et de la situation de la jeunesse à l’époque de Mao. Il ne faisait pas bon être trop cultivé, ni considéré comme intellectuel à l’époque. Cet ouvrage m’a beaucoup plus, j’ai trouvé le style de Dai Sijie léger et fort à la fois, poétique, très humain, très prenant.
Un livre qui m’aurait presque donné l'envie de relire Balzac ou le Comte de Monte Christo (passage intense et riche dans lequel l’auteur nous raconte comment ces deux étudiants donnent vie au récit de Dumas).
J’aimerais également parler du film du même titre, réalisé par Dai Sijie lui-même (avec l’aide d’une co-scénariste, Nadine Perront). Travail difficile que porter à l’écran son propre roman, ses propres émotions (le livre est autobiographique). Etait-il possible de restituer pareille beauté, semblables ambiances sans sombrer dans le cliché "trop beau, trop guimauve" que j’ai reproché au film "Samsara" ?
Il me semble que Sijie a tenu le pari, il a réussi à nous offrir un film d’une qualité égale à celle du roman, différent certes (certaines scènes écrites ne se prêtaient pas à une fixation sur pellicule, car trop détaillées ou trop intérieures). Le long métrage conserve les descriptions géographiques, le jeu intense des caractères de chacun, le rôle de second plan pourtant bien présent des paysans. Du plaisir dans les deux cas.
un beau portrait de la Chine sous Mao
Critique de Plum01 (Lyon, Inscrit le 30 août 2004, 36 ans) - 30 août 2004
Vive la littérature!
Critique de Scarlett (, Inscrite le 6 mars 2004, 38 ans) - 20 juin 2004
Un livre plein de fraîcheur
Critique de Ninon (Namur, Inscrite le 11 avril 2004, 71 ans) - 14 avril 2004
A découvrir
Critique de Drclic (Paris, Inscrit le 13 mars 2004, 48 ans) - 13 avril 2004
Une histoire aussi utile pour découvrir les méthodes et les idées d'une politique communiste récente.
Encore dans ce roman, c'est par la curiosité et l'innocence d'enfants que nous viennent la lumière et le refus des idées totalitaires.
Un magnifique voyage...
Critique de Laura_. (Bastogne, Inscrite le 18 mars 2004, 37 ans) - 18 mars 2004
Je tire mon chapeau...
Critique de Clémousse (, Inscrite le 10 février 2004, 36 ans) - 10 février 2004
Parmi l'une de ses qualités, ce roman comporte celle d'être de type historique, puisqu'il relate une période réelle, par l'intermédiaire d'une expérience personnelle. En effet, on nous y décrit les travaux physiques effectués par les "intellectuels", ainsi que l'interdiction de la culture occidentale. Les conditions sanitaires pénibles y sont également évoquées.
Ce texte nous fait également voir, à travers un oeil candide, les premiers émois amoureux de l'adolescence, tout d'abord théoriquement, lors des lectures du narrateur, puis en pratique, dans la confusion de ses sentiments à l'égard de la petite Tailleuse.
De plus, on comprend comment, par la littérature, de individus "enfermés" physiquement, peuvent trouver une évasion dans la lecture, se découvrir eux-même et leur ressenti, et mettre un nom à des sentiments jusqu'alors inconnus.
J'insisterai tout particulièrement sur le sens symbolique du roman. En effet, en dépit de l'apparente innocence de ce récit, il s'agit en fait de démontrer quelle liberté intellectuelle, puis physique, nous confère l'éducation. Il est implicitement expliqué que celle-ci apporte une ouverture d'esprit et une capacité de réflexion telles, qu'elles conduisent à un besoin de liberté et d'indépendance notable. Cela explique le fait qu'elle soit si crainte par certains et si défendue par d'autres... C'est pourquoi ce roman, sous ses apparences sages, est profondément polémique et engagé.
J'ai tiré de ce roman une impression générale très positive, puisqu'il m'a procuré l'évasion intellectuelle et les pistes de réflexion que j'attends d'un tel livre;
A lire par toutes et tous !!!!
Comme une fleur dans les cendres
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 13 janvier 2004
"Ba-er-za-ke"
Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 14 octobre 2003
Récit d'une histoire d'amitié et d'une histoire d'amour qui s'entremêlent, avec en toile de fond l'Histoire d'un pays plombé par une dictature implacable. Dans lequel la poésie et la sensibilité du texte, loin de masquer la dure réalité et la misère de tout un peuple, viennent nous rappeler que la première forme de résistance à l'oppression est peut-être tout simplement d'oser continuer à rêver et à aimer.
Très joli
Critique de Zélie (Lipsheim, Inscrite le 14 août 2002, 46 ans) - 16 avril 2003
A lire absolument !
Rêve !
Critique de Alizaryn (Bruxelles, Inscrite le 5 mai 2002, 37 ans) - 25 mars 2003
Et quelle envie on a, après, de (re)lire quelques classiques de la littérature !
Redécouvrir ses classiques
Critique de Algo (Bruxelles, Inscrite le 6 septembre 2002, 42 ans) - 30 octobre 2002
Rafraichissant
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 22 octobre 2001
Une très belle histoire, écrite de manière simple et poétique, avec des personnages étonnant de fraicheur. Il se lit avec plaisir, un véritable bol d'air pur.
la beauté à l'état pur
Critique de Macréon (la hulpe, Inscrit le 7 mars 2001, 90 ans) - 4 août 2001
Inutile de reprendre le thème de ce livre, très bien décrit ci-dessus. Ajoutons que le sujet de l'ouvrage est bien entendu bien plus grave, plus sérieux, plus poignant que celui du film. Les oeuvres ont pourtant toutes deux un humour permanent, décalé, subtil et drôle, une construction artistique ou littéraire de grande valeur, un point commun : la Beauté.
Dai Sijie a vécu les souffrances de la rééducation lors de la Révolution culturelle chinoise , ses personnages et leurs faits et gestes sont décrits minutieusement ce qui n'exclut pas de très nombreuses scènes surréalistes comme celle de l’arrachage de la dent de sagesse du chef de village ou des descriptions plus sensuelles comme celle-ci:
"Avant que je ne l'initie à la brasse ,la Petite Tailleuse ne savait pas écarter les bras, elle nageait comme les chiens. Mais elle a un corps de vraie nageuse.Elle sait nager, même la brasse papillon; ses reins ondulent, son torse émerge de l’eau dans une courbe aérodynamique et perfectionnée, ses bras s'ouvrent et ses jambes fouettent l'eau telle la queue d'un dauphin. Elle a découvert toute seule les sauts périlleux. Chaque fois qu’elle grimpe en haut d'un pic vertigineux pour sauter dans l'eau profonde, je reste en bas et je la regarde en contre-plongée presque verticale. Elle devient toute petite, comme un fruit accroché au sommet d’un arbre. Elle me crie des choses, mais c’est un fruit qui bruisse. Un bruit lointain, à peine perceptible, à cause de l'eau cascadant sur les pierres. Soudain , le fruit tombe en flottant dans l’air, il vole à travers le vent, dans ma direction. A la fin, il devient une flèche purpurine, fuselée, qui pique la tête dans l'eau, sans grand bruit, ni éclaboussure."
Belle découverte!
Critique de Leïa (Montréal, Inscrite le 15 février 2001, 47 ans) - 20 février 2001
Chine.
Critique de Anonyme (, Inscrit(e) le ??? (date inconnue), - ans) - 22 novembre 2000
Dans la cabane d'un de leurs amis, ils trouvent une valise remplie de livres. Cette valise pleine de promesses leur fait découvrir l'amour et la littérature, Balzac notamment. Un livre simple dont les mots sont beaux. Une histoire d'amitié entre deux jeunes garçons . Un univers triste dans lequel le rêve a sa place. Un premier roman, c’est toujours impressionnant, mais ici tout coule de source, comme si l'auteur n’en était pas à son coup d’essai. C'est tout simplement magnifique. A lire absolument.
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