Balzac et la petite tailleuse chinoise de Sijie Dai

Balzac et la petite tailleuse chinoise de Sijie Dai

Catégorie(s) : Littérature => Asiatique , Littérature => Francophone

Critiqué par Sirocco, le 31 juillet 2000 (Lillois, Inscrite le 12 septembre 2000, 50 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 50 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (442ème position).
Discussion(s) : 4 (Voir »)
Visites : 48 668  (depuis Novembre 2007)

Le prix des Relais H 2000 : Un livre plein de richesse

Deux jeunes hommes en Chine sont en période de rééducation à l’époque de Mao ; ils ont des rêves plein la tête et une soif d’apprendre inébranlable.
Ces deux adolescents ont encore tout à découvrir de la vie, des émotions, des sentiments, de la sexualité. Ils refusent la censure et, malgré le danger, ils vont courir le risque de redécouvrir l'immense bonheur qu’est la lecture. Le livre représente pour eux l'évasion, la connaissance de soi et la part de rêve, auxquelles ils n'ont pas droit.
Je dois avouer que ce n'est pas un livre qui m’a tenue en haleine de prime abord mais j'ai été contente de le lire lentement, car j'y ai découvert de grandes richesses. Les personnages sont profonds, intelligents, sensibles et poétiques, et, tout au long du livre, on espère du fond du coeur qu'ils vont s’en sortir. L'émotion la plus forte que j'ai ressentie en lisant ce livre est un sentiment d’injustice, et j’ai un instant imaginé ce que serait ma vie, notre vie, sans le droit vital qu’est celui de penser et de rêver.

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Les éditions

  • Balzac et la petite tailleuse chinoise [Texte imprimé], roman Dai Sijie
    de Dai, Sijie
    Gallimard
    ISBN : 9782070757626 ; 18,00 € ; 03/10/2000 ; 190 p. ; Broché
  • Balzac et la petite tailleuse chinoise [Texte imprimé] Dai Sijie
    de Dai, Sijie
    Gallimard / Collection Folio.
    ISBN : 9782070416806 ; 8,10 € ; 14/10/2002 ; 228 p. ; Broché
  • Balzac et la petite tailleuse chinoise [Texte imprimé] Dai Sijie lecture accompagnée par Isabelle Schlichting,...
    de Dai, Sijie Schlichting, Isabelle (Editeur scientifique)
    Gallimard / La Bibliothèque Gallimard
    ISBN : 9782070307760 ; 8,80 € ; 24/11/2005 ; 253 p. ; Poche
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Les livres liés

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Un beau voyage...

7 étoiles

Critique de Henri Cachia (LILLE, Inscrit le 22 octobre 2008, 62 ans) - 11 février 2018

Tout ou presque a déjà été dit et très bien dit par les très nombreux autres avis sur ce magnifique livre. Quelle belle écriture à la fois nuancée et forte. Qui nous fait passer de la réalité au rêve, du passé au présent et du présent à un futur fantasmé presque sans s'en apercevoir.
Je vous laisse un extrait qui m'a marqué. Alors que le narrateur (ses parents étaient médecins reconnus avant Mao) emmène la Petite Tailleuse chinoise pour se faire avorter :
..."J'essayais de me représenter mon père ou ma mère à sa place (le médecin gynécologue), dans cet hôpital de district, recevant la Petite Tailleuse et leur fils bien-aimé derrière la porte où était inscrit "gynécologie". Ce serait sûrement la plus grande catastrophe de leur vie, pire que la Révolution culturelle! Sans même me laisser expliquer qui était l'auteur de la grossesse, ils me jetteraient dehors, scandalisés, et ne me reverraient plus jamais. C'était difficile à comprendre, mais les"intellectuels bourgeois", auxquels les communistes avaient infligé tant de malheurs, étaient moralement aussi sévères que leurs persécuteurs."...

une belle histoire

8 étoiles

Critique de Fredericpaul (Chereng, Inscrit le 19 mai 2013, 63 ans) - 22 juillet 2014

La Chine de Mao, celle des camps de rééducation.
On suit les pérégrinations de deux jeunes fils de bourgeois dans une montagne perdue, leurs durs travaux, l'extrême pauvreté sanitaire, alimentaire et culturelle de la Chine profonde.
Et puis il y a la rencontre et l'idylle de l'un d'eux avec cette jolie Petite Tailleuse.
Le livre est très bien écrit. Le style épouse le ton des jeunes protagonistes. Il y a de la légèreté dans la forme malgré la dureté de certaines scènes et cela convient bien au récit.
Et puis il y a la littérature (française) qui est ici omniprésente.
Bernard Pivot avait bien fait - à bouillon de culture - de chaudement le recommander.
Celles et ceux qui aiment les témoignages forts (et tendres) et les "belles" histoires passeront un très bon moment.

la beauté d’une femme est un trésor qui n’a pas de prix

8 étoiles

Critique de Jaafar Romanista (Rabat, Inscrit le 3 février 2013, 36 ans) - 13 juin 2013

Belle histoire bien racontée sur deux jeunes chinois, le narrateur et son ami Luo âgés respectivement de 17 et 18 ans envoyés à la montagne du Phénix pour rééducation à l'époque de la révolution culturelle. Dans la montagne Luo fait connaissance d'une jolie fille, la plus belle fille de la montagne surnommée "la petite tailleuse" et tombe amoureux d'elle. Les deux amis découvrent aussi la littérature et les livres interdits des grands auteurs occidentaux ( Balzac, Dumas, Roland, Flaubert ... ) , cette découverte va changer leurs destins.
D'ailleurs Luo fait un serment « Avec ces livres, je transformerai la Petite Tailleuse. Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde » et à la fin la petite tailleuse chinoise déclare « Balzac m’a fait comprendre une chose : la beauté d’une femme est un trésor qui n’a pas de prix ».
Un livre passionnant qui se lit avec plaisir.

LE goût de la littérature

8 étoiles

Critique de Evelyne04 (, Inscrite le 18 mars 2013, 37 ans) - 18 mars 2013

Ce roman est excellent. Il nous fait voyager dans la culture et dans le temps. Il nous amène dans la Chine de la révolution culturelle. L'histoire est bien amenée. Elle a réussi à bien décrire cette époque sans la transformer en histoire d'horreur comme c'est le cas de beaucoup de livres qui traitent d'événements politiques.

De plus, il nous donne envie de redécouvrir les classiques de la littérature française. Comme bien des gens qui ont dû les étudier de manière forcée, les classiques de m'intéressaient tout simplement pas. Cependant, grâce à cette oeuvre, j'ai redécouvert la littérature classique et je l'apprécie grandement.

intéressant

8 étoiles

Critique de La-lectrice-en-chef (, Inscrite le 4 janvier 2012, 27 ans) - 11 mars 2012

C'est un livre intéressant qui raconte l'histoire de deux jeunes hommes qui sont en rééducation à la campagne et qui un jour vont découvrir de nombreux livres interdits et ils font tout faire pour les récupérer car il veulent renouer des liens avec le monde civilisé (ce que je comprend très bien). Ils vont aussi aider leurs amis: la petite tailleuse chinoise, le binoclard...
Je trouve seulement que la fin est étrange car on ne comprend pas trop pourquoi elle fait ça et aussi car c'est une fin très ouverte qui nous laisse supposer plein de choses mais qui ne répond pas aux questions que nous nous posions quand on lit le roman. C'est juste ça qui m'a déplu.
Dommage.
Après je me trompe peut-être? vous avez peut-être compris. Après tout on ne comprend pas tous tout de la même façon et on pense aussi tous différemment. Peut-être avez-vous aussi trouvé les réponses aux questions que vous vous posiez (ce qui n'est pas mon cas).
Bref c’était une histoire intéressante et passionnante (en général).

Un livre bien écrit

6 étoiles

Critique de Tchipk (, Inscrit le 1 janvier 2012, 28 ans) - 1 janvier 2012

Je le dis tout de suite, ce livre dut être lu pour l'école, chose qui souvent me donne moins envie de lire. Mais même si d’habitude, j'apprécie les livre que l'on nous propose, et bien celui-ci ira sûrement dans la catégorie "lu une fois et c'est bon". En effet le livre est une histoire assez pathétique lorsqu'on y repense, mais malgré tout le livre est bien écrit et plaisant à lire. Mais ne vous attendez pas à ce que l'on parle grandement de la chine sous le règne de Mao car même si le sujet est abordé il reste une sorte de toile de fond. Non le sujet est surtout la littérature et la rééducation de la petite tailleuse par l'un des protagonistes.

En conclusion un livre à lire pour ceux qui sont intéressés par les sujets évoqués.

Pour un classique, c'est plutôt pas mal

7 étoiles

Critique de WhiteDevil (Strasbourg, Inscrit le 1 décembre 2011, 28 ans) - 1 décembre 2011

J'ai dû lire ce livre pour le cours de français et franchement, pour un classique, j'ai apprécier. Certes comme dit précédemment par quelqu'un d'autre, si on ne connait pas l'histoire de la Chine, le roman peut être compliqué à comprendre.

Il y a fait une belle histoire d'amour et une grande amitié ; une histoire dans laquelle les trois amis vont surmonter ensemble toutes les difficultés.

Un livre à éviter si on aime les livres où il y a de l'action et un livre à lire si on aime les classiques et les romans plutôt "plats".

Pas plus emballée que ça!

4 étoiles

Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 15 août 2011

J'avais déjà lu ce livre il y a une dizaine d'années et j'en avais gardé un très bon souvenir. Je m'y suis replongée il y a quelques jours, pensant retrouver un peu de mon enthousiasme. Que nenni! J'ai trouvé les personnages assez naïfs, le plus attachant reste quand même la petite tailleuse, une petite Emma Bovary finalement. La cruauté du régime communiste de Mao m'a révoltée,c'est sans doute pour cela que je n'ai pas vraiment aimé ce livre. Comme hymne à la littérature, je préfère, et de loin, Fahrenheit 451.

Influence bénéfique de la lecture

8 étoiles

Critique de Saumar (Montréal, Inscrite le 15 août 2009, 91 ans) - 27 mars 2011

C’est l’histoire de trois jeunes très attachants qui, sous un air indolent, ont une soif d’apprendre et de vivre intensément. Deux garçons chinois, le héros narrateur et Luo, ayant des parents intellectuels, sont jugés dangereux pour le régime. Ces jeunes seront envoyés en rééducation, en montagne. Ils travaillent aux champs, avec peu d’espoir de revenir à l’endroit quitté. Luo épris de la petite Tailleuse, jolie jeune fille illettrée dont le père, l’unique tailleur de la montagne, mène une vie de roi tout en laissant sa fille seule à la maison. Voilà pour les personnages principaux.

Le roman de Dai Sijie se passe en 1970 dans la Chine révolutionnaire où le livre est banni. Les deux jeunes tombent par hasard sur une valise de livres d’écrivains tels que Balzac Dumas, Flaubert, Emily Brontë, etc… tous ces classiques sont interdits par Mao. Plongés dans la lecture avec autant d’intérêt, ils ont développé des talents de conteurs d’histoires et de films, mais surtout une liberté de pensée

C’est une belle histoire d’amour et d’amitié. Grâce à ces livres, et par amour, Luo a entrepris l’éducation littéraire de la petite chinoise, pour qu’elle ne soit plus jamais une simple campagnarde illettrée. C’est aussi par amitié que le narrateur, en l’absence de Luo, l’a aidé afin qu’elle puisse choisir sa destinée au moment le plus important de sa vie.

J’ai aimé l’écriture simple et limpide de l’auteur. D’abord, j’ai ressenti à la lecture, l’émoi de mon premier livre, ensuite, ce roman m’a donné le goût de relire quelques classiques. C’est un plaidoyer pour la lecture en plus d’une leçon d’espoir.

pas convaincue

4 étoiles

Critique de Valadon (Paris, Inscrite le 6 août 2010, 43 ans) - 7 novembre 2010

Intéressant lorsqu'on ne connait pas grand chose à l'histoire de la Chine (comme c'est mon cas). Mais bon,une fois la lecture terminée, il n'en reste pas grand chose. Les personnages sont assez peu attachants, 'histoire est platement racontée, le final laisse le lecteur sur sa faim... Trop frileux à mon goût.

Une jolie histoire, sans prétention

7 étoiles

Critique de Nb23 (Bruxelles, Inscrite le 26 août 2010, 57 ans) - 26 août 2010

3 jeunes adolescents lors de la révolution culturelle en Chine découvrent la vie et le monde dans lequel ils vivent au travers de livres qui leur sont interdits et qui vont transformer leur vie. Se lit très facilement même si l’histoire n’est pas extraordinaire.

L'émancipation d'une jeune femme libérée

8 étoiles

Critique de Ninnog22 (, Inscrite le 7 mai 2010, 30 ans) - 7 mai 2010

Ce livre m'a beaucoup plu, il est très agréable à lire, l'auteur a un style appréciable bien qu'il m'ait fait l'effet d'un livre traduit... L'histoire est assez originale et permet au lecteur d'être transporté dans un univers peu commun : celui de la révolution culturelle de Chine. Ainsi, ce roman peut apporter des informations historiques intéressantes. On se prend rapidement d'amitié pour ces personnages "résistants" et cette petite tailleuse qui finalement s'émancipera. Un livre à lire!

Une jolie fresque

7 étoiles

Critique de Valeriem (, Inscrite le 21 mars 2010, 49 ans) - 26 mars 2010

Ce roman est tout simplement beau: l'auteur, dans cette quasi autobiographie, parvient à faire surgir la beauté à travers toute l'horreur de la Révolution Culturelle. Sous des allures de "sucrette", les thèmes abordés conviennent à chacun, de l'adolescent à la personne mûre: amour, jeunesse, expérience, exil, avortement... Mais jamais rien n'est pris au tragique.

vive la liberté!

9 étoiles

Critique de Ungrimette (, Inscrite le 4 septembre 2005, 47 ans) - 22 avril 2009

La Chine sous Mao...
Entre censure, travail, misérabilité, la vie de ces deux adolescents touche, bouleverse et attendrit. Un livre à ne pas manquer qui flatte, c'est vrai, les amoureux de la littérature et qui séduira tous les autres.

Hugo et la petite ouvrière cubaine

4 étoiles

Critique de André Donte (, Inscrit le 12 novembre 2008, 79 ans) - 8 décembre 2008

Voici un livre dont le succès ne tient absolument pas au hasard. Un contexte exotique – la Chine de la Révolution culturelle - ; un titre propre à titiller le chauvinisme du lecteur français et une intrigue qui le flattera à coup sûr : comment deux adolescents envoyés en rééducation dans une campagne reculée parviendront à améliorer leur sort et à dégrossir une jolie petite tailleuse par la lecture de romans français interdits.
La chose était si bien pensée qu’il n’en a pas fallu davantage pour que le livre soit une réussite commerciale. Car pour le reste, c’est bien terne : un style plat, vaguement (très vaguement) comique par endroits, des personnages que leur exotisme n’empêche pas d’être inexistants (à commencer, malheureusement, par la fameuse petite tailleuse) et un fatras de gentilles idées dans une dissertation de lycée. Parmi celles qui me viennent spontanément à l’esprit : le communisme a assis son pouvoir en en transférant une partie à des êtres incultes et vénaux ; l’humain, quel que soit son âge et sa condition sociale, aime qu’on lui raconte des histoires ; l’homme cultivé reste un incurable égoïste… J’en passe et des meilleures. Bref, un livre qui n’a rien d’indispensable, mais qui, vu son succès, devrait susciter des clones. « Hugo et la petite ouvrière cubaine », ça vous dit ?

insipide

4 étoiles

Critique de Madame Charlotte (Argelès sur mer, Inscrite le 30 octobre 2008, 48 ans) - 26 novembre 2008

Sympathique, l’idée de base est très belle : cultiver une jeune chinoise ignorante et la rééduquer à l’inverse de la rééducation pratiquée sur les jeunes intellectuels de la Chine maoïste. Pourtant, cette jolie et poétique histoire d’adolescents ne m’a pas du tout captivée. J’ai eu vraiment du mal à m’intéresser à leurs déboires. Le final est joli, mais l’ensemble reste pour moi du domaine de l’anecdotique, un roman qui tombe un peu plat, des personnages survolés, avec un goût d’inachevé.

Magnifique.

10 étoiles

Critique de Pélisse (, Inscrite le 26 octobre 2008, 38 ans) - 22 novembre 2008

Déjà, l'ambiance, la Chine de Mao, les lendemains de la révolution culturelle, me plaisent beaucoup.
Ensuite, les personnages, l'ambiance, l'histoire, me touchent beaucoup.

Un bouquin qui nous fait rêver, qui nous en apprend un peu plus sur l'histoire de ce grand pays, et qui permet de mieux le comprendre !

Mon livre préféré, et de loin !

J'ai vraiment beaucoup aimé!

10 étoiles

Critique de Paquerette01 (Chambly, Inscrite le 11 juillet 2008, 53 ans) - 18 août 2008

Ce livre est tout en finesse.

L'histoire est humble, l'écriture est délicate et poétique. L'envie de connaître la fin de l'histoire nous pousse en avant.

Un moment délicieux dans la veine de "Soie", ou du "Parfum".

Un délicieux moment de plaisir...

Maya

9 étoiles

Critique de Agnes (Marbaix-la-Tour, Inscrite le 19 février 2002, 59 ans) - 12 juin 2008

si tu en as l'occasion, n'hésite pourtant pas à voir le film, je l'ai trouvé tout à fait correct ce qui est rarement le cas, en général on ne retrouve jamais le plaisir et la subtilité de la lecture à la télévision ou au cinéma.

J'ai bien entendu beaucoup aimé ce livre

Plaisant.

6 étoiles

Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 5 juin 2008

Une oeuvre simple à l'écriture limpide.

Fahrenheit 451

9 étoiles

Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 1 décembre 2007

Dai Sijie est un chinois, écrivain et cinéaste, qui vit en France, sa prose est donc facile, très européenne, pleine de références à la croisée des mondes entre Orient et Occident, comme en témoigne le titre de son roman : Balzac et la petite tailleuse chinoise.

[…] Son unique talent consistait à raconter des histoires, un talent certes plaisant mais hélas marginal et sans beaucoup d’avenir.
Nous n’étions plus à l’époque des Mille et Une Nuits.
Dans nos sociétés contemporaines, qu’elles soient socialistes ou capitalistes, conteur n’est malheureusement plus une profession.

Ce petit bouquin, cette petite fable, est un véritable hymne à la littérature, à la liberté d’écrire, à la liberté de lire.
À la fin de la Révolution Culturelle (Dai Sijie a lui aussi fait un «séjour» à la campagne), deux jeunes fils d’intellectuels sont envoyés dans une lointaine province montagneuse de Chine, condamnés à ce qui ressemble beaucoup à des travaux forcés, même si ce sont les travaux des champs.
Ils y découvriront un véritable trésor : une valise remplie de «lingots d’or».
Enfin, de livres pour être plus précis : Stendhal, Dumas, Flaubert et bien sûr Balzac.
Ils y feront également la connaissance de la fille du tailleur du village voisin (la petite chinoise).
Une étrange alchimie résultera de cet étonnant mélange.

[…] - Et maintenant où ils sont, ces livres ?
- Partis en fumée. Ils ont été confisqués par les Gardes rouges, qui les ont brûlés en public, sans aucune pitié, juste en bas de son immeuble.
Pendant quelques minutes, nous fumâmes dans le noir, tristement silencieux.
Cette histoire de littérature me déprimait à mort : nous n’avions pas de chance. À l’âge où nous avions enfin su lire couramment, il n’y avait déjà plus rien à lire.

De quoi nous faire regretter d'avoir loupé son dernier film au cinoche l'an passé : Les filles du botaniste.
Qu'on nous permette également d'en profiter pour citer une très très belle phrase, celle du poète allemand Heinrich Heine (qui serait resté sans doute méconnu si les nazis ne s'en étaient pris à ces bouquins) :

Là où l’on brûle les livres, on finit par brûler les hommes.

Cette sentence tristement prémonitoire date de ... 1820 !

Comment détourner la censure

10 étoiles

Critique de Franaud (, Inscrite le 23 mars 2004, 49 ans) - 16 novembre 2006

J'ai beaucoup aimé ce livre et surtout l'humour du narrateur et l'inventivité des deux héros qui savent amener la culture chez les paysans chinois illettrés et pris dans la propagande maoïste, ce qui donne des situations cocasses où une sonate est rebaptisée: "Mozart pense au Président Mao", pour sauver le violon des flammes.
Un roman qui se lit facilement, et nous donne envie de lire davantage: il met l'accent sur le plaisir d'évasion de la lecture.

bof bof

4 étoiles

Critique de Elyria (, Inscrite le 25 mars 2006, 33 ans) - 10 juillet 2006

j'ai dû lire ce livre en même temps que "la joueuse de go" de Shan Sa et j'ai trouvé ce dernier livre incomparablement supérieur à celui-ci l'histoire est un peu sans intérêt, la fin très décevante et les témoignage du vieux du moulin invraisemblable: ce livre est censé être une autobiographie romancée certes mais réaliste tout de même alors comment rapporter ce témoignage?! Malgré tout certains détails sont amusant et vivants: le réveil etc...

la douceur de lire

9 étoiles

Critique de Queenie (, Inscrite le 14 mars 2006, 44 ans) - 20 mars 2006

Alors que ce livre part d'une histoire plutôt tragique, il parvient à véhiculer énormément de douceur, de sérénité.
Ces deux garçons "intellectuels" au milieu des paysans apportent à la fois humour, tragi-comique, tendresse, exaltation à un monde fermé, étroit d'esprit, abruti par le travail.

Le trio qui se mettra ensuite en place avec la jeune fille - qu'ils voudront éduquer - est à la fois beau et terrifiant à la fois.
Parce qu'ils veulent la transformer pour qu'elle corresponde à leurs exigences, et parce qu'elle parvient à trouver un épanouissement personnel très fort.

Ce livre est une lecture très agréable, très sensible. et le film est très bien réussi (ce qui est rare).

lire pour exister

7 étoiles

Critique de Simone (, Inscrite le 31 janvier 2006, 61 ans) - 19 mars 2006

J'aime prendre la force de certains moments historiques en les redécouvrant au travers du vécu de ses acteurs.

romance..sans doute...mais l'absurdité des situations est évidente.

Et le Livre devient centre, objet de jalousies, de fantasmes et de libération. Les livres interdits sont autant de bulles de vie possible.

La lecture est hyper facile...touchant...

Hymne à la littérature

10 étoiles

Critique de Nomade (, Inscrite le 14 février 2005, 12 ans) - 23 janvier 2006

Impensable de ne pas aimer ce roman consacré à l'amour de la littérature et du livre.

Tout commence en ce début de l'année 1971 dans la Chine de Mao. Luo et le narrateur, alors adolescents, se retrouvent envoyés de force à la campagne pour être "rééduqués par les paysans pauvres". La raison de leur exode : Mao souhaite se débarrasser des intellectuels. Pourtant, nos deux jeunes hommes ne sont pas encore lycéens mais ils doivent payer pour leurs parents qui occupent un rang honorable dans la société chinoise (le père de Luo a été le dentiste personnel de Mao).
Voilà nos compères s'acharnant aux travaux des champs au fin fond de la montagne. Au terme de quelques semaines, leur destin va basculer lors de leur rencontre avec le Binoclard et la Petite Tailleuse. Le premier est un jeune homme en rééducation qui cache un trésor : une valise emplie de livres : Balzac, Hugo, Flaubert, Gogol... La Petite Tailleuse, la séduisante montagnarde, va connaître les atouts de la littérature grâce à Luo.

Le premier roman de Dai Sijie est une réussite. Un véritable chant d'amour pour les livres. La narration est plaisante, fluide et poétique. Au fil des pages, le lecteur s’enivre de l'histoire des deux garçons et de la Petite Tailleuse. Et lorsque la fin approche, on ne souhaite qu'une chose : que l'histoire continue.

La magie de la littérature

10 étoiles

Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 17 novembre 2005

Dans les années 70, régime communiste en Chine, les jeunes citadins sont envoyés dans la campagne profonde pour les remettre dans le droit chemin. Deux jeunes garçons racontent leur vie dans ce nouvel univers, ils font la connaissance d’une jeune fille, tailleuse comme son père dans cette montagne. Ils vont lui faire découvrir la littérature interdite et la perdre. Belle histoire d’amour. A lire absolument.

Hommage à la lecture

8 étoiles

Critique de Laudine (, Inscrite le 24 octobre 2005, 44 ans) - 10 novembre 2005

Sous le régime dictatorial de Mao, deux jeunes adolescents sont envoyés en camp de rééducation au fin fond du Tibet. En cachette, Luo et Ma vont découvrir la littérature occidentale à travers les plus grands écrivains dont Balzac. A cette époque tout ouvrage était interdit, excepté ceux autorisés par le gouvernement. Ils vont transgresser la règle et même tenter de faire connaître Balzac à la fille du tailleur de leur vallée. Cette jeune tailleuse dont ils se sont amourachés n’a aucune connaissance mise à part sa machine à coudre. Mais à son tour, lorsqu’elle découvrira les textes littéraires elle se métamorphosera.
Cette histoire est un très bel hommage à la culture et à la lecture. Elle montre à quel point la littérature peut être puissante, dans le sens où elle peut aider à supporter toutes les épreuves, où elle est capable de nous métamorphoser et de nous faire grandir. A lire absolument ! !

quel poète !

8 étoiles

Critique de Elmejeco (, Inscrit le 5 juillet 2005, 36 ans) - 10 septembre 2005

cette histoire délivre une atmosphère particulière pleine de poésie, d'humour et d'intelligence. J'ai adoré, même si c'est vrai qu'il est parfois un peu ennuyeux.
J'hésitais à le lire, et je n'ai vraiment pas été déçu.

changement de vision

10 étoiles

Critique de Hermion (villeurbanne, Inscrite le 3 août 2005, 36 ans) - 4 août 2005

je n'aurais jamais lu ce livre si je n'avais pas dû le lire pour l'école. je pensais qu'il allait être un peu barbant comme le peu de livres que j'avais lus.

notre professeur de français nous a dit de lire qu'elle nous laissait une semaine pour lire jusqu'à la page 48. je lisais les pages et les heures défilaient. j'ai été envoûté par le livre. je l'ai terminé plus tôt que prévu, au bout de 2 semaines et demie.

Ce livre donne envie de lire d'autres livres. Il donne envie de rêver par l'intermédiaire des livres. On a envie quelquefois d'être à la place de la petite tailleuse, de lire ses livres.

Lire ce roman est un plaisir à l'état pur. on a du mal à lui trouver un défaut. Je le conseille à tout le monde.

Quelle beauté

8 étoiles

Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 24 juillet 2005

J'avais bien aimé la lecture de ce livre. Sa limpidité, sa profondeur sur un air de communisme !

Merci à la grève du service public

8 étoiles

Critique de Maya (Eghezée, Inscrite le 18 octobre 2001, 49 ans) - 16 mai 2005

Sans elle, j'aurais regardé le film. Mais suite à une action syndicale... les programmes ont été modifiés. Deux jours plus tard, je tombe sur le livre chez un bouquiniste. C'est une très belle histoire, très bien écrite. Elle ne m'a pas spécialement donné envie de me replonger dans les grands classiques mais j'ai très bien ressenti la détresse des personnages et leur besoin d'évasion. Que la vie serait pénible sans livre.

Une très belle histoire...

10 étoiles

Critique de Artemis (, Inscrite le 30 novembre 2004, 39 ans) - 30 novembre 2004

J'ai découvert ce livre à l'occasion du "Livre élu"... Un prix décerné par les jeunes de 14 à 18 ans (par l'intermédiaire des bibliothèques). J'étais membre du jury l'année où "La petite tailleuse chinoise" a concouru... Ce livre nous avait ébloui, il remportait la majorité des suffrages des jeunes de mon groupe... A notre déception, le prix ne lui a pas été décerné bien qu'il surpasse de loin les autres livres en course... bien qu'il surpasse pas mal de livres d'ailleurs!

c'est une histoire d'amitié mais aussi l'histoire d'une passion pour une culture étrangère interdite par les dirigeants de leur pays!Les grandes oeuvres de la littérature ne paraissent jamais si belles que dans les yeux de ses jeunes opprimés par un régime totalitaire, enfermés dans une idéologie... La magie de la littérature agit toujours...

Du livre au film

9 étoiles

Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 30 août 2004

Beau moment de lecture que ce livre. L’histoire a été racontée. De jeunes garçons sont envoyés en rééducation parmi les paysans, dans les montagnes perdues de la Chine profonde. Non pas qu’ils aient accompli le moindre geste récriminatoire, mais il est alors de bon ton (cette époque n’est guère éloignée de nous, quand on y pense) de retirer de la tête des intellectuels les idées révolutionnaires qui pourraient germer en eux et pour ce faire, rien de tel que la vie dure et rude de paysans illettrés et bourrus.
Deux amis d’enfance fils de médecins, se retrouvent ainsi au milieu de nulle part, en compagnie du Binoclard, le fils d’une poétesse chinoise très connue mise au pilori de la censure. Ce dernier possède un inavouable secret : une valise remplie de livres interdits, qui feront le bonheur (mais aussi le malheur) des trois compères. En se rendant dans un village voisin, ils découvrent une jeune tailleuse dont ils ne tardent pas, chacun à sa manière, de tomber amoureux. La lecture d’ouvrages de Balzac ou de Dumas fait naître en eux un goût d’aventure, un besoin de liberté, c’est ce qui leur permet d’endurer sévices et durs labeurs. A la fin, la petite tailleuse s’en va, non pas par dépit ou rupture amoureuse, mais par besoin d’ouverture. Balzac lui a donné le goût de vivre libre. Les dernières lignes du récit relatant ce départ si triste pour nos deux amis, sont empreintes d’un optimisme et laissent la porte ouverte vers l’infini, vers la possibilité d’aller vers un ailleurs meilleurs.
Outre son ode à la beauté des paysages chinois (les descriptions des montagnes et de la campagne sont envoûtantes), ce livre dresse également un portrait, romancé certes mais éloquent, de la société culturelle chinoise et de la situation de la jeunesse à l’époque de Mao. Il ne faisait pas bon être trop cultivé, ni considéré comme intellectuel à l’époque. Cet ouvrage m’a beaucoup plus, j’ai trouvé le style de Dai Sijie léger et fort à la fois, poétique, très humain, très prenant.
Un livre qui m’aurait presque donné l'envie de relire Balzac ou le Comte de Monte Christo (passage intense et riche dans lequel l’auteur nous raconte comment ces deux étudiants donnent vie au récit de Dumas).

J’aimerais également parler du film du même titre, réalisé par Dai Sijie lui-même (avec l’aide d’une co-scénariste, Nadine Perront). Travail difficile que porter à l’écran son propre roman, ses propres émotions (le livre est autobiographique). Etait-il possible de restituer pareille beauté, semblables ambiances sans sombrer dans le cliché "trop beau, trop guimauve" que j’ai reproché au film "Samsara" ?
Il me semble que Sijie a tenu le pari, il a réussi à nous offrir un film d’une qualité égale à celle du roman, différent certes (certaines scènes écrites ne se prêtaient pas à une fixation sur pellicule, car trop détaillées ou trop intérieures). Le long métrage conserve les descriptions géographiques, le jeu intense des caractères de chacun, le rôle de second plan pourtant bien présent des paysans. Du plaisir dans les deux cas.

un beau portrait de la Chine sous Mao

6 étoiles

Critique de Plum01 (Lyon, Inscrit le 30 août 2004, 36 ans) - 30 août 2004

Ce livre nous transporte dans les années 70, dans un univers très particulier. C'est un ouvrage intéressant, à découvrir mais parfois un peu lassant (si vous aimez comme moi les livres d'action.) Malgré tout, je le conseille car on apprend des choses intéressantes et il se lit très facilement. Dai Sijie a fait ici une bonne et touchante histoire.

Vive la littérature!

8 étoiles

Critique de Scarlett (, Inscrite le 6 mars 2004, 37 ans) - 20 juin 2004

Ce roman a le mérite de nous donner envie de lire et de relire la littérature française, de prendre la peine d'ouvrir les romans de Balzac, Dumas etc

Un livre plein de fraîcheur

8 étoiles

Critique de Ninon (Namur, Inscrite le 11 avril 2004, 70 ans) - 14 avril 2004

Trés beau roman, à lire absolument.

A découvrir

8 étoiles

Critique de Drclic (Paris, Inscrit le 13 mars 2004, 48 ans) - 13 avril 2004

Un livre touchant.
Une histoire aussi utile pour découvrir les méthodes et les idées d'une politique communiste récente.

Encore dans ce roman, c'est par la curiosité et l'innocence d'enfants que nous viennent la lumière et le refus des idées totalitaires.

Un magnifique voyage...

7 étoiles

Critique de Laura_. (Bastogne, Inscrite le 18 mars 2004, 37 ans) - 18 mars 2004

J'ai dévoré ce livre en un rien de temps, notant mes impressions page après page en vue d'un travail scolaire. Je n'étais pas très satisfaite par le choix de ce livre par ma prof de français mais très vite je me suis rendue compte de la beauté de ce roman. Raconté avec une telle finesse qui vous fait vivre au rythme des aventures, des rencontres, du paysage, cette histoire vous emmène en Chine sous l'autorité de l'empereur Mao où à cette époque la lecture de livre étrangers est interdite. C'est en cachette que Luo et ses amis vont dévorer des Balzac et autres. J'ai beaucoup aimé ce roman écrit avec pureté, passion, et un sens inné de l'écriture appelé littérature où la douceur des mots et la beauté des lignes nous font voyagé loin, très loin dans un pays tant inconnu pour nous ...

Je tire mon chapeau...

8 étoiles

Critique de Clémousse (, Inscrite le 10 février 2004, 36 ans) - 10 février 2004

Ce roman, écrit par un chinois, traite des conditions de vie lors de la rééducation des intellectuels dans la Chine de Mao, au travers d'une histoire d'amour et d'amitié sans faux-semblant. La noirceur de cette situation est estompée par le ton optimiste de la narration.
Parmi l'une de ses qualités, ce roman comporte celle d'être de type historique, puisqu'il relate une période réelle, par l'intermédiaire d'une expérience personnelle. En effet, on nous y décrit les travaux physiques effectués par les "intellectuels", ainsi que l'interdiction de la culture occidentale. Les conditions sanitaires pénibles y sont également évoquées.
Ce texte nous fait également voir, à travers un oeil candide, les premiers émois amoureux de l'adolescence, tout d'abord théoriquement, lors des lectures du narrateur, puis en pratique, dans la confusion de ses sentiments à l'égard de la petite Tailleuse.
De plus, on comprend comment, par la littérature, de individus "enfermés" physiquement, peuvent trouver une évasion dans la lecture, se découvrir eux-même et leur ressenti, et mettre un nom à des sentiments jusqu'alors inconnus.
J'insisterai tout particulièrement sur le sens symbolique du roman. En effet, en dépit de l'apparente innocence de ce récit, il s'agit en fait de démontrer quelle liberté intellectuelle, puis physique, nous confère l'éducation. Il est implicitement expliqué que celle-ci apporte une ouverture d'esprit et une capacité de réflexion telles, qu'elles conduisent à un besoin de liberté et d'indépendance notable. Cela explique le fait qu'elle soit si crainte par certains et si défendue par d'autres... C'est pourquoi ce roman, sous ses apparences sages, est profondément polémique et engagé.
J'ai tiré de ce roman une impression générale très positive, puisqu'il m'a procuré l'évasion intellectuelle et les pistes de réflexion que j'attends d'un tel livre;
A lire par toutes et tous !!!!

Comme une fleur dans les cendres

10 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 13 janvier 2004

Étant moi-même un fervent amateur de romans, je ne pouvais rester impassible face à cette histoire magnifique où les gens sont prêt à risquer tout pour la douce évasion de la littérature. Une fable incroyable qui nous rappelle que le livre c'est la vie, c'est l'amour et c'est plus fort que n'importe quelle dictature.

"Ba-er-za-ke"

7 étoiles

Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 14 octobre 2003

Une belle histoire qui nous plonge au coeur d'un pays en pleine dictature prolétarienne sous la férule du grand Timonier en plein délire d'éradication de l'intellectuel et de tout ce qui si rattache de prés ou de loin. Les deux héros n'y échappent pas et se retrouvent en rééducation dans un village de paysans, reconvertis en gardes chiourmes. Ils vont résister aux mauvais traitements, qui leur sont infligés sous la forme de travaux pénibles qu'ils doivent accomplir quotidiennement, continuant désespérément de croire et de rêver en une possible liberté. Une valise de livres et une jeune tailleuse vont être autant de sources d'évasions d'un monde absurde en proie à la folie destructrice de toute forme d'éruditions.
Récit d'une histoire d'amitié et d'une histoire d'amour qui s'entremêlent, avec en toile de fond l'Histoire d'un pays plombé par une dictature implacable. Dans lequel la poésie et la sensibilité du texte, loin de masquer la dure réalité et la misère de tout un peuple, viennent nous rappeler que la première forme de résistance à l'oppression est peut-être tout simplement d'oser continuer à rêver et à aimer.

Très joli

10 étoiles

Critique de Zélie (Lipsheim, Inscrite le 14 août 2002, 46 ans) - 16 avril 2003

J'ai beaucoup aimé. L'histoire d'amitié de ces deux jeunes garçons, enfermés par une idéologie au coeur même de paysages infinis, puis révélés par ces mots qui tiennent dans une simple veste de mouton, m'a émue. La petite tailleuse et sa métamorphose sont magnifiques.
A lire absolument !

Rêve !

10 étoiles

Critique de Alizaryn (Bruxelles, Inscrite le 5 mai 2002, 37 ans) - 25 mars 2003

Pour moi ce livre est beau comme un rêve qu'on n'a pas envie de quitter ! Des descriptions magnifiques, un texte écrit simplement, avec une plume légère...
Et quelle envie on a, après, de (re)lire quelques classiques de la littérature !

Redécouvrir ses classiques

8 étoiles

Critique de Algo (Bruxelles, Inscrite le 6 septembre 2002, 42 ans) - 30 octobre 2002

Ce livre est merveilleux.Il m'a fait découvrir une Chine sous Mao mais surtout m'a fait revivre quelques beaux romans de la littérature française.J'ai adoré!

Rafraichissant

8 étoiles

Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 22 octobre 2001

Deux jeunes garçons envoyés en rééducation dans un petit village de Chine; malgré le labeur inhumain qui les attend, ils vont y découvrir l'amour, la littérature (en faisant main basse sur des livres interdits), l'amitié,..
Une très belle histoire, écrite de manière simple et poétique, avec des personnages étonnant de fraicheur. Il se lit avec plaisir, un véritable bol d'air pur.

la beauté à l'état pur

10 étoiles

Critique de Macréon (la hulpe, Inscrit le 7 mars 2001, 90 ans) - 4 août 2001

Tout le monde a vu ou verra le film “le destin fabuleux d'Amélie Poulain" et chacun devra se jeter sur le livre "Balzac et la Petite Tailleuse chinoise"de Dai Sijie, toutes affaires cessantes.

Inutile de reprendre le thème de ce livre, très bien décrit ci-dessus. Ajoutons que le sujet de l'ouvrage est bien entendu bien plus grave, plus sérieux, plus poignant que celui du film. Les oeuvres ont pourtant toutes deux un humour permanent, décalé, subtil et drôle, une construction artistique ou littéraire de grande valeur, un point commun : la Beauté.

Dai Sijie a vécu les souffrances de la rééducation lors de la Révolution culturelle chinoise , ses personnages et leurs faits et gestes sont décrits minutieusement ce qui n'exclut pas de très nombreuses scènes surréalistes comme celle de l’arrachage de la dent de sagesse du chef de village ou des descriptions plus sensuelles comme celle-ci:
"Avant que je ne l'initie à la brasse ,la Petite Tailleuse ne savait pas écarter les bras, elle nageait comme les chiens. Mais elle a un corps de vraie nageuse.Elle sait nager, même la brasse papillon; ses reins ondulent, son torse émerge de l’eau dans une courbe aérodynamique et perfectionnée, ses bras s'ouvrent et ses jambes fouettent l'eau telle la queue d'un dauphin. Elle a découvert toute seule les sauts périlleux. Chaque fois qu’elle grimpe en haut d'un pic vertigineux pour sauter dans l'eau profonde, je reste en bas et je la regarde en contre-plongée presque verticale. Elle devient toute petite, comme un fruit accroché au sommet d’un arbre. Elle me crie des choses, mais c’est un fruit qui bruisse. Un bruit lointain, à peine perceptible, à cause de l'eau cascadant sur les pierres. Soudain , le fruit tombe en flottant dans l’air, il vole à travers le vent, dans ma direction. A la fin, il devient une flèche purpurine, fuselée, qui pique la tête dans l'eau, sans grand bruit, ni éclaboussure."

Belle découverte!

0 étoiles

Critique de Leïa (Montréal, Inscrite le 15 février 2001, 47 ans) - 20 février 2001

L'histoire est sublime, la beauté des mots utilisés est étonnante et l'auteur ne fait que nous mettre l'eau à la bouche avec cette pluie d'auteurs si agréables à lire (Dumas, Hugo, Flaubert, et bien sûr Balzac). J'ai trouvé ce livre vraiment bien fait avec une dimension des personnages profonde empreinte d'une ultime simplicité. Quelle belle histoire d'amitié, de rêve, d'amour et à la fois d'injustice. Définitivement à lire!

Chine.

0 étoiles

Critique de Anonyme (, Inscrit(e) le ??? (date inconnue), - ans) - 22 novembre 2000

Deux jeunes garçons sont envoyés en camps de rééducation pendant la révolution culturelle chinoise.
Dans la cabane d'un de leurs amis, ils trouvent une valise remplie de livres. Cette valise pleine de promesses leur fait découvrir l'amour et la littérature, Balzac notamment. Un livre simple dont les mots sont beaux. Une histoire d'amitié entre deux jeunes garçons . Un univers triste dans lequel le rêve a sa place. Un premier roman, c’est toujours impressionnant, mais ici tout coule de source, comme si l'auteur n’en était pas à son coup d’essai. C'est tout simplement magnifique. A lire absolument.

Forums: Balzac et la petite tailleuse chinoise