Bêtes, hommes et dieux. de Ferdynand Antoni Ossendowski

Bêtes, hommes et dieux. de Ferdynand Antoni Ossendowski

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Européenne non-francophone , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Léonce_laplanche, le 17 novembre 2004 (Périgueux, Inscrit le 22 octobre 2004, 88 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 5 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (55 748ème position).
Visites : 3 976  (depuis Novembre 2007)

Horizons lointains !

L'auteur raconte sa fuite à partir de la Sibérie centrale, en hiver 1920, lorsqu'il apprend qu'il est attendu par un peloton d'exécution bolchevik. Il va traverser alors l'immensité sibérienne, les passes de Mongolie, le désert de Gobi, le plateau tibétain, puis l'Himalaya.....
Parallèlement à cette fuite, il est amené à un voyage intérieur au cœur de cette Asie millénaire.
Ossendowski (1878- 1945), polonais et géologue de son état, n'est pas qu'un savant doublé d'un aventurier, c'est un esprit exalté et curieux qui vit sa marche folle à la manière d'une initiation. C’est aussi un bonhomme qui allie l’esprit de géométrie à l’esprit de finesse ! Sans cela il n’aurait probablement jamais eu la possibilité de s’adresser à nous.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui m'a transporté bien au-delà de mon univers quotidien ! Les évènements les plus incroyables y sont contés de la façon la plus simple qui soit, sans emphase et sans pathos.
Dans un cadre extraordinaire on rencontre des personnages hors du commun.
C'est également un voyage initiatique au cœur du bouddhisme.
Les 40 dernières pages, lorsque l'aventure est terminée, sont un peu moins intéressantes.
Un livre que je désirais lire depuis longtemps, je n’ai pas été déçu.

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Les éditions

  • Bêtes, hommes et dieux [Texte imprimé], à travers la Mongolie interdite, 1920-1921 Ferdynand Ossendowski traduit de l'anglais par Robert Renard
    de Ossendowski, Ferdynand Antoni Renard, Robert (Traducteur)
    Phébus / Libretto (Paris. 1998)
    ISBN : 9782752906205 ; 9,70 € ; 16/05/2011 ; 311 p. ; Broché
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A travers la Mongolie interdite

6 étoiles

Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 47 ans) - 10 novembre 2017

Ferdynand Ossendowski est rattrapé par la révolution bolchevique alors que, citoyen polonais, cet événement politique ne devrait pas le concerner au premier chef. Identifié comme contre-révolutionnaire (il a participé au gouvernement Kolchak), il décide rapidement de fuir Krasnoyarsk en Sibérie pour se réfugier en Inde... Cet itinéraire le force à franchir les immenses plaines mongoles et les contreforts du Tibet.
Le récit de cette aventure est un mélange d'anecdotes, de remarques ethnographiques, de réflexions politiques et de pensées sur la religion bouddhique qu'Ossendowski semble considérer au plus haut point.
Le début du livre est passionnant qui narre la fuite de l'auteur à travers la taïga russe, ses péripéties, ses rencontres et ses combats pour se frayer un chemin jusqu'aux montagnes de l'Himalaya. Alors qu'il est forcé de faire demi-tour aux frontières du Tibet et de "grenouiller" plusieurs mois en Mongolie, la force du récit s'amoindrit considérablement car l'auteur se perd en descriptions sur le mode de vie mongole, les hiérarchies au sein du clergé bouddhiste... toutes considérations qui ne m'ont pas plus intéressées que cela. Puis advient la rencontre avec le Baron fou, Ungern von Sternberg, le Russe qui voulait recréer l'Empire de Gengis Khan et rendre leur fierté aux Mongols. Le personnage hors du commun a passionné nombre d'auteurs et, que sa rencontre avec Ungern fut réelle ou non, Ossendowski produit de très belles pages sur ce seigneur de la guerre, impitoyable mais en même temps tellement sensible qu'il en devient surhumain, presque divin. Les peuplades mongoles qui se rallièrent à lui pour combattre le bolchevisme ne s'y trompèrent pas alors qu'elle le suivirent dans son combat pour l'honneur (comment trente mille hommes auraient-ils pu s'opposer à la fois à la Russie bolchevique et à la Chine alors encore impériale?).
Finalement, Ungern aide l'auteur accompagné de quelques compagnons européens glanés en route à rejoindre les côtes du Pacifique. Le livre s'achève de nouveau sur des descriptions sur les différentes figures du bouddhisme qui furent ennuyeuses pour moi qui ne m'intéresse pas à ces questions. Ossendowski achève son livre sur une réflexion sur le "péril jaune" lourd de sous-entendus qui aujourd'hui prennent tout leur sens.
Bêtes, hommes et dieux est un récit à multiples facettes que l'amateur d'exotisme et d'aventure lira avec intérêt... s'il s'intéresse aux aspects religieux, mystiques et mystérieux de l'Asie centrale il n'en retirera alors que plus de profit.

une fiction qui se fait passer pour un récit

1 étoiles

Critique de Nestor Potkine (, Inscrit le 14 octobre 2017, 64 ans) - 14 octobre 2017

Le problème du livre d'Ossendowski, qui fut un énorme succès, traduit en 77 langues !, est qu'il se présente comme un récit entièrement authentique. En réalité, Ossendowski brode considérablement, en particulier dans tous les aspects religieux, mais pas seulement.
Lire ce livre en sachant qu'il ne respecte guère la vérité tue alors la plus grande partie de son intérêt.

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