Sur la route de Jack Kerouac
( On the road)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Voyages et aventures
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La route, la musique
Deux jeunes hommes, Sal Paradise, étudiant et écrivain, et Dean Moriarty, ex taulard,un peu bandit en même temps que mystique, partent à l'aventure et traversent les Etats Unis de part en part sans autre raison précise que la soif du voyage et des grands espaces. Ils ressemblent un peu à des marins à l'aise sur mer et maladroits sur terre. Les étapes ou les périodes de d'immobilité sont souvent le théâtre de beuveries,des ennuis arrivent (souvent causés par Dean ) qui obligent à repartir...
Dans ces différents voyages, des amis les accompagnent ou les croisent, Dean se marie et quitte plusieurs femmes, il y a des fâcheries et des retrouvailles à New-York, Denver ou San Francisco. Pour eux, il semble que cela n'aie pas vraiment d'importance, la vie n'est que hasard sans signification; Ainsi, dans un dialogue avec Ed, un des amis:
"-Qu'est-ce que tu vas faire de ta peau, Ed? demandai-je.
-Je ne sais pas, dit-il. Je suis mon bonhomme de chemin. Je savoure la vie. Il répéta cela à la manière de Dean. Il n'avait pas de but."
Mais le vrais personnage du roman est peut-être la route. C'est elle qui apporte l'aventure, les découvertes, les rencontres variées de femmes, de vagabonds bizarres, c'est cet interminable ruban parcouru inlassablement en train, camion, vieilles guimbardes ou voiture de luxe, qui relie les grandes cités des deux côtes de l'Amérique ou du Mexique, les amis, ou qui sépare les couples... Bien des villes ont des rues ouvertes sur des plaines, des déserts: "Au delà de la rue scintillante, c'était la nuit et au delà de la nuit, c'était l'ouest. Il fallait que je parte."
Un autre personnage important: la musique, le jazz, la danse, le swing ou le mambo mexicain, la recherche du "it", de la transe.
Bien sûr, des scènes se répètent, mais cela ne donne-t-il pas l'idée de la monotonie de ces longs voyages?
Ce roman, qui tiré de l'expérience de Kerouac, fut un des livres culte de la Beat Generation, une génération un peu paumée, ne connaissant ni passé ni futur, qui rejetait les conventions sociales et erra sur les routes. Ce mouvement est né de la rencontre entre Kerouac, Allen Guinsberg et William Burroughs.
Sur roman à lire.
Les éditions
-
Sur la route [Texte imprimé] Jack Kerouac traduit de l'anglais par Jacques Houbart préface de Michel Mohrt
de Kerouac, Jack Mohrt, Michel (Autre) Houbart, Jacques (Autre)
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070367665 ; 9,20 € ; 20/07/1976 ; 436 p. ; Poche -
Sur la route [Texte imprimé], le rouleau original Jack Kerouac édition établie par Howard Cunnell préfaces de Howard Cunnell, Penny Vlagopoulos, George Mouratidis... [et al.] traduit de l'américain par Josée Kamoun
de Kerouac, Jack Cunnell, Howard (Editeur scientifique) Kamoun, Josée (Traducteur)
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070444694 ; 9,70 € ; 07/05/2012 ; 624 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (25)
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Arrêt immédiat sur le bord de la route...
Critique de Jordanévie (, Inscrite le 27 septembre 2022, 49 ans) - 13 août 2024
Malheureusement je n'ai pas pu aller au bout du voyage.
Imbuvable, pénible et finalement abandon...
Je n'ai pas eu la motivation nécessaire pour continuer.
Sur la route, mais c'est le lecteur qui y resté parfois ...
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 15 décembre 2018
Je suis divisé car certains éléments m'ont tout simplement ennuyé. Le roman porte son titre à merveille. Nous sommes constamment sur la route. Nous traversons les Etats-Unis, même le Mexique à la fin du roman, mais ce sont toujours les mêmes scènes que l'on vit par procuration. Le narrateur Sal est fasciné par son ami Dean Moriarty et partage avec lui soirées dans les bars, ils assistent à des concerts de jazz, rencontrent diverses personnes sur leur chemin, manquent d'argent et se débrouillent pour en trouver et reprendre la route ... Cela rappelle les romans picaresques et permet au lecteur de voyager dans cet espace immense, mais il n'en demeure pas moins que l'ennui m'a accompagné durant toute ma lecture, ô combien laborieuse !
D'un autre côté cette soif d'errance, de voyage, ce refus d'être sédentaire et de s'emprisonner dans un quotidien figé a quelque chose en soi de séduisant. Cette façon de vivre sans attache, de se dire que tout est possible, que traverser les Etats-Unis en voiture ne fait pas peur résonne comme un souffle de liberté qui fait un bien fou. Il est jouissif aussi de découvrir toutes ces villes et ces régions qui possèdent une mythologie propre, que l'on connaît tous par le biais du cinéma et des séries télé. Il est certain que l'univers de la beat generation a dû ébranler les milieux bourgeois avec ses codes bien différents des principes de l'époque. L'écriture peut devenir poétique à certains moments, même si cela reste plutôt rare. Je dois reconnaître que le personnage de Moriarty a quelque chose d'assez fascinant, un côté bestial, une folie ingérable, un personnage de la démesure qui se nourrit de ses envies et de son besoin de rouler.
Je suis content de l'avoir lu car ce roman mérite d'être lu ne serait-ce que pour comprendre ce mouvement littéraire. Ce texte donne envie partir, de parcourir des centaines de kilomètres en oubliant les contraintes matérielles.
Il ne sera pas un livre culte pour moi, malheureusement ...
Un long voyage...
Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 47 ans) - 25 août 2017
Quel intérêt en effet de suivre les aventures toujours renouvelées (et qui ne sont alors plus des aventures mais un style de vie) faites de prises d'alcool, de drogue, de fréquentations de prostituées, de voyages en voiture au travers les Etats-Unis et le Mexique, de chamailleries entre les différents membres du groupe,...? Il n'y en a guère d'autant que le style du récit n'a rien de fantastique (et que la traduction de la version dans laquelle j'ai lu le livre est à mon avis un peu bancale). Mis à part quelques passages remarquables de poésie, c'est une prose assez quelconque qu'utilise Jack Kerouac, des faits des impressions, des longs tunnels dans lequel on se sent embarqués comme de force dans cette descente inconfortable qui ne respire même pas la liberté tant les protagonistes sont obligés de reprendre la route à chaque fois qu'il commencent à construire quelque chose.
Le personnage cardinal du récit, Dean Moriarty est à ce titre emblématique et concentre toute la détestation du lecteur. Immoral, Moriarty, n'hésite pas à coucher avec des prostituées mineures, à voler, à abandonner femmes et enfants pour se consacrer à sa passion, celle de vivre comme il l'entend et se consacrer à ses passions.
De fait, objectivement, il n'y a rien dans ce livre qui aurait pu m'attirer: un style quelconque, un ennui constant tout au long de sa lecture, des personnages louches et pas attachants pour un sou, une morale sous-jacente plus que douteuse..Malgré tout, j'ai achevé la lecture de ce livre... car l'auteur parvient plus d'une fois au cours de ce long voyage à ranimer l'intérêt chez son lecteur qui croit que le groupe va enfin faire quelque chose de sa vie... mais là... et on repart pour Denver. L'autre motivation est le fait que ce roman est considéré comme "culte" et est devenu un classique. A ce titre je me devais de savoir de quoi il retourne... je le sais désormais, merci.
Tout est là....
Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans) - 12 juin 2015
Après viendront les sixties, la liberté, la mise en cause des carcans moraux et religieux.
Tout est sur la route, qui palpite de vie, nous dit que tant qu'on bouge, tant qu'on court, tant qu'on danse, tant que l'on jouit, on vit.
Et les personnages de Kerouac vivent, au jour le jour, sans se soucier de demain. Pour tôt ou tard aller s'éclipser dans le ciel noir du néant.
Puis il y a le texte, dans son rouleau original. Tournures de phrases extraoridaires, magie du verbe. Couleurs, sons odeurs, quand la grammaire se met au service de l'organique.
Pas accroché!
Critique de Kundalini (, Inscrite le 30 août 2013, 38 ans) - 19 novembre 2014
Trop ennuyeux à mon goût. Le style ne compense pas l'histoire. J'ai persévéré pour dépasser les 100 pages avec cette typographie pratiquement illisible de la version poche... mais j'ai fini par laisser tomber!
Il faut dire aussi que je ne suis pas une fan de longues routes.. c'est sans doute la raison pour laquelle je n'ai pas accroché.
Kerouac est-il plat ?
Critique de AmauryWatremez (Evreux, Inscrit le 3 novembre 2011, 55 ans) - 18 mai 2013
(Raymond Chandler - « Le Grand Sommeil », 1939)
J'échange sans problèmes tous les écrits de Kerouac qui font pâle figure en miroir de ces quelques lignes.
Kerouac, le premier de la « Beat Generation » (voir photo ci-contre) et le créateur du terme, revient à la mode avec le film inspiré de son roman « Sur la Route », réalisé par Walter Salles caution « auteurisante » du projet, présenté à Cannes dans lequel jouent une ou deux vedettes pour jeunes, faisant là leur premier film sérieux pour les critiques, et produit par Coppola.
C'est logique au fond. Notre société est à la fois fascinée par sa propre destruction et ses rebelles, des rebelles qui permettent de se trouver des alibis d'égrener quelques platitudes certes sympathiques, fraîches, mais des platitudes tout de même.
A notre époque où le jeunisme est roi, et l'adulescent, et sa crise post-pubertaire qui dure quasiment toute sa vie, le roi du monde, devenir adulte considéré comme une malédiction, bien sûr, je vais passer pour un méchant à dire ça, mais qu'importe, Kerouac est en plein dans les préjugés rythmant les opinions dans le vent encore en 2012.
Tout adolescent ou adulescent qui ne balance pas une ou deux de ce genre de platitudes est considéré comme grégaire et conformiste alors que c'est plutôt l'inverse.
Les transgressions décrites dans son livre paraissent maintenant bien fades dans une société où les interdits moraux ont à peu près tous disparu car ils entravent la consommation des choses et des corps.
Greil Marcus le dit aussi dans « Lipstick Traces », l'anarchie que réclame les punks, la libération des désirs que demande à hauts cris les rebelles « beatniks » ou Rock, le tout sert surtout le pouvoir des marchés et leur mainmise, tout ce qui incite à un individualisme forcené et surtout narcissique étant bon à prendre.
Ce qui est à noter est que même si elle paraît apparemment plus libre, au fond la société américaine actuelle (tout comme l'occidentale dans son ensemble) est aussi puritaine qu'à l'époque de la rédaction du roman, tout le monde pouvant donner libre cours à l'assouvissement de ses pulsions à condition de laisser le voisin tranquille et de le faire en cercle fermé.
En 2012, les adolescents américains en passe de devenir adultes sont rares à partir sur les routes « like a hobo » (dont le personnage principal du livre partage l'existence, un « hobo » étant un travailleur manuel nomade, après la Crise de 29, qui vend sa force de travail dans les villes qu'il traverse) mais la plupart s'adonnent aux mêmes plaisirs que les personnages de Kerouac pendant les « Springbreaks » et autres fêtes défouloirs permises par le système pour que les jeunes évacuent tout le poids de l'allégeance que par ailleurs ils accordent sans se poser de questions à la société telle qu'elle est.
La société libérale-libertaire actuelle est juste un tout petit plus hypocrite en somme.
J'ai lu Kerouac il y a longtemps, ce n'est pas l'auteur de la « Beat Generation » qui est le plus intéressant littérairement, et au fond le plus transgressif contrairement à William Burroughs, « Old Bull Lee » dans « Sur la route ». Allen Ginsberg, Carlo Marx dans le livre.
Curieusement, la « transgression » des tabous de Kerouac s'arrête à raconter ce qui l'aurait été vraiment, en son temps, à savoir ses penchants homosexuels, ce qu'ont fait Ginsberg et Burroughs, le second plus finement que le premier pour qui ça a consisté à réciter des vers de mirlitons de sa composition en sautillant tout nu devant un public acquis pour peu que l'on fasse un peu d'épate-bourgeois, et sombrer vers la fin dans un mysticisme syncrétisant.
(Rien que le fait d'imaginer la scène et le ballotement de certaines parties de son anatomie rend cela d'un coup beaucoup moins romanesque et révolté).
Il y a toute la mythologie autour de l'écriture du roman, rédigé quasiment au fil de la plume sur un gigantesque rouleau de papier pour ne pas perdre un instant de l'inspiration jaillissante de Kerouac qui aurait écrit comme en transe, ce qui a fait croire à de nombreux jeunes auteurs en herbe qui ont suivi que leurs écrits étaient forcément géniaux ou intéressants car d'un premier jet réputé plus inspiré.
Je suis toujours un peu gêné devant cette légende qui finalement correspond au cliché petit bourgeois sur la littérature qui ne serait pas vraiment un travail de longue haleine, mais forcément un divertissement d'inadaptés sociaux, et surtout pas un enjeu existentiel qui implique un rien d'exigence voire d'ascèse.
D'ailleurs, Kerouac fût obligé de retravailler son manuscrit pour qu'il soit édité. Il se remit pas vraiment de l'énorme succès de son livre.
A partir de là, devenu rebelle officiel -riche- et célèbre, icône du grand Barnum spectaculaire, il finit par se tourner vers le bouddhisme, un bouddhisme de mode, considéré plus sous l'angle de la gymnastique mentale personnelle, du « coaching » en somme que comme une véritable spiritualité.
N'importe quel trader, n'importe quel jeune diplômé, petit employé, bureaucrate grisaillant, a souvent rêvé de laisser tout tomber, d'aller jouer de la guitare tout nu au bord de la mer, et de partir sur la route comme Sal Paradise et Dean, les héros du livre. Bien sûr, une fois le rêve passé, ils n'y donnent jamais corps, et se donnent des excuses, des alibis.
Il existe des livres et auteurs américains sur l'inadaptation beaucoup plus intéressants et mieux écrits que celui de Kerouac, plus radicaux, mais qui sont beaucoup moins souvent cités :
« La Conjuration des imbéciles », roman picaresque, drôle, tragique, grotesque et profond, de John Kennedy Toole, grand écrivain hypersensible et persuadé d'être un raté qui a fini par se suicider, l'histoire d'Ignatius J. Reilly, et aussi « Au-dessous du Volcan » de Malcolm Lowry suivant les tribulations d'un consul alcoolique, mourant et désespérément amoureux, perdu dans les méandres de ses souvenirs et de ce qui le hante, chef-d'œuvre malade et passionnant aux ramifications allant beaucoup plus loin que celles de « Sur la Route ».
Le consul pieds nus dans ses chaussures essaie de faire bonne mesure du mieux qu'il peut, mais l'amour de sa femme, l'impossibilité de l'amour fou symbolisée par le roc de la "Despedida" se rappellent sans cesse à lui jusqu'à la fin.
Dans le livre, j’ai goûté au mescal grâce au consul et avec lui on découvre que l’amour passionnel est une illusion impossible, un leurre qui fait que deux personnes croient qu’elles se donnent alors que bien souvent elles essaient de contempler un reflet chez l'autre. L’écriture de Lowry est prenante d'un bout à l'autre. Les imbéciles et les esprits étriqués (pléonasme) n'y verront que l'histoire d'un alcoolique. Le consul, considéré comme un raté, a l'avantage majeur de savoir que tout n'est qu'apparence.
Enfin, puisqu'il est question de littérature éthylique, citons Bukovski.
La misère mène toujours à un voyage au bout de la nuit, au bout d'un tunnel, sans fin, parsemé d'archanges grotesques, d'anges du bizarre, d'alcool, de bitures et de destruction, de filles dont ils tombent toujours amoureux aussi vite qu'ils les quittent. Ce livre, composé de fragments de tous ses livres, romans et poèmes, explique pourquoi l'auteur a vécu le tout, l'origine du tout est son enfance comme beaucoup d'autres grands brûlés de l'existence. Loin de la littérature trop polie, trop honnête, Bukowski ne fait que montrer sa misère, mais la vraie misère.
Il est aussi à mi-chemin entre Céline et Dostoïevski convaincu des faiblesses de l'humaine nature et sachant également que le plus important est ce que l'autre donne, ce qu'il apporte.
On pourrait s'arrêter à cela et sombrer dans le pathos et le cliché de l'écrivain en dérive, du génie méconnu trop longtemps parce que trop original ; c'est l'argument massue de tous les minables qui cherchent absolument le succès ou la célébrité, rechercher cette célébrité le plus souvent même pour du rien, du néant, de la vacuité intersidérale, parce que comme on ne croit en rien d'autres, ça donne l'impression de survivre après le retour à la glèbe après la mort, ceci que le cercueil soit plaqué or ou pas. Bukovski se fout des idéologies et de l'engagement, il sait très bien que c'est souvent une mascarade, une farce macabre.
le sens du livre
Critique de Hyeronimus (, Inscrit le 17 mai 2013, 57 ans) - 17 mai 2013
Evidemment il faut vivre, en profiter mais il ne faut pas se faire d'illusions, il ne faut se pas tromper. tout ce qui arrivera plus tard à kerouac est déjà dans le roman.
je pense qu'il y a un profond malentendu. le roman est grand parce qu'il est un viatique de vie pas un idéal de vie.
La route, c'est la vie
Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 7 juin 2012
J’ai plongé avec bonheur dans cette fuite vers nulle part à cent à l’heure et j’ai envié l’insouciance de ces routards dilapidant leur jeunesse en échange de quelques moments d’éternité.
« Sur la route » possède indéniablement un souffle particulier ce qui explique l’aura exceptionnelle de ce roman. On comprend aisément qu’un tel livre peut faire chavirer plus d’une âme en quête de liberté et d’intensité et même si l’expérience comporte sa part d’ombre, elle attire immanquablement le lecteur vers des horizons lointains.
« Nos bagages cabossés étaient de nouveau empilés sur le trottoir ; nous avions encore bien du chemin à faire, mais qu’importait, la route, c’est la vie. »
voyageur, je ne retrouve pas du tout en Kerouac..
Critique de Som Lang (Ecrouves, Inscrit le 28 octobre 2011, 51 ans) - 30 mai 2012
je l'avais lu au lycée, et je l'avais déjà trouvé ennuyeux.. 15 ans plus tard, après avoir voyagé à mon tour, je l'ai relu à l'occasion de la sortie du film.. Et je le trouve encore plus ennuyeux. Dean et Kerouac fuient mais ne savent pas où aller. que font-ils ?
ils se saoulent pour pas avoir à trop réfléchir, puis baisent une fille ou deux, les larguent, repartent, se ressaoulent et rebaisent (en exagérant un peu) Et ils pensent que le Graal est là!
Dans ce récit, il ne se passe rien (sauf peut-être la première partie et l'histoire de Terry et Sal). Je crois à la sincérité de Kerouac, mais à trop vouloir décrire inlassablement une suite d'évènements, j'ai finis par me lasser et me dire: "mais j'en ai rien à faire de leur combines et beuveries: faut chercher un message subliminal derrière, c'est ça ? "
Beatgénération : génération désenchantée. Génération de l'ennui.
Moi, je préfère la génération qui s'enchante du spectacle du monde, quand elle va à la rencontre de l'autre. Celle d'un Pierre Loti, d'un Nicolas Bouvier, d'un Kipling ou même plus récemment d'un Bernard Ollivier.
Il y a route ..et Route.., autrement dit, il y a le trottoir qui sent l'urine et.. la piste qui sent l'encens et l'épice. A vous de choisir!
Remarquez, j'ai toujours eu du mal avec les écrivains un peu nombriliste, qui sont persuadés que le vide, cousin de l'ennui pour le lecteur, est un des visages du talents.. (Sollers, Bukovsky, Houellbecq, BHL, et Cie)
Poignant et hermétique
Critique de Monde Vrai (Long Beach, Inscrit le 6 décembre 2011, - ans) - 23 février 2012
Alors, bien sûr on pourra trouver sa prose teintée de misérabilisme, de peu d'argent, d'embêtements, d'idées abstraites, de dindes grasses ou non, d'idéaux qui ne plaisent pas à tout le monde, de péripéties complexes, d'aventures dangereuses, toutefois je dirais que sa lecture nous fait sentir le souffle de la Highway 11 comme d'ailleurs la solitude des champs de blé, et c'est déja une bonne chose, non ?
Sur la route
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 14 septembre 2011
L'incroyable soif de vivre
Critique de Leroymarko (Toronto, Inscrit le 19 septembre 2008, 51 ans) - 2 mars 2011
Sal Paradise nous raconte son histoire. Pourtant, ce n’est pas lui le héros du roman de Kerouac. C’est plutôt l’irrévérencieux Dean Moriarty. Petit voyou, rebelle, au grand cœur pourtant. Portrait de ces jeunes et moins jeunes qui crèvent d’envie de vivre. Ils veulent l’aventure, la liberté. Ils sont à la quête du «it», ce moment d’extase qui est la véritable raison d’exister. Mais autant ces personnages dévorent-ils la vie que celle-ci les dévore à son tour. Car c’est bien elle qui a le dernier mot. Pour chaque goutte d’alcool consommée, une relation est faite ou défaite.
Même si ce récit a ses longueurs et qu’il est souvent répétitif, il est facile de comprendre pourquoi il a influencé bien des membres d’une génération. Tout ceux qui se sont donnés comme mot d’ordre de survivre dans cette vie, de l’affronter avec fougue, sauront se reconnaître.
Un roman qu’il faut donc lire au moins une fois. Pour se donner l’envie de prendre soi-même la route. Pour se rappeler l’importance de vivre pleinement sa vie, même si celle-ci a du beau et du sale.
On the mood
Critique de Frankgth (, Inscrit le 18 juin 2010, 54 ans) - 20 février 2011
Ce roman nous embarque donc dans ces traversées rageuses d’une Amérique en pleine évolution, avec tous les excès imaginables, sans autre but que d’avancer, d’exister et de profiter de tout ce que la vie peut offrir.
Un livre à lire sans chercher forcément à tout comprendre, il faut juste profiter de la balade.
un livre culte
Critique de Madamedub (Paris, Inscrite le 27 janvier 2011, 39 ans) - 27 janvier 2011
Des voyages décousus, pas toujours cohérents, parcourus et reparcourus, sans d'autres buts avoués que l'amitié, la conduite, les bières et les filles...Une quête de la subjectivité, qui repousse les barrières d'un monde en pleine reconstruction, et adresse un hymne à la vie la plus simple, au-delà de toutes considérations pathétiques de la pauvreté ou de la folie.
C'est surtout le lien qui unit Sal à Dean, la fascination qu'exerce ce dernier, qui fait fil directeur dans ce roman sans véritable intrigue. Dean ouvre les premières pages et referme les dernières, il est omniprésent, et ce même dans ses absences (le premier tiers du récit, où le narrateur déplore de ne pas avoir pu le voir de tout son voyage).
Comme tous les totems, Dean demeure l'élément inquiétant et imprévisible, capable du pire comme du meilleur, celui qui pousse jusqu'au bout cet état d'esprit. On le sait, "Sur la route" est le livre emblématique de la «beat génération», roman autobiographique d'un de ses fondateurs, où se côtoient, à couvert de pseudonymes, les différents tenants du mouvement. Mais Dean, de son vrai nom Neal Cassidy, est le seul à ne pas avoir procédé à se "retour sur lui-même" de l'écriture, il est le seul à être resté dans la pure subjectivité du vécu. En ce sens ce roman lui est dédié, car il incarne réellement cet élan, compris comme une volonté de puissance, ignorante d'elle-même, pour user du vocabulaire de Nieztsche.
Un style, un mouvement, une ambiance, rendent la lecture de ce roman pourtant fleuve, aisée et fluide.
Et c'est un goût de liberté, l'apparente facilité du départ, qui dégorgent de ce récit, qui jetèrent sans doute sur les routes des centaines de jeunes, à la recherche de cet enchaînement de "hasards objectifs" comme se plaisent à le dire les surréalistes, qui finalement construisent ce véritable road trip.
James DEAN est de retour ...........
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 24 avril 2010
Personnellement ; j'ai été bouleversé par ce livre et le personnage de Dean qui représente une certaine amérique des années d'après-guerre.
Ce roman est un chef d'oeuvre et Jack Kérouac un auteur majeur.
c'est long, c'est long .......
Critique de Catas (la seyne sur mer, Inscrit le 28 juillet 2009, 48 ans) - 12 mars 2010
Je trouve que le roman, est long, il se répète en alternant voyage, retour, rencontre, fuite, départ etc.
Le style est lourd, peu engageant, répétitif, j'ai lâché au bout de la 200eme pages. Je n'ai pas réussi à apprécier la longue fuite du personnage. Les rencontres sont brèves, brouillon, il s'installe un sentiment de vitesse, faisant peut-être référence à la vitesse de déplacement en voiture, mais non j'ai pas adhéré.
Le livre a des qualités incontestable mais on aime ou non.
j'ai été déçu, mais le livre n'est pas mauvais en soi.
A lire pour découvrir et adhérer ou pas.
la route associé à lnto the Wild
Critique de Bertrand-môgendre (ici et là, Inscrit le 9 mars 2006, 69 ans) - 29 octobre 2008
lnto the Wild de Sean Penn
Qu'ils soient vacataires à Tadoussac, locataires à Québec, étudiants à Montréal ou artistes à New York, chacun des jeunes gens rencontrés voue un véritable culte pour l'auteur de ce livre.
Pourtant, sans vouloir ternir cette part de rêve que l'imaginaire embellit, inutile de dissimuler la réalité d'une situation plus souvent précaire que jouissive.
Si l'esprit libre vaque au gré du vent, des saisons et des horizons nouveaux, le bonheur n'est pas au rendez-vous des nuits à morfondre sa solitude allongé au bord du chemin, car de l'est à l'ouest le bitume reste froid pour celui qui le côtoie, du nord au sud la neige apporte son lot d'humidité, d'engelures pourtant protégées par les chaussettes mouillées, la chaleur sa part de poussière et de soif.
Le regard froid de cet homme réaliste raconte la promiscuité des salles collectives où tu surveilles ton voisin inquiétant, au lieu de te laisser envahir par le sommeil réparateur. Pour éviter l'exclusion Kérouac affiche la nécessité vitale de trimer sans ménagement et tenter d'obtenir avec les équipes de saisonniers, un peu de confort trouvé au creux d'une baignoire ou entre les cuisses d'une femme inoubliable.
C'est drôle comment ces travailleurs ont la guérison facilitée par l'absorption d'alcool quelconque, ceux-là mêmes qui découvrent à chaque fois combien le cul de la bouteille se rapproche mystérieusement du goulot lorsque l'ivresse vient à bout de la fatigue, de la lassitude.
Si la liberté autorise le routard à rompre ses attaches à tout moment, elle sait lui rappeler à quel prix il faut la négocier.
Que cela ne vous empêche pas d'admirer le film de Sean Penn Into the Wild, car même enjolivée la désespérance ne doit rester qu'une étape à franchir.
Hymne à la vie
Critique de Opalescente (, Inscrite le 8 novembre 2005, 42 ans) - 11 mai 2008
Les histoires sont répétitives, ça on ne peut le nier, le style de Kerouac n'est pas dynamique. On s'ennuie souvent plus que l'on ne se passionne.
Reste que ce roman, lu à dix-neuf ans, à cet âge indéfinissable où le se sent quitter doucement l'enfance et où la vie adulte nous happe progressivement est resté gravé dans ma mémoire avec une certaine tendresse. Peut-être parce que cette attachante beat Generation m'est tellement semblable, à cela près qu'eux ont eu le courage de partir.
Un livre atypique à découvrir, de préférence avant de quitter la jeunesse.
Magistral
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 26 mars 2008
Un de mes plus importants souvenirs littéraires, je l'ai lu tellement souvent que je devrais m'en lasser, et pourtant, "Sur La Route" restera sans doute très longtemps dans mon Top Ten littéraire. Jack Kerouac était un génie (ce roman a été écrit en trois semaines chrono).
"La route est pure"...
Critique de MOPP (, Inscrit le 20 mars 2005, 87 ans) - 26 décembre 2007
J'ai ouvert l'édition Folio de septembre 2007 accompagnée d'une biographie séparée écrite par Anne-Laure Bovéron, le tout sous cartonnage, cadeau idéal pour les fêtes de fin d'année.
La préface de Michel Mohrt est des plus intéressantes, c'est pourquoi je recommande cette version.
J'avoue l'avoir parcouru, plongeant çà et là sur des "fragments".
Qu'ai-je retenu ?
L'auteur rejette le mensonge social et ce "peau-rouge" déclare que "la route est pure", synonyme de liberté.
La route, c'est la vie ; la route, c'est les copains.
Le texte, en lui-même, est monotone, mais c'est voulu : comme le jazz hot ou cool qu'on écoute des heures durant, jusqu'à en perdre le souffle.
Page 257/435 :
"Au fond de Denver, au fond de Denver
Je ne fis que mourir."
illustre bien, à la façon senryû, le message que Kerouac a voulu nous transmettre.
À lire de toute urgence
Critique de Janiejones (Montmagny, Inscrite le 20 avril 2006, 39 ans) - 9 mai 2007
on the road
Critique de Déhellair (, Inscrit le 13 novembre 2004, 39 ans) - 13 novembre 2004
Ce n'est pas un souvenir c'est une hymne au voyage et à la vie.
On the road
Critique de Clara (, Inscrite le 21 juillet 2004, 40 ans) - 25 août 2004
C'est là qu'arrive Sur la route.
Dès les premières pages, je sens que je vais aimer ce bouquin, le narrateur m'est sympathique, et apparaît ce dingue de Dean Moriarty qui nous entraîne dans son enthousiasme et sa folie à la rencontre de tous les paumés d'Amérique.
Et quand ils entament leurs voyages dans tous les coins des USA, c'est le bonheur complet!
Les autres pensaient que j'étais en train de réviser mon bac alors qu'en fait je parcourais à fond la caisse tous les USA, c'était l'évasion, la liberté.
Ce roman est un antidote aux "Alors? Bientôt le bac!".
Ai-je osé?
Critique de Nevermore (Rennes, Inscrit le 10 mai 2002, 42 ans) - 30 juin 2004
Ca n'est pas un livre pour ceux qui sont organisés et sages dans leurs jugements.
C'est un livre pour ceux qui recherchent toujours un peu de sympathie, quelque part. Ca n'est pas le livre de quelqu'un qui fait peur.
C'est aussi le livre d'un homme en t-shirt, en Amérique du nord et au Mexique, il y a 50 ans. On n'y parle pas d'ambassade, ni de Paris, ni du World Trade Center.
Enfin c'est vrai c'est un livre qui peut sembler très long, comme tous les livres, sauf la première partie de L'Etranger d'Albert Camus, mais ça, on ne sait pas pourquoi.
Oserais-je?
Critique de Féline (Binche, Inscrite le 27 juin 2002, 46 ans) - 23 juin 2004
Je me rappelle des pages interminables aux caractères petits et serrés et de cette impression que rien ne se produit, malgré la succession d'aventures (il est vrai répétitives) du personnage central.
Je pense que c'est un de mes pires souvenirs littéraires.
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Sur la route | 6 | Cortomaltese | 24 avril 2010 @ 12:02 |